Montabot
Montabot est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 276 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Montrabot.
Montabot | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Jean-Patrick Audoux 2020-2026 |
Code postal | 50410 |
Code commune | 50334 |
Démographie | |
Gentilé | Montabolais |
Population municipale |
276 hab. (2019 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 05″ nord, 1° 07′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 85 m Max. 272 m |
Superficie | 11,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est située dