Ayen
Ayen, Aiént en occitan, est une commune française du département de la Corrèze, dans la région Nouvelle-Aquitaine, en France.
Ayen | |||||
Ayen. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Corrèze | ||||
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Brive | ||||
Maire Mandat |
Hélène Lacroix 2020-2026 |
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Code postal | 19310 | ||||
Code commune | 19015 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ayennois | ||||
Population municipale |
701 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 14′ 52″ nord, 1° 19′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 123 m Max. 379 m |
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Superficie | 13,16 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de l'Yssandonnais | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Ayen est situé en Nouvelle-Aquitaine mais sur une des buttes témoins du Périgord blanc qui se prolongent sur le bassin sédimentaire du pays de Brive en formant l'Yssandonnais. Terre argilo-calcaire et non granitique, la commune est arrosée par l'Elle qui y prend sa source et par le Roseix, affluent et sous-affluent respectifs de la Vézère.
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Ayen est une commune rurale[Note 5],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (34,4 %), forêts (21,5 %), zones urbanisées (3 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Ayen est un ancien comté, qui fut érigé en duché en pour Louis de Noailles.
En 1137, Ayen, comme toute l'Aquitaine, est réuni au royaume de France par le mariage d'Aliénor et de Louis VII, mais après le divorce d'Aliénor, elle passe sous domination anglaise.
Après deux siècles mouvementés durant lesquels les barons limousins se livrèrent à des guerres incessantes, les Anglais réoccupent Malemort et Ayen dont le château a été notamment occupé par Richard Cœur de Lion.
En 1415, les Brivistes soutenus par le roi Charles VI abattent le château de Malemort. Les survivants anglais qui l'occupaient se réfugient alors à Ayen. L'année suivante, les paysans du village mettent le siège au château.
Après 17 jours de blocus, vaincus par la famine et la soif, les Anglais se rendent. Afin d'éviter que la forteresse ne tombe aux mains de l'ennemi, Jean Ier de Comborn, futur chambellan de Charles VII, reçoit mission de raser le château d'Ayen.
Ayen fut une des étapes de la route dite de Richard Cœur-de-Lion qui guerroya en France deux siècles auparavant, depuis Ségur où il reste des vestiges du passage de sa troupe, en passant par Pompadour, Juillac, Ayen, et Noailles, pour finir sa vie tué au siège de Châlus en Limousin en 1199.
En 1842, les communes du Temple-d'Ayen et d'Ayen, canton d'Ayen, arrondissement de Brive (Corrèze), sont réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé à Ayen[18].
Les Templiers et les Hospitaliers
L'ancienne commune Le Temple d'Ayen est une des plus anciennes commanderies de l'ordre du Temple[19] puis une des plus importantes du temps des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem au sein de leur langue d'Auvergne[20].
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
C’est en 2000 que le village d’Ayen a lancé ses actions pour le développement durable en signant la Charte des Droits et Devoirs des Villages, lors de l’assemblée générale de l’association Notre Village.
En 2005, la même association propose à Ayen, qui accepte, le label « Notre Village Terre d’Avenir » visant l’équilibre social, la protection de l’environnement et l'économie responsable. Le premier programme de l’opération comportera 55 actions et le village se verra labellisé de une « hirondelle », de deux « hirondelles » en 2010 et de trois « hirondelles » en 2014.
La commune a confirmé sa politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2006[21]. La commune s’inscrit dans le label Agenda 21 local et l’obtient en 2007 en devenant à cette époque la plus petite collectivité de France à posséder cette distinction. Le programme des agendas 21, construit avec le comité de pilotage, regroupant les habitants et les élus, va passer de 70 actions en 2007 à presque 170 en 2014. Cette démarche fut reconnue par le ministère de l’écologie.
Aussi, le village crée le collectif associatif réunissant des adhérents individuels, associatifs ou privés. Cela permet de créer une véritable synergie entre acteurs locaux sur les thématiques responsables.
