Armand-Auguste Balouzet
Armand-Auguste Balouzet (Saint-Genis-Laval, - Charbonnières-les-Bains, [1]) est un peintre paysagiste français.
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(à 47 ans) Charbonnières-les-Bains |
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Biographie
Naissance et famille
Armand dit Auguste Balouzet est né Arnaud Larose Balouzet à Saint-Genis-Laval le 18 février 1858, fils de Jean Balouzet, plâtrier, et de Pierrette Mazencieux.
Il ne semble pas y avoir eu d’artiste parmi ses ascendants si ce n’est peut-être son oncle Arnaud Mazencieux qui était à l’époque graveur[réf. nécessaire]
Il peint dès son plus jeune âge bien qu’il fût destiné à travailler dans l’entreprise familiale de peinture-plâtrerie et n’a de ce fait pas reçu d’éducation artistique académique. On nomme cependant son voisin, Leberecht Lortet (1826-1901), un peintre célèbre de l’époque, ayant notamment été élève de Calame, qui lui aurait donné des leçons pendant 10 ans[2].
Parcours à l'âge adulte
Balouzet fait sept ans de service militaire comme cuisiner à Gap et reprend l’entreprise familiale dans laquelle il fait fortune. Il habite alors une villa construite près de Charbonnières.
Payet le décrit moralement comme « volontaire, énergique et ambitieux » et physiquement « avec des traits taillés à coup de hache, le front haut, large, avec une moustache qui barrait la bouche et achevait de donner à sa figure l’aspect d’une tête de franc[2]. »
Contexte historique
En 1843, près de la moitié des exposants lyonnais sont des paysagistes, et si à la suite leur nombre s'abaisse au tiers, l'abondance de leurs œuvres demeure. Les administrateurs des Amis des Arts encouragent le paysage et la peinture de genre ; ils déconseillent les toiles trop vastes et les nus jugés osés qui, disent-ils, risquent d'« éloigner quelques-uns de leurs cinquante-six acheteurs ».
Les motifs offerts aux Lyonnais se diversifient avec l'amélioration des chemins de fer. L'attrait du sud grandit. Alors, les déplacements estivaux des lyonnais vers la mer deviennent très fréquents vers 1880. Cependant, la Provence, son arrière-pays et la Drôme attirent moins les Lyonnais. C'est l'époque de spécialisation pour plusieurs peintres de représentation de leur région préférée[3].
Formation et influences
Études
Peu encouragé par sa famille, Balouzet n’a pas reçu de formation académique mais l’on nomme cependant son voisin, Leberecht Lortet, un élève de Calame qui lui aurait donné dix ans de leçons à Oullins[4]. Ce dernier l’a notamment emmené peindre sur le motif dans les Alpes et dans le canton du Valais[5], on estime que c’est lui qui lui a donné le goût du paysage.
Carrière
Balouzet était à la fois un artiste et un homme d’affaires. Payet évoque « la diplomatique finesse que la pratique des affaires lui avait enseignée » ainsi que la jalousie des artistes car il avait de l’argent et des « relations utiles[2]. »
L’artiste avait donc une double carrière d’artiste et d’homme d’affaires.
À ses débuts, son atelier est situé 45 rue de la République et était entièrement tapissé de paysages comme on peut le voir sur la photographie La Vie Française (1895). Cet atelier est ensuite transféré au 15 rue Jarente en 1895, ce qui témoigne de sa reconnaissance publique et de son accession à un statut social stable.
Balouzet a conservé toute sa vie des relations avec les métiers du bâtiment.
Des œuvres qu’il a créés sont vendues de manière posthume et témoignent d’un atelier bien garni.
Influences
Balouzet fut fortement influencé par Leberecht Lortet puisqu'il prit des leçons avec lui seulement. C'est durant une période évaluée à dix ans que l'artiste a acquis ses conseils et formé ses goûts sur ceux de l'élève de Calame.
