Basilique Santa Maria della Salute de Venise

La basilique Santa Maria della Salute (Sainte-Marie-du-Salut) est une église de Venise située à l'extrémité sud du Grand Canal.

Basilique Santa Maria della Salute de Venise
Présentation
Type
Culte
Fondation
Diocèse
Dédicataire
Style
Architecte
Matériau
Longueur
70 m
Largeur
47 m
Religion
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()
Site web
Localisation
Pays
Région
Commune
Baigné par
Coordonnées
45° 25′ 50″ N, 12° 20′ 05″ E

La sacristie renferme de nombreux tableaux, dont les célèbres Noces de Cana du Tintoret.

Histoire

Sa construction fut décidée par le Sénat de Venise en 1630, alors qu'une épidémie de peste commencée dans l'été 1630 décimait près d'un tiers de la population en deux ans. La construction commença en 1631 et le monument fut inauguré en 1681. Cependant, la construction ne s'acheva qu'en 1687, 5 ans après la mort de l'architecte, Baldassare Longhena. Il y aura consacré 50 années de sa vie. Il s'agit en effet de la construction de Venise reposant sur le plus grand nombre de pilotis : 1 156 672[1]. Sa construction aura coûté quatre cent mille ducats or. Elle fut consacrée le par le patriarche Alvise Sagredo. La gestion de l'église fut accordée par décret du Sénat du aux pères somasques, tenant collège à la Trinità. En 1670, ils obtinrent l'autorisation du Sénat pour construire un nouveau Collège à côté de la Salute. La construction, confiée à Baldassare Longhena se termina en 1692. Elle fut en grande partie l'œuvre de Gian Girolamo Zanchi, supérieur provincial et général de l'Ordre.

La communauté a échappé à la première suppression napoléonienne, mais fut ensuite supprimée à la suite du décret Royal du . En 1817, l'ancien Collège a été utilisé comme séminaire patriarcal, sis auparavant à Saint-Cyprien de Murano.

Bien que cette basilique n'ait pas d'importance culturelle particulière, elle est célèbre, et souvent représentée sur les peintures et photographies de Venise en raison de son emplacement et de son apparence distinctive.

Architecture

Extérieur

L'architecte Longhena a conçu la basilique de forme octogonale pour évoquer une couronne dédiée à la Vierge. L'originalité de son architecture, réside dans les orecchioni (surnommées les « grandes oreilles » par les vénitiens), des volutes en spirale coiffées de statues qui assurent la transition entre le dôme et les façades.

Intérieur

L'intérieur est organisé en rotonde,il est largement éclairé par des fenêtres thermales. De part et d'autre du chœurs deux séries de trois chapelles latérales.

Le maître autel
Le maître autel conçu par Baldassare Longhena domine tout. Le groupe sculptural sur l'autel représente une Vierge à l'Enfant, pour représenter le Salut qui défend Venise de la peste. C'est le travail d'un sculpteur flamand très actif à Venise, Josse le Court né à Ypres en 1627 et est mort à Venise en 1679. Derrière lui le chœur des frères avec l'orgue de Francesco Antonio Dacci (1782-83) modifié par Giacomo Bazzani en 1819, 1825 et 1845.
La chapelle de la Descente du saint esprit
Sur l'autel le reliquaire de san Crescenzio, les sculptures d'angelots sont de Michele Fabris dit le Hongrois. Le retable montre une toile du Titien La Descente du saint Esprit peinte en 1555.
La chapelle de saint Antoine de Padoue
Le tableau du retable montre une allégorie de la ville de Venise aux pieds d'Antoine de Padoue par Pietro Liberi.
Les trois chapelles de gauche
Elles sont dédiées à la vie de la Vierge. Chaque retable reçoit une œuvre de Luca Giordano : La Naissance de la Vierge, La Présentation de la Vierge au temple et L'Assomption.

Œuvres d'art

En 1949, 20 peintures ont été volées avant d'être retrouvées intactes par la police italienne.[3]

Représentation dans la peinture

De nombres peintres ont représenté la basilique : au XVIIIe siècle, Canaletto, Francesco Guardi, Gabriele Bella; au XIXe siècle William Turner[4] et Carlo Bossoli; au XXe siècle Alberto Prosdocimi, Claude Monet...


Notes

  1. La Venise des Doges, Amable de FOURNOUX
  2. Augusto Gentili, « Le Maniérisme dans la peinture vénitienne », dans Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 258
  3. « A Theft from Santa Maria della Salute, Venice », The Burlington Magazine, vol. 91, no 552, , p. 82–82 (ISSN 0007-6287, lire en ligne, consulté le )
  4. Turner, Tate Britain
  5. Musée de Berlin

Article connexe

Liste des églises de Venise

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