André-Suzanne d'Albon
André-Suzanne, marquis d'Albon (, Lyon - , château d'Avauges, Saint-Romain-de-Popey), est un militaire et homme politique français.
Pair de France | |
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Député du Rhône | |
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Maire de Lyon | |
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Maire de Saint-Romain-de-Popey |
Naissance | |
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Décès |
(à 74 ans) Château d'Avauges |
Nationalité | |
Allégeances | |
Activité | |
Famille | |
Fratrie |
Claude-Camille-François d'Albon (d) |
Grade militaire | |
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Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 8 YD 1819)[1] |
Biographie
Fils du comte Camille-Alexis-Eléonore-Marie d'Albon, héritier de la seigneurie d'Yvetot en Normandie, frère de Claude-Camille-François d'Albon, et descendant du maréchal de Saint-André, il suivit, dès son jeune âge, la carrière des armes, et obtint, à 17 ans, une compagnie de cuirassiers. À l'époque de l'émigration en 1791, il fut un des premiers qui passèrent à Coblentz, où il obtint le grade de mestre-de-camp de cavalerie et contribua de ses deniers à la formation du corps des hommes d'arme à cheval. Nommé premier lieutenant d'une des compagnies que commandait le comte d'Artois, il fit avec elle la campagne de 1792.
Après le licenciement de l'armée des princes, il entra au service de la Hollande, et contribua en 1793 à la défense de Maastricht. La même année, il se rendit à Berne et sollicita vainement des cantons suisses du renfort contre l'armée républicaine qui assiégeait Lyon. Enfin en 1794, il passa au service de l'Angleterre, dans le régiment à cocarde blanche que commandait le marquis d'Autichamp. Après le 18 brumaire, le comte d'Albon dut aux relations de son frère avec Bonaparte, et à la part que ce frère avait prise, comme officier, au coup d'État, d'être rayé de la liste des émigrés. Il revint alors à Lyon, où il épousa Mlle de Viennois, fille du marquis du Viennois ; il vécut dans la retraite jusqu'en 1813. Il fut seulement maire de Saint-Romain-de-Popey de 1808 à 1813 (il le redevint de 1821 à 1830).
À cette époque, Napoléon le nomma maire de Lyon. Il occupait ce poste, lorsque, par la retraite d'Augereau, Lyon fut livrée aux alliés. Il reçut, à cette occasion, de l'empereur d'Autriche, le cordon de commandant de l'ordre impérial de Léopold. Le comte d'Albon accueillit avec enthousiasme le retour des Bourbons, et adressa à Louis XVIII une harangue qui débutait ainsi : « C'est avec un attendrissement religieux, sire, que la ville de Lyon, après tant d'infortunes, voit le fils de Saint Louis rendu aux vœux des Français, au trône de ses ancêtres » - et prit, comme maire, un arrêté qui défendait l'étalage des portraits de Napoléon et de sa famille. Ce zèle fut jugé imprudent par le gouvernement lui-même, qui destitua le comte d'Albon. Pendant les Cent-Jours, Napoléon fit lancer contre lui un mandat d'arrêt, auquel il échappa.
Après le second retour du roi, le , il fut élu député par le département du Rhône. Il vota constamment avec la majorité « ultra-royaliste »; appuya la mesure qui bannissait à jamais du royaume les conventionnels ayant voté la mort de Louis XVI, et exprima la-dessus son opinion en ces termes : « Les régicides seront bannis de France à perpétuité ; une peine convenable sera infligée à ceux qui enfreindraient leur ban, et leurs biens serviront aux frais de la guerre. » Ce vœu ne fut adopté qu'en partie par la Chambre introuvable ; celle-ci avant été dissoute le , d'Albon ne fut pas réélu.
Mais à l'avènement de Charles X, il fut nommé commandeur de l'ordre de Saint-Louis ; puis, le , le roi le mit en tête de la liste des 76 pairs que Villèle introduisit dans la Chambre haute. Il siégea à l'extrême-droite, et soutint les ministères Villèle et Polignac. Après les journées de Juillet 1830, le comte d'Albon cessa de figurer sur la liste de la pairie.
La place d'Albon, à Lyon, fut ainsi nommée en son honneur.
Sources
- « André-Suzanne d'Albon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
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