Il aurait également été influencé par l’œuvre de Carrand, Vernay et Ravier[2]. Un petit groupe de peintres lyonnais de la seconde moitié du XIXe siècle proche de l'École de Barbizon et considérés comme précurseurs directs des impressionnistes pour ce qui est de Carrand et Ravier. Vernay, lui, entre dans les courants de l'expressionnisme et du fauvisme.
Parcours artistique
Balouzet pratique la peinture pendant une trentaine d’années lors desquelles il se consacre entièrement à la peinture de paysage. Il ouvre son atelier 15 rue Jarente en 1895 et expose 47 paysages[4].
On considère également que l’artiste a eu une carrière importante de décorateur d’édifices privés (hôtels, petits châteaux) et de cafés. Il parle peu de ses décors à ses biographes bien que l’on en connaisse certains comme celui du Cercle international de Vichy, composé de six panneaux en hauteur et d’un panneau en largeur de 8 mètres sur 6 intitulé Une matinée de mai. Il aurait également réalisé un décor[6] dans l'église Saint-Bonaventure à Lyon.
Mort
Balouzet meurt d’une fièvre typhoïde à Charbonnières-les-Bains le 12 mai 1905 à l’âge de 47 ans[7], sans laisser de descendance. On considère qu’il a laissé derrière lui une œuvre peinte considérable partiellement localisée aujourd’hui.
Style du peintre
Balouzet est un paysagiste dans l'âme. Et son âme se balade des paysages des Alpes françaises ou suisses (Valais), de l'Isère (Oisans, Morestel), à la Loire, du Forez et du Bugey, aux bords de la Méditerranée[5]. Il fait partie des précurseurs de l'Impressionnisme. Il joue de sa carrière de peintre-plâtrier pour réaliser des œuvres sur des toiles de grandes tailles démontrant son goût et habileté pour les compositions ambitieuses ou offrant un grand sentiment d'espace. Il réalise aussi des toiles de taille moyenne, et fait de la peinture à l'huile son outil indispensable. Son tempérament le porte vers les sites grandioses et sauvages, il aime en accentuer les effets, privilégiant notamment les ciels orageux et contrastés tout en harmonisant l’ensemble.
Analyse d’œuvres
Octobre à Optevoz
Une première analyse du tableau :
« Le paysage de M. Balouzet est bien établi; ses premiers plans sont tout à la fois très largement et très délicieusement traités. Ses arbres du second plan sont bien dans l'air et d'une bonne coloration; il y a à gauche du tableau, un mammelon dénudé qui ne fuit peut-être pas assez mais l'ensemble est d'une belle allure, et en face de cette toile on ressent cette impression de mélancolie douce que produit l'automne. À partir d'aujourd'hui, M. Balouzet doit compter parmi nos meilleurs paysagistes. »
— E. Jumel, article dans le journal Le Salut Public, 11 février 1885.
Une seconde analyse :
« Sous un grand ciel d'automne chargé de nuages fuyants, s'élèvent à droite de beaux arbres aux cimes jaunies; c'est la lisière d'un bois. Un chemin forestier, bordé de hautes pierres grises, traverse la toile dans toute sa largeur et, contournant le massif d'arbres, va descendre sur l'autre versant du plateau. A gauche, monte un coteau, un pâturage à l'herbe rase, au sommet duquel un arbre isolé dessine sa silhouette. Au premier plan, l'eau dormante d'un marécage réfléchit la clarté blanche qui tombe des nuages; des gerbes de joncs roussis et desséchés se mêlent au milieu des gazons, dominés par les montants en pierre d'une vieille écluse moussue. »
« Voilà tout. D'un petit sujet M. Balouzet a su faire un grand et magnifique tableau. Son coteau herbeux, aux lignes simples et sévères, rompues par un seul arbre lointain, aux tons fondus et comme attristés par un mélancolique ciel d'automne, prend l’aspect grandiose des collines de la campagne romaine que nous voyons dans certaines toiles de Français et de Paul Flandrin. »
« Les riches poussées d'arbres de droite ont aussi un grand caractère. Ces arbres sont habilement mais naturellement groupés et dessinés; leurs tons fauves se massent largement; les trouées et les sentiers qu'on devine sont à leur place. J'aime la naïveté de ces pierres dressés au bord chemin, comme l'artiste les a vues. Il n'est pas jusqu'à l'écluse qui ne donne son accent à ce coin de nature solitaire et bien intime dans sa grandeur. Une douce brise agite les futaies et froisse les roseaux, sans troubler la surface de l'eau qui dort. Ce premier plan, très travaillé, est bien dans la note générale du tableau. Octobre à Optevoz est une œuvre de très grand mérite, qui classe, dès à présent, M. Balouzet parmi nos meilleurs paysagistes. »
— E.Vingtrinier, article dans le catalogue Lyon-Revue, 1885, p. 218-219.
