Autoportraits de Rembrandt
Les autoportraits de Rembrandt sont un ensemble de tableaux, de gravures et de dessins représentant l'artiste néerlandais pendant une période couvrant quarante ans de sa vie, de 1628[1] à sa mort (1669). Rembrandt a réalisé près de cinquante tableaux, trente et une eaux-fortes et six dessins[réf. nécessaire].
« Les portraits peints par Rembrandt... c'est plus que la nature, ça tient de la révélation. »
Rembrandt et l'autoportrait
Depuis ses débuts à Leyde en 1629 à sa mort en 1669 à Amsterdam, Rembrandt s'est représenté sur près de cent œuvres, peintes, gravées ou dessinées[3]. Bonafoux inclut même sa propre représentation dans La Lapidation de saint Étienne, peint en 1625, où il se représente dans la foule[4]. Ce grand nombre était très rare, à son époque, ses contemporains se contentant d'une poignée d'autoportraits[3].
Rembrandt aimait aussi à se déguiser, avec divers chapeaux et accessoires, des habits d'une époque révolue, se travestissant en divers personnages (un apôtre, un soldat, un pauvre, un riche...)[3]. Mais il s'agit aussi d'une sorte de journal intime : on le voit vieillir, exprimer diverses humeurs du moment ; on le voit évoluer, aussi : du jeune aux cheveux rebelles, on le voit gagner en assurance et se présenter comme un sage ou comme un vieux décrépit, usé par les avatars de sa vie (deuils, ruine) ; sa technique évolue aussi au fil du temps, avec cette recherche incessante de la lumière et du clair-obscur[N 1],[3].
On ignore pourquoi Rembrandt a autant produit de portraits : l'artiste ne s'en est jamais expliqué, et les spécialistes ne peuvent que supputer. Mais il se représente dans ses œuvres avant même ses autoportraits, en se situant dans des scènes de ses tableaux, comme dans sa plus ancienne peinture connue, La Lapidation de Saint Étienne (1625), ou parmi les tronies[N 2] de ses eaux-fortes. Ses différentes expressions semblent aussi être des études à proprement parler : il était son propre modèle[3].
La diversité de ses représentations (en soldat, en moine, en bourgeois, etc.) semble indiquer qu'il cherche à faire passer un message particulier ou qu'il s'adapte à son commanditaire ; par ailleurs, il était très au fait du marché de l'art et savait faire sa propre promotion : il savait que ses portraits étaient très prisés[3]. Bonafoux explique la diversité de sa production par le fait que Rembrandt est seul, seul face à lui-même, que tous ces déguisements indiquent que « Rembrandt ne cesse pas d'être peintre, et modèle soumis à ce peintre[5]. » En s'essayant à plusieurs styles de portrait, Rembrandt montre qu'il les maîtrise et qu'il s'approprie les œuvres originales : il indique sa grande connaissance de l'histoire de l'art, ses maîtres, ses règles[5].
Inclusion dans des scènes
Dès 1625, alors qu'il n'a que vingt ans et étudie depuis peu à Amsterdam dans l'atelier de Pieter Lastman, Rembrandt se représente dans le tableau La Lapidation de saint Étienne. Dans la foule, encadré par des bras levés, il regarde le spectateur, tandis que son ami Jan Lievens, qui étudie dans le même atelier, est lui aussi représenté, au même niveau, de l'autre côté du bourreau[4]. Bonafoux se demande si en se plaçant parmi la foule qui tue saint Etienne, il ne prend pas position contre l'Église[4]. L'année suivante, il peint Scène d'après l'histoire antique ou l'Ancient Testament[N 3], dans lequel il prend un air grave, derrière le juge, dans une scène dont l'iconographie demeure inconnue[6]. La même année, dans Un concert[N 4], Rembrandt montre déjà son affection pour le déguisement et se représente dans un portrait semble-t-il familial, dont tout le monde porte des « turqueries » : il cherche, en s'éloignant d'une représentation de la réalité, à étonner le spectateur, malgré la mode des scènes de genre orientales. Cependant, Bonafoux exclue toute tentative de métaphore de la part de Rembrandt et penche plus pour sa volonté de se faire une place sur le marché de l'art. Ses apparitions dans des scènes historiques ou de genre s'inscrivent dans une tradition ancienne qui perdure encore au XVIIe siècle : Pierre Paul Rubens dans Autoportrait avec Justus Lipsius, Jan Woverius et son frère, Philippe Rubens ou Les Quatre Philosophes[N 5] (ca. 1611-162 — activité de l'esprit) ; Diego Vélasquez dans La Reddition de Breda (1634-1635) et Frans Hals dans Miliciens de Saint-Georges[N 6] (1639 — assiste à un jugement) ; Charles Le Brun dans Descente du Saint Esprit[N 7] (1656-1657 — assiste au martyre de saint Etienne)[7].
