Antre des Damnés

L' Antre des Damnés est un ensemble de galeries souterraines situées sous les Rochers de la Balme sur la commune de Corrençon-en-Vercors dans le Vercors, en Isère. Ce vaste réseau karstique est la troisième cavité la plus profonde du massif du Vercors et du département de l'Isère.

Antre des Damnés

L'entrée du scialet.

Localisation
Coordonnées	44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 14″ E
Pays	France
Région française\|Région	Auvergne-Rhône-Alpes
Département	Isère
Massif	Vercors
Localité voisine	Corrençon-en-Vercors

Caractéristiques
Type	Calcaire
Altitude de l'entrée	1 667 m
Longueur connue	5 000 m

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Explorations

Le gouffre des Myotis, entrée supérieure du réseau.

L'entrée, qui exalte un fort courant d'air, est découverte par le spéléo club du Fontanil en juillet 1982. Plusieurs séances de désobstruction au tire-fort dégage un passage le 14 septembre. Le vendredi 17 septembre l'équipe s'arrête à −150 m sur manque de spits et le 20 septembre sur manque de cordes dans le P 205[1]. Une série de puits dont un de 205 m, le Goudurix, amène à −475 m[N 1] où une galerie suivant le pendage des strates se termine sur un siphon en 1983 à -700 m[2]. Cette galerie se développe au contact entre l'Urgonien et les marnes hauteriviennes. Les explorations du réseau amont ont été poursuivies jusqu'en 1994 avec des escalades jusqu'à la cote + 4 m[3]^,[4]. Une entrée supérieure, le gouffre Myotis,[N 2] à l'altitude de 1 835 m a été relié à l'Antre des Damnés[N 3] en 2004[5] faisant progresser la profondeur totale à 865 m. Une cavité située plus à l'est, le gouffre B26-B27[N 4] est l'amont extrême supposé du réseau, pouvant faire passer la dénivellation à 940 mètres de profondeur en cas de jonction[6]. Plus haut, au nord-est, se trouvent d'autres cavités profondes[7]: le scialet de La Bulle[N 5] (1 950 m)[8], −396 m, et le scialet du Clos de la Fure[N 6] (1 910 m)[9] de 580 m de profondeur pour 4 300 m de développement.

Géologie et Hydrologie

Lapiaz à proximité de l'Antre des Damnés.

Le creusement des cavités date des glaciations quaternaires[10] mais certaines galeries de cavités proches (galerie des Merdeilles au Clos de la Fure) datent d'avant le Pliocène. Les grands puits d'entrée (puits Goudurix: 205m et puits de l'Indomptable: 65m) ont été creusés aux dépens d'une faille. Les dimensions grandioses des galeries trouvées au bas des puits d'entrée (galerie Titan) sont dues à l'affouillement des marnes hauteriviennes et à l'écroulement du toit urgonien. Les eaux rencontrées dans les différentes cavités ressortent à l'exsurgence de la Goule Blanche à 832 m d'altitude dans les gorges de la Bourne[11].

Notes et références

Notes

En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
le gouffre Myotis a pour coordonnées 44° 58′ 45″ N, 5° 31′ 43″ E.
Le gouffre l'Antre des Damnés a pour coordonnées 44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 14″ E.
le gouffre B26-B27 a pour coordonnées44° 58′ 46″ N, 5° 31′ 53″ E.
Le scialet de la Bulle a pour coordonnées 44° 58′ 55″ N, 5° 32′ 02″ E.
Le gouffre du Clos de la Fure a pour coordonnées 44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 50″ E.

