Association des traducteurs littéraires de France

L’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) est née en 1973. Elle a pour vocation de promouvoir les littératures étrangères traduites, défendre les intérêts des traducteurs littéraires et donc de lutter aux côtés des écrivains (auxquels les assimile le Code de la propriété intellectuelle[1]) et représenter la profession auprès des éditeurs et des pouvoirs publics.

Association des traducteurs littéraires de France
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
ATLF
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
Pays
Organisation
Publication
TransLittérature
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
TVA européenne
OpenCorporates

Historique

En 1973, un groupe de traducteurs littéraires (dont Miguel-Angel Asturias, Marcel Bataillon, Maurice-Edgar Coindreau, Étiemble, Max-Pol Fouchet, Pierre Leyris) fait scission avec la Société française des traducteurs (SFT) et fonde l'Association des traducteurs littéraires de France ou ATLF[2].

En 1983[3], l'ATLF commande à la sociologue Nathalie Heinich une vaste enquête socioprofessionnelle qui, pour la première fois, dresse un tableau de la profession. La même année, l'association ATLAS (Assises de la traduction littéraire en Arles) est créée sous l'égide de l'ATLF.

En 1984, l'ATLF signe, avec le CPE (Conseil permanent des écrivains), la Société française des traducteurs (SFT) et le Syndicat national de l'édition (SNE), un premier « Code des Usages pour la traduction d’une œuvre de littérature générale [4] » (remis à jour en 2012). L'association noue aussi des contacts réguliers avec le Service du Livre et de la Lecture (Direction du Livre), le ministère du Travail et le SNE, puis, plus tard, avec le Centre national du livre (CNL).

En 1985, un « Grand prix national de la traduction » est décerné pour la première fois par le ministère de la Culture. Par décret, la moitié du jury est composée de traducteurs proposés par l’ATLF (ce prix sera supprimé par le ministre de la Culture en 1998).

En 1986, l'ATLF est à l'initiative de la création du Conseil européen des associations de traducteurs littéraires (CEATL).

En 1988, consciente du rôle et de la responsabilité du traducteur, l'ATLF adopte un « Code de déontologie [5]» qui définit les normes éthiques de la profession.

En 1991, l'ATLF crée, avec l'association ATLAS, la revue TransLittérature.

En 1993, signature du « nouveau Code des Usages » entre, d’une part, l’ATLF, la SFT et la Société des gens de lettres (SGDL) et, d’autre part, le SNE.

En 1998, après trois ans de négociations avec le CNL concernant la rémunération des traductions dites difficiles, une allocation de crédits de traduction pour les ouvrages à vocation patrimoniale est créée.

En 2001, l'ATLF crée son site internet : il est destiné à offrir informations et conseils à tous les traducteurs, qu'ils soient ou non adhérents à l'association.

En 2007, l'ATLF crée un statut de "stagiaire" qui permet aux jeunes traducteurs débutant dans la profession d'adhérer à l'association.

En 2010, l'ATLF se mobilise au sujet de l'édition numérique et les bouleversements qu'elle engendre dans le monde de l'édition.

En 2012, le blog de l'ATLF [6] voit le jour et la revue TransLittérature est rendue disponible en ligne six mois après sa parution sur papier.

En , l'ATLF signe avec le SNE un nouveau Code des Usages.

En 2013, l'ATLF déménage pour s’installer dans l’Hôtel de Massa, affirmant ainsi sa volonté de travailler toujours plus étroitement avec la SGDL et les autres sociétés d’auteur. Cette année-là paraît le Guide de la traduction littéraire, rédigé en partenariat avec le SNE, sous l’égide du CNL.

En 2017, l'ATLF professionnalise son conseil juridique en recrutant un juriste. La revue TransLittérature n’est plus envoyée gratuitement aux adhérents de l’association. Elle est désormais disponible sur abonnement.

En 2018, L’ATLF fait une demande de reconnaissance d’intérêt général. Dans le cadre du CPE, elle participe aux États généraux du livre, organisés pour exprimer les inquiétudes des artistes auteurs face aux réformes dont ils sont l’objet sans qu’il y ait eu de concertation. Elle est représentée aux réunions de travail mises en place à cet effet par le ministère de la Culture.

Publications

  • L'ATLF publie tous les deux ans le Répertoire des traducteurs membres de l'ATLF pour l'édition, la presse, le théâtre et l'audiovisuel, à l'attention de tous les professionnels en quête de traducteurs. Ce répertoire est également consultable en ligne sur internet [7]).
  • Elle publie TransLittérature, revue semestrielle créée en 1991. Au sommaire de cette revue : entretiens avec des traducteurs, articles de fonds sur la traduction, recensions de livre, prix littéraires, etc.

Interventions

L'ATLF anime dans de nombreux festivals littéraires (America, Quais du Polar, Salon du livre jeunesse de Montreuil, les Boréales, VO-VF…) des joutes de traduction à destination du grand public.

