Aymar VI de Poitiers
Aymar VI de Poitiers[N 1](1322-1374 ou 1376), dit le Gros, sixième[N 2] comte du Valentinois et de Diois, seigneur de Taulignan, de Saint-Vallier et autres lieux, gouverneur du Dauphiné de 1349 à 1355[1], il fut nommé, en 1372, Recteur du Comtat Venaissin, par son beau-frère Grégoire XI. Il lui fut adjoint Jean de Cheylar, prieur de Charraix, près de Langeac, dans l’évêché de Saint-Flour, comme Régent et Vice-recteur.
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Aymar VI de Poitiers | ||
Titre | Comte de Diois et de Valentinois (1345-1374 ou 1376) |
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Autres titres | seigneur de Taulignan, de Saint-Vallier et autres lieux | |
Prédécesseur | Louis Ier de Poitiers | |
Successeur | Louis II | |
Faits d'armes | En 1369 contraint Olivier du Guesclin à lever le siège de Taulignan | |
Distinctions | Vicaire général de l'Empire au royaume d'Arles (ap. 1355) | |
Autres fonctions | - Lieutenant du Dauphiné - Gouverneur du Dauphiné (1349-1355) - Recteur du Comtat Venaissin (1372-) |
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Biographie | ||
Dynastie | Famille de Poitiers | |
Naissance | ||
Décès | 1374 ou 1376 |
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Père | Louis Ier de Poitiers-Valentinois | |
Mère | Marie de Vergy | |
Conjoint | Alix Roger de Beaufort | |
Biographie
Né de Marie de Vergy et de Louis 1er de Poitiers-Valentinois, il avait épousé Alix Roger de Beaufort[N 3], nièce de Clément VI et sœur de Guillaume III Roger de Beaufort, vicomte de Turenne, qui se fit connaître sous le sobriquet d'Alix la Major. Même si au printemps 1369 Aymar s'était fait remarquer en s'affrontant aux Bretons d'Olivier du Guesclin, il avait défié ceux-ci dans Taulignan, qui pendant quatre mois soutint victorieusement leur siège, sa nomination était politique. Le couple n'avait pas d'enfant. Et le nouveau Souverain pontife caressait l'espoir que les comtés de Diois et de Valentinois puissent revenir à l'Église[2]. Aymar avait d'ailleurs fait un testament dans ce sens dès 1366[3]. Mais Aymar changea d'avis le et testa en faveur de son cousin Louis II de Poitiers-Valentinois[2],[3].
La tâche la plus importante du nouveau Recteur fut de régler un manquement à la fidélité de Guiraud VII de Simiane. Le , le seigneur de Banon et de Caseneuve avait acheté pour 6 000 florins à Giraud Amic de Sabran, un parent de son épouse, les fiefs comtadins de Châteauneuf et de Jonquerettes mais avait oublié d’en rendre hommage au pape. Ils lui furent confisqués par le Recteur. Guirau ne les récupéra que le après hommage. Il faut dire qu’à Châteauneuf les conditions d’hommage entre suzerain et vassal étaient particulières. L’allégeance devait avoir lieu chaque année, pour la fête des saints Pierre et Paul, ce qui était déjà exceptionnel. De plus c’était le Recteur qui devait se rendre personnellement sur place, au nom du pape, pour recevoir l'hommage, condition rarissime. Le seigneur devait alors lui remettre, en signe de vassalité, une vache de couleur caille[4].
Son second acte notable fut d'être témoin et garant, avec cinq cardinaux, de l'hommage rendu à Grégoire XI pour la ville de Montélimar par Lambert d'Adhémar de Monteil, le [3].
Avant d'être gouverneur du Dauphiné, il a été lieutenant du dernier Dauphin indépendant[5]. Sa gestion en tant que gouverneur du Dauphiné, au moment de la cession du Faucigny au comte de Savoie (1355), semble ne pas avoir convenu au Dauphin Charles : il sera condamné à verser 1 000 marcs d'argent, commués en 15 000 florins d'or, qui ne seront payés que par son successeur au début du XVe siècle[6].
Cherchant à conserver une indépendance relative entre le Saint-Empire et la couronne de France, il a obtenu de l'empereur Charles le titre (honorifique) de vicaire général de l'empereur au royaume d'Arles[5].
Il décéda soit en 1374, soit en 1376, et fut enterré à l'abbaye de Bonlieu, près de Marsanne, sépulture de la famille des Poitiers, comtes du Valentinois.
Notes et références
Notes
- Les historiens font venir le patronyme des comtes du Valentinois du site de Peytieux, près de Châteauneuf-de-Bordette. Ce toponyme semble issu de la tribu celte des Pictavii ou Pictones qui donna aussi son nom à la ville de Poitiers. L’histoire a donne maints exemples de tribus gauloises s’étant fractionnées et installées en des lieux différents, le plus connu étant celui des Bituriges établis dans les régions de Bourges et de Bordeaux.
- Ou cinquième suivant des nomenclatures discordantes.
- D'après Guy Allard (1704), Aymar épousa en premières noces Sancie de Baux, fille de Bertrand, puis Alix en secondes noces.
Références
- Guy Allard - Les gouverneurs et les lieutenans au gouvernement de Dauphiné. Grenoble, Jean Verdier impr., 1704 (réed. par H. Gariel, Grenoble, 1864).
- J. F. André, Aymar de Poitiers-Valentinois
- Charles Cottier, Aymar de Poitiers-Valentinois
- Charles Roure, Petite histoire de Châteauneuf-de-Gadagne, Éd. municipale, Châteauneuf-de-Gadagne, 1991, p. 100.
- Gallier 1873, p. 101.
- Chevalier 1897, p. 383, 417.
Bibliographie
: sources utilisées pour la rédaction de cet article
- J. F. André, Histoire du gouvernement des Recteurs dans le Comtat, Carpentras, 1847.
- Jules Chevalier (chanoine), Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois, vol. 1 : Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, Picard, , 477 p. (lire en ligne)
- Charles Cottier, Notes historiques concernant les Recteurs du ci-devant Comté Venaissin, Carpentras, 1808.
- Anatole de Gallier, Essai historique sur le baronnie de Clérieu en Dauphiné : et sur les fiefs qui en ont dépendu, Valence, Chenevier & Charvet, , 274 p. (lire en ligne)
Voir aussi
Liens externes
- (en) Charles Cawley, « Comtes de Valentinois (Poitiers) », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
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