Paul Dubois (sculpteur français)

Paul Dubois, né le à Nogent-sur-Seine (Aube)[1] et mort le à Paris (6e arrondissement), est un sculpteur et peintre français.

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Paul Dubois
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activités
Formation
Maître
Lieu de travail
Mécène
Enfant
Louis Paul-Dubois (d)
Distinction
Œuvres principales

Biographie

Paul Dubois est le fils de François Antoine Dubois (1798-1868), notaire royal, maire de Nogent-sur-Seine et conseiller général de l'Aube, et le petit-neveu du sculpteur Jean-Baptiste Pigalle[P 1]. Après des études de droit, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Armand Toussaint, puis il se rend à Rome. Il débute au Salon de 1860 en exposant le Buste de la comtesse de B. et un Enfant. Il obtient une médaille pour ses deux premières statues Saint Jean-Baptiste et Narcisse au bain en 1863.

Profondément influencé par l'Italie et l'art de la Renaissance, il devient chef de file des sculpteurs dits « florentins », émules de leurs prédécesseurs du Quattrocento[P 2].

De retour à Paris, il rencontre un vif succès avec le Chanteur florentin du XVe siècle et remporte la médaille d'honneur du Salon de 1865.

Paul Dubois se lie d'amitié avec d'autres sculpteurs, Henri Chapu (1833-1891), Alexandre Falguière (1831-1900) et des musiciens comme Georges Bizet (1838-1875).

Le duc d'Aumale lui commande la statue équestre du connétable Anne de Montmorency située au centre de l'esplanade menant à l'entrée du château de Chantilly.

Une de ses œuvres majeures est la statuaire du Cénotaphe du général de Lamoricière à la cathédrale de Nantes. Dubois est chargé de sculpter les quatre statues en bronze qui encadrent le mausolée, elles sont notamment inspirées des allégories du tombeau des Médicis à Florence. Il expose deux de ces figures, La Charité et La Sagesse, au Salon de 1877.

En 1865 et 1876, il obtient une médaille d'honneur au Salon des beaux-arts. Il est membre de l'Académie des beaux-arts.

En 1873, Dubois est nommé conservateur du musée du Luxembourg. En 1878 il succède à Eugène Guillaume comme directeur de l'École des beaux-arts de Paris.

Il a pour élèves Fabio Stecchi et Camille Claudel jusqu'à la rencontre de celle-ci avec Auguste Rodin en 1884[P 3].

Son Monument à Jeanne d'Arc, inauguré sur le parvis de la cathédrale de Reims, le , contribue également à sa renommée et lui vaut d'être promu grand-croix de la Légion d'honneur[2] par le président de la République Félix Faure.

Monument funéraire de Paul Dubois, orné d'une statue de sa mère sculptée par l'artiste, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Paul Dubois meurt le à Paris. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, (9e division). Son monument funéraire est orné d'une statue en bronze du sculpteur représentant sa mère, Claudine Sophie[3].

Gendre d'Alphonse Pelletier, directeur de l'administration générale à la préfecture de la Seine, il est le père de Francis Paul-Dubois (1864-1953) - gendre de Godefroy Cavaignac - et de Louis Paul-Dubois (1868-1937) - gendre d'Hippolyte Taine[4], ainsi que le grand-père de Bernardine Melchior Bonnet.

Buste de Paul Dubois par Vincenzo Gemito, 1879. Musée Camille Claudel.

Œuvres dans les collections publiques

Galerie

Salons

Élèves

Notes et références

  1. Extrait d'acte de naissance sur le site de la base Léonore.
  2. « Cote LH/813/64 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. « Tombeau de Paul Dubois », sur le site Cimetières de France et d'ailleurs, consulté le 17 février 2015.
  4. PAUL-DUBOIS Louis François Alphonse, in: Dictionnaire historique, généalogique et biographique (1807-1947)
  5. Buste de Louis Pasteur sur biusante.parisdescartes.fr.
  6. Notice sur musee-orsay.fr.
  7. Musée des Beaux-Arts de Troyes
  8. Notice de l'œuvre sur le site e-monumen.net.
  9. « Saint Jean-Baptiste enfant », notice sur musee-orsay.fr.
  10. Les Mermet d'Hier et d'Aujourd'hui, n°17, Saint-Lupicin, mars 2007.

Annexes

Bibliographie

  1. p. 194.
  2. p. 194.
  3. p. 449.
  • Françoise P.-D. Du Castel Paul Dubois, Paris, 1964, Les éditions du Scorpion, 189 p. lire en ligne sur Gallica

Article connexe

Liens externes

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