Aristide Vallon
Aristide Vallon, né le au Conquet (Finistère) et décédé à Paris le [1] est un contre-amiral français.
Pour les articles homonymes, voir Vallon (homonymie).
Député français | |
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Gouverneur du Sénégal |
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Homme politique, officier de marine |
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Biographie
Fils d'un receveur des douanes, il entre à l'École navale en et en sort second. Aspirant de 2e classe (), il sert avec le prince de Joinville sur la Belle-Poule et faut campagne au Portugal et au Brésil et prend part en 1844 au bombardement de Tanger et de Mogador.
Aspirant de 1re classe (), il sert en escadre d'évolutions sur le Marengo (1845), le Souverain et le Neptune (1846) puis sur la Néréide et l' Alcibiade aux Antilles (1847). Enseigne de vaisseau (), il embarque en sur l' Espadon à la division des côtes occidentales d'Afrique et devient second du Mercure dans les mêmes eaux. En 1850, il sert sur la Minerve et en 1851 sur le bâtiments-écoles des canonniers Uranie. Il obtient alors en un témoignage de satisfaction pour son efficacité à la tête de la compagnie de débarquement de l' Uranie dans la répression d'une émeute déclenchée à Hyères le par les opposants au coup d’État de Napoléon III.
En , il est nommé sur le Palinure au Sénégal et se fait remarquer en juin 1853 lors de la reprise du fort de Bissao sur la garnison portugaise révoltée. Promu lieutenant de vaisseau (), il sert en sur le Breslaw et participe à la campagne de la Baltique comme commandant d'une compagnie de débarquement lors de la bataille de Bomarsund puis à celle de Crimée.
Passé en sur la Bretagne, il voyage de nouveau au Sénégal en comme commandant de l'aviso Dialmath et, par la qualité de ses relevés hydrographiques sur les fleuves du Sénégal, obtient un nouveau témoignage de satisfaction. En , il reçoit une épée d'honneur du gouvernement britannique pour avoir sauvé la Mary de Londres qui s'était échouée à Fernando Poo.
En 1862, il est nommé au Dépôt des cartes où il travaille à un atlas des colonies. Capitaine de frégate (), il revient au Sénégal et participe en à l'exploration du Fouta et de la Casamance ainsi comme batailles de Ndiafan, Aram et de Guimbering. Il commande ensuite la marine à Saint-Louis puis fait une campagne au Mexique sur la Bourrasque avant d'être de retour au Sénégal où il commande en une flottille avec laquelle il participe à l'expédition au Rip et aux combats de Paouos et de Nioro ().
Affecté de nouveau au Dépôt des cartes et plans (1867), il rédige les instructions nautiques des côtes africaines puis commande en le Phaéton et la flottille du Sénégal où il se distingue lors de la bataille d'Ouro-Madiou. Il est ensuite encore envoyé au Dépôt pour y poursuivre ses travaux d'hydrographie.
En , il reçoit le commandement de la Protectrice à la flottille de défense du Havre comme second de Ernest Mouchez dans les opérations visant à préserver la Basse-Seine de l'occupation prussienne. En , il est nommé commandant militaire du département de l'Eure puis commande les pontons Arcole et Loire à Cherbourg et à Brest.
Capitaine de vaisseau (), major de la marine à Cherbourg (), il est félicité en par le ministre pour une étude sur les abordages.
En , il commande le cuirassé Gauloise puis en octobre le Suffren en Méditerranée et préside la commission permanente d'artillerie de l'escadre. Commandant du croiseur La Clochetterie () et de la station de la mer des Indes, il devient en gouverneur du Sénégal. Mais, se heurtant à d'importantes difficultés administratives, il démissionne dès octobre. Il reçoit alors le commandement de la division des équipages à Brest (1883) et est promu contre-amiral en . Il prend sa retraite active en .
En , il est élu député du Sénégal. Il défend alors les intérêts des populations de la colonie et devient président de la commission chargée d'examiner le projet de loi approuvant le traité signé en 1890 avec le roi du Dahomey.
Député du Finistère (), il dépose plusieurs projets de loi pour l'amélioration du sort des ouvriers des arsenaux, des veuves et des orphelins de marins et intervient dans la discussion sur les fortifications de Dakar et de Fort-de-France.
Il meurt à Paris le . Il est inhumé à Mirepoix.
Récompenses et distinctions
Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le , et en 1882[2] il est nommé Gouverneur du Sénégal, succédant au colonel Henri Canard. Il est député du Sénégal de 1889 à 1893, puis du Finistère de 1893 à 1897.
Notes et références
- « La vie politique dans les Quatre communes du Sénégal de 1872 à 1914 » (article de François Zuccarelli dans Éthiopiques, n° 12, octobre 1977)
- Archives nationales : Sénégal et dépendances. Ordre chronologique des gouverneurs
Voir aussi
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 520-521
- « Aristide Vallon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Articles connexes
Liens externes
- « Aristide Vallon », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
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