Baye (Finistère)
Baye [bεj] est une commune française, située dans le département du Finistère en région Bretagne.
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Baye | |
L'église Saint-Pierre-aux-Liens. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Quimperlé Communauté |
Maire Mandat |
Pascal Bozec 2020-2026 |
Code postal | 29300 |
Code commune | 29005 |
Démographie | |
Gentilé | Bayois |
Population municipale |
1 239 hab. (2019 ) |
Densité | 170 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 51′ 29″ nord, 3° 36′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 13 m Max. 70 m |
Superficie | 7,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Quimperlé (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Quimperlé |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.baye.fr bayefinistere.fr |
Géographie
Situation
Baye est une commune appartenant à la communauté de communes du pays de Quimperlé (Quimperlé Communauté). Avec une superficie de seulement 729 hectares, elle est la plus petite du secteur. Elle est attenante à Quimperlé à l'est, à Mellac au nord, à Moëlan-sur-Mer au sud et à Riec-sur-Bélon à l'ouest. Elle ne possède que des limites artificielles sauf avec Riec-sur-Bélon (le cours de la rivière du Bélon servant de limite). D'un point de vue historique, elle appartient à la Cornouaille.
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Relief et hydrographie
La commune de Baye est faiblement vallonnée. Son territoire s'étage entre 13 m et 70 m d'altitude. La commune est arrosée par le Bélon, un petit fleuve côtier qui se jette dans l'océan Atlantique et par le ruisseau de Kerlouret, un affluent du Bélon.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bannalec », sur la commune de Bannalec, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 221 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Baye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). Le bocage a été en grande partie préservé et les petites parcelles de terre entourées de talus et d'arbres occupent près de la moitié de la surface de la commune.
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 12,0 % | 87 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,4 % | 3 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 21,0 % | 153 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 3,4 % | 25 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 48,3 % | 351 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,4 % | 25 |
Forêts de feuillus | 11,4 % | 83 |
Source : Corine Land Cover[19] |
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Morphologie urbaine
Le bourg paroissial constitue la principale agglomération de la commune. Jusqu'au début du XXe siècle, le bourg paroissial, de taille modeste, a compté moins d'habitants que le village de Locquillec. Le bourg ne s'est en effet développé que tardivement le long de l'axe routier Quimperlé - Pont-Aven.
Toponymie
Baye est citée pour la première fois en 1050 sous l'appellation latine d'Ecclesia de Bei.
Baye, en breton Bei, proviendrait de Baya, vierge écossaise et compagne de Saint Maure.
Il n'existe cependant aucune certitude sur ce toponyme.
Histoire
Origines
La création de la paroisse de Baye résulterait, selon la vie de saint Gurthiern, d'une donation par le roi Gradlon d'un terroir de mille pas autour de l'ermitage du saint dans la plaine.
Moyen Âge
À l'époque féodale, les terres de Baye relevaient du fief de la puissante seigneurie de Quimerch, dont le siège était situé dans la paroisse voisine de Bannalec. Au XVe siècle, deux manoirs sont attestés sur le territoire actuel de Baye : un à Locquillec et l'autre à Kermorial. À la réformation des fouages de 1426, Richard de Kermorial, qui réside en son manoir de Kermorial, est le seul noble cité pour la paroisse.
En 1759, la paroisse de Baye [le nom est écrit Bey] devait chaque année fournir 6 hommes pour servir de garde-côtes[20].
Révolution française
La petite paroisse est érigée en commune en 1790 et cède deux villages à sa voisine Moëlan-sur-Mer.
Le XIXe siècle
En 1842, l'ancienne église est démolie car elle menaçait ruine. Il s'agissait d'un édifice de plan rectangulaire et à chevet plat datant du XVIe siècle. Une nouvelle église, réalisée suivant les plans de l'architecte diocésain Joseph Bigot, est bâtie. Le petit clocher est le seul élément à avoir été sauvegardé de l'ancienne église.
Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Baye fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »[21].
La Belle Époque
En 1903, le curé de Baye, l'abbé Berthou, écrit : « Tous [les enfants] à coup sûr, apprennent le français, mais sans bien le comprendre »[22].
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Baye porte les noms de 33 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 3 au moins sont morts sur le front belge dès août 1914 (Jean Goanvic le à Arsimont, Jean Christien et Pierre Pérennou le à Maissin) ; un au moins (Louis Dagorn) est mort en Turquie lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr ; un au moins (Jean Péron[23]) est mort dans les Balkans, en Serbie, dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (parmi eux, Louis Le Gall[24] a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Mathurin Auffret[25] de la Croix de Guerre)[26].
La Deuxième Guerre mondiale
Le monument aux morts de Baye porte les noms de 4 personnes (Y. Berthou, Francis Daniel, Barthélémy Guillou et L. Le Namouric) mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[26].
Les guerres d'Indochine et d'Algérie
Le monument aux morts de Baye porte les noms de 4 soldats (Emmanuel Jose, Marius Le Bourhis, René Le Guellec et Marcel Provost) morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et deux (Yves Millour et Bernard Panaget) pendant la guerre d'Algérie[26].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 1 239 habitants[Note 6], en augmentation de 8,78 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).1 104 habitants.
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,9 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 587 hommes pour 611 femmes, soit un taux de 51 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 23 février 2011.
Patrimoine civil et religieux
- L'église Saint-Pierre-aux-Liens, 1842, réalisée suivant les plans de l'architecte diocésain Joseph Bigot. Il s'agit d'une de ses premières réalisations. L'enclos ceinturant l'église a été achevé en 1853 et abrite toujours le cimetière.
- Le presbytère, 1847, également conçu par l'architecte Joseph Bigot. Il fait office de mairie depuis 1974.
Personnalités liées à la commune
- Lucien Demouge (1926-2005), artiste peintre, vécut à Baye.
Gastronomie
La commune de Baye possède sa propre spécialité culinaire : l'andouille de Baye. Moins réputée que sa voisine, l'andouille de Guémené, elle est fabriquée façon « Vire » par des charcutiers locaux.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bannalec - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Baye et Bannalec », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bannalec - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Baye et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole communes; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4
- « Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère », (consulté le ).
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
- Jean Péron, sergent au 157e régiment d'infanterie, décédé de maladie le à Uksub, alors en Serbie, désormais en Macédoine, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
- Louis Le Gall, caporal au 151e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Rancourt (Somme).
- Mathurin Auffret, soldat au 272e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Hallivillers (Somme).
- « Baye », sur MémorialGenWeb (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Baye (29005) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Finistère (29) », (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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