Availles-Thouarsais

Availles-Thouarsais est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Availles.

Availles-Thouarsais

L'église Saint-Hilaire.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Parthenay
Intercommunalité Communauté de communes Airvaudais-Val du Thouet
Maire
Mandat
Daniel Robert
2020-2026
Code postal 79600
Code commune 79022
Démographie
Population
municipale
193 hab. (2019 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 37″ nord, 0° 08′ 28″ ouest
Altitude Min. 62 m
Max. 124 m
Superficie 10,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Thouars
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Val de Thouet
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Availles-Thouarsais
Géolocalisation sur la carte : France
Availles-Thouarsais
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Availles-Thouarsais
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Availles-Thouarsais

    Géographie

    À 15 kilomètres au sud-sud-est de Thouars, la commune est traversée par le Thouet, un affluent de la Loire. Le bourg est implanté sur la rive droite du Thouet.

    Le Thouet à Availles-Thouarsais, un lendemain d'orage violent

    Communes limitrophes

    Saint-Généroux Irais
    N
    O    Availles-Thouarsais    E
    S
    Airvault

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 678 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Glenay_sapc », sur la commune de Glénay, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 651,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, dans le département de la Vienne, mise en service en 1921 et à 46 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Availles-Thouarsais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Thouars, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,1 %), prairies (16,7 %), forêts (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le village d'Availles-Thouarsais est mentionné dès 1179 dans le cartulaire de Saint Jouin de Marnes et sous le nom d'Availlia, et en 1300, dans le Grand Gauthier. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom d'Availle.

    Éléments historiques

    Une pièce d'or représentant l'empereur Tetricus a été trouvée sous des rochers. Des tuiles romaines ont été découvertes, et des photographies aériennes ont révélé la présence d'une villa gallo-romaine avec trois bâtiments et un mur d'enceinte. Des sarcophages en calcaire coquillier ont été mis au jour à 500 mètres de l'église. Près d'une centaine de pièces préhistoriques ont été recueillies au village du Deffend.

    Le château fort de Piogé

    La forteresse de Piogé se dresse au sommet d'un promontoire dominant le ruisseau de la Cendronne. Elle fut détruite pour la première fois en 1207 par Philippe-Auguste qui poursuivait sa conquête du Poitou et fut reconstruite un peu plus tard.

    L'épidémie de 1630

    En 1630, l'épidémie de la peste toucha le village d'Availles-Thouarsais et emporta en huit mois près d'un habitant sur trois. D'après les écrits de l'abbé Baudouin, curé de la paroisse, les cultivateurs ne récoltèrent même pas les quantités qu'ils avaient semées et abandonnèrent leurs biens pour mendier.

    Histoire récente

    Depuis 2014, la commune est rattachée à la communauté de communes Airvaudais-Val du Thouet.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1883 1919 Eugène Cothereau de Grands Champs    
    1919 1925 Clément Ribillard    
    1925 mai 1945 François Thaudière    
    mai 1945 mai 1953 Émile Rillon    
    mai 1953 mars 1983 Hervé Texier    
    mars 1983 mars 1989 Aimé Paquereau    
    mars 1989 mars 2001 Dominique Paquereau    
    mars 2001 en cours
    (réélu en 2008[20])
    Daniel Robert SE Cadre

    Population et société

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

    En 2019, la commune comptait 193 habitants[Note 8], en diminution de 3,5 % par rapport à 2013 (Deux-Sèvres : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260307323281273280312288229
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    294318326327306340332341317
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    314304277242236244247250250
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    246220224249241223212210203
    2017 2019 - - - - - - -
    198193-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    Vallée de Fourbeau

    Personnalités liées à la commune

    Olivier Fouillet Maire d’Airvault, Président de la Communauté de communes Airvaudais-Val du Thouet et Vice-Président du Conseil départemental des Deux-Sèvres

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Glenay_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Availles-Thouarsais et Glénay », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Glenay_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Availles-Thouarsais et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Poitiers-Biard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Thouars », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. « Château de Piogé », notice no PA00135588, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 20 avril 2018.
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