Avant-poste de Conchetas

L'avant-poste de Conchetas, ou du Conquet, est une fortification faisant partie de la ligne Maginot, située sur la commune de Saint-Martin-Vésubie, dans le département des Alpes-Maritimes.

Avant-poste de Conchetas
Type d'ouvrage Avant-poste alpin
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié des Alpes-Maritimes
└─ sous-secteur de la Tinée-Vésubie,
quartier Tournairet-Vésubie
Année de construction 1930-1940
Régiment 94e BAF
Nombre de blocs 7
Type d'entrée(s) Entrée des hommes (EH)
Effectifs un officier et 36 hommes
Coordonnées 44° 03′ 47″ nord, 7° 14′ 01″ est

Il s'agit d'un avant-poste composés de petits blocs bétonnés, construit au lieu-dit Le Conquet, à 1 776 m d’altitude. Il a été construit entre 1930 et 1940. Il avait pour mission la surveillance du versant est du col Saint-Martin (La Colmiane), du vallon de Boréon et de la haute vallée de la Vésubie. La frontière passait à l’époque beaucoup plus bas dans les vallées et encerclait pratiquement Saint-Martin-Vésubie sur trois côtés : Baus de la Frema (2 246 m), à l’ouest, Cime de Piaggiu (2 333 m), au nord-est, et Cime de la Palu (2 132 m), km à l’est du centre de Saint-Martin-Vésubie.

L’avant-poste de Conchetas se compose de sept petits blocs armés pour fusils-mitrailleurs et mitrailleuses. Les blocs sont reliés entre eux par des galeries souterraines voûtées en berceau sous roc accessibles par des puits ou par des escaliers. Le bloc observatoire (bloc 6) était équipé d’une cloche. Le bloc dispose de deux entrées. L’abri en tôle cintrée (tôle métro) situé à proximité n’a pas été achevé, la protection en terre et rocs n’ayant pas été posée.

L’avant-poste est intervenu dans les combats le pour appuyer du tir d’une mitrailleuse le groupe de combat de La-Balme-de-la-Frema qui menaçait d’être pris par les Italiens. Le chef de l’ouvrage, le sous-lieutenant Jean Bassompierre du 94e BAF, gêné par l’étroitesse du créneau de tir, fit sortir l’arme de la casemate, malgré le bombardement, ce qui lui valut une citation[1]. À l’armistice avec l’Italie en juin 1940, il se serait également signalé en faisant sauter les cartouches et les explosifs du fort afin que les Italiens ne puissent réutiliser l’armement.

Aujourd’hui, l’avant-poste de Conchetas est ouvert à tous vents et dans un état d’abandon total mais il n’a pas été vandalisé.

Notes et références

  1. Général Étienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-25 juin 1940 : l'armée invaincue, Paris, C.-Lavauzelle, , 106 p. (ISBN 978-2-7025-0008-8), p. 106.

Voir aussi

Bibliographie

  • Général Étienne Plan et Eric Lefevre, La bataille des Alpes, 10-, Charles Lavauzelle, 1982.
  • Claude Raybaud, Les fortifications françaises et italiennes dans les Alpes-Maritimes, Serre, .
  • Claude Raybaud, Fortifications de l'époque moderne dans les Alpes-Maritimes, Nice, Serre, coll. « Ancre solaire », , 87 p. (ISBN 978-2-86410-155-0).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2) :
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. IV : la fortification alpine, , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1) ;
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. V : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5).

Liens externes

Articles connexes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail des Alpes-Maritimes
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.