Aucelon

Aucelon est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Aucelon

Aucelon et une partie de la montagne.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Diois
Maire
Mandat
Joël Boeyaert
2020-2026
Code postal 26340
Code commune 26017
Démographie
Gentilé Aucelonnais ou Ocelonnais
Population
municipale
16 hab. (2019 )
Densité 0,61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 30″ nord, 5° 20′ 43″ est
Altitude Min. 435 m
Max. 1 485 m
Superficie 26,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Diois
Législatives Troisième circonscription de la Drôme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Aucelon
Géolocalisation sur la carte : France
Aucelon
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Aucelon
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Aucelon
Liens
Site web aucelon.fr

    Géographie

    Localisation

    Aucelon est un village perché à 755 m d'altitude au centre d'un cirque de montagnes dans le Diois (Préalpes du Sud).

    Relief et géologie

    La montagne d’Aucelon limite la commune du nord au sud-est. Elle s'étend du col de Pennes (1038 m), au nord, jusqu'à la Tête des Faux (1471 m), au sud-est.

    Le village domine la vallée de la Roanne qui coule vers l'ouest.

    Sites particuliers :

    Hydrographie

    • Le « ruisseau d'Aucelon » (IGN) est le nom d'un ruisseau qui a sa source au Pas de la Pousterle. Il sépare la commune de celle de Pennes-le-Sec et se jette dans la Roanne près du Colombier. En 1891, il avait un cours de 5,55 mètres, une largeur moyenne de 8 mètres, une pente de 99,60 m, un débit ordinaire de 1,50 m3 et extraordinaire de 80 m3[1]. Il est aujourd'hui beaucoup moins important.
    • La commune est aussi arrosée par la Brette, autre affluent de la Roanne.
    • En 1891, est attesté le ravin l'Abreuvoir, affluent de l'Aucelon[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Aucelon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    La commune est hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,4 %), prairies (0,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestations (village)

    • 1193 : Aucelonum (cartulaire de Die, 38)[9],[1].
    • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Aucellone (pouillé de Die)[1].
    • 1391 : le chastel d'Eyselon (choix de documents, 113)[1].
    • 1449 : mention de la paroisse : capella de Aucelone (pouillé de Die)[1].
    • 1509 : mention de la paroisse : ecclesia Sancti Jacobi de Aucellono (visites épiscopales)[1].
    • 1519 : Oucello (archives de la Drôme, E 1247)[1].
    • 1520 : mention de la paroisse : cura de Ancellone (pouillé de Die)[1].
    • 1576 : Auselon (archives de la Drôme, E 1247)[1].
    • 1631 : mention de la paroisse : Saint-Jacques d'Aucelon (archives de la Drôme, E 2378)[1].
    • 1644 : Aucellon (rôle de décimes)[1].
    • 1727 : Osselon (visites épiscopales)[1].
    • XVIIIe siècle : Oscellon (inventaire de la chambre des comptes)[1].
    • 1788 : Ocellon (alman. du Dauphiné)[1].
    • 1891 : Aucelon, commune du canton de Saillans[1].

    Attestations (ruisseau)

    • 1891 : Aucelon[1].
    • 2019 : le ruisseau d'Aucelon (carte IGN)[10].

    Étymologie

    D'après Albert Dauzat, il s'agirait d'un des nombreux cas de transfert du nom du ruisseau au nom de la localité le bordant, sans pour autant expliquer l'origine de cet hydronyme[11].

    Histoire

    De la Préhistoire à l'époque gallo-romaine

    Comme un peu partout dans la vallée de la Roanne, le secteur d'Aucelon est sans doute occupé par les hommes depuis au moins 4000 ans avant notre ère. A cette période, les premiers agriculteurs ou Chasséens cultivent des céréales et élèvent des troupeaux , tout en se livrant à la chasse. Quelques traces ont ensuite été relevées dans la vallée à l'âge du cuivre (2000 avant notre ère), du fer puis de la période gallo-romaine[12].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[1].

    • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) est un fief des comtes puis des évêques de Die[13].
    • Elle passe aux Artaud.
    • 1594 : passe aux Brotin.
    • Passe aux Alléoud.
    • 1720: passe (par héritage) aux Caritat de Condorcet, derniers seigneurs.
    1725 : le dernier seigneur est François-Eloine de Caritat[12].

    Pendant les guerres de religions, Aucelon est un refuge pour les Réformés[12].

    Avant 1790, Aucelon était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die. Son église, dédiée à saint Jacques, était celle d'un prieuré séculier érigé au XVIIIe siècle dont le titulaire présentait à la cure et percevait la dîme[1].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2001 Lydia Seyne[14]    
     ? mars 2008 Georges Ribas    
    mars 2008 avril 2014 Gérard Boulade    
    2014 En cours
    (au 26 août 2015)
    Joël Boeyaert[15] SE Agriculteur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2019, la commune comptait 16 habitants[Note 2], en augmentation de 23,08 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    417355348458449442394394400
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    375341312277254275265250225
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    227186160122112111997851
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    433328211839302913
    2017 2019 - - - - - - -
    1616-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête le dernier dimanche de juin[13].
    • Depuis 1995, la « fête du pain » réunit sur la place du village tous ceux qui veulent se retrouver pour le plaisir des jeux et des animations autour du pain[20].

    Loisirs

    • Randonnées (village perché dans les collines de Diois ; paysage tourmenté ; rives de la Roanne[13].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : forêts, pâturages, ovins, fromage (Picodon)[13].

    • Une foire a lieu le 17 septembre[13].

    Aucelon est réputé pour son pain fabriqué par les boulangers installés dans le four communal.

    Aucelon est également réputé pour sa mobilisation citoyenne afin de lutter contre la désertification des territoires de la vallée de la Roanne. Une AFP a été constituée à l'initiative de la commune. Une « chèvrerie » et une maison d'habitation sont construites pour accueillir un éleveur et son troupeau sur la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église catholique.
    • Temple protestant (sur la place du village). Il a été construit en 1830 par le pasteur Jean-Frédéric Vernier[12].
    • Mairie. Sur son toit a été installée la cloche initialement prévue pour l'église Saint-Jacques. On a considéré que, le temple protestant n'ayant pas de clocher, l'église catholique ne devait pas en avoir non plus.

    Héraldique, logotype et devise

    Aucelon possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 12-13.
    2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Abreuvoir).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, Valence - Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 44, Page 203.
    10. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 978-2-85023-076-9), p. 34b.
    12. « Aucelon à travers le temps », sur Aucelon, site de la commune (consulté le ).
    13. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 978-2-7399-5026-9), Aucelon.
    14. Émilie Brouze, « Saillans fait des petits : une journée participative dans un village perché », Rue89, 26 août 2015.
    15. Aucelon sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 31 octobre 2014). Signalé comme maire dans l'article de Rue89.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. fête du pain.
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