Forces armées norvégiennes
Les forces armées norvégiennes (en norvégien : Forsvaret) sont chargées de la défense du territoire national de la Norvège. Elles sont commandées par le roi et par le chef d'État-Major des armées.
Forces armées norvégiennes Forsvaret | |
Fondation | 1905 |
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Branches | Armée (en) Hæren Marine Sjøforsvaret Garde côtière Kystvakten Force aérienne Luftforsvaret Garde nationale Heimeværnet (à vérifier) |
Quartier-général | Oslo |
Commandement | |
Commandant en chef | Harald V, roi de Norvège |
Ministre de la Défense | Anne-Grete Strøm-Erichsen |
Chef d'État-Major des armées | Général Harald Sunde |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 19-44 |
Disponibles au service militaire | 1 079 043 (estimation 2010)[1] hommes |
Aptes au service militaire | 888 761 (estimation 2010)[1] hommes |
Atteignant l'âge militaire chaque année | 32 290 (estimation 2010)[1] hommes 30 777 (estimation 2010)[1] femmes |
Troupes régulières | 16 500 (11 500 militaires et 5 000 civils)[2] |
Déployés hors du pays | 460 (le 21/10/2011[3] |
Réservistes | 50 000 |
Budgets | |
Budget | 5,245 milliards d'€[4] |
Pourcentage du PNB | 1,6 % (estimation 2009)[5] |
Industrie | |
Fournisseurs nationaux | Kongsberg Gruppen Nammo |
Historique
Les force norvégiennes ont eu une modeste participation durant les guerres napoléoniennes du Danemark-Norvège aux côtés de la France. La courte invasion suédoise en 1814 conduit à la Convention de Moss officialisant l'union personnelle avec ce royaume au sein de la Suède-Norvège. La Norvège devient indépendante après la Dissolution de la Suède-Norvège en 1905.
Les forces armées norvégiennes en 1940
En 1940, l'armée norvégienne comptait après mobilisation 100 000 hommes répartis en six divisions territoriales, dont l'une commandée par le général Carl Fleischer (1883-1942) à Harstad. Numérotées 1 à 6, les deux premières divisions occupent le sud du pays pour couvrir notamment la capitale, la 3e division doit défendre Trondheim et Bergen, la 4e division doit défendre Namsos, la 5e division doit défendre Narvik et la 6e division doit défendre Bodo.
Ces troupes étaient équipées d'uniformes verts datant de 1912 et modernisés en 1934 et armées de fusils Krag-Jørgensen de 1894. L'armée de terre ne disposait pas de chars : elle n'avait qu'une poignée de véhicules blindés, quelques mitrailleuses lourdes et aucun véritable encadrement professionnel.
La faible armée de l'air norvégienne se composait de 76 avions (des Gloster Gladiator pour la plupart) et comptait 940 hommes ; elle fut éliminée le 9 avril 1940.
La Marine royale norvégienne était formée de 113 navires, dont 2 cuirassés côtiers : l’Eidsvold et le Norge, le reste étant composé dans la majorité de petits patrouilleurs et avait un effectif de 5 200 personnes.
Engagements internationaux
La Norvège est depuis son indépendance un pays pleinement engagé dans la coopération internationale et sa petite taille lui conduit à promouvoir un ordre international fondé sur le droit plutôt que sur sa puissance. Du fait de son peu d'ambitions en matière diplomatique (à l'exception de son environnement régional), la Norvège apparaît dès la fondation de l'ONU comme dotée d'une grande crédibilité pour les missions de maintien de la paix. Elle participe d'ailleurs à la première opération de l'ONU au Proche-Orient en 1948 au sein de l'ONUST. Tout au long de la guerre froide, l'armée norvégienne intervient dans plusieurs missions d'interposition avant d'être partie prenante aux opérations plus « musclées » des Nations unies dans les années 1990 (Somalie et Balkans notamment). Toutefois, à l'image de nombreux pays occidentaux, la Norvège privilégie actuellement ses engagements au sein d'organisations plus régionales comme l'OTAN ou l'Union européenne ainsi qu'en témoignent sa participation à la guerre d'Irak et à la guerre d'Afghanistan. En 2011 , seuls 77 soldats norvégiens sont déployés en tant que Casques Bleus alors qu'ils étaient plus de 1 500 vers 1995. 120 000 soldats norvégiens ont participé à des opérations de maintien de la paix entre 1948 et 2011.
L'armée norvégienne est actuellement déployée dans plusieurs opérations dirigées par l'OTAN et l'ONU (chiffres en date du 21 octobre 2011[3]) :
- Afghanistan : 428 militaires à Kaboul, Mazâr-e Charîf et Maimanah plus un observateur militaire au sein de la MANUA ;
- Kosovo : 5 (4 au sein de la KFOR et 1 observateur militaire au sein de la MINUK) ;
- Soudan du Sud : 8 au sein de la MINUSS (3 militaires et 5 observateurs militaires) ;
- ONUST : 12 observateurs militaires ;
- République démocratique du Congo : 1 observateur militaire au sein de la MONUSCO.