Enfin, depuis , un service de covoiturage « EcoSyst’M » a été mise en place à Ayen. Le système fonctionne sur une monnaie locale permettant aux conducteurs d’échanger leur fichets kilométriques contre des « Y’ACA » qu’ils peuvent utiliser dans les commerces partenaires. Les commerces échangeant ensuite cette monnaie contre des euros. Cela permet d’optimiser les déplacements en voiture mais aussi de créer du lien et de l’entraide pour rompre la fracture sociale pouvant s’installer chez les personnes ne pouvant plus se déplacer seules. Ainsi, en une année de mise au point, EcoSyst’M a vendu 5 550 km et injecté 93 € dans l’économie locale.
Le Bilan du durable à Ayen est plus que satisfaisant, avec la mise en place d’équipements de proximité, l’action village solidaire, la sauvegarde du groupe scolaire, l’accueil de nouveaux artisans, etc. Pour plus d'information, consultez le site "Ayen : le durable a son village".
- élèves devant un potager.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué trois fleurs à la commune[22].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2019, la commune comptait 701 habitants[Note 7], en diminution de 3,44 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
En 2012, selon une étude statistique de L’Insee, 69,5 % des Ayennois étaient actifs (soit 13 points de pourcentage de plus que la moyenne nationale), 6,2 % étudiants, 9,6 % inactifs et 8,7 % retraités. Cela reflète du dynamisme de la population.
Selon la même étude, la répartition des activités étaient de 40 % pour l’agriculture, 38% pour les commerces, 18% pour les administrations publique, enseignement, santé, action sociale et le reste de construction et d’industrie.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Madeleine d'Ayen. Enfeu classé du XIIe siècle de l'église (XXe siècle) - (après la destruction de l'église paroissiale d'Ayen bas en 1894, les six enfeus ont été remontés autour de la nouvelle église paroissiale).
- Panorama depuis les remparts de Ayen-Haut et la table d'orientation (360 degrés).
- Vieux village dans le Bas Ayen.
- Fontaine de L'Homme qui crache située dans le Bas Ayen.
- Le Temple d'Ayen: ancienne commanderie templière puis hospitalière
- Lieu-dit la Charnie, anciennement la Charmille qui appartenait à la commanderie du Temple d'Ayen[27]
- Église d'Ayen.
- Château la Chabroulie.
- Hôtel noble Razat.
- Fontaine de l'Homme qui crache.
- Puits.
Personnalités liées à la commune
- La famille de Noailles et plus particulièrement le maréchal de France Louis de Noailles (1713-1793), comte d'Ayen puis (1737-1766) 1er duc d'Ayen.
- Henri Fabre (journaliste) (1876 Ayen-1969 Brive) connu sous le pseudonyme d'Henri Dayen, journaliste politique.
- Jules Toutain (1865-1961), archéologue et professeur au Collège de France.
- Henri Nouvion (1900-1982), médecin français, inventeur du spiroscope compensateur.
- Louis Mareuse (1935-1967), maire d'Ayen, est intervenu lors de l'occupation allemande en juillet 1944, ce qui a incité les allemands à quitter le village. Ainsi, la place du village, en sa mémoire, porte le nom Louis Mareuse.
Héraldique
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Son blasonnement est : Tiercé en fasce : au premier de La Religion, au deuxième d'azur aux trois fleurs de lys d'or ordonnées 2 et 1, au troisième de gueules à la bande d'or.
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Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Cassan, Ayen en Bas-Limousin et les Noailles pendant la Révolution, publié 1989 - R. Dessagne - 279 pages
- Maurice Cassan,Le duché d'Ayen et les Noailles une terre limousine publié 1987 - R. Dessagne - 245 pages
- Maurice Cassan,Petite histoire de l'église d'Ayen, publié 1986
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Brive - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ayen et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Par Ordonnance (n°10.168) du Roi (à Neuilly, le 5 août 1842), dans le Bulletin des Lois, 9e série : lois & ordonnances, tome 25 (no 925-970), 2e semestre 1842
- Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 55, note 14 (lire en ligne).
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 58-68, lire en ligne sur Gallica.
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Ayen, consultée le 27 octobre 2017
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 31 janvier 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Vayssière 1884, p. 58-59.
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