Anne-Emmanuelle Demartini
Anne-Emmanuelle Demartini, maître de conférences à l'université Paris-VII, puis professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris-XIII et membre du laboratoire Pléiade, est née à Saint-Germain-en-Laye en . Elle est auteure et co-auteure d’ouvrages sur les représentations et les imaginaires sociaux à partir d’itinéraires individuels.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Anne-Emmanuelle Demartini |
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François Demartini |
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Louise Demartini |
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Membre de |
Laboratoire Pléiade (Université Paris-XIII) |
Dir. de thèse | |
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Biographie
Famille
Anne Emmanuelle Demartini est née en 1966 à Saint-Germain-en-Laye et passe toute son enfance dans cette ville où ses parents enseignants sont en poste[1]. Son père est François Demartini, professeur agrégé d'arts plastiques, peintre, auteur et héraldiste de la Corse, né à Vico en 1932 et mort à Paris dans le 14e arrondissement en 1996. Sa mère, conseillère d’éducation dans un lycée technique, est originaire de Peri[1].
Ses arrière grands parents sont paysans en Corse, des grands parents fonctionnaires « sur le continent » ou militaire dans l'empire colonial français et des parents professeurs composent principalement son milieu social et familial.
Carrière universitaire
Bien que ses prédispositions soient l'art ou la littérature, Anne-Emmanuelle Demartini évolue vers le domaine de l'historiographie[1].
Ses classes préparatoires se déroulent au lycée Henri-IV puis elle entre à l'École Normale de la rue d'Ulm où elle passe son agrégation d'histoire. Élève au Laboratoire de Sciences sociales de l'ENS sous la direction du sociologue Jean-Claude Chamboredon, elle commence par faire de l’histoire en la croisant avec la sociologie et l'anthropologie. Ses premiers travaux de recherche portent naturellement sur la Corse, du fait de ses origines familiales[2].
Sa rencontre avec Alain Corbin et l'influence de son œuvre sont décisives dans son parcours universitaire. Sous sa direction, Anne-Emmanuelle Demartini soutient sa thèse de doctorat en histoire, sur le criminel Pierre François Lacenaire, à l'université de Paris 1 en 1998[3], intitulée : Lacenaire, un monstre dans la société de la monarchie de juillet.
De l'École normale, elle intègre l'université Paris-VII où elle enseigne vingt-cinq ans sous différents statuts en tant que monitrice d'initiation à l'enseignement supérieur, puis attaché temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) et à partir de 1999, maîtresse de conférences. Anne-Emmanuelle Demartini entre par la suite à l'université Paris-XIII où elle est actuellement professeure d'histoire contemporaine depuis 2016.
Elle soutient son habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2015, toujours à l'université Panthéon-Sorbonne, avec un mémoire inédit sur la parricide Violette Nozière et publié en 2017 sous le titre de : Violette Nozière, la fleur du mal, une histoire des années 30[4]. L'ouvrage reçoit le Prix Malesherbes, le . Cette récompense est décernée par l'Association française pour l'histoire de la justice, en présence de Robert Badinter[5].
Anne-Emmanuelle Demartini est membre du laboratoire Pléiade à l'université de Paris-XIII et du comité éditorial de la Revue historique[1].
Publications
Ouvrages
- Anne-Emmanuelle Demartini, Violette Nozière, la fleur du mal : une histoire des années 30, Ceyzérieu, Éditions Champ Vallon, coll. « Époques », , 420 p. (ISBN 979-1-02670-608-3, présentation en ligne)
- Anne-Emmanuelle Demartini, Pascal Bastien (dir.), Donald Fyson (dir.), Jean-Philippe Garneau (dir.) et Thierry Nootens (dir.), Justice et espaces publics en Occident, du Moyen Âge à nos jours : pouvoirs, publicité et citoyenneté (Histoire), Québec, Presses de l'Université du Québec, coll. « Hors collection », , 360 p., pdf (ISBN 978-2-76053-649-4, présentation en ligne), « L'affaire Violette Nozière : crime privé ou affaire publique ? », p. 261 à 272
- Anne-Emmanuelle Demartini, François Angelier (dir.) et Stéphane Bou (dir.), Dictionnaire des assassins et des meurtriers, Paris, Éditions Calmann-Lévy, coll. « Sciences Humaines et Essais », , 608 p. (ISBN 978-2-70214-306-3), « Nozière, Violette », p. 409 à 415.
