Rancourt (Somme)

Rancourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Rancourt.

Rancourt

Nécropole nationale française de Rancourt.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Jean-Louis Cornaille
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80664
Démographie
Gentilé Rancourtois
Population
municipale
192 hab. (2019 )
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 17″ nord, 2° 54′ 34″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 151 m
Superficie 2,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Rancourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Rancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Rancourt

    Géographie

    Entrée du village.

    Localisation

    Rancourt est une commune du Vermandois dans le Nord-Est du département de la Somme. Elle est située sur la RD 1017 entre Bouchavesnes-Bergen et Sailly-Saillisel, à une dizaine de kilomètres au nord de Péronne.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Géographie physique

    Panorame du village.

    Géomorphologie, relief, paysage, et végétation

    Le sol de la commune est de nature argileuse et argilo-calcaire. Le relief de la commune est peu accidenté. Entre Rancourt et Leforest, se trouve une vallée sèche peu encaissée[1].

    Hydrographie

    Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Dans les eaux souterraines, on trouve, en dissolution du carbonate de chaux en assez grande quantité[1].

    Climat

    Le climat de Rancourt est tempéré océanique avec vent d'ouest et du sud-ouest dominants[1].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,3 %), zones urbanisées (10,7 %)[2].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune possède un habitat groupé. Le village de Rancourt détruit entièrement pendant la Première Guerre mondiale a été reconstruit après 1918.

    Activité économique et de services

    L'agriculture reste l'activité dominante dans la commune. Cependant, le tourisme de mémoire s'est développé depuis la fin du XXe siècle générant une activité hôtelière.

    Voies de communication

    Rancourt est accessible par la D1017, ancienne N17 , qui relie Bapaume au nord à Péronne, au sud. La RD 20 permet de rejoindre les communes de Longueval et Albert, à l'ouest.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Rancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Reancort , Roocurt en 1214, Rancourt en 1423[9].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme, domaine rural », caractéristique du nord de la France. Le premier élément Ran- représente un anthroponyme, sans doute d'origine germanique, ce type toponymique en -court étant presque toujours composé de la sorte.

    Albert Dauzat qui ne connaît pas de forme ancienne (il n'en cite aucune) assimile ce Rancourt aux autres Rancourt, en proposant pour expliquer le premier élément Ran-, le nom de personne germanique Hrodo. En revanche, Ernest Nègre qui se base sur l'analyse phonétique des formes anciennes, suggère l'emploi du nom de personne germanique Rado (cas régime Radon)[9].

    Remarque : les anthroponymes en -o / -a utilisés dans les noms en -court est généralement au cas régime.

    Histoire

    Moyen Âge

    Fort peu de documents concernent l'histoire de Rancourt. Au Moyen Âge, un château existait à Rancourt ; on en voyait encore l'emplacement à la fin du XIXe siècle. On trouve le nom de Frion de La Tour comme seigneur de Rancourt.

    Première Guerre mondiale

    C'est avec la Première Guerre mondiale que Rancourt joua un certain rôle dans l'histoire. Lors de la bataille de la Somme en 1916, Rancourt était un point stratégique sur la ligne de ravitaillement de l'armée allemande. Le , le 32e corps d’armée français reçut mission de s'en emparer ; ce qu'il fit, au prix de lourdes pertes humaines pour la 40e division d'infanterie française.

    Entre-deux-guerres

    Dans l'entre-deux-guerres, grâce à l'action militante de Mathilde du Bos (née Johnston), une chapelle et un cimetière militaire français attenant furent construits. Un comité des veuves, mères et sœurs d’officiers, sous-officiers et soldats du 94e R.I. fut créé. Ce comité décida d’ériger un monument commémoratif à la mémoire des soldats français morts lors de l’attaque de Rancourt.

    Pour honorer la mémoire des soldats morts sans sépulture, le comité proposa de financer la reconstruction de l’église du village totalement détruit grâce à une souscription publique aux États-Unis.

    En 1919, après le décès de Mathilde du Bos, ce fut la maréchale Foch qui présida le comité. C'est elle qui inaugura le monument, le .

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 M. Dominique Bouchon[10]    
    2014[11] mai 2020 Céline Guerville    
    mai 2020[12] En cours
    (au 31 mai 2020)
    Jean-Louis Cornaille    

    Population et société

    Démographie

    Le monument aux morts.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2019, la commune comptait 192 habitants[Note 3], en diminution de 3,52 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    364348336330364425466470463
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    414402387390388360341306309
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    312287283287202162160131118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    126108113128143144172176196
    2017 2019 - - - - - - -
    198192-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    L'église Saint-Vaast.

    Rancourt possède une église catholique, l'église Saint-Vaast, mais le culte n'y est plus célébré régulièrement.

    Économie

    La proximité de la ville de Péronne et la présence de cimetières militaires génèrent une certaine activité de tourisme de mémoire dans la commune.

    Culture locale et patrimoine

    La chapelle du Souvenir français et la Nécropole nationale française

    • Chapelle de Rancourt, construite par madame du Bos en mémoire de son fils Jean du Bos, lieutenant, au 94e R.I., tué à l'ennemi le à Rancourt à l'âge de 26 ans, inaugurée le par l'épouse du maréchal Foch[17],[18].

    Via Francigena

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Abbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844 - réédition partielle, Péronne et son canton, Inval-Boiron, La Vague verte, 2010 (ISBN 978 - 2 - 913 924 - 75 - 8)

    Liens internes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Rancourt, rédigée par M. Parmentier, instituteur, 189?, Archives départementales de la Somme.
    2. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    3. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume2, Rancourt, Somme.
    10. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    11. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    12. « Un premier mandat pour Jean-Louis Cornaille à Rancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. http://www.lesmortspourlafrance80.fr/rancourt%20sailly%20saillisel/chapelle.htm
    18. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 253 (ASIN B000WR15W8).
    19. Romain Michelot, « La via Francigena a le potentiel de Saint-Jacques : Le chemin de pèlerinage qui part de Canterbury pour rallier Rome passe par la Somme et l'Aisne. Il est maintenant référencé dans un guide. », Courrier picard, , p. 8.


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