Bataille du Mont-Thabor
La bataille du Mont-Thabor est la conséquence du siège de Saint-Jean-d'Acre (1799), un épisode de la campagne d'Égypte menée par l'armée d'Orient commandée par le général Bonaparte.
Date | |
---|---|
Lieu | Plaine de Fouli, au pied du mont Thabor |
Issue | Victoire française |
République française | Empire ottoman |
Napoléon Bonaparte Jean-Baptiste Kléber | Abdallah Pacha (en) |
4 000 hommes 16 canons | 25 000 fantassins[1] |
2 morts 60 blessés[2] | 3 000 morts ou blessés 500 prisonniers[2] |
Batailles
Guerre de la Deuxième Coalition
- Alexandrie (07-1798)
- Chebreiss (07-1798)
- Pyramides (07-1798)
- 1re Aboukir (08-1798)
- Sédiman (10-1798)
- Caire (10-1798)
- Samanouth (01-1799)
- El Arish (02-1799)
- Syène (02-1799)
- Jaffa (03-1799)
- Saint-Jean-d'Acre (03-1799)
- Mont-Thabor (04-1799)
- 2e Aboukir (07-1799)
- Damiette (11-1799)
- Héliopolis (03-1800)
- 3e Aboukir (03-1801)
- Mandora (03-1801)
- Canope (03-1801)
- Alexandrie (08-1801)
Prélude
Apprenant que l'armée turque a passé le Jourdain pour essayer de venir en aide aux assiégés de la ville de Saint-Jean-d'Acre, Bonaparte ordonne à la division Kléber, forte de 4 000 hommes[3], de se porter au-devant de l'ennemi.
La bataille
Le général Kléber passe à l'attaque de l'armée d'Abdallah Pacha dans la nuit du 15 au . Mais l'attaque échoue car les troupes se perdent dans l'obscurité. Le jour arrivé, ce sont les troupes turques qui attaquent, avec une supériorité numérique écrasante. Kléber n'a d'autre choix que de faire former le carré d'infanterie. La bataille dure de longues heures.
Les troupes françaises sont presque à court de munitions et sur le point de succomber quand Napoléon débouche du mont Thabor avec les 4 000 hommes[3] de la division du général Bon, et tombe sur les arrières de l'armée turque. Les renforts forment un triangle avec les carrés de Kléber, et les Français prennent les Ottomans sous un feu croisé. La cavalerie ottomane est décimée, et l'infanterie d'Abdallah Pacha se replie en désordre.
Conséquences
Les pertes françaises sont de deux morts et 60 blessés[4],[5],[6],[7]. Cette victoire ne laissa plus aucun espoir d'aide extérieure aux assiégés de la ville de Saint-Jean-d'Acre. Malgré cela, la ville continua à résister à tous les assauts jusqu'à date à laquelle Bonaparte fut contraint de repartir en Égypte avec une armée diminuée par la peste.
Notes et références
- Smith, D. p.151
- Bonaparte et l'Égypte: feu et lumières p117
- Marie-Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie : contenant l'histoire, p. 1751
- Henry Laurens, L'Expédition d'Egypte (1798-1801), Points, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7578-4631-5, lire en ligne)
- Robert Solé, Bonaparte à la conquête de l'Egypte, Le Seuil, (ISBN 978-2-7578-2073-5, lire en ligne)
- Jean Thiry, Bonaparte en Égypte: Déc. 1797-24 août 1799, Paris, Berger-Levrault, , 464 p. (OCLC 310478852), p. 346
- Jean-Marie Milleliri (préf. docteur André Soubiran), Médecins et soldats pendant l'expédition d'Egypte : 1798-1799, Nice, B. Giovanangeli, , 203 p. (ISBN 978-2-909-03402-7), p. 40
Bibliographie
- Jean-Joseph Ader et Charles-Théodore Beauvais de Préau, Histoire de l'expédition d'Égypte et de Syrie, Dupont et Roret, (lire en ligne).
- (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book, Greenhill Books, .
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