Premiers autoportraits
En 1630, Rembrandt s'inspire des Gueux de Jacques Callot pour se représenter assis en haillons et grimaçant[N 8]: il montre ainsi son talent pour exprimer « des passions, son éventuel détachement vis-à-vis du monde de l'argent et du marché, mais aussi de se démarquer des codes de l'autoportrait qui font que, depuis la Renaissance, les peintres montrent généralement une image valorisée d'eux-mêmes[8]. »
Analyse
Selon Ernst van de Wetering, l'autoportrait a une double fonction essentielle chez les artistes[N 9], qui ont produit un nombre important de ce type d'œuvre : à la fois fournir un portrait de famoso (personnalité célèbre, en italien) et un échantillon de la qualité de l'artiste qui justifie sa renommée, à destination donc de l'amateur[10].
Liste des autoportraits
Peintures
Titre | Date | Dimensions | Conservation | Commentaire | Image |
---|---|---|---|---|---|
Autoportrait avec les cheveux débraillés | 1628-1629 | 22,6 × 18,7 cm | Rijksmuseum Amsterdam | Rembrandt avait 22 ans ; en partie un exercice de clair-obscur | |
Rembrandt riant | ca. 1628 | 22,2 × 17,1 cm | Getty Center, Los Angeles | ||
Autoportrait en jeune homme | 1629 | 15,5 × 12,7 cm | Alte Pinakothek, Munich | ||
Autoportrait au béret avec plume | 1629 | 89,7 × 73,5 cm | Musée Isabella Stewart Gardner, Boston | ||
Autoportrait avec hausse-col | ca. 1629 | 38,2 × 31 cm | Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg | ||
Autoportrait de Clowes | c. 1629 | 17,5 × 13,5 cm | Musée d'art d'Indianapolis, The Clowes Fund Collection | Cette peinture existe en six version ; celle qui est conservée à Indianapolis est probablement l'originale de Rembrandt. Les autres seraient des copies faites par ses étudiants[11] | |
Autoportrait | 1630 | 15,5 × 12 cm | Nationalmuseum, Stockholm | ||
Autoportrait en jeune homme | 1630-1631 | 69,7 × 57 cm | Walker Art Gallery, Liverpool | ||
Autoportrait en oriental avec caniche | de 1631 à 1633 | 66,5 × 52 cm | Ville de Paris, prêté au Petit Palais | ||
Autoportrait au chapeau | 1632 | 64,4 × 47,6 cm | Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow | En 1632, Rembrandt avait du succès comme portraitiste de mode dans ce style | |
Autoportrait au chapeau | 1632 | 21,8 × 16,3 cm | coll. privée : Noortman Master Paintings (marchand d’art), Maastricht | ||
Portrait de l'artiste à la toque et à la chaîne d'or | 1633 | 70,4 × 54 cm | Musée du Louvre | ||
Autoportrait à la chaîne en or | 1633 | 61 × 48,1 cm | Musée du Louvre | ||
Autoportrait | 1633-1634 | 56 × 47,1 cm | Gemäldegalerie, Berlin | Paternité débattue : anciennement attribuée à Govert Flinck, cette peinture peut-être de Rembrandt ou de son atelier | |
Autoportrait avec les yeux assombris | 1634 | ? | coll. privée | ||
Autoportrait au chapeau de velours | 1634 | 58,3 × 47,4 cm | Gemäldegalerie, Berlin | ||
Portrait d'un jeune homme | 1634 | 62,5 × 54 cm | Galerie des Offices, Florence | Le sujet du tableau est remis en question par les critiques modernes : il ne s'agirait peut-être pas d'un autoportrait, mais du portrait d'un jeune homme non identifié[12] | |
Autoportrait avec un casque | 1634 | 80,5 × 66 cm | Gemäldegalerie Alte Meister (Cassel) | ||
Rembrandt et Saksia dans la parabole de l'enfant prodigue | ca. 1635 | 161 × 131 cm | Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde | ||