Une autre analyse du tableau :
« Dans un tableau de grande dimension, traité avec une largeur de procédé et une simplicité d'effet qui donnera à cette peinture le grand sentiment de solitude, cherché certainement par l'artiste, M. Balouzet a produit une impression d'Octobre à Optevoz. A droite, de grands arbres jaunies par l'automne élèvent leurs masses vigoureuses que trouent les éclats d'un ciel nuageux. À gauche, une lande verdie par de maigres pâturages élève sa croupe qui fuit parallèle à l'horizon, droite et sans un buisson qui vienne ropre sa grande ligne. Aux premiers plans, des pierres grises qui bordent l'enclos des arbres, envahit toute la toile de ses végétations aquatiques pendant qu'au milieu un grand bouquet de joncs élève ses panaches rosés. C'est, je le repète, très calme, très grand, très solitaire. »
— P. Bertnay, article dans Le Courrier de Lyon, 30 janvier 1885
Optevoz en octobre
« Félicitons aussi M. Balouzet pour son Optevoz en Octobre. Il y a là un réel progrès: « Allez par les chemins, par les mers, par les champs, disait l'école de Sicyone ; regardez sans cesse tout ce qui vous semble animé ». M. Balouzet a entendu cet appel des naturalistes de l'ancienne Grèce, il est allé par les champs dauphinois et il en a rapporté une image naïve qui nous donne l'impression naïve et sincère de la brume et de la mélancolie automnales. »
— P. Bertnay, article dans Le Courrier de Lyon, 30 janvier 1885
Solitude
« Ce tableau est un effet du matin plein de fraicheur et de rêverie. C'est sur les bords du Garon, à Brignais. Au premier plan, un terrain marécageux rempli de nénuphars sur les flaques d'eau et, à gauche, un frais et limpide étang. Ce petit coin, très recueilli, est bordé d'une saulée touffue et de peupliers lançant leurs têtes dans un beau ciel lumineux et léger. L'ombre et la lumière chantent au long du petit sentier de droite. Les arbres ont du style; les tons des verdures sont variés et sans parti-pris. »
« Cette toile nous révèle un artiste très doué, très complet, peignant bien et dessinant bien, ce qui est plus rare. »
— E. Vingtrinier, article dans le catalogue Lyon-Revue, 1884, p.264-265
Expositions et œuvres
Salons et expositions à Lyon de 1877 à 1918[8]
1877 :
- Chemin de Campagne animé, huile sur toile, 46 × 32 cm
1878 :
- Le Besso – Vallée d’Annivières (Valais)
- Après la pluie – Chemin aux environs de St-Genis-Laval
1879 :
- Le Col du Géant-Cormayeur (Italie)
1880 :
- Les Bords de l’Iseron – Matinée d’été
1881 :
- Fishing on the Banks of the Garon, France, huile sur toile.
