André Grisoni
André Grisoni, né le à Moltifao (Corse) et mort le à Courbevoie (Hauts-de-Seine), est un homme politique français, député radical de la Seine de 1932 à 1936 et maire de Courbevoie de à .
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Député français | |
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Maire de Courbevoie | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 89 ans) Courbevoie |
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Partis politiques |
Parti républicain, radical et radical-socialiste (d) Radicaux indépendants |
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Distinction |
Biographie
Membre du Parti radical-socialiste, il en devient l'un des vice-présidents. Membre de la loge maçonnique « Émile Zola » et antiraciste convaincu, il siège au comité central et à la commission de propagande de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme[1]. Il est maire de Courbevoie à partir de 1927 et député de la Seine de 1932 à 1936.
Il n'accepte pas la constitution du Front populaire en 1935 et signe en octobre 1935 un appel aux côtés d'autres radicaux dissidents demandant aux radicaux de ne pas s'associer aux communistes[2]. Il est battu au second tour aux élections législatives de 1936 par un candidat communiste.
Il lance un appel à l'été 1936 aux radicaux anticommunistes pour former un parti radical français, constitué quelques mois plus tard. Il en prend la présidence. Il est secondé par un radical en rupture de banc, Édouard Pfeiffer[3]. Ce parti fusionne, en 1938, avec les Comités radicaux unionistes au sein du Parti radical indépendant présidé par Pierre Cathala. Grisoni est son secrétaire général[4].
Proche de Pierre Laval, pacifiste convaincu et partisan de la réconciliation franco-allemande, il milite au Rassemblement national populaire sous l'Occupation[5].
Maire de Courbevoie de à , il modernise activement sa commune :
- percement d'un grand axe reliant le centre-ville à Bécon-les-Bruyères par les boulevards Aristide-Briand, de la Paix et Georges Clemenceau ;
- construction d'un vaste stade (un temps converti en cynodrome et desservi par la halte de Courbevoie-Sport), de plusieurs groupes scolaires, d'une poste centrale, d'un hôpital et de logements sociaux[6].
En 1944, il joue un rôle, comme président des maires de la Seine, dans la recherche par Laval d'une solution « républicaine » à l'épisode de Vichy. Il reçoit l'ordre de la Francisque[7].
Il est arrêté le et condamné pour intelligence avec l'Allemagne à 15 ans de travaux forcés, confiscation de ses biens et indignité nationale à vie. Toutefois, il bénéficie de remises de peine en raison de circonstances atténuantes[8].
Il repose à l'ancien cimetière de Courbevoie.
Sources
- « André Grisoni », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Notes et références
- Bulletin de la LICA, décembre 1931.
- La République, 24 octobre 1935
- L'appel du parti radical français, La Liberté, 3 août 1936, Le Figaro, 11 décembre 1936 (1ère assemblée de son conseil national), Le Petit Parisien, 11 décembre 1936, Ibid., L'activité du parti radical français, 6 février 1937, Le Petit Bleu de Paris, 23 avril 1937
- Gilles Le Béguec, Le parti radical indépendant, in Eric Duhamel, Le RGR et ses composantes, p. 311 : Lire en ligne
- Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel, , p. 208.
- Bulletin d'information communale de Courbevoie. Octobre 1975. Article nécrologique.
- Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 89.
- « André Grisoni », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
Article connexe
Liens externes
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