Beaucoudray
Beaucoudray (/bokudʁeː/[Note 1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 126 habitants[Note 2].
Ne doit pas être confondu avec le principal lieu-dit, Beau-Coudray, d'une autre commune de la Manche : Le Plessis-Lastelle
Beaucoudray | |
La mairie et l'église Saint-Laurent. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Michel Ganne de Beaucoudrey 2020-2026 |
Code postal | 50420 |
Code commune | 50039 |
Démographie | |
Gentilé | Beaucoudriers |
Population municipale |
126 hab. (2019 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 31″ nord, 1° 08′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 84 m Max. 204 m |
Superficie | 4,70 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud-ouest du Pays saint-lois. Son bourg est à 6,5 km à l'ouest de Tessy-sur-Vire, à 6,5 km au nord-est de Percy et à 21 km au sud de Saint-Lô[1].
Le territoire est traversé par la route départementale no 13 reliant Villebaudon et Bréhal à l'ouest à Tessy-sur-Vire à l'est. Du bourg, on y accède par la D 452 qui rejoint au sud la D 208 permettant d'atteindre Montabot au sud. Partant de la D 13, la D 452 mène à Chevry (Manche) au nord-est. L'accès à l'A84 est à Pont-Farcy (échangeur 39) à 11 km à l'est.
Beaucoudray est en grande partie dans le bassin de la Vire, par trois de ses affluents ou sous-affluents : le Marqueran qui délimite le territoire au nord-ouest, le ruisseau du Moulin de Chevry qui collecte les eaux de la partie centrale du territoire, et le ruisseau de Beaucoudray qui marque la limite sud. Une partie sud-ouest du territoire alimente l'un des premiers affluents de la Soulles et fait donc partie du bassin de la Sienne.
Le point culminant (204 m) se situe au sud, près du lieu-dit Hôtel Soleil. Le point le plus bas (84 m) correspond à la sortie du ruisseau du Moulin de Chevry du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 7], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 35 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Beaucoudray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[16],[17],[18].
La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46 %), prairies (30,6 %), terres arables (22,8 %), forêts (0,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous les formes de Bello Coudreto au XIIe siècle[23], Belcodreio en 1186[24] et Belluni Coriletum vers 1210[24].
Il a pour origine deux termes d'ancien français bel/beau et coldroi/couldray qui désignait un ensemble de noisetiers[24].
Beaucoudray doit donc se comprendre comme étant un lieu dont la principale caractéristique locale était la présence de ces arbustes.
Dans le même département de la Manche, on retrouve cette étymologie dans le nom de la localité de Saint-Clément-Rancoudray[25].
Histoire
En septembre 1949, Beaucoudray est citée à l'ordre de la Nation : « Village ravagé aux six dixièmes pendant la bataille de libération et dont la population a accepté ce sacrifice avec courage et abnégation ». Elle reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze par décret du [27].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 126 habitants[Note 9], en diminution de 17,11 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Beaucoudray a compté jusqu'à 382 habitants en 1851.
Lieux et monuments
- Église Saint-Laurent (XVIIIe siècle).
- Monument érigé à la mémoire des onze résistants du maquis de Villebaudon-Beaucoudray fusillés par les Allemands le [33].
- Château de Beaucoudray (début XIXe siècle).
L'église Saint-Laurent. Vue sud. L’église Saint-Laurent. Vue sud-est. L’église Saint-Laurent. Vue nord-ouest. Le monument des fusillés. Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Famille Ganne de Beaucoudrey.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Beaucoudray sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beaucoudray et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beaucoudray et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1232.
- René Lepelley, Nom de lieux de Normandie et des îles anglo-normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 107.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 78.
- [PDF] « Mémorial Dormans - Communes décorées de la croix de guerre 1939-1945 » (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Beaucoudray. Michel De Beaucoudrey maire pour la cinquième fois », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Albertini Jacques - Les Plaques Commémoratives » (consulté le ).
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