Jean Bassompierre
Jean Bassompierre, né le à Honfleur (Calvados) et mort le au fort de Montrouge (Seine), est un militaire et militant d'extrême droite français. Son rôle dans la collaboration armée avec le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale le conduit à être fusillé à la fin de la guerre.
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Jean Bassompierre | ||
Jean Bassompierre (à droite), en uniforme du 638ème Régiment d'infanterie de la Wehrmacht, celui des volontaires de la LVF. | ||
Naissance | Honfleur, Calvados |
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Décès | (à 33 ans) Fort de Montrouge, Seine |
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Origine | Français | |
Allégeance | République française État français Troisième Reich |
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Arme | Armée de terre Légion des volontaires français contre le bolchevisme Milice française Waffen-SS |
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Grade | SS-Hauptsturmführer | |
Années de service | 1939 – 1945 | |
Commandement | 2e régiment de marche du Bataillon Charlemagne | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Bataille de France Bataille de Körlin Bataille de Belgard Bataille de Kolberg |
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Distinctions | Croix de guerre de l'État français ou croix de guerre « Vichy » Croix de fer Croix de guerre de la Légion des Volontaires français (LVF) Croix du combattant, modèle de Vichy Croix du mérite de guerre (Kriegsverdienstkreuz) |
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Autres fonctions | 1943 : chef d'état-major du colonel Edgar Puaud - : inspecteur général de la Milice, zone Nord. |
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Biographie
Étudiant à la Faculté de droit de Paris, membre de la Cagoule et militant au Parti populaire français (PPF), c’est à l’issue de son service militaire qu’il choisit le métier des armes en tant que sous-lieutenant.
Lieutenant au 74e bataillon d’alpins de forteresse au début de la Seconde Guerre mondiale, il commande l’avant-poste de Conchetas (ou du Conquet) du Secteur fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM), situé à 1 776 m d’altitude, au-dessus du village de Saint-Martin-Vésubie. Le , son poste intervient pour appuyer par le tir d’une de ses mitrailleuses le groupe de combat de La-Balme-de-la-Frema qui menaçait d’être pris par les Italiens. Comme il constate que la mitrailleuse est gênée dans son angle de tir par la forme du créneau, il ordonne, malgré le bombardement, de la mettre en position en dehors de la casemate ; cette action lui valut une citation.
On présume que c’est à lui aussi que l’on doit l'explosion de l’avant-poste qu’il a fait sauter avec tous les explosifs et les 200 000 cartouches de mitrailleuses qu’il avait à sa disposition dans le fort, avant de se replier avec ses hommes sur Digne-les-Bains devant l’avance des troupes italiennes.
Bassompierre est à l’origine du Service d'ordre légionnaire (SOL) dont il a, avec Noël de Tissot et Jean Durandy, codifié le programme. Il est l’un des piliers du mouvement avec Joseph Darnand, Pierre Gallet et Marcel Gombert. L’amitié qui lie Bassompierre et Darnand a pour origine l’incarcération de ce dernier en 1938 et la visite du capitaine Bassompierre, ancien des Jeunesses patriotes (JP), à la prison de la Santé.
À la dissolution du SOL, Jean Bassompierre rejoint la LVF. Capitaine, il commande une compagnie du 1er bataillon (temporairement tout le 1er bataillon). Décoré de la croix de fer de deuxième classe, il est nommé en chef d’état major d'Edgar Puaud. En , il est rappelé par Darnand pour réorganiser la Milice française dans la zone nord, en tant qu’inspecteur général.
Le , il réduit la mutinerie de la prison de la Santé. Un mois plus tard, le , c’est avec la cohorte parisienne qu’il quitte le territoire français. Le , Bassompierre préside la dernière manifestation officielle de la Milice, en organisant une prise d’armes dans un stade et en paradant avec les miliciens dans la ville d’Ulm en Allemagne. Puis, comme la majorité des franc-gardes (2 000 hommes), il intègre la division Charlemagne en tant que SS-Hauptsturmführer (équivalent de capitaine).
Au cours de sa retraite poméranienne, le général Gustav Krukenberg réorganise la Charlemagne (33e Waffen-Grenadierdivision der SS, franz. Nr 1) en un régiment de réserve et deux régiments de marche. Le commandement du second régiment de marche échoit à Jean Bassompierre. Chargée de défendre la ville de Körlin en Pologne, cette unité (II/RM) tente, le , le décrochage dans l'espoir de rejoindre Kolberg. Le bataillon (dont fait partie Christian de La Mazière) se désintègre progressivement du fait du pilonnage incessant des mortiers soviétiques et du nombre de soldats en face, en moyenne dix fois supérieurs à ceux de la division Charlemagne, ce qui oblige Jean Bassompierre à se replier dans la plaine de Belgard. Le , Jean Bassompierre, à bout de forces, se rend aux cavaliers polonais qui encerclent la ferme lui servant de refuge. Il est interné au camp de Choszczno (anciennement Arnswalde).
Il fait ensuite partie des Français regroupés en vue de leur rapatriement en France par Henry Fournier-Foch. Afin de se soustraire à la justice, il s'évade avec la complicité tacite de ce dernier[1] durant le trajet en train et rejoint Naples. Pensant atteindre l'Amérique du Sud, il est arrêté le et incarcéré à la prison de la Santé pour y être inculpé, devant la cour de justice de la Seine. À aucun moment, Bassompierre ne tente d'atténuer ses responsabilités. Son rôle dans la répression de la mutinerie de la prison de la Santé lui vaut une condamnation à mort prononcée le . Il est fusillé le .
Notes et références
- Henry Fournier-Foch, Tovaritch Kapitaine Foch, La Table Ronde, 2001, , p. 237 (ISBN 2-7103-2416-4)
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Forbes, Pour l'Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, L'Æncre, 2005
- Les archives Keystone sur la LVF, Jacques Grancher, 2005
- Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, Tempus, 2002
- Jean Mabire, La division Charlemagne – Sur le front de l'Est 1944-1945, Jacques Grancher, 2005, 340 p. (ISBN 2733909150 et 978-2733909157)
- Jacques Delperrié de Bayac, Histoire de la Milice, 1918-1945, Fayard, Paris, 1969 ; rééd. 1994, 698 p. (ISBN 2213592888 et 9782213592886) [présentation en ligne]
Liens externes
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