Barbuise
Barbuise est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Barbuise | |
Mairie de Barbuise. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nogentais |
Maire Mandat |
Alain Boyer 2020-2026 |
Code postal | 10400 |
Code commune | 10031 |
Démographie | |
Gentilé | Les Barbisiens |
Population municipale |
471 hab. (2019 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 32″ nord, 3° 34′ 39″ est |
Superficie | 18,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Nogent-sur-Seine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Le village est dans la vallée de la Seine à 8 km au nord-est de Nogent-sur-Seine dans le nord-ouest du département de l'Aube, à 3 km du département de la Marne au nord et à 8 km du département de Seine-et-Marne au nord-ouest[1].
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine est à 6 km au sud-ouest[1].
Hydrographie
Le village est sur le cours de la Noxe, affluent de la Seine qui coule à 3 km au sud. Le canal de Courtavant traverse le sud de la commune d'est en ouest ; le petit canal de Soulaunoy (environ 1,2 k de long) se trouve sur la commune, au nord-ouest du village[1].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Barbuise est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,1 %), forêts (18,6 %), eaux continentales[Note 2] (5,7 %), prairies (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine est très ancienne sur le territoire de la commune comme en témoignent de nombreuses découvertes archéologiques. Des constructions attribuées à la culture de Cerny datées de -4600[9] ont été découvertes au lieu-dit Gargoulottes. À proximité de l'actuelle ferme de Frécul se trouvent un dolmen (toujours en place), une allée couverte et le menhir de la Grande Borne (déplacés au Musée Saint-Loup). Deux autres dolmens, un menhir et un polissoir ont aussi été signalés[10]. Les sépultures sont concentrées au lieu-dit « le Bois Pot de Vin »[11] et aux Grèves de Frécul[12]. Le site des Grèves s'étend en partie sur la commune voisine La Villeneuve-au-Châtelot[13].
La première tombe, dite « sépulture Morel » ou « sépulture à épée », a été trouvée au hameau de Courtavant par M. Morel en 1872 ; l'épingle qui l'accompagne est devenue le marqueur du « type Courtavant »[14], que l'on retrouve dans de nombreux endroits proches et moins proches[15]. L'épée a été rapprochée du type « Rixheim ». Ces deux objets, abondamment décrits dans la littérature archéologique, sont conservés au British museum. La tombe a été décrite par Joseph Déchelette en 1910[14].
S. Rottier, qui réunit dans une étude archéo-socio-anthropologique les sites de Barbey et de Barbuise, précise que cet ensemble est la plus grande collection ostéologique (158 individus) pour l'âge du bronze dans la partie nord de la France[16].
- Objets de tombes de femmes,
- musée Camille-Claudel (Nogent-sur-Seine).
Menhir dit
la Grande Borne
(musée de Troyes).Sépulture de l'Age du Bronze.
Moyen-Âge
Les Planches
Ancien fief relevant de la chastellennie de Pont, il fut aussi nommé les Planchettes et les Planchottes. Cet écart ne comptait que quatre habitants en 1905.[réf. nécessaire]
Courtavant
Hameau qui fut un fief relevant de Pont-sur-Seine, il était encore une commune du bailliage de Troyes en 1789. Le dernier seigneur connu était Charles-Gilbert Morel de Vindé qui avait le château décrit en 1684 comme ayant un pavillon, une cour, une basse-cour, une chapelle, une prison, une grange et une écurie fermé par des fossés. Il avait aussi un jardin de sept arpents à l'occident et un parc de quatre arpents par devant qui avait un colombier circulaire. Le château est démoli en 1838, une partie des matériaux est vendue, l'autre sert pour l'autre propriété familiale : le château de La Motte-Tilly.[réf. nécessaire]
Mairie royale
Sous l'Ancien Régime elle comprenait Arcis-sur-Aube, Aubeterre, Charmont, le Chêne, le Martroy, le Mesnil-la-Comtesse, Montsuzain, Nozay, st-Étienne-sur-Barbuise, Saint-Martin, Torcy-le-Grand, Torcy-le-Petit, les Vasseurs, Villette.[réf. nécessaire]
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 471 habitants[Note 3], en augmentation de 12,68 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- « Camp de Barbuise-Courtavant », Néolithique, Groupe de Cerny.
- Dolmen des Grèves de Frécul
- L'église est sous la protection de saint Pierre ès Liens a une succursale à Plessis-Barbuise et est connue depuis 1182[23]. Le bâtiment a son abside à cinq pans, son transept du XVIe siècle, une nef du XVIIIe siècle, il ne reste de temps plus anciens qu'une pierre tombale du XIVe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Charles Toussaint Frédéric Demeufve, homme politique
- Georges Lapierre (1886-1945), dirigeant du Syndicat national des instituteurs (1926-1945), résistant mort en déportation à Dachau
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Barbuise-Courtavant, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [Piette et al. 1998] Jacques Piette, Stéphane Rottier et Germaine Depierre, « Les pratiques funéraires dans la nécropole du bronze final I-IIa à Frécul La Saulsotte, Barbuise-Courtavant (Aube) » (Actes de la table ronde de Sens en Bourgogne, 10-12 juin 1998. Publiés par C. Mordant, G. Depierre (2004), Éditions Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris), Documents Préhistoriques, no 19 « Les pratiques funéraires à lʼâge du Bronze en France », , p. 433-457.
- [Jourdain 1990] D. Jourdain, « À la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 78
- [Rottier 2010] Rottier, « Éléments de la "peau sociale" au début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le sud-est du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 107, no 1, , p. 121-135 (DOI 10.3406/bspf.2010.13913, lire en ligne [sur researchgate.net], consulté le ), p. 126.
- [Rottier 2009] Stéphane Rottier, « Fonctionnement des tombes du début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le Sud-Est du Bassin parisien (France) », Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, vol. 21, nos 1-2, , p. 121-135 (lire en ligne [PDF] sur journals.openedition.org, consulté le ), p. 126.
- Rottier 2004, p. 374.
- [Rottier 2004] Stéphane Rottier, « L’Âge du Bronze à Barbuise-Courtavant (Aube) du XIXe siècle… à demain » (XXVIe congrès préhistorique de France – Avignon, 21-25 septembre 2004), Congrès du centenaire : Un siècle de construction du discours scientifique en Préhistoire, vol. 2 « Des idées d'hier... », , p. 371-380 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 371.
- Rottier 2010.
- Rottier 2010, p. 123.
- Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21597835
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Charles Lalore, Collection des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, vol. 2, E. Thorin (Paris), (lire en ligne), « 15-15 février 1182 », p. 29.
Bibliographie
Abbé Paul Grossin, Au fil des ans : historique de Barbuise jusqu'à la Révolution, imprimerie Thiébaut, Romilly, 1960.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Barbuise sur le site de l'Institut géographique national
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