Références

Guy Sibué et Christian Pomot, Fédération française de spéléologie, « L'antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 11,‎ 1982, p. 32-36 (ISSN 0336-0326, lire en ligne).
Christian Pomot, « L'antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 13,‎ 1984, p. 36 (ISSN 0336-0326, lire en ligne, consulté le 12 octobre 2020).
Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, avril 1999, 208 p. (ISBN 978-2-7449-0088-4, BNF 37076263), p. 85-86.
Nicolas Renous, Fédération française de spéléologie, « Réseau de l'Antre des Damnés-contribution à l'inventaire des rochers de la Balme », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 11,‎ 1967, p. 3-47 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le 21 novembre 2021).
Pierre Molina, « Vercors: jonction réseau Myotis-Antre des Damnés. Approfondir par le haut », spéléo Magazine, Corenc, Spéléo magazine, n^o 46,‎ mars 2004, p. 8 (ISSN 1629-1573).
« Exploration-Hauts plateaux du Vercors », sur Forums FFS.
Judicaêl Arnaud, « Cinq années d’exploration dans les Rochers de la Balme », spelunca, n^o 109,‎ 2008, p. 45-49 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le 7 juin 2018).
Anne-Marie Barbe et Thierry Krattinger, Fédération française de spéléologie, « Le scialet de La Bulle », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 6,‎ 1988, p. 6-23 (ISSN 0991-0735, lire en ligne).
Anne-Marie Barbe, Patrice Gory, Pascal Souvion, Christophe Aubert, Dominique Haffner et Philippe Holliger, Fédération française de spéléologie, « Le Clos de la Fure », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 4,‎ 1985, p. 104-120 (ISSN 0991-0735, lire en ligne).
Jean-Jacques Delannoy, Christophe Aubert, Dominique Haffner, Thierry Krattinger, Christian Pomot et Philippe Holliger, Association française de karstologie, « Les apports du Chronomètre géologique 234 U - 230 Th dans la karstogenèse de la Grande Moucherolle-Rochers de la Balme (Vercors) », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, n^o 7,‎ 1^er semestre 1986, p. 11-20 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le 8 juillet 2017).
Baudouin Lismonde, Fédération française de spéléologie, « Traçage à l'Antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 39,‎ 2010, p. 17-35 (ISSN 0336-0326).

Liens externes

« Photos de l'Antre des Damnés » sur le site hotwaker.free.
« Compte rendu Antre des Damnés », sur site du groupe spéléo tarn né tarnon.

Articles connexes

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[2] En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.

[6] uffre Myotis a pour coordonnées 44° 58′ 45″ N, 5° 31′ 43″ E.

[7] Le gouffre l'Antre des Damnés a pour coordonnées 44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 14″ E.

[9] uffre B26-B27 a pour coordonnées44° 58′ 46″ N, 5° 31′ 53″ E.

[12] Le scialet de la Bulle a pour coordonnées 44° 58′ 55″ N, 5° 32′ 02″ E.

[14] Le gouffre du Clos de la Fure a pour coordonnées 44° 58′ 58″ N, 5° 31′ 50″ E.

[1] Guy Sibué et Christian Pomot, Fédération française de spéléologie, « L'antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 11,‎ 1982, p. 32-36 (ISSN 0336-0326, lire en ligne).

[3] Christian Pomot, « L'antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 13,‎ 1984, p. 36 (ISSN 0336-0326, lire en ligne, consulté le 12 octobre 2020).

[4] Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, avril 1999, 208 p. (ISBN 978-2-7449-0088-4, BNF 37076263), p. 85-86.

[5] Nicolas Renous, Fédération française de spéléologie, « Réseau de l'Antre des Damnés-contribution à l'inventaire des rochers de la Balme », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 11,‎ 1967, p. 3-47 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le 21 novembre 2021).

[8] Pierre Molina, « Vercors: jonction réseau Myotis-Antre des Damnés. Approfondir par le haut », spéléo Magazine, Corenc, Spéléo magazine, n^o 46,‎ mars 2004, p. 8 (ISSN 1629-1573).

[10] « Exploration-Hauts plateaux du Vercors », sur Forums FFS.

[11] Judicaêl Arnaud, « Cinq années d’exploration dans les Rochers de la Balme », spelunca, n^o 109,‎ 2008, p. 45-49 (ISSN 0991-0735, lire en ligne, consulté le 7 juin 2018).

[13] Anne-Marie Barbe et Thierry Krattinger, Fédération française de spéléologie, « Le scialet de La Bulle », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 6,‎ 1988, p. 6-23 (ISSN 0991-0735, lire en ligne).

[15] Anne-Marie Barbe, Patrice Gory, Pascal Souvion, Christophe Aubert, Dominique Haffner et Philippe Holliger, Fédération française de spéléologie, « Le Clos de la Fure », Les spéléos drômois : bulletin périodique du comité départemental de spéléologie de la Drôme, Valence, Comité départemental de spéléologie de la Drôme, n^o 4,‎ 1985, p. 104-120 (ISSN 0991-0735, lire en ligne).

[16] Jean-Jacques Delannoy, Christophe Aubert, Dominique Haffner, Thierry Krattinger, Christian Pomot et Philippe Holliger, Association française de karstologie, « Les apports du Chronomètre géologique 234 U - 230 Th dans la karstogenèse de la Grande Moucherolle-Rochers de la Balme (Vercors) », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, n^o 7,‎ 1^er semestre 1986, p. 11-20 (ISSN 0751-7688, lire en ligne, consulté le 8 juillet 2017).

[17] Baudouin Lismonde, Fédération française de spéléologie, « Traçage à l'Antre des Damnés », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, n^o 39,‎ 2010, p. 17-35 (ISSN 0336-0326).