Ascometal

Ascometal est un groupe sidérurgique français fabricant d'aciers spéciaux. Il a été fondé en 1985, comme filiale regroupant les activités d'aciers spéciaux du groupe Usinor. Son siège est à Hagondange en Lorraine.

Ascometal
Création 1985[1]
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Hagondange
 France
Activité Sidérurgie
Société mère Schmolz + Bickenbach
Filiales Ascometal GmbH
Ascometal North America Inc.
Ascometal Polska sp z o.o
Ascometal Italia Srl
Ascometal Iberica SL
Effectif 1 400 (2017)
SIREN 834895500[2]
Site web http://www.ascometal.com

Histoire

Prémisse : la SAFE

Louis Renault crée en 1932 la SAFE (Société des Aciers Fins de l'Est) pour fournir les tôles de ses voitures. Il choisit le site d'Hagondange, où il dispose déjà d'une participation dans l'usine de l'UCPMI, un gros complexe sidérurgique, moderne mais mal adapté à la production d'aciers de qualité. En 1952, s'ajoute à l'aciérie, la forge pour les pignons (forge à chaud) et les arbres (forge à froid) de ses boîtes de vitesses. La société emploie alors 3 000 salariés[3].

Au début des années 1980, Renault vend la SAFE au sidérurgiste français Usinor. Celui-ci l’intègre aux activités d'aciers spéciaux qu'il possède déjà et commence à dissocier l'activité de production d'acier, qui deviendra le cœur de la future Ascométal, de la forge proprement dite[3].

Ascométal

Ascométal est fondée en 1985 comme filiale d’Usinor. Devenant autonome, elle est vendue au sidérurgiste italien Lucchini en 1999, lui-même intégré au groupe sidérurgiste russe Severstal en 2005. En 2011, Lucchini, qui est alors détenu à 51 % par l'oligarque russe Alexeï Mordachov et à 49 % par Severstal, cède Ascométal au fonds d'investissement américain Apollo Global Management. Mais Apollo finance cet achat par un mécanisme de LBO, alors que le sidérurgiste s'avère incapable de générer les profits nécessaires au remboursement. En 2014, une dette de 360 M€ ainsi qu’une baisse d’activité de son secteur automobile, plongent l’entreprise dans une situation financière très tendue qui la conduit au redressement judiciaire[1].

Le , Asco Industries reprend Ascometal, en redressement judiciaire depuis mars[4]. Fin 2016, Ascométal prend une participation de 60 % dans une aciérie située à Saint-Saulve et appartenant à Vallourec. Une coentreprise nommée Ascoval est alors créée[5].

Le 22 novembre 2017, Ascométal est à nouveau placé en redressement judiciaire[6]. Le suisse Schmolz + Bickenbach est désigné repreneur lundi par le tribunal de grande instance de Strasbourg de la totalité des activités d'Ascométal à l'exception de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve[7]. Le fabricant sidérurgique rejoint le groupe le 1er février[8].

Notes et références

  1. « Ascométal, le spécialiste des aciers longs, redevient français », (consulté le )
  2. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  3. « La SAFE toujours en danger », (consulté le )
  4. L'Usine Nouvelle, « Le français Asco Industries reprend Ascométal - Quotidien des Usines », usinenouvelle.com/, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Vallourec cède l'aciérie de Saint-Saulve à Asco Industries », Capital.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. Philippe Bohlinger, « Le sidérurgiste français Ascometal placé en redressement judiciaire », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
  7. Ascométal repris par un groupe suisse, des centaines d'emplois en danger, Challenges, 30 janvier 2018
  8. « Ascometal® rejoint le groupe SCHMOLZ+BICKENBACH — Ascometal », Ascometal, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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