Argis

Argis est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Argissiens et les Argissiennes.

Pour l’article homonyme, voir Argis (crustacé).

Argis

Vue du centre depuis la Pavaz.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Belley
Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine de l'Ain
Maire
Mandat
-
2022-2026
Code postal 01230
Code commune 01017
Démographie
Gentilé Argissiens
Population
municipale
457 hab. (2019 )
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 05″ nord, 5° 29′ 30″ est
Altitude Min. 300 m
Max. 819 m
Superficie 7,84 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ambérieu-en-Bugey
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Argis
Géolocalisation sur la carte : France
Argis
Géolocalisation sur la carte : Ain
Argis
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Argis

    Géographie

    Argis est située dans le massif du Jura méridional, dans les montagnes du Bugey, dans la vallée de l'Albarine, entre Tenay et Saint-Rambert-en-Bugey.

    Elle est bordée par la ligne de chemin de fer Lyon-Genève et la route départementale 504. La gare SNCF Tenay-Hauteville se situe à 2 km d'Argis. Elle rallie la gare de Lyon-Part-Dieu en 45 mn.

    L'altitude de la commune varie de 315 mètres au fond de la vallée, à 800 mètres sur les flancs de la vallée.

    Le village est surplombé par la roche de Narse et bordé par la rivière Albarine.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Argis[1]
    Oncieu, Évosges
    Saint-Rambert-en-Bugey Tenay
    Arandas

    Urbanisme

    Typologie

    Argis est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), prairies (7,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Hameaux et lieux-dits

    Le Reviot, le Mortier, Reculafol, Averliaz, la Pavaz, l'Ecartary, la Voûte, les Vignes le Villars, Plomb d'Argis, Andriset.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Argil en 1242 et en 1354[8][réf. incomplète], De Argillo en 1585[8], Argit en 1650, Argy en 1734.[réf. nécessaire]

    Histoire

    Présence d'une seigneurie et d'un château fort au Moyen Âge.

    La seigneurie d’Argis était possédée au XIVe siècle par la famille de Lange. En 1349, elle passe à la maison de Châtillon puis aux seigneurs de Bourg qui la vendent, vers 1500, aux de Chalant et de la Vernée ; elle appartint ensuite aux Chabot, Cerizier, de Portier, Montmayeur et, en 1641, à l’évêque de Belley, Jean de Passelaigue.

    Argis est une terre de vignes, ravagées par le phylloxéra au XIXe siècle. Les éboulis calcaires sous la roche de Narse ont été replantés en cépage biologique chardonnay, altesse et mondeuse en 2011[9].

    La commune fut une des trois cités industrielles de la vallée avec Tenay et Saint Rambert en Bugey. En effet, elle possède un riche passé textile de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 80, avec les filatures des déchets de soie[10], la schappe, dépendantes des filatures Dobler et Warnery à Tenay, puis des tissus jersey Burlington.La fermeture des usines entrainera un fort exode rural dans la vallée.

    Le seul bâtiment subsistant de la filature abrite la mairie et l'ancienne bibliothèque. Le canal d'amenée d'eau vers les turbines des usines existe encore dans sa partie nord, l'autre partie ayant été recouverte.

    Une centrale laitière coopérative agricole récoltant le lait des fermes du secteur s'installe également au lieu-dit Prés d'Argis, le long de l'Albarine et sur la route de Tenay. En 1988, elle dépose sa propre marque Argilait auprès de l'INPI[11]. Les locaux de l'ancienne centrale laitière accueillent aujourd'hui diverses entreprises.

    Jusqu'en septembre 2000, date de la création de la déviation d'Argis[12], la route nationale 504 traversait le village.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Argis est membre de la communauté de communes de la Plaine de l'Ain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Chazey-sur-Ain. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Ambérieu-en-Bugey pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

    Administration municipale

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1959 Louis Dillenschneider    
    1959 1974 Louis Ronchail    
    1974 1974 Jean Reverdy    
    1974 1999 André Ollier    
    1999 2001 Jean-Claude Marquis    
    2001 2022 Marcel Chevé   Décès en cours de mandat[16]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2019, la commune comptait 457 habitants[Note 2], en augmentation de 8,29 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    547468614606593594565596636
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6987417917828279761 0341 1161 015
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9197988011 0041 1251 072858730623
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    620582479447405390424421438
    2019 - - - - - - - -
    457--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Patrimoine naturel

    Église Saint-Maurice.
    • Cascades de la Côte et de la Pissoire
    • Madone du Pain de Sucre (panorama)
    • Site d'escalade de la roche de Narse
    • ZNIEFF du col d'Evosges, des falaises d'Argis et des gorges de l'Albarine[21]

    Patrimoine religieux et civil

    • Eglise Saint-Maurice
    • Lavoir couvert

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'or à la bande d'azur semée d'étoiles du champ[22].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Vue panoramique du village.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. ([PDF] Cartes des communes de l'Ain), sur ain.fr.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Termes régionaux et noms de lieux de Suisse Romande et environs.
    9. « Jeune vigneron, Luc Bauer ressuscite des coteaux grâce aux dons sur Internet », sur www.leprogres.fr (consulté le )
    10. Charles-Pierre Péguy, « L'industrie françaises des déchets de soie », Revue de Géographie Alpine, vol. 32, no 2, , p. 307–314 (DOI 10.3406/rga.1944.4794, lire en ligne, consulté le )
    11. « ARGILAIT marque de CENTRALE LAITIERE COOPERATIVE AGRICOLE DE LA VALLEE DE L'ALBARINE, sur MARQUES.EXPERT », sur MARQUES.EXPERT (consulté le )
    12. « Route nationale française 504 », sur WikiSara (consulté le )
    13. « communauté de communes de la Plaine de l'Ain - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    14. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Argis », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    15. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    16. Argis : le doyen des maires de l’Ain s’est éteint, Le Progrès, 24 juin 2022.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. « INPN, ZNIEFF 820031178 - Col d'Evosges, falaises d'Argis et gorges de l'Albarine - Commentaires », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
    22. Article Argis sur OLDJP - La banque du blason.

    Voir aussi

    Article connexe

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