Avenue Frochot

L'avenue Frochot est une voie privée du 9e arrondissement de Paris, en France.

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9e arrt
Avenue Frochot

Entrée de l'avenue.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 26, rue Victor-Massé
Fin 3, place Pigalle
Morphologie
Longueur 118 m
Largeur 6,5 m
Géocodification
Ville de Paris 3878
DGI 3870
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris

Situation et accès

L'avenue Frochot est une voie privée située dans le 9e arrondissement de Paris (France). Elle débute au 26, rue Victor-Massé (place Gabriel Kaspereit) et se termine au 3, place Pigalle.

Elle est desservie par les lignes à la station Pigalle, par les lignes de bus RATP 304054 et par le Noctilien sur la ligne N02.

Origine du nom

Nicolas Frochot.

Elle porte le nom du préfet de la Seine Nicolas Frochot (1761-1828), que Napoléon Ier chargea d'acheter des terrains hors des limites du Paris de l'époque et qu'il fit transformer en quatre cimetières : le cimetière du Père-Lachaise, le cimetière de Montmartre, le cimetière du Montparnasse et le cimetière de Passy.

Historique

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L'avenue est créée sur un terrain acquis comme bien national en juillet 1796. Après plusieurs reventes, Charles Picot, propriétaire du terrain délimité par la rue Laval (actuelle rue Victor-Massé), la rue Pigalle et le chemin de ronde de l'enceinte des Fermiers généraux (l'actuel boulevard de Clichy), y ouvre en 1826 une rue au départ de la rue Pigalle. Il lotit le terrain et, après 1839, prolonge la rue jusqu'à la place Pigalle, située à cette date à la limite de Paris. Les maisons sont construites de 1837 à 1839 sur la partie sud de la rue et au début des années 1840 sur la partie située vers la place Pigalle.

Les conventions annexées aux actes de vente ont limité la hauteur des constructions à 11 mètres, prescrit le maintien de jardins en façade et interdit la location de chambres ou d'appartements en garni et le placement d'écriteaux. Les voitures suspendues étaient seules autorisées à y circuler sans pouvoir stationner hors déménagement.

[réf. nécessaire]

L'avenue Frochot est une voie privée dont l'entrée rue Pigalle est fermée par une grille, celle sur la place Pigalle ayant été condamnée. C'est un îlot de calme, fermé à la circulation dans un quartier très animé. Les belles demeures du XIXe siècle noyées dans la verdure ont attiré les artistes[1],[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Plaque en l'honneur de Paul Merwart.

Cinéma

Une séquence du film Neuilly sa mère ! y a été tournée[13].

Certaines scènes de Les Quatre Cents Coups (François Truffaut, 1959) y ont été tournées (les scènes de l'extérieur de chez René, l'ami d'Antoine Doinel)[14].

Galerie

Références

  1. Jacques Garance et Maud Ratton, Paris méconnu, Éditions Jonglez, 2007, 384 p. (ISBN 978-2915-807165).
  2. Bruno Centorame, Villas, hameaux et cités de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 274 p. (ISBN 2-905118-97-0), « Avenue Frochot », p. 106-111.
  3. Bruno Centorame, Avenue Frochot dans Villas, hameaux et cités de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 274 p. (ISBN 2-905118-97-0), p. 109.
  4. Agnès Chauvin, « Un ancien cercle de jeu », La Protection du patrimoine en Île-de-France au XXIe siècle (2000-2016), , p. 134-135, 139.
  5. Ce dernier y tenait portes ouvertes. Là, elle fit connaissance de tout un peuple d'artistes. Sa première rencontre en 1851 avec Baudelaire eut pour témoins le maître de maison ainsi que Gautier et le sculpteur Jean-Jacques Feuchère. Gautier a décrit dans sa préface à la première édition posthume des Œuvres de Baudelaire, ce premier contact mémorable. Baudelaire vouera longtemps à cette jeune femme ravissante une passion secrète, la considérant comme « son ange gardien ». Elle fut l’une des trois femmes (avec Jeanne Duval et Marie Daubrun) qui lui inspirèrent certains de ses poèmes. On peut distinguer un cycle « Madame Sabatier », au sein du recueil Les Fleurs du mal, notamment les poèmes Que diras-tu ce soir ?, Harmonie du soir, Hymne, À une Madone, Tout entière, Confession, Le Flambeau vivant, Réversibilité, L’Aube spirituelle. Ils devinrent amants le , mais le poète se désintéressa peu à peu d'elle et cessa de la voir vers 1862 (source : baudelaire.litteratura.com). Durant les décennies 1840 et 1850, elle est l'égérie des artistes et poètes modernes sous le surnom de « la Présidente ». Elle tenait salon sur invitation à cette adresse. Alfred Mosselman lui suggéra de recevoir sans invitation le cercle d'amis chaque dimanche. Ces réunions devenant institutionnalisées, il fut décidé, par jeu, qu'elle en serait la présidente. Tous ses admirateurs et soupirants de la surnommer « la Présidente » désormais : Maxime du Camp, Alexandre Dumas père, Ernest Feydeau, Gustave Flaubert, Théophile Gautier, Edmond de Goncourt, Arsène Houssaye, Alfred de Musset, Gérard de Nerval ; les peintres Ernest Meissonnier, Charles Jalabert, Gustave Ricard ; les sculpteurs Auguste Préault et Auguste Clesinger, et puisqu'elle avait appris le chant dès son jeune âge, les musiciens comme Ernest Reyer ou Hector Berlioz. Quant à Meissonier, Ricard, Vincent Vidal, et Jalabert, entre autres, ils firent son portrait en buste ou en pied. Flaubert et Gautier ont écrit des articles sur elle. En 1850, Théophile Gautier lui consacre sa Lettre à la Présidente.
  6. Dictionnaire des œuvres érotiques, Paris, Éditions Robert Laffont, collection « Bouquins », 2001 (ISBN 2-221-09318-6).
  7. Blandine Bouret, « Mémoires des lieux. Les ateliers du bas-Montmartre. II : autour de la place Pigalle », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46.
  8. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 978-2951360105), p. 292.
  9. Bruno Centorame, Avenue Frochot dans Villas, hameaux et cités de Paris, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 274 p. (ISBN 2-905118-97-0), p. 110.
  10. Blandine Bouret, op. cit.
  11. Blandine Bouret, « Mémoires des lieux : les ateliers du bas-Montmartre - II, autour de la place Pigalle », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46.
  12. André Roussard, Dictionnaire des peintres de Montmartre, p. 216.
  13. Neuilly sa mère!, sur IMDB.
  14. « Que reste-t-il du Paris des “Les 400 coups” ? L’ami d'enfance de Truffaut nous raconte », sur Télérama (consulté le )

Annexes

Article connexe

Lien externe

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