Andrew Gregg Curtin
Andrew Gregg Curtin (-) est un homme politique américain, 15e gouverneur de l'État de Pennsylvanie, particulièrement actif du côté nordiste pendant la guerre de Sécession.
Pour les articles homonymes, voir Curtin.
Représentant des États-Unis | |
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Jane Curtin (d) |
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Biographie
Début de carrière
Curtin naît à Bellefonte, Pennsylvanie, dans une riche famille de métallurgistes d'origine irlandaise. Après des études au Dickinson College, il devient avocat, puis est nommé à son premier poste public : Secretary of the Commonwealth. Le gouverneur de Pennsylvanie James Pollock (1855-1858) le nomme superintendant des Écoles publiques (1855).
A. G. Curtin fait allégeance au nouveau Parti républicain (il était auparavant du Parti whig) en 1860. Il est élu en 1861 gouverneur du riche État agricole et industriel de Pennsylvanie, le Keystone State[1]. Curtin occupera ce poste jusqu'en 1867.
Pendant la guerre de Sécession (1861-1865)
Curtin, qui dirige la Pennsylvanie, riche État nordiste limitrophe des conflits et même transitoirement occupé par l'ennemi, est particulièrement actif. Dès le début de la guerre, il appelle les volontaires sous les armes, et devant leur afflux à Harrisburg, capitale de l'État de Pennsylvanie, il crée le camp Curtin afin de loger, armer, entraîner et organiser les masses de réservistes en unités de combat.
Situé au nord de Harrisburg, le camp bénéficie de la proximité logistique particulièrement bien choisie d'un carrefour de grand-routes (les « pikes » nord-américaines) et de lignes ferroviaires nord-sud et est-ouest, qui faciliteront l'acheminement des hommes, des équipements et provisions ; de plus la municipalité du comté du Dauphin concède les bâtiments d'une école d'agriculture et les terrains voisins. Le camp est inauguré dès le (6 jours après le début des hostilités à fort Sumter) par Joseph F. Knipe, major de la milice de Pennsylvanie, qui le nomme camp Curtin (au lieu de Union Camp) en l'honneur du gouverneur de l'État. Un hôpital, des structures d'appui et d'intendance et même un camp de prisonniers pour les « rebelles » lui seront adjoints. Plus de 300 000 miliciens passeront au camp Curtin et y seront transformés en soldats nordistes. Le camp Curtin fermera le (8 mois après la capitulation), après avoir servi de site de démobilisation[2].
Les années suivantes voient une amitié durable s'instaurer entre le président Abraham Lincoln et Curtin, qui est plusieurs fois convoqué pour consultation à la Maison-Blanche.
Pendant la campagne de Gettysburg et l'invasion de la Pennsylvanie par l'armée de Virginie du Nord (confédérée) menée par le général Robert Lee, Curtin collabore activement avec les majors généraux Darius N. Couch et Granville O. Haller pour empêcher la progression des sudistes au nord de la rivière Susquehanna.
Curtin recommande aussi auprès de Lincoln (et du général en chef des armées unionistes Henry Wager Halleck) le major général George G. Meade, lorsque la démission du général Joseph Hooker est acceptée après la grande défaite que fut pour les unionistes, la bataille de Chancellorsville. Meade s'avère être d'ailleurs être un bon choix : ce discret officier du génie originaire de Pennsylvanie arrive à bloquer l'avancée sudiste lors de la bataille de Gettysburg.
Après Gettysburg, Curtin et son agent David Wills assurent la matérialisation du projet de cimetière national sur les lieux même de la bataille. Le , Curtin est présent sur la tribune d'où Lincoln lance son « discours de Gettysburg ».
Curtin assure aussi l'organisation de la grande réunion des « gouverneurs d'États loyaux » (Loyal War Governors' Conference) qui a lieu les et à Altoona (Pennsylvanie) et qui permet la coordination des efforts de guerre nordistes.
Curtin fonde par ailleurs deux agences d'état assurant le soutien aux blessés de guerre et aux démobilisés, à Washington, D.C. et à Nashville (Tennessee), ainsi qu'une école destinée aux orphelins de guerre.
Fin de carrière
Curtin souffre d'un fort syndrome de surmenage à la fin de son premier mandat de gouverneur de Pennsylvanie (Lincoln lui avait même offert de le nommer à l'étranger, mais il avait refusé…) ; il choisit cependant de se représenter en 1863.
Après son second mandat, Curtin quitte le parti républicain et devient membre du parti démocrate. Puis il est nommé ambassadeur des États-Unis à la cour de Russie par le président Ulysses S. Grant.
Il est ensuite élu représentant démocrate pour la Pennsylvanie de 1881 à 1887 au Congrès.
Il meurt à Bellefonte, Pennsylvanie. Sa sépulture se trouve à l'Union Cemetery de Bellefonte.
Sa famille a joué un rôle important en Pennsylvanie : Curtin est le petit-fils d'Andrew Gregg, l'oncle du général John Irvin Gregg et le cousin du général David McMurtrie Gregg, et du colonel John I. Curtin[3].
Le mémorial Smith, à la jonction de South Concourse Drive et Lansdowne Drive à Philadelphie, comprend un buste à son effigie réalisé par Moses Jacob Ezekiel[4].
Notes et références
- « État pierre-angulaire ». La Pennsylvanie est aussi appelée Coal State (État du charbon) et Oil State (État du pétrole) à cause de ses gisements appalachiens.
- selon les articles Camp Curtin (en) et Camp Curtin (Harrisburg) (en)
- Lien de parenté, page 2
- Curtin bust from Philadelphia Public Art.
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Andrew Gregg Curtin » (voir la liste des auteurs).
- (en) John H. Eicher et David J. Eicher, Civil War High Commands, Stanford, Californie, Stanford University Press, , 1009 p. (ISBN 0-8047-3641-3, lire en ligne).
- Bucknell University's Biography of Andrew Gregg Curtin
- (en) « Andrew Gregg Curtin », sur Biographical Directory of the United States Congress, consulté le .
Liens externes
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