Ampuis
Ampuis est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ampuis | |
Le village d'Ampuis vu de la Côte-Rôtie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Vienne Condrieu Agglomération |
Maire Mandat |
Richard Bonnefoux 2020-2026 |
Code postal | 69420 |
Code commune | 69007 |
Démographie | |
Gentilé | Ampuisaits |
Population municipale |
2 749 hab. (2019 ) |
Densité | 177 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 29′ 24″ nord, 4° 48′ 37″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 536 m |
Superficie | 15,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Vienne (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Mornant |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ampuis.fr |
Géographie
Sur la rive droite du Rhône, entre colline et fleuve, Ampuis est située dans l'aire urbaine de Vienne et dans son unité urbaine. Elle est la capitale du vignoble de côte-rôtie.
Communes limitrophes
Les Haies | Loire-sur-Rhône | Saint-Romain-en-Gal | ||
Tupin-et-Semons | N | Saint-Cyr-sur-le-Rhône | ||
O Ampuis E | ||||
S | ||||
Chonas-l'Amballan (Isère) |
Reventin-Vaugris (Isère) |
Vienne (Isère) |
Urbanisme
Typologie
Ampuis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vienne, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 95 276 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,4 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), cultures permanentes (19,8 %), zones urbanisées (7,3 %), prairies (6,1 %), eaux continentales[Note 3] (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Pour Ampuis, à l'identique d'Ampus, la forme la plus ancienne est Impuris, attestée en 990/997. Ce toponyme suggère le nom latin emporium, dérivé du grec emporion, qui nommait des comptoirs de négoce installés en terre ennemie[11].
Histoire
Ce village semble devoir son nom au latin « emporium », emprunté au grec et désignant un marché ou une place de commerce.
En effet, un comptoir commercial aurait été installé à cet endroit, bien avant l'arrivée des Romains. Depuis l'époque romaine, on cultive la vigne qui monte à l'assaut des coteaux escarpés. Il est possible également que le mot vigne, du grec « ampelos » soit aussi à l'origine du nom de la commune.
Il y a deux mille ans déjà, des auteurs latins tels que Pline célébraient ce vin connu sous le nom de « vin viennois ».
Aujourd'hui, près de 200 hectares de vigne s'enracinent sur des terrasses « chayets » soutenues par des « cheys ».
Par-ci par-là, de grands murs de soutènement signalent les noms en lettres géantes de négociants-éleveurs du vignoble.
L'appellation côte-rôtie se regroupe sur deux terres séparées par un ruisseau et dénommées la « Côte Blonde » et la « Côte Brune ».
Il y résonne la légende du seigneur de Maugiron, seigneur d'Ampuis, qui aurait partagé le domaine entre ses deux filles, l'une blonde et l'autre brune, baptisant ainsi ces deux célèbres appellations.
C'est à l'époque du seigneur de Maugiron que le château d'Ampuis a été le lieu d'une « première gastronomique ».
En effet, c'est un beau jour de 1553 que furent servis à des convives de marque, de curieux et énormes volatiles : les premiers dindons jamais servis en France.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Ampuis faisait partie de la communauté de communes de la Région de Condrieu. Depuis le , la commune fait partie d'une nouvelle structure : Vienne Condrieu Agglomération.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 2 749 habitants[Note 4], en augmentation de 1,97 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Ampuis comporte une école maternelle et une école élémentaire. La commune dépend du collège Le Bassenon à Condrieu.
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année a lieu le marché au vin d'Ampuis, attirant de multiples touristes venus du monde entier.
Sports
Le sport le plus apprécié à Ampuis est le rugby. L'équipe masculine était vice-championne de France 3e division fédérale en 2006. Elle est en 2009 en 2e division fédérale. L'équipe féminine a remporté le titre de Championne de France en 2009[réf. nécessaire].
Le deuxième sport emblématique est la joute lyonnaise, pour laquelle le club local totalise de nombreux titres de champions de France[réf. nécessaire].
Le deuxième sport le plus pratiqué à Ampuis est le basket-ball. L'équipe féminine a déjà atteint le niveau 3 en équipe nationale. Aujourd'hui, le club a fusionné avec le club de Vienne (ancien pensionnaire de Nationale 2 masculine) pour former l'AVSR, le plus grand club de basket du sud lyonnais[réf. nécessaire], avec plus de 350 licenciés.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Julien Chapelant, natif d'Ampuis, sous-lieutenant commandant la 3e section de mitrailleuses du 98e RI, est connu pour être un fusillé pour l'exemple pendant la Première Guerre mondiale. Le , après sept jours et sept nuits de combats et de bombardements ininterrompus autour de Beuvraignes (Somme), il était capturé avec une poignée de survivants. Blessé à une jambe, il réussit cependant à s’échapper et à regagner les lignes françaises deux jours plus tard, dans un état d’épuisement facile à imaginer. Pourtant, son colonel le fit traduire devant un « conseil de guerre spécial » qui le condamna à mort pour « capitulation en rase campagne ». Le , Chapelant était fusillé dans la cour du château des Loges, attaché à son brancard dressé contre un pommier. Son nom figure sur le monument aux morts d'Ampuis. Et l'Union des mutilés et anciens combattants déposa une plaque sur sa tombe portant l'inscription suivante : « les anciens combattants à leur frère d'armes Jean Julien Chapelant, martyr des cours martiales ». Son histoire est évoquée dans le film de Stanley Kubrick Les Sentiers de la gloire. Jean-Julien Chapelant est déclaré « Mort pour la France » et réhabilité en 2012 à l’occasion des cérémonies du 11-Novembre[16].
- Marcel Guigal, fondateur des Établissements Guigal, propriétaires des crus prestigieux La Turque, La Mouline et La Landonne, considérés comme faisant partie des plus grands vins du monde.
- Gitta Mallasz (1907-1992), qui s'est fait connaître par la publication du livre Dialogues avec l'ange, a vécu ses dernières années au hameau de Tartaras.
- Gabriel Marie Étienne Vanel, né le à Ampuis, évêque catholique français. Vicaire apostolique aux Armées françaises puis archevêque d'Auch. Retiré depuis 1996, Mgr Vanel est décédé le . Son corps repose en la cathédrale Sainte-Marie d'Auch (Gers).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Baudille d'Ampuis date du XVIe siècle.
- Le château d'Ampuis est une ancienne maison forte, mentionnée dès le XIVe siècle, très remanié au XVIIIe siècle, il est situé sur les bords du Rhône au Sud-Est de la commune.
Généalogie
- L'association Les Généalogistes de la Vallée du Gier ou Geneagier a numérisé les registres et les publie (1609-1896) sur son site Internet.
Héraldique
Blason | D'azur à trois croissants d'argent rangés et posés en bande[17]. |
|
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Télévision
La ville est mentionnée dans l'épisode 9 de la saison 6 de Better Call Saul.
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Vienne Condrieu Tourisme
- Ancien site de la Communauté de communes de Condrieu (version archivée par Internet Archive)
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Vienne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1679.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- AFP, « Un fusillé pour l'exemple de 1914 déclaré «mort pour la France» », sur liberation.fr, (consulté le ).
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=587
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