1882 :
- Les Bords du Garou à Brignais (Rhône)
1883 :
- Matinée de juin à Brignais (Rhône)
- Crépuscule d’automne dans les marais de la Mouche à Saint-Genis-Laval
1884 :
- Septembre dans la vallée d’Amby (Isère)
- Solitude
- La lisière du bois
1885 :
- Octobre à Optevoz (Isère)
- Soir d’automne, à Riorges (Loire)
1886 :
- Septembre à Marnix (Ain)
1887 :
- La Rosée
- Après l’averse, en octobre
- Le Jardin du père Talon (Miribel, Ain)
1888 :
- Le Rhône et ses délaissés à Miribel (Ain)
1889 :
- La Fin de l’orage
- Le Chemin du moulin, à Miribel (Ain)
1890 :
- Le Lac du Riffel, près Zermatt (Valais)
- Fin d’orage à Miribel (Ain)
- Pluie (collection particulière)
1891 :
- La Mare de Neyron (Ain), soir après la pluie
- Les Bruyères
- Étude à Belmont
1892 :
- Quatre panneaux, paysage
- Étude en Suisse
1893 :
- Le Soir, bord de l’Azergues
- L’Etang de Billionnay
- Maquette des panneaux décoratifs de la salle des jeux du cercle international de Vichy
1894 :
- Rosée de septembre dans les près de Riorges (Loire)
- Le Matin dans les Alpes, chaîne du Mont-Rose (Valais)
- La Plage du corail à Saint-Raphaël (Var)
- La Mer
- Maquette des panneaux décoratifs exécutés dans la salle de jeu du cercle international de Vichy
- Vallée de l’Yzeron
- Le Printemps (sept panneaux décoratifs_Cercle international de Vichy)
- Crépuscule (étang de Billonnay)
- Matinée de septembre, bords du Suran (Ain)
1896 :
- Rosée d’octobre à Optevoz, Isère
- La Brévenne en octobre
1897 :
- Après l’averse, en octobre, à Optevoz (Isère)
- Matinée de septembre à Morestel (Isère)
1898 :
- Soir d’automne à Morestel
- Le Moulin Léotard, à St-Genis-Laval (Rhône).
1899 :
- Bords du Rhône à Irigny (matinée d’automne)
- Le Lac du Pras, près Brides-les-Bains
1900 :
- Le Matin à Poleymieux
- Le Soir à Poleymieux
1901 :
- Le Rhône à Miribel (Ain)
- À Riorges, près de Roanne, étude
1902 :
- À Morestel (Isère)
- À Charbonnières (Rhône)
1903 :
- Après la pluie. Lac Champe, Valais (Suisse)
- Bords de l’Oise
1904 :
- Matinée de septembre
- Solitude
- Temps gris
- Bords du Suran
- Soir d’automne
1905 :
- Pluie et soleil
- Bords du Suran (Ain)
- À Montbard (Côte-d’Or)
- À Morestel
- Crépuscule
1914 :
- Bords de rivière, bois, 315 × 444 mm
- Sentier fleuri au bord d’un champ de blé mûr. 350 × 265 mm
- Paysage., bois, 24 × 32 cm
- La Mare., bois, 23 × 32 cm
Galerie
- Site du Dauphiné, 1865, musée des beaux-arts de Lyon
Salon à Paris
1884 :
- Juin à Riorges
- Matinée de juin sur les bords de Renaisson (Loire)
1885 :
- Optevoz en octobre
1886 :
- L'étang de Billionay a Optevoz
Balouzet a présenté plusieurs expositions particulières. En 1892, dans la maison de Guignol, quai Saint-Antoine, il expose avec le peintre Barriot une centaine de toiles. Il expose aussi régulièrement chez Fournier et Dusserre.
Réception de son œuvre
De son vivant[4]
De nombreux journaux tels que Le Salut Public, Lyon-Revue ou encore Le Courrier de Lyon saluent en 1885 l'arrivée de ce « nouveau talent ». Il s'agit du moment où son art se sépare nettement des « factures adroites minutieuses et peu sincères qui lui avaient été enseignées », c'est ainsi que Bertnay qualifie l'enseignement de Lortet. Le nombre des journalistes attentifs à son travail augmente au fil des années. Et Balouzet se soumet volontiers aux interviews de Tairig. La Revue du Siècle lui ouvre ses colonnes, il se retrouve dans son atelier devant l'objectif de La Vie Française avant que Le Tout Lyon n'aide à lui consacrer une gloire qu'aucun journaliste ne conteste de son vivant. Des articles le mentionnant paraissent presque chaque année. Les années 1880 délivrent une gloire lyonnaise à Balouzet.