Autoportrait avec chapeau et chaîne en or | 1635 | 57 × 44 cm | Musée d'art de São Paulo | ||
Autoportrait portant un bonnet à plumes blanches | 1635 | 90,5 × 71,8 cm | Buckland Abbey, Devon (Angleterre) | ||
Autoportrait | ca. 1637 | 63 × 50,7 cm | Wallace Collection, Londres | Paternité incertaine : Rembrandt ou atelier | |
Autoportrait sur fond d’architecture (en) | ca. 1639 | 80 × 62 cm | Musée du Louvre | ||
Autoportrait avec un butor | 1639 | 120,7 × 88,3 cm | Gemäldegalerie, Dresde | ||
Autoportrait à l'âge de 34 ans | 1640 | 102 × 80 cm | National Gallery, Londres | Rembrandt porte un costume qui était à la mode un siècle plus tôt | |
Autoportrait | ca. 1640 | 62,5 × 50 cm | Norton Simon Museum, Pasadena, États-Unis | ||
Autoportrait avec béret, chaîne en or et croix | après 1640 | 94,4 × 74,3 cm | Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa | ||
Autoportrait avec béret, chaîne en or et médaille | après 1640 | 92,3 × 76,4 cm | Coll. privée | Pendant du précédent | |
Autoportrait | 1642 | ? | Royal Collection | ||
Autoportrait avec un chapeau et deux chaînes | ca. 1642 | 72 × 54,8 cm | Musée Thyssen-Bornemisza | ||
Autoportrait avec béret et manteau rouge | ca. 1645 | 68,5 × 56,5 cm | Staatliche Kunsthalle Karlsruhe | ||
Autoportrait | 1652 | 11,2 × 8,1 cm | Musée d'histoire de l'art de Vienne | ||
Autoportrait avec béret noir et chaîne en or | 1654 | 72 × 58,5 cm | Gemäldegalerie Alte Meister (Cassel) | Attribué à Rembrandt | |
Autoportrait | ca. 1655 | 48 × 40,6 cm | Musée d'histoire de l'art de Vienne | ||
Autoportrait dessinant | 1656 | 74,5 × 61 cm | San Francisco De Young Museum | ||
Autoportrait à 51 ans | 1657 | ? × ?cm | Galerie nationale d'Écosse, Édimbourg | ||
Autoportrait | 1658 | 133,7 × 103,8 cm | The Frick Collection, New York | ||
Autoportrait avec béret et col droit | 1659 | 84,5 × 66 cm | National Gallery of Art, Washington | ||
Autoportrait au béret | 1659 | 30,7 × 24,3 cm | Musée Granet | Inachevé[13] | |
Autoportrait | 1660 | 80,3 × 67,3 cm | Metropolitan Museum of Art, New York | ||
Autoportrait aux deux cercles | 1660 | 114,3 × 94 cm | Kenwood House, Londres | ||
Portrait de l'artiste au chevalet | 1660 | 111 × 85 cm | Musée du Louvre | ||
Autoportrait en apôtre Paul | 1661 | 91 × 77 cm | Rijksmuseum Amsterdam | ||
Autoportrait en Zeuxis | ca. 1662 | 82,5 × 65 cm | Wallraf-Richartz Museum | ||
Autoportrait | 1668-1669 | 71 × 54 cm | Galerie des Offices, Florence | ||
Autoportrait | 1669 | 65,4 × 60,2 cm | Mauritshuis | ||
Autoportrait à l'âge de 63 ans | 1669 | 86 × 70,5 cm | National Gallery, Londres | Daté de l'année de la mort de Rembrandt, bien qu'il paraisse plus vieux sur d'autres portraits |
Gravures
Titre | Date | Dimensions | États | Conservation | Notation Bartsch | Image Commons |
---|---|---|---|---|---|---|
Autoportrait incliné en avant | 1626-1630 | 43 × 40 mm | 3 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 5 | |
Autoportrait au grand nez | 1626-1630 | 71 × 58 mm | 1 (eau-forte, dessin à la plume et encre marron) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 4 | |
Autoportrait incliné en avant, écoutant | 1626-1630 | 65 × 52 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 9 | |
Rembrandt aux cheveux bouclés et au col blanc | ca. 1628-1630 | 90 × 72 mm | 1 (eau-forte) | Lieu de conservation inconnu | B. 27 | |
