André Bord
André Bord, né le à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le à Holtzheim (Bas-Rhin), est un homme politique français.
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André Bord | |
André Bord aux journées parlementaires du RPR à Strasbourg le 29 septembre 1980. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (3 ans, 1 mois et 15 jours) |
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Circonscription | 2e du Bas-Rhin |
Législature | VIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Ernest Rickert |
Successeur | Jean Oehler |
– (7 ans, 1 mois et 9 jours) |
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Circonscription | Bas-Rhin |
Législature | Ire et IIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Ernest Rickert |
Secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement | |
– (6 mois et 11 jours) |
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Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Gouvernement | Barre II |
Prédécesseur | Christian Poncelet |
Successeur | Jacques Limouzy |
Secrétaire d’État aux Anciens combattants[N 1] | |
– (5 ans, 2 mois et 20 jours) |
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Président | Georges Pompidou Valéry Giscard d'Estaing |
Gouvernement | Messmer I, II et III Chirac I Barre I et II |
Prédécesseur | Henri Duvillard |
Successeur | Jean-Jacques Beucler |
Secrétaire d'État à l'Intérieur | |
– (6 ans, 5 mois et 27 jours) |
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Président | Charles de Gaulle Georges Pompidou |
Gouvernement | Pompidou III et IV Couve de Murville Chaban-Delmas |
Prédécesseur | poste créé |
Successeur | poste supprimé |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Strasbourg (Bas-Rhin, France) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Holtzheim (Bas-Rhin, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UNR, UNR-UDT, UDR, RPR |
Biographie
Enfance
Né à Strasbourg dans le quartier populaire du Schluthfeld, et élevé au sein d’une famille ouvrière, – son père Alphonse avait été mineur en Moselle puis grutier au Port du Rhin –[1], André Bord étudie au Collège épiscopal Saint-Étienne de Strasbourg. Il chante comme soliste à la manécanterie des Petits chanteurs du Schluthfeld et joue au basket et au football. Ses parents n’ayant pas les moyens nécessaires pour qu’il puisse faire de longues études il entre en apprentissage à la librairie, maison d’édition et imprimerie de livres religieux F.-X. le Roux & Cie à Strasbourg.
Seconde Guerre mondiale
Réfractaire à l’incorporation de force lors de l’annexion de l’Alsace par les Nazis, André Bord rejoint en 1941 la Dordogne et les maquis du Sud-Ouest, agent P2 dans les réseaux « Andalousie » et « Martial »[2], il est arrêté en 1943 par la Gestapo mais est libéré faute de preuves puis une seconde fois par la milice. Il réussit à s’évader grâce à une action menée par ses camarades (Alfred Clauss) du maquis de Vergt en Dordogne. Il est condamné à mort par contumace par la Cour martiale de Limoges. André Bord participe au recrutement et à la mise sur pied des commandos qui composeront la brigade Alsace-Lorraine d’André Malraux (commando Verdun auquel il appartiendra, Valmy, Bir-Hakeim et Bataillon de Strasbourg). Il se trouve ensuite engagé dans les combats de la libération de l’Est de la France, en particulier dans les Vosges, Ronchamp, Ramonchamp, Froideconche, Bois-le-Prince, Ballersdorf, Dannemarie, et dans les combats défensifs sur le Rhin en janvier 1945 au moment de l’offensive de Von Rundstedt où il est encerclé avec le commando Verdun à Gerstheim pendant plusieurs jours. Avec certains de ses camarades, il réussit à franchir l’encerclement pour rejoindre la brigade Alsace-Lorraine à Plobsheim. Il termine la guerre par la Campagne d’Allemagne jusqu’en 1946[3].
Démobilisé, il retrouve son emploi à la librairie Le Roux, puis travaille un temps à la Compagnie française de navigation rhénane avant de se lancer dans la vie publique.
Veuf et remarié à Francine Heisserer, André Bord est père de deux fils, Pierre et Michel.
André Bord meurt le 13 mai 2013, à l’âge de 90 ans[4] dans la commune de Holtzheim, où il résidait et dont il était citoyen d’honneur[5].
Engagement politique
Dès les années cinquante, André Bord entame une carrière politique qui lui fera occuper de nombreuses fonctions électives.
Élu député (UNR) en 1958, il est constamment réélu et siège à l'Assemblée nationale jusqu'en 1981. En 1961, il est élu conseiller général du Bas-Rhin, représentant le canton de Strasbourg-8 et préside cette instance de 1967 à 1979, date à laquelle il est battu dans son canton par Daniel Hoeffel.
Le 1er février 1961, André Bord devient président de l'Association d'entr'Aide en Faveur des Anciens Militaires d'Origine Nord-Africaine (AFAMONA)[réf. souhaitée].
André Bord est élu au conseil municipal de Strasbourg de 1959 à 1989. Le 15 décembre 1973 il devient le premier président du Conseil régional d'Alsace[6].
Il est également représentant de la France à l'Assemblée parlementaire européenne (devenue le Parlement européen) de 1961 à 1966 et député européen du au .
