Baâlons
Baâlons est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Baâlon.
Baâlons | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes des Crêtes Préardennaises |
Maire Mandat |
Raoul Charbonneaux 2020-2026 |
Code postal | 08430 |
Code commune | 08041 |
Démographie | |
Gentilé | Baâlonnais |
Population municipale |
206 hab. (2019 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 35′ 42″ nord, 4° 40′ 16″ est |
Altitude | 220 m |
Superficie | 14,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nouvion-sur-Meuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Baâlons se situe dans une légère dépression (alt. 238 mètres à l'église), à proximité nord de la ligne ardennaise de partage des eaux.
Deuxième étage du terrain jurassique : marnes et calcaires argilo-siliceux durs, exploitables pour moellons.
Urbanisme
Typologie
Baâlons est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), prairies (41 %), terres arables (13,9 %), zones urbanisées (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
- Outils et éclats de silex probablement néolithiques
- Statuettes de Mars et Jupiter en bronze gallo-romaines
- Cimetière mérovingien et carolingien
(Archives MAE)[8]
Le Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, de Cl. Marin Saugrain[9], en 1726, indique :
- « BAALON, dans la Champagne, Diocèse de Reims, Parlement de Paris, Intendance de Châlons, Élection de Rhetel, a 419 habitans. La Cure vaut neuf cens livres. »
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 206 habitants[Note 3], en diminution de 13,81 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Rémi de Baâlons. Remarquable église des XIIIe et XIVe siècles, de style roman tardif, doté d'un tympan de porte du Xe siècle, représentant un homme avec une crosse et un livre ouvert, entouré de deux anges.
- Chapelle Sainte-Anne[15], érigée en 1911 sur l'emplacement d'une chapelle datant de 1807, près de la source de sainte Anne, lieu de pèlerinage. La procession de Sainte-Anne se tient le de chaque année.
Vue globale de l'église Saint-Rémi. Façade de l'église. Tympan de l'église.
Commanderie hospitalière de Sainte-Croix
Les hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem tenaient un établissement nommé Sainte-Croix[16],[17], déjà au commencement du XIIIe siècle, qui se composait d'une maison avec plus de 400 arpents de terre. C'était un ancien fief amorti où la commanderie avait la haute, moyenne et basse justice. Cette maison se trouvait sur le chemin de Mézières à Attigny.
Au mois d', Salomon de Baâlons, chevalier, par devant l'archevêque de Reims, renonce aux revendications qu'il soulevait au sujet de l'usage d'un bois au dit Baâlons : il en laisse aux religieux, habitant la maison de Sainte-Croix, l'usage pour leur chauffage et la construction, en ne conservant que des hêtres et des chênes, et ajoute le pâturage moyennant un cens de deux septiers d'avoine.
La maison avait été en partie rebâtie, d’après un marché dressé le , pour la construction d'un corps de logis de 48 pas de long sur 30 de large.
La cense comprenait 112 arpents ; elle était louée en 1497 pour 4 livres tournois, pour 130 livres en 1698 ; pour 200 livres tournois, 15 livres de chanvre et 30 livres de beurre, en 1732 ; 400 livres en 1788. Il y avait en outre 32 arpents de bois exploités à part.
Il n'en reste, aujourd'hui, rien d'autre que le toponyme.
La Folie et la Grangette
La Folie est un ancien fief. Son seigneur féodal, Definfe, demeurant en sa terre de Bussy-lès-Séchault, le proposa à la vente, le , dans Les Affiches de Reims [18]:
- « A vendre les terres et seigneuries de la Grangette et de la Folie, qui tiennent ensemble, avec haute, moyenne et basse justice. Elles sont situées entre Omont et Balon, à 3 lieues de Mézières, 4 de Sedan et 5 de Rethel dont elles ressortissent. Celle de la Grangette consiste en un tiers des droits seigneuriaux, terres, prés, bois. Celle de la Folie en un château bâti en pierre de taille, entouré de grange, écuries et murs, jardin et fossés, terres, prés, bois, etc. ».
La mise en vente dut être infructueuse, car le , il réitère l'offre par la même gazette.
Il n'en reste, aujourd'hui, rien d'autre que le toponyme.
Géraumont
Ancien fief.
S'y dresse encore un château, aujourd'hui exploitation agricole.
Les Puiselets
Écart en deux parties, vers la limite du ban de Mazerny. Il est aujourd'hui fort peu peuplé. Le Dictionnaire général des villes bourgs, villages, hameaux et fermes de la France, de Duclos[19], indique, en 1846, 70 habitants. On peut y visiter les vieux chênes dans le chemin creux et l'ancien lavoir.
Beauvois
Hameau peuplé.
Personnalités liées à la commune
Héraldique
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Les armoiries de Baâlons se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- GA0107 FR MAESA GA 55/1
- Cl. Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, Paris, 1726, t.1, p. 271
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Baâlons », sur Le Monde
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- L'on peut voir quelques photographies de l'édifice dans Commons = Category:Sainte Anne à Baâlons.
- Eugène Mannier, Ordre de Malte: les commanderies du grand prieuré de France, Paris : Auguste Aubry & Dumoulin, 1872, pp.288-289
- Édouard de Barthélemy, Notes sur les établissements des ordres religieux & militaires du Temple de Saint-Jean de Jérusalem & de Saint-Antoine de Viennois, dans l'ancien archi-diocèse de Reims, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims : imprimerie de l'Académie, 1880-1881, vol.70, n°2&3, p.38 .
- Topographie ardennaise, dans la Revue de Champagne et de Brie, Paris : H. Menu & Arcis-sur-Aube : L. Frémont, 1894, 2e série, tome 6, p. 830
- Duclos, Dictionnaire général des villes bourgs, villages, hameaux et fermes de la France, 4e éd., Paris & Limoges : Martial Ardent frères, p. 387
- Caroline Jouret, « De l'ardoise à l'or noir: leur aïeul Ardennais fait fortune en Amérique, ils reviennent au bercail », France 3, (lire en ligne)
- (en) « Eugene Houssiere », sur findagrave.com
- (en) Tonja Koob Marking et Jennifer Snape, Louisiana's Oil Heritage, Arcadia Publishing, (lire en ligne), p. 22
Liens externes
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