Jeune homme en buste (Rembrandt) | 1629 | 174 × 154 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 338 | |
Portrait de Rembrandt en ovale | ca. 1629 | 62 × 50 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 12 | |
Rembrandt fronçant les sourcils | 1630 | 70 × 59 mm | 3 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 10 | |
Rembrandt à la bouche ouverte | 1630 | 83 × 72 mm | 3 (eau-forte et dessin à la plume et encre marron) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 13 | |
Autoportrait avec un béret de velours | 1630 | 59 × 50 mm | 4 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 24 | |
Tête de face riant (Rembrandt) | 1630 | 51 × 44 mm | 6 (eau-forte) | British Museum | B. 316 | |
Rembrandt aux yeux hagards | 1630 | 50 × 45 mm | 1 (eau-forte et burin) | Nationalmuseum (Stockholm) et Bibliothèque nationale de France[14] | B. 320 | |
Rembrandt aux cheveux crépus | ca. 1630 | 56 × 49 mm | 2 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 1 | |
Rembrandt au manteau brodé | 1631 | 148 × 131 mm | 11 (eau-forte et pointe-sèche et dessin à la plume et encre marron) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 7 | |
Rembrandt avec bonnet et le collet pendant | 1631 | 61 × 53 mm | 5 (eau-forte et pointe-sèche) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 15 | |
Rembrandt au bonnet rond | 1631 | 63 × 57 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 16 | |
Rembrandt aux cheveux hérissés | 1631 | 64 × 60 mm | 6 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 8 | |
Rembrandt au bonnet fourré | ca. 1631 | 50 × 42 mm | 6 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 319 | |
Rembrandt une écharpe autour du cou | 1633 | 133 × 104 mm | 2 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 107 | |
Rembrandt avec l'écharpe autour du cou[15] | 1633 | 133 × 104 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 17 | |
Rembrandt tenant un sabre | 1634 | 124 × 102 mm | 2 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 18 | |
Rembrandt au sabre et à l'aigrette | 1634 | 197 × 163 mm | 3 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 23 | |
Rembrandt « aux trois moustaches » | ca. 1634-1635 | 50 × 44 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam et Bibliothèque nationale de France[16] | B. 2 | |
Rembrandt et Saskia | 1636 | 104 × 94 mm | 3 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 19 | |
Rembrandt au béret orné d'une plume | 1638 | 134 × 103 mm | 1 (eau-forte, pointe-sèche) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 20 | |
Rembrandt appuyé | 1639 | 206 × 164 mm | 2 (eau-forte, pointe-sèche et craie noire) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 21 | |
Rembrandt aux cheveux courts et frisés | 1642 | 93 × 62 mm | 1 (eau-forte) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 26 | |
Rembrandt dessinant à la fenêtre | 1648 | 160 × 130 mm | 5 (eau-forte et pointe-sèche) | Rijksmuseum Amsterdam | B. 22 | |
Rembrandt portant un oiseau de proie[15] | ? | ? × ?mm | ? | ? | B. 3 | |
Rembrandt au bonnet fourré et à habit noir[15] | ? | ? × ?mm | ? | ? | B. 6 | |
Rembrandt à bonnet et robe fourrée[15] | ? | ? × ?mm | ? | ? | B. 14 | |
Rembrandt aux cheveux crépus[15] | ? | ? × ?mm | ? | ? | B. 25 |