- Somalie : 3 officiers au sein de la mission Atalanta.
Équipement de l’armée de terre
[Quand ?]
Chars de combats
Léopard 2A4 : 54
Léopard 1A5NO : 111
Léopard 1A1NO : 59
Léopard 1ARV : 6
Léopard 1 lanceurs de pont : 9
Véhicules blindés légers
NM135 M113 avec canons de 20 mm : 53
CV9030 : 100
M113 :194
BV202 : 28
BV206 : ?
M577 : 12
M88A1 : 3
M578 : ?
BV206 avec radars Ericsson Giraffe : ?
Véhicules et blindés à roues
Sisu XA-185 (San) Sisu XA-186 : 22
P113 HK 6 x 6 : ?
Leguan 8x8 : 26
Véhicules lance-missiles
NM142 M113 avec TOW : 97
M270 Multiple Launch Rocket System : 12
Pièces artillerie
Obusier M109A3GN 155 mm : 126
Obusier M114 155 mm : 48
M101 105 mm :36
Canon sans recul M40A1 106 mm : ?
Arme sans recul M18A1 de 57 mm : ?
L/60 40 mm antiaérien : 132
FK 20-2 antiaérien de 20 mm :216
Rheinmetall Rh 202 (en) antiaérien de 20 mm : 278
M-55 quadruples de 12,7 mm : ?
Royal Norwegian Air Force
En 2015, l'armée norvégienne a acquis auprès des États-Unis ses premiers F-35. En 2017, elle a réceptionné ses trois premiers appareils.[6] Les 7 autres sont pour le moment basés sur une base aérienne d'Arizona ou un centre de formation sert d’entraînement aux futurs équipages des F-35. Au total, le pays a prévu d'acquérir une cinquantaine d'appareils.
- Kjeller F.F.9 Kaje I ‘33’
- DH115 Vampire - Royal Norwegian Air Force
- North American F-86K Sabre - Royal Norwegian Air Force
- F-5A - Royal Norwegian Air Force
- F16A - Royal Norwegian Air Force
- NCGV Westland Lynx
- AgustaWestland EH101 Merlin - Royal Norwegian Air Force
- Lockheed P-3C Update III Orion - Royal Norwegian Air Force
- F-35A Lightning II - Royal Norwegian Air Force
Budgets et effectifs
L'armée norvégienne est actuellement composée de 16 500 personnes auxquelles s'ajoutent 9 000 conscrits (10 151 en 2008)[7]. En juin 2013, le parlement norvégien vote l'extension du service militaire obligatoire aux femmes en temps de paix, premier pays d'Europe à adopter cette mesure[8].
Voici l'évolution des effectifs des forces armées norvégiennes entre 1990 et 2011[5] :
- 51 000 personnes en 1990 ;
- 38 000 personnes en 1995 ;
- 32 000 personnes en 2000 ;
- 18 000 personnes en 2005 ;
- 18 000 personnes en 2006 ;
- 19 000 personnes en 2007 ;
- 19 000 personnes en 2008 ;
- 18 000 personnes en 2009 ;
- 19 000 personnes en 2010 ;
- 21 000 personnes en 2011.
Prévision pour l'avenir
Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie et les tensions croissantes dans la région, la Norvège augmente depuis plusieurs années de suite son budget militaire. Pour l'année 2017, une croissance de 7 % a été apporté et le pays prévoit d'augmenter celui-ci ainsi que ses effectifs dans les années futures. En outre, des discussions sont en cours pour le remplacement des chars Léopard 2Aa qui deviennent vieillissants. L'avenir des sous-marins type 212[9] est également en cours de réflexion. En novembre 2017, le pays a choisi d'acquérir quatre batteries de missiles Patriot soit un équivalent de 200 missiles intercepteurs auprès des États-Unis.
Notes et références
- CIA World FactBook
- « Site de l'armée norvégienne »
- « http://www.operationspaix.net/Norvege »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Le budget militaire de la Norvège est encore insuffisant », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).
- « Document de l'OTAN sur les dépenses de défense de ses États membres »,
- Justine Boquet, « La Norvège réceptionne ses trois premiers F-35 - Air&Cosmos », Air & Cosmos, (lire en ligne, consulté le ).
- Chiffres de l'armée norvégienne
- AFP, « La Norvège étend le service militaire obligatoire aux femmes », sur Le Point, (consulté le )
- « Zone Militaire », sur Zone Militaire (consulté le )
Annexes
Article connexe
Lien externe
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