Dès 1884, E. Vintrigner prédit un bel avenir à ce jeune peintre. Après avoir décrit la toile La lisière du bois, il écrit ses quelques mots : « Voilà tout. D'un petit sujet M. Balouzet a su faire un grand et magnifique tableau » et le compare au classicisme romain de P. Flandrin. Oscar Havard appuie le point de vue de Vintrigner, selon lui : « Balouzet a entendu l'appel des naturalistes de l'ancienne Grèce ». Et Jumel apprécie la « poésie mélancolique » de la toile. Tout plaît et une conclusion s'impose : « nous avons affaire à un grand paysagiste ».
Quant à Bertnay, le « bourreau » des gloires en place, il détecte en lui un talent naissant avec la toile Octobre à Optevoz de l'artiste qu'il déplore de voir reléguer dans un petit salon pour le punir de l'imposante taille de cette œuvre.
Bleton, plus réticent, est l'un des premiers à détecter les limites de cet art de l'effet : « qui nous donne l'image exacte des choses sans nous en faire sentir l'âme ». Jean-Bach Sisley, dans La Vie Française écrit exactement l'inverse : « Cet idéal qui est dans les choses, Balouzet accomplit son œuvre d'artiste en le dégageant pour nous ». La fâcheuse insinuation de Bleton reste cependant sans écho face aux éloges de Crépuscule, toile de 1894, qui est mise à la mode par l'emploi du mot impression. LM écrit dans Le Salut Public : « Une terre rocheuse et déserte couverte d'un manteau de ténèbres naissantes, vaguement éclairée par la pleine lune qui monte à l'horizon. C'est fait à coups de balai, et pourtant d'une mélancolie saisissante. Voilà de l'impressionnisme intelligible et puissant ». Pour sa toile Bords du Suran à Châteauneuf-le-Vieux, Balouzet fait face à une ligne laconique en 1894 de Bleton : « les Bords du Suran sont en faveur cette année »; il ajoute qu'il en trouve « la note moins décorative et plus humaine, moins extérieure et plus intime ».
Bords de Suran, exposé à Lyon en 1904, valent à Balouzet un commentaire effarouché de René Milhac : « Que dirais-je de Balouzet ? Sa puissance m'effraie un peu ; comme il connaît bien son art ! Il souligne ses effets en lutteur sûr du succès. Néanmoins, je préfère ses petites toiles : Bords du Suran aux grandes dont les qualités ne sont pas supérieures et qui tiennent plus de place. » Cette critique se montre sévère pour un paysagiste comme lui qui sait se montrer luministe distingué et qui est un incontestable maître des gris.
À la fin du siècle, Balouzet est un paysagiste qui rallie tous les suffrages, y compris ceux qu'impressionne un labeur aussi persévérant que l'artiste a su prélever sur ses horaires de puissant homme d'affaires.
Après sa mort
Une fois disparu, sa renommée décroit. Et de toutes les nécrologies, celle de Payet formule le plus grand reproche que l'on puisse faire à un paysagiste : « Il a été plus un virtuose du pinceau qu'un poète ». Payet dit encore : « Pour corriger l'enseignement reçu de Lortet, il a consulté et aimé, un des premiers, l'œuvre de Carrand, Ravier et Vernay. Il n'a pu atteindre à la simplicité, la grandeur, la sublimité de ces maîtres dont les noms commencent à être proclamés pour la gloire »[2].
Lors de la vente posthume de son atelier, celui-ci est encore bien garni. Béraud signale que ses toiles ne trouvent d'acquéreurs qu'à des prix dérisoires[9].
Distinctions
Balouzet remporte en quelques années toutes les récompenses à Lyon et se voit confier, en 1889, la décoration du Cercle de Vichy[10].