Dessins
Image | Titre | Année | Technique | Dimensions | Lieu de conservation | Commentaire |
---|---|---|---|---|---|---|
Rembrandt à la bouche ouverte | ca. 1628-1629 | Plume et encre brune avec délavage gris ; lignes de composition quadrillées avec la même encre brune | 12,7 × 9,5 cm | British Museum, Londres | Dessin lié à la gravure B. 13, Rembrandt à la bouche ouverte | |
Jeune homme en buste (Rembrandt) | ca. 1629 | Plume | 12,7 × 9,4 cm | Rijksmuseum Amsterdam | Dessin lié à la gravure B. 338, Jeune homme en buste (Rembrandt) | |
Autoportrait | ca. 1633 | ? | ? | Musée des beaux-arts de Marseille | Dessin lié à la gravure B. 17, Rembrandt avec l'écharpe autour du cou | |
Autoportrait | ca. 1636 | ? | ? | Kupferstichkabinett Berlin | Dessin lié à la gravure B. 19, Rembrandt et Saskia | |
Autoportrait | ca. 1637 | Sanguine | 12,9 × 11,9 cm | National Gallery of Art, Washington | Dessin lié à la gravure B. 2, Rembrandt « aux trois moustaches » | |
Autoportrait | с. 1660 | Plume et encre noire-brune, flou gris, flou blanc sur papier sépia | 8,2 × 7,1 cm | Albertina, Vienna | Dessin lié à la peinture W281, Portrait de l'artiste au chevalet | |
Notes et références
- Notes
- Qui deviendra, pour les portraits, une technique de photographie appelée d'après lui : l'éclairage Rembrandt.
- Nom néerlandais tiré de l'ancien français « troigne » (trogne) : ce sont des études de têtes.
- Voir Scène d'après l'histoire antique ou l'Ancient Testament dans Wikimedia Commons.
- Voir Un concert sur Wikimedia Commons.
- Voir Les Quatre Philosophes sur Wikimedia Commons.
- Voir Miliciens de Saint-Georges sur Wikimedia Commons.
- Voir Descente du Saint Esprit sur Wikimedia Commons.
- Voir Gueux assis sur une motte de terre sur Wikimedia Commons.
- Tels que Gerrit Dou (1613-1675) et Frans Mieris l'Ancien (1635-1681) ou Sofonisba Anguissola (1532-1625) — dans son cas, elle offrait une œuvre créée par une femme et une image de celle-ci, ce qui était rare[9].
- Références
- Judith Portier-Theisz, Le premier autoportrait de Rembrandt (1628) : étude sur la formation du jeune Rembrandt, Berne, New York, P. Lang, , 138 p. (ISBN 978-3-906763-42-2, OCLC 45963324).
- Vincent van Gogh, Lettre à Théo, juillet 1883 (299N).
- « Rembrandt Le mystère des autoportraits », sur L'Express, (consulté le ).
- Bonafoux 1985, p. 10.
- Bonafoux 1985, p. 8-9.
- Bonafoux 1985, p. 11.
- Bonafoux 1985, p. 14.
- Blanc 2006, p. 12.
- Ernst van de Wetering dans White et Buvelot 1999, p. 30-32.
- Ernst van de Wetering dans White et Buvelot 1999, p. 31, s'appuyant sur Carel Van Mander ((nl) Den grondt der edel vry schilder-const, Haarlem, 1604, folio 48 recto, vers 20).
- White et Buvelot 1999, p. 100.
- « Fiche du Portrait d'un jeune homme », sur Galerie des Offices (consulté le ).
- (en) « Fiche de Autoportrait au béret », sur rembrandtpainting.net (consulté le ).
- « Fiche de Rembrandt aux yeux hagards », sur bnf.fr (consulté le ).
- André-Charles Coppier, Les eaux-fortes authentiques de Rembrandt, Firmin-Didot (2 vol.), , 114 p., p. 111.
- « Fiche de Rembrandt « aux trois moustaches » », sur bnf.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Portant directement sur les autoportraits de Rembrandt
- [Bonafoux 1985] Pascal Bonafoux, Rembrandt, autoportrait, Genève, Skira, (ISBN 978-2-605-00067-8).
