Balbronn
Balbronn est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. C'est une communauté voisine de Westhoffen.
Balbronn | |
La rue Principale. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Mossig et du Vignoble |
Maire Mandat |
Daniel Reutenauer 2020-2026 |
Code postal | 67310 |
Code commune | 67018 |
Démographie | |
Gentilé | Balbronnais [1] |
Population municipale |
670 hab. (2019 ) |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 04″ nord, 7° 26′ 16″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 450 m |
Superficie | 10,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saverne |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Cité viticole de plus de 600 habitants, le village fait partie de l'arrondissement de Molsheim et du canton de Saverne. Il est situé à 25 kilomètres à l'ouest de Strasbourg.
Urbanisme
Typologie
Balbronn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,9 %), terres arables (29,2 %), cultures permanentes (20,7 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), prairies (3,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Hertzog, dans sa chronique, qualifie Balbronn de Staettlin (petite ville). L'église est très ancienne. À l'intérieur de celle-ci se trouve une pierre tombale de 1574 qui renferme les restes de Jean de Mittelhausen et de sa femme Barbe Hufel.
Juifs à Balbronn
Bernhard Cahn est né en 1793 à Balbronn en tant que premier enfant de la famille rabbinique Abraham et Ella Cahn. Enrôlé comme soldat, il a fait son service militaire dans les guerres de Napoléon contre la Russie. Blessé au combat, il est pris en charge dans un hôpital militaire de Mayence pendant le retrait des troupes françaises. Avec le soutien du rabbin de Mayence, il obtient un poste d'enseignant et de chantre pour la communauté juive de Kastel de l'autre côté du Rhin. Bernhard Cahn a travaillé pendant des décennies comme enseignant, chasan et schochet à Mayence-Kastel.
La synagogue de Balbronn a été construite en 1895. La synagogue de la rue des Femmes est classée Monument historique depuis 1999. La synagogue de campagne alsacienne diffère dans sa conception des autres grandes familles de synagogues de campagne en Europe. Moins monumentale que la synagogue allemande, italienne ou polonaise, elle réunit les seuls grands impératifs : s'inscrire dans l'axe du « Saint Cabinet », centralité de la « tribune », préservation d'une « salle communautaire » et surtout, « égalitaire » traitement des femmes, grâce à une immense mezzanine largement ouverte sur le volume de la synagogue. La synagogue, construite en 1895, fait partie des synagogues néo-romanes que l'Alsace a construites lors de l'annexion allemande. L'utilisation de l'arc en fer à cheval orientalisant marque le désir des communautés juives de créer un style hébreu différent des styles historicistes occidentaux qui étaient la tradition dans les lieux de culte catholiques et protestants. C'est un bâtiment rectangulaire avec six vitres. Aménagement intérieur classique : Dans le vestibule, deux escaliers mènent à la tribune ; L'intérieur est recouvert d'un revêtement de toit en forme de tronc en bois d'épicéa. Un premier lieu de culte juif est mentionné à Balbronn dès 1730, bien qu'il ne s'agisse que d'un oratorio dans une maison particulière. Compte tenu de l'expansion de la communauté juive, un bâtiment plus grand a été construit en 1895 pouvant accueillir près de 160 personnes. La synagogue en grès des Vosges de style néo-roman avec quelques influences de style oriental. Quelques points à considérer : la galerie des femmes à l'étage supérieur, soutenue par des colonnes élancées, et une arche sainte de grande qualité.
Elbersforst
Près de Balbronn, se trouvait autrefois un village appelé Elbersforst qui se trouvait dans une vaste clairière. Sur cette clairière on trouve aujourd'hui une auberge. Une plaque indique que l'endroit est la propriété de l’œuvre Notre Dame. On peut encore apercevoir en dessus de la terrasse du restaurant des pierres qui proviennent de l'ancien village. Il s'agit d'anciennes fondations représentant plusieurs bâtiments de ce qui était appelé jadis Elbersforst. Cet ancien village médiéval fait l'objet depuis 2007 de fouilles archéologiques. Elbersforst faisait partie de Westhoffen qui dépendait de l'abbaye de Marmoutier.
Héraldique
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Les armes de Balbronn se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 670 habitants[Note 3], en augmentation de 5,51 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et Monuments
- Vestiges église[18].
- Église paroissiale Sainte-Catherine[19].
- Synagogue[20],[21], et maison de juifs[22].
Église protestante de Balbronn. Intérieur de l'église. Orgue Johann Andreas Silbermann-Link (1747-1908). Synagogue de Balbronn. Ancienne école (1834), actuellement mairie, 170 place du Pasteur-Albert-Kiefer. Presbytère protestant (1732, 173 rue du Fossé).
Personnalités liées à la commune
- Louis Albert Kiefer , pasteur de 1873 à 1913, date de son décès. Auteur du livre : Die geschichte balbronn , 1894.
- Anselme Schwartz (1872-1957), chirurgien né à Balbronn, et émigré à Paris, où il fit une brillante carrière (membre de l'Académie de chirurgie). Marie à Claire Debré, il est le père du mathématicien Laurent Schwartz, premier médaillé Fields français, du scientifique Daniel Schwartz, et du pédagogue Bertrand Schwartz.
- Édouard Winterhalter (1924–2019), résistant, maquisard, maire adjoint de Bischheim, figure du PCF, est né à Balbronn.
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de Balbronn
- Balbronn sur le site de l'Institut géographique national
- Balbronn sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement de la commune
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no IA67006522, base Mérimée, ministère français de la Culture temple
- Balbronn, paroisse luthérienne
- Notice no PA00085276, base Mérimée, ministère français de la Culture Eglise et cimetière de Balbronn
- Notice no IA67006521, base Mérimée, ministère français de la Culture église paroissiale Sainte-Catherine
- Notice no PA67000036, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue 4e quart XIXe siècle (1895)
- Notice no IA67006517, base Mérimée, ministère français de la Culture synagogue
- Notice no IA67006502, base Mérimée, ministère français de la Culture maison de juifs 2e quart XVIIe siècle (1628)
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