Association pour le droit des femmes
L'Association pour le droit des femmes créée le 16 avril 1870 par Léon Richer et Maria Deraismes est une association œuvrant pour les droits civils des femmes. En 1882, Maria Deraismes fonde la Ligue française pour le droit des femmes (LFDF) afin de revendiquer les droits civils et politiques pour les femmes.
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Maria Vérone (- |
Histoire
Le 16 avril 1870, Léon Richer fonde avec Maria Deraismes l'Association pour le droit des femmes. Le 17 juillet, son comité central de direction est constitué de Maria Deraismes, Amélie Bosquet, la comtesse de Guyon, Euphémie Garcin, Nelly Lieuter, Gabriel Bovet, Marie Ferraud et Louis Jourdan.
En 1872, l'association organise un banquet. Victor Hugo réclame les droits politiques pour les femmes. Il déclare : « Elle ne vote pas, elle ne compte pas. Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse »[1].
En 1872, le gouvernement interdit les réunions de groupe. L'association change de nom et devient la Société pour l'amélioration du sort de la femme. Le ministère de l'Intérieur l'interdit une nouvelle fois. Les activités de l'association sont clandestines de 1872 à 1878[1].
Hubertine Auclert rejoint en 1876, l'Association pour le droit des femmes. Elle s'interroge très rapidement. Pour elle, il faut revendiquer le droit de vote donc les droits politiques pour les femmes. Léon Richer lui refuse une tribune au Congrès international des femmes de 1878. Elle quitte l'association[2].
En 1882, Maria Deraismes est convaincue de l'importance des droits politique pour les femmes. Elle crée la Ligue française pour le droit des femmes. Victor Hugo est président d'honneur[3]. Celle ligue est caractérisée par la mixité, la laïcité, l'influence de la libre pensée. Elle revendique les droits civils et politiques pour les femmes[4].
Maria Vérone assure la présidence de 1919 à 1938[5].
Marie Antoine en assura la présidence de 1924 à 1930[6].
Effectifs
La Ligue française pour le droit des femmes compte 196 adhérentes en 1884. Pendant la période d'entre-deux-guerres, ses effectifs oscillent entre 1100 et 2500 adhérentes selon les années, bien que 25 000 cotisations soient revendiquées en 1935. À la Libération, ses effectifs chutent à un chiffre compris entre 250 et 400 cotisants. 300 à 400 membres sont revendiqués dans les années 1950[4].
Notes et références
- Anne-Sarah Bouglé-Moalic, La marche des citoyennes : le droit de vote des femmes en France, 1870-1944, (ISBN 978-2-204-14364-6 et 2-204-14364-2, OCLC 1242934378, lire en ligne), p. 20-21
- Anne-Sarah Bouglé-Moalic, La marche des citoyennes : le droit de vote des femmes en France, 1870-1944, , 28-29 p. (ISBN 978-2-204-14364-6 et 2-204-14364-2, OCLC 1242934378, lire en ligne)
- Paulette Bascou-Bance, La mémoire des femmes : anthologie, Elytis, , 575 p. (ISBN 978-2-914659-05-5, lire en ligne), p. 233
- Olivier Wieviorka (dir.), Julie Le Gac, Anne-Laure Ollivier et Raphaël Spina, La France en chiffres : de 1870 à nos jours, Paris, Perrin, , 666 p. (ISBN 978-2-262-02741-4, BNF 44332330), p. 477
- Bard, Christine (1965-....). et Chaperon, Sylvie (1961-....)., Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle (ISBN 978-2-13-078720-4 et 2-13-078720-7, OCLC 972902161, lire en ligne)
- Dray-Bensousan, Renée., Dictionnaire des Marseillaises, Marseille, Gaussen, , 397 p. (ISBN 978-2-35698-049-6 et 2356980490, OCLC 822017986, BNF 43563665, lire en ligne)
Article connexe
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