Basilique Saint-Martin d'Aime
La basilique Saint-Martin est une église catholique située en France dans la commune d'Aime-la-Plagne, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Présentée sous le terme de basilique, cette église prieurale est dédiée à Martin de Tours.
Basilique Saint-Martin d'Aime | |
Vue générale. | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Basilique désaffectée |
Début de la construction | XIe siècle |
Style dominant | Art roman |
Protection | Classé MH (1875)[1] |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Ville | Aime-la-Plagne (Aime) |
Coordonnées | 45° 33′ 22″ nord, 6° 39′ 04″ est |
Bâtie au XIe siècle, elle fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1875[1]. Désaffectée, elle accueille un espace muséographique[2].
Géographie
L'église se trouve située sur l'ancienne commune d'Aime, intégrée désormais à la commune nouvelle d'Aime-la-Plagne. Elle se trouvait sur l'ancienne voie romaine Alpis Graia, qui reliait Milan en Italie à Vienne en France par le col du Petit-Saint-Bernard[3].
Histoire
Aime (Axima) était la capitale des Ceutrons[4]. Elle devient Forum Claudii Centronum avec l'occupation romaine et garde un certain dynamisme[4], en lien avec la voie romaine Alpis Graia[3]. Une première église semble avoir été établie entre les Ve – VIe siècles[5].
Les fouilles archéologiques, dirigées par l'architecte tarin Étienne-Louis Borrel (1822-1906), entre 1868 et 1877, sous la basilique, ont permis de découvrir deux édifices sur lesquels a été édifiée la basilique[3],[6],[7],[8]. Il s'agit d'une ancienne basilique civile romaine (estimée du IIe siècle) et une église primitive[3],[7],[8]. Les restes de l'église retrouvée semblent dater du VIIe siècle[8],[5].
L'édifice actuel semble avoir été réalisé durant le premier âge roman, dit art roman lombard[8].
La basilique est une église prieurale relevant de l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse, en Val de Suse[9]. Ses prieurs n'y résident plus à partir du XVe siècle, la dignité ayant été mise en commende[9]. La basilique n'avait pas un rôle d'église paroissiale, puisque seule une grande messe s'y déroulait le dimanche ou des messes basses lors des fêtes[9].
Au cours du Moyen-Âge, la basilique sert de sépulture à certains vicomtes de Tarentaise, les Briançon[5].
Le bâtiment fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1875[1].
Description
La basilique est « orientée »[3],[8], c’est-à-dire que sa porte d’entrée se situait à l’ouest et que son chevet était à l’est.
L'édifice actuel correspond à une grande nef, associée à « une sorte de transept dont le bras septentrional supporte un clocher carré, et d'une abside flanquée de deux absidioles, comme elle semi-circulaire »[3],[8]. La nef a une longueur de six travées[3]. Elle ne semble jamais avoir été voutée[3],[8]. Le chœur en deux parties prend la forme d'un trèfle[8],[10]. Il existait deux clochers à l'origine, mais ils ont été détruits en 1794[10], lors de l'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises. Seul l'un des deux a été reconstruit[10].
Des fresques recouvrent le chœur et ses environs, elles datent de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle[10],[11]. Ces dernières avaient été recouvertes en 1696 par du plâtre[10]. Elles ont été remises au jour lors de la campagne de fouilles[10]. Bien que partiellement abîmées, on reconnaît des scènes de la Création et du Paradis, tandis que celles du Massacre des Innocents ne sont plus qu'à moitié visibles[10]. D'autres parties ont également disparu.
En-dessous, on trouve la crypte, de forme approximativement carrée (7,95 m x 7,50 m)[10].
Références
- « Basilique Saint-Martin », notice no PA00118162, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Basilique Saint Martin sur le site de l'Office de Promotion de la Grande Plagne.
- L'art sacré en Savoie, 2007, p. 22 (lire en ligne).
- Christian Sorrel (Sous la direction de), Histoire de la Savoie en images : images, récits, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 978-2-84206-347-4, lire en ligne), p. 74.
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 100.
- Histoire et archéologie, Numéros 47 à 52, 1980, page 84.
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 99.
- Histoire des communes savoyardes 1982, p. 103.
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 106.
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 105.
- Notice no PM73000016, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Lucien Chavoutier, « Aime et ses environs : petit pays, grande histoire », dans Mémoires et documents de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « L'histoire en Savoie » (no 54), , 48 p. (ISSN 0046-7510).
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 98-108. ([PDF] lire en ligne)
- Marius Hudry, Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne, En Tarentaise : sur les chemins du Baroque, vol. 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, coll. « Les Patrimoines », , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 215-218. .
- Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 22-25.
- Joëlle Tardieu, « Savoie. La basilique Saint-Martin d'Aime », Bulletin Monumental, vol. 141, no 4, , p. 413-414 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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