En outre, André Bord préside le Racing Club de Strasbourg de 1979 à 1985, qu’il conduit en Coupe d’Europe et dirigera pendant une quinzaine d’années la section omnisports du Club.
En 1981, André Bord devient conseiller personnel de Jacques Chirac pour les Affaires Européennes. Depuis 1986, il préside la Commission interministérielle de coopération France-Allemagne et depuis 2002 la Fondation Entente franco-allemande [7],[8].
Fonctions gouvernementales
- Secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Georges Pompidou (3) (du 8 janvier 1966 au 6 avril 1967)
- Secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Georges Pompidou (4) (du 6 avril 1967 au 10 juillet 1968)
- Secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Maurice Couve de Murville (du 12 juillet 1968 au 20 juin 1969)
- Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur du gouvernement Jacques Chaban-Delmas (du 22 juin 1969 au 6 juillet 1972)
- Ministre des Anciens combattants du gouvernement Pierre Messmer (1) (du 6 juillet 1972 au 2 avril 1973)
- Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre du gouvernement Pierre Messmer (2) (du 5 avril 1973 au 27 février 1974)
- Secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre du gouvernement Pierre Messmer (3) (du au 28 mai 1974)
- Secrétaire d’État aux Anciens combattants du gouvernement Jacques Chirac (1) (du 28 mai 1974 au 27 août 1976)
- Secrétaire d’État aux Anciens combattants du gouvernement Raymond Barre (1) (du 27 août 1976 au 30 mars 1977)
- Secrétaire d’État aux Anciens combattants du gouvernement Raymond Barre (2) (du au 26 septembre 1977)
- Secrétaire d’État auprès du Premier ministre (relations avec le Parlement) du gouvernement Raymond Barre (2) (du 26 septembre 1977 au 6 avril 1978)
Distinctions
André Bord est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 2006[9] et grand-croix de l'ordre national du Mérite en mai 2012[10],[11]. Il est aussi titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec palmes, de la médaille de la Résistance française, de la Médaille de la France libre, de la Médaille d’Or de la jeunesse et des sports et de nombreux ordres étrangers, dont la Grande Croix du Mérite avec étoile dans l’Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.
Hommage
Dans un communiqué, François Hollande, président de la République française, lui rend hommage au lendemain de son décès en déclarant qu’« avec André Bord disparaît un résistant de la Seconde Guerre mondiale, une figure de la politique alsacienne et un européen convaincu. (…) Des maquis du Sud-Ouest au banc des ministres, il s’est battu toute sa vie pour ses convictions et son pays[12]. »
Bibliographie
- Marcel Thomann, « André Bord », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 4, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, p. 302
- Dominique Wirtz-Habermeyer, André Bord : un état d’esprit Le Verger, Illkirch, Illkirch-Graffenstaden, le Verger éd., , 224 p. (ISBN 2-908367-39-4)
- Dominique Badariotti, Richard Kleinschmager et Léon Strauss, Géopolitique de Strasbourg : permanences, mutations et singularités de 1871 à nos jours, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 260 p. (ISBN 2-7165-0362-1)
- Richard Seiler, « La Résistance alsacienne en Dordogne 1943-1944. L'héroïque aventure d'André Bord », 39/45 Magazine, no 268,
- Richard Seiler, « Les actions de guerre d'André Bord au sein de la Brigade Alsace-Lorraine septembre 1944-mars 1945 », 39/45 Magazine, no 273,
- Alphonse Muller, Gérard Kieny et Jean-Claude Gonon, Les 4 vérités d’André Bord, Strasbourg, Coprur, , 206 p. (ISBN 978-2-84208-229-1)
- Marie-Noèl Diener-Hatt, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « André Bord », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pédagogique
Notes et références
Notes
- Il est d'abord ministre sous la présidence de Pompidou.
Références
- « André Bord est décédé », sur le site des Dernières nouvelles d’Alsace, 14 mai 2013.
- Un agent P2 était un agent de renseignement qui travaillait à plein temps pour la Résistance.
- Biographie d’André Bord, sur le site de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA).
- L'ancien ministre gaulliste André Bord est mort, Le Monde, 14 mai 2013.
- « André Bord, citoyen d’honneur », Bulletin municipal de la commune de Holtheim, p. 9-10. Consulté le 17 mai 2013.
- « André Bord, élu président du Conseil Régional d’Alsace », sur le site region-alsace.eu, consulté le 13 mai 2013.
- Jacques Fortier, « André Bord, figure du gaullisme et éternel "ministre alsacien" », sur lemonde.fr,
- « Jacques Fortier « André Bord, figure du gaullisme et éternel “ministre alsacien” », sur le site lemonde.fr sur 14 mai 2013.
- Décret du 31 décembre 2006 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier publié au JORF du 2 janvier 2007.
- Décret du 2 mai 2012
- Kai A. Littmann, « Distinction suprême pour André Bord », sur le site eurojournal.net du 31 janvier 2013.
- Déclaration de M. François Hollande sur le site elysee.fr du 14 mai 2013.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Philippe Legin, « BORD André », sur alsace-histoire.org, (consulté le )
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