- (en) H. Perry Chapman, Rembrandt's self-portraits : a study in seventeenth-century identity, Princeton, N.J., Princeton university press, (BNF 35470877).
- Annick Colonna-Césari, « Rembrandt Le mystère des autoportraits », L'Express, (lire en ligne).
- Robert Genaille, Rembrandt : autoportraits, Paris, Hazan, 1963 ((OCLC 79655846)).
- Michel Guérin, La peinture effarée : Rembrandt et l'autoportrait, Chatou, les Éd. de la Transparence, 2011 (ISBN 9782350510613) (BNF 42655879).
- Louis Hannaert, Propos sur les autoportraits de Rembrandt, Bruxelles, Impr. de la Banque nationale de Belgique, 1957 (OCLC 460586134) (BNF 33038084).
- Daniel Kay, Michel Remaud, Rembrandt en ses autoportraits, Plomelin, M. Renaud, 2010 (OCLC 828234442) (BNF 42800208).
- Judith Portier-Theisz, Le premier autoportrait de Rembrandt, 1628 : étude sur la formation du jeune Rembrandt, Bern, Berlin, Bruxelles, P. Lang, (BNF 37702550).
- Simon Schama, Les yeux de Rembrandt, Paris, Seuil, 2003 (BNF 39159574).
- (en) Ernst van de Wetering, A corpus of Rembrandt paintings, vol. 4: The self-portraits, Springer, Dordrecht, 2005.
- (en) Christopher White et Quentin Buvelot, Rembrandt by himself, Londres, La Haye, National Gallery Publications, Royal Cabinet of Paintings Mauritshuis, , 272 p. (ISBN 978-0-300-07789-6, BNF 37099201).
- Christopher White (coord.), Quentin Buvelot (coord.), Ernst van de Wetering, Volker Manuth, Marieke de Winkel, Edwin Buijsen, Peter Schatbron, Ben Broos et Ariane van Suchtelen (trad. Jean Raoul Mengarduque), Rembrandt par lui-même, Paris, Flammarion, (ISBN 978-90-400-9330-2 et 9782080104083, BNF 37047607).
- (en) Christopher Wright, Rembrandt : Self-Portraits, Londres, .
- Autres
- [Blanc 2006] Jan Blanc, Dans l'atelier de Rembrandt : Le maître et ses élèves, Paris, Éditions de la Martinière, , 143 p. (ISBN 978-2-7324-3431-5).
- Sylvie Lecoq-Ramond, Stéphane Paccoud, Dorit Schäfer, Autoportraits : de Rembrandt au selfie : projet réalisé en collaboration par la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, le Musée des Beaux-Arts de Lyon et les National Galleries of Scotland d'Edimbourg, Cologne, Snoeck, 2016 (ISBN 9783864421402).
- Stéphane Guégan, Laurence Madeline, Thomas Schlesser, L'autoportrait dans l'histoire de l'art : de Rembrandt à Warhol, l'intimité révélée de 50 artistes, Paris, Beaux arts éd., 2009 (ISBN 9782842786892).
- Jacqueline Guillaud, Gisèle Lambert, Maurice Guillaud (photographe), Rembrandt : la figuration humaine, Paris, New York, Guillaud, 1986, 682 p. (OCLC 461852266).
Filmographie
- En 1956, Bert Haanstra réalise un court-métrage montrant une séquence chronologique de peintures, fixant les yeux dans une même position tandis que différentes images se succèdent en fondus enchaînés (White et Buvelot 1999, p. 11).
- Alain Jaubert, Jean-Pierre Cuzin, Marie de Mercey, et al., Le miroir des paradoxes : autoportraits, Rembrandt van Rijn (1606-1669), Paris, La Sept, FR3 Océaniques, Ed. Montparnasse, 1991 (OCLC 715268411)
Liens externes
- (en) « Corpus complet de Rembrandt en 4 volumes », sur rembrandtdatabase.org (consulté le )
- Adèle Van Reeth avec l'invité Michel Guérin, « « Rembrandt se tire le portrait », épisode 2 de la série « Visage visage » de l'émission Les chemins de la philosophie », sur France Culture, (consulté le ).
- Portail de la peinture
- Portail de la gravure et de l'estampe