- En 1889, il obtient une médaille avec sa toile Le matin dans les Alpes
- En 1891, il obtient une mention à Paris pour sa grande toile Un soir d'automne à Poncins
- En 1894, il obtient une médaille avec sa toile Les bords du Suran à Châteauneuf-le-Vieux et reçoit pour cette même toile les honneurs de la reproduction dans Lyon-Salon.
- En 1895, il obtient la médaille d'or à l'exposition universelle de Lyon avec La Rosée à Opteroz.[11]
- En 1897, il obtient une deuxième médaille au Salon avec Soir d'automne à Morestel
Au cours de sa vie, il devint également Vice-Président de la Société des Beaux Arts.
Sociétés auxquels appartenaient l'artiste
Apparitions dans la société lyonnaise des Beaux-Arts
Son activité d’exposant est constante à Lyon et à Paris dès les années 1875 où il est admis aux Salons et à la Société des Artistes Français de 1883 à 1903. Il obtient des médailles à Paris en 1893, 1897 et une mention à l’Exposition en 1900.
- 1892 : Exposition quai Saint-Antoine avec Barriot (100 œuvres des deux peintres)
- 1897 : La vie Française : article « Le peintre Balouzet dans son atelier »
- 1927 : Rétrospective d’art lyonnais
- 1936 : Livre d’art moderne lyonnais
- 1939 : 4 février – 2 avril, La collection Walter Gay du Louvre
- 1940 : Salon unique
- 1943 : 6 mars – 25 avril, 100 dessins de maîtres lyonnais du XIXe siècle
- 1944 : 19 février – 16 avril, Rétrospective
- 1945 : Salon de l’union des artistes
Depuis plusieurs années, les œuvres de cet artiste apparaissent dans les ventes aux enchères organisées à Lyon et dans sa région.
Appartenance à la Société des Peintres de Montagne
La Société des Peintres de Montagne est fondée en 1898 par le géographe-alpiniste-artiste Franz Schrader. Elle a pour vocation de promouvoir la diversité et la qualité des œuvres plastiques inspirées par la montagne.
Balouzet faisait partie de la S.P.M, il en était un des membres les plus notoires et représentait les lyonnais avec Leberecht Lortet, son mentor et Joanny Drevet, un graveur.
Voir aussi
Bibliographie
- Amaury, Le Salut Public, 5 avril 1903
- Annuaire du Rhône, 1899
- Artistes et Poètes, Paris, Bernard 1898. Bénézit
- Audin, Bibliographie iconographique du Lyonnais, Lyon, Rey 1910, II
- Bach-Sisley J., La Vie Française, 25 janvier 1897. Bénézit
- Edmond-Durand L.J., La Revue du Siècle, mars 1897
- Élisabeth Hardouin-Fugier et Étienne Grafe, répertoire des peintres lyonnais du XIXe siècle en bugey, Lacoux, Centre d'Art contemporain, 1980
- Gérald Schurr et Pierre Cabanne. Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture 1820-1920: Tome 1 A à H. les éditions de l'amateur
- Les Annales Lyonnaises, 15 mai 1887
- Milhac R. le Tout-Lyon, 6 mars 1904
Articles connexes
Notes et références
- Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture 1820-1920, les éditions de l'amateur, Tome 1 (A à H), p.76
- Payet C. le Tout-Lyon, 21 mai 1905
- Elisabeth Hardouin-Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, les éditions de l'amateur, , p.191, p.227
- Paysagistes Lyonnais 1800-1900, Palais Saint-Pierre, Musée des Beaux-Arts, , p.64-66
- Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle, Ides et Calendes, p.37
- Elisabeth Hardouin-Fugier et Etienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, les éditions de l'amateur, , p.246
- Archives départementales du Rhône Acte de décès no 10 dressé le 13/05/1905, vue 4 / 8
- Dominique Dumas, Catalogue des exposants et liste de leurs œuvres, Dijon, L'échelle de Jacob, , p.75-76
- Béraud J. François Vernay, Lyon, L'Art libre, 1909, p. 57
- « Balouzet », La Vie Française, , p.24
- « Balouzet », La Vie Française, , p.25
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
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