Auguste Suchetet

Auguste Edme Suchetet est un sculpteur français né à Vendeuvre-sur-Barse (Aube) le [1], et mort à Paris 14e le [2].

Auguste Suchetet
Auguste Suchetet (avant 1897).
Biographie
Naissance
Décès
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Edme Auguste Suchetet
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Maîtres
Distinction

Biographie

Le père d'Auguste Suchetet est maçon à Vendeuvre-sur-Barse. Léon Moynet, propriétaire de la manufacture d'art chrétien de la commune[3] remarque Auguste Suchetet alors qu’il travaille avec son père à l’extension des bâtiments et l’engage comme apprenti. Ayant apprécié l’habileté du jeune homme pour ses dons de sculpteur, il l’encourage à suivre l’enseignement de l'École des beaux-arts de Lyon où il se forme entre 1873 et 1874.

À Lyon, il connaît des moments difficiles et ses maigres revenus comme statuaire dans des ateliers d’art religieux ne lui permettent pas de manger tous les jours.

Ayant obtenu une bourse du département pour poursuivre ses études, il s’inscrit à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l’élève de Jules Cavelier et de Paul Dubois entre 1875 et 1880.

En 1878, Auguste Suchetet obtient une mention honorable au prix de Rome et débute au Salon des artistes français où il obtient, en 1880, le prix du Salon avec Biblis changée en source : il est désormais classé hors concours. Ce prix accorde une bourse de voyage pour trois ans à son titulaire. Il se rend en Italie accompagnée de sa compagne souffrante en espérant que le soleil viendrait à bout que son « mal de poitrine » ; elle mourra l’année suivante à Paris. Suchetet restera toute sa vie célibataire « vivant alors dans une trop grande liberté, génératrice bien souvent, d’un certain désordre matériel et moral »[4].

Il est membre du jury de l'Académie des beaux-arts de Paris, pour la section de la sculpture, en 1895.

Vers 1913, il délaisse la sculpture pour le pinceau mais il revient au Salon de 1918 avec son allégorie Le Rhin et le Médaillon.

Auguste Suchetet meurt à son domicile parisien avenue du Maine, en .

Œuvres

Nymphe à la coquille, d'après Antoine Coysevox, parterre de Latone, jardin de Versailles.
La Navigation, façade de l'hôtel de ville de La Rochelle.
  • Le Nid d’Amour (Salon de 1911), statue en marbre acquise par l'État pour la ville de Lyon, œuvre transférée en 1955 dans le jardin de la mairie de La Roche-sur-Yon.
  • Biblis changée en source, prix du Salon 1880, acquise par le baron de Rothschild.
  • Aux Vendanges, Faune jouant avec un masque, 1884, statue en plâtre, présentée à l'Exposition universelle de 1889, conservée au musée des beaux-arts de Troyes.
  • Allégorie de la Navigation, statue ornant la façade de l’hôtel de ville de La Rochelle. commencée en 1882, cette œuvre, commandée par le ministère des beaux-arts, ne fut achevée qu'en 1886 et érigée en 1888.
  • Le Commerce maritime ornant la façade de l'hôtel de ville de La Rochelle.
  • Nymphe à la coquille, marbre, d'après Antoine Coysevox, jardin de Versailles dans la demi-lune du parterre de Latone.
  • Buste de Pierre Dupont, 1899, biscuit de Sèvres. À Lyon, un buste de Pierre Dupont fontaine des Chartreux (monument réalisé par G. André, architecte).
  • Monument à Joséphin Soulary, exécuté avec l'architecte Jean Bréasson, ce monument est érigé en 1895 place Chazette à Lyon. Le bronze a été envoyé à la fonte sous le régime de Vichy en 1942, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[5].
  • Le Baron Charles Davillier, buste en marbre, Paris, musée d'Orsay.
  • Le Docteur Léon Tripier[6], buste en plâtre, musée des beaux-arts de Lyon.
  • Le Docteur Raymond Tripier[7], buste en pierre, musée des beaux-arts de Lyon.
  • Carlotta Grisi, 1895, buste en plâtre, musée de la peinture à Clamecy[Lequel ?].
  • Buste de M. Farjon père, 1892, terre cuite, don de François Eugène Farjon au musée des beaux-arts de Troyes.
  • L'Art égyptien, 1900, pierre, façade du Grand Palais à Paris.
  • Les Mathématiques, 1905, façade de la Sorbonne à Paris.
  • Le Rêve de Psyché, Salon de 1906.
  • Enfant nu, étude en plâtre d'un nourrisson nu, assis, musée des beaux-arts de Troyes.
  • Sans Souci, 1908, mairie de Vendeuvre-sur-Barse[8].
  • Le Rhin et le Médaillon de Jean Julion, 1918, cimetière de Ville-d'Avray.
  • La Physiologie et la Pathologie, école nationale vétérinaire de Lyon.
  • Monument à Jules Joffrin, 1891, Paris, cimetière du Père-Lachaise.
  • Léon Darsonval, 1930, statue en plâtre, musée des beaux-arts de Troyes.
  • Le Rapt, Salon de 1903, groupe relié en marbre. La ville de Paris fit l’acquisition du groupe en plâtre et passa la commande en marbre. En 1907, Suchetet fit exécuter, pour la ville de Troyes une réplique en bronze qui fut érigée square de la Préfecture. En 1942, la statue fut envoyée à la fonte, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. En 1949, la ville de Paris céda à la ville de Troyes le groupe en marbre qu’elle possédait, précédemment érigé place Langevin[9],[10], il est désormais au milieu de la fontaine sur la place de la Libération rénovée en 2011.

Récompenses

On lui décerne une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 ainsi qu'à celle de 1900.

Distinction

Notes et références

  1. Voir acte de naissance dans la base Léonore.
  2. Archives de Paris, acte n°2657, vue 7 / 20
  3. vendeuvre-sur-barse.fr.
  4. Léon Darsonval, Vie et pensées du statuaire Edme Auguste Suchetet.
  5. « Monument à Joséphin Soulary – Lyon (fondu) », notice sur e-monumen.net.
  6. Léon Tripier (1842-1899), docteur en médecine, travailla à Paris, dans le laboratoire de Claude Bernard. Nommé, en 1877, professeur de médecine opératoire à la faculté de médecine de Lyon, il fut l'un des organisateurs des travaux pratiques de cette branche si importante de l'art médical. Fin 1882, enfin, la chaire de clinique chirurgicale étant devenue vacante, il y fut promu, de l'avis unanime de ses collègues
  7. Raymond Tripier (1838-1916), médecin des hôpitaux de Lyon en 1866, il occupe la chaire d’anatomie pathologique de la faculté de médecine de 1884 à 1908. Artiste et mécène à ses heures, il consacre son œuvre scientifique tout entière à l’observation anatomo-clinique.
  8. Cette statue en marbre fut offerte par les héritiers de l’artiste à sa ville natale.
  9. Notice sur cfpphr.free.fr.
  10. lest-eclair.fr.
  11. « Le dossier de Légion d'honneur », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Léon Darsonval, Vie et pensées du statuaire Edme Auguste Suchetet.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, 1999.
  • Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 455-463.

Liens externes

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