- Anne-Emmanuelle Demartini, André Rauch (dir.) et Myriam Tsikounas (dir.), L'historien, le juge et l'assassin, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Hommes et Société », , 286 p. (ISBN 978-2-85944-701-4, présentation en ligne), « celle dont on ne voit pas les yeux : portraits de Violette Nozière », p. 185 à 196[6]
- Anne-Emmanuelle Demartini, Figures de femmes criminelles : de l'Antiquité à nos jours, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Hommes et Société », , 352 p. (ISBN 978-2-85944-631-4), « La figure de l'empoisonneuse, de Marie Lafarge à Violette Nozière », p. 27 à 39.
- Anne-Emmanuelle Demartini, Agnès Fontvieille, Emmanuelle André (dir.), Martine Boyer-Weinmann (dir.) et Hélène Kuntz (dir.), Tout contre le réel : miroir du fait divers, Paris, Éditions Le Manuscrit, coll. « L'esprit des Lettres », (ISBN 978-2-304-00582-0, lire en ligne), « Violette Nozière ou le fait divers médiatique au miroir surréaliste », p. 105 à 130
- Anne-Emmanuelle Demartini, Agnès Fontvieille, Christine Bard (dir.), Frédéric Chauvaud (dir.), Michelle Perrot (dir.) et Jacques-Guy Petit (dir.), Femmes et justice pénale, XIXe et XXe siècles, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (réimpr. janvier 2011) (ISBN 2-86847-751-8), « Le crime du sexe. La justice, l'opinion publique et les surréalistes : regards croisés sur Violette Nozière », p. 243 à 252
- Anne-Emmanuelle Demartini, L'Affaire Lacenaire, Paris, Éditions Aubier Montaigne, coll. « Historique », , 430 p. (ISBN 978-2-70286-656-6)
- Anne-Emmanuelle Demartini et Dominique Kalifa, Imaginaire et sensibilités au XIXe siècle : Études pour Alain Corbin, Éditions Créaphis, coll. « Histoire-Sciences », , 273 p. (ISBN 978-2-91361-061-3)
Articles
- Anne-Emmanuelle Demartini, « L'Affaire Nozière entre instruction judiciaire et médiatisation », Le Temps des médias, Nouveau Monde, no 15, , p. 126 à 141. (ISBN 978-2-84736-558-0, lire en ligne)
- Anne-Emmanuelle Demartini, « L'Affaire Nozière : la parole sur l'inceste et sa réception sociale dans la France des années 1930 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Éditions Belin, nos 56-4, , p. 190 à 214 (ISBN 978-2-70115-108-3, ISSN 0048-8003, lire en ligne)
Distinctions
- Prix Malesherbes 2017 décerné par l’Association française pour l’histoire de la justice[7].
Bibliographie
- Philippe Poisson, « Portrait du jour : Anne-Emmanuelle Demartini, historienne et professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 13 », Criminocorpus, Paris, (ISSN 2108-7245, lire en ligne)
- Sandrine Pons, « Anne-Emmanuelle Demartini : Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente », Clio. Femmes, genre, histoire, Paris, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Vidéographies
- « Anne-Emmanuelle Demartini, de la misogynie au féminicide », sur Université de Paris
Notes et références
- Philippe Poisson, « Portrait du jour : Anne-Emmanuelle Demartini, historienne et professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 13 », Criminocorpus, Paris, (ISSN 2108-7245, lire en ligne).
- Laurina Padovani, « Peri : dans l’imaginaire d’Anne-Emmanuelle Demartini », Corse net Infos, Santa Maria di Lota, (lire en ligne).
- « Anne-Emmanuelle Demartini, thèse de doctorat », sur Thèses.fr.
- Dominique Kalifa, « Violette Nozière : jeune fille en fleur à l'ombre », Libération, Paris, (lire en ligne).
- « Remise du prix Malesherbes à Anne-Emmanuelle Demartini », sur Université de Paris XIII.
- Anne-Emmanuelle Demartini fait référence à l'article de : Louis Latzarus, « Le procès de Violette Nozière : celle dont on ne voit pas les yeux », L'Intransigeant, no 20069, (lire en ligne)
- « Remise du prix Malesherbes à Anne-Emmanuelle Demartini en présence de Robert Badinter », sur Pleiade Université Paris 13.
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