Elle anime également des rencontres lors du Salon du livre de Paris.

Elle organise chaque année, lors des Assises de la traduction d'Arles organisées par ATLAS, une table ronde sur les enjeux actuels de la traduction.

Sujets traités depuis 1992

  • 1992 - Le nouveau code des usages de la traduction littéraire. (9e Assises) [8]
  • 1993 - Le traducteur et les mutations de l'édition (10e Assises)
  • 1996 - "En français dans le texte" (13e Assises)
  • 1997 - Le juste prix d'une traduction (14e Assises)
  • 1998 - Les conditions de travail du traducteur dans le domaine audiovisuel (15e Assises)
  • 1999 - Profession "traducteur" (16e Assises)
  • 2000 - Du crayon à la toile (17e Assises)
  • 2001 - Le traducteur au XXIe siècle (18e Assises)
  • 2002 - Carte blanche à la maison Antoine Vitez (19e Assises)
  • 2003 - Code des usages, droits de prêts (20e Assises)
  • 2004 - Qui est responsable d'une traduction ? (21e Assises)
  • 2005 - Le traducteur face aux mutations de l'édition (22e Assises)
  • 2006 - Traduction : de la prospection à la promotion (23e Assises)
  • 2007 - La situation du traducteur en Europe (24e Assises)
  • 2008 - Qu'est-ce que la critique d'une traduction ? (25e Assises)
  • 2009 - La traduction dans la situation générale du monde de l'édition (26e Assises)
  • 2010 - Formations, où allons-nous ? (27e Assises)
  • 2011 - Tout ce que vous aimeriez savoir sur le numérique (28e Assises)
  • 2012 - La place du traducteur dans le théâtre (29e Assises)
  • 2013 - Les 40e traduisants (30e Assises)
  • 2014 - L'Europe, l'Europe, l'Europe ! (31e Assises)
  • 2015 - Traducteurs de tous les pays, montrons-nous ! (32e Assises)
  • 2016 - Traduire dans les pays du Maghreb (33e Assises)
  • 2017 - Fidélités et infidélités contractuelles, réflexions sur le contrat (34e Assises)
  • 2018 - Toujours plus vite - traduction et logiques du succès (35e Assises)
  • 2019 - "Et vous trouvez ça drôle ?" - De l'humour en traduction (36 e Assises)
  • 2020 - Au commencement était l'image (37 e Assises)

Fonctionnement

Le conseil d'administration est composé d'un président et de douze membres, la présidente actuelle étant Corinna Gepner.

(Se sont succédé à la présidence : Françoise Cartano, Jacqueline Lahana, François Mathieu, Olivier Mannoni, Laurence Kiefé et Corinna Gepner).

Peuvent adhérer à l'association les traducteurs ayant au moins une œuvre traduite et publiée.

Un statut de stagiaire a été créé en 2007, pour les jeunes traducteurs arrivant dans la profession.

En 2020, l'adhésion annuelle est de 80 euros (30 pour les stagiaires).

L'ATLF reçoit une subvention du Centre national du livre (CNL).

L’ATLF est représentée, entre autres au Conseil d’administration et aux commissions professionnelles de l’AGESSA, de la SOFIA, du RAAP et de l'AFDAS.

Permanences

L'ATLF répond aux questions des traducteurs et des éditeurs [9] sur rendez-vous. Remplir le formulaire de contact sur son site.

Elle rédige et diffuse des documents professionnels, informe les adhérents (et les non-adhérents) de leurs droits, les conseille en cas de litige et mène des missions de conciliation.

Langues représentées au sein de l'association

Au sein de l'association, sont représentées, entre autres, les langues suivantes : afrikaans, albanais, allemand, alsacien, anglais, arabe, bengali, bulgare, catalan, chinois, coréen, danois, dari, espagnol, estonien, finnois, français, galicien, grec, hébreu, hindi, hongrois, islandais, italien, japonais, latin, lituanien, macédonien, malayalam, néerlandais, norvégien, occitan, persan, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, serbo-croate, slovène, suédois, suisse allemand, swahili, tadjik, tchèque, tibétain, turc, ukrainien, vénitien, vietnamien, yiddish

Autres associations de traducteurs

Références

  1. loi n° 92-597 du 1er juillet 1992
  2. Michel Ballard, La Traduction de l'anglais au français, Nathan, 1987, p. 7 (Introduction).
  3. "Brève histoire de l'ATLF"
  4. Code des Usages pour la traduction d'une œuvre de littérature générale
  5. Code de déontologie du traducteur littéraire
  6. Le blog de l'ATLF
  7. Répertoire de l'ATLF en ligne (trouver un traducteur)
  8. Toutes ces tables rondes sont actées par année aux éditions Actes Sud. Actes des Assises, tables rondes ATLF. Editions Actes Sud/ATLAS
  9. à l'hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg-Saint-Jacques, Paris 14e

Voir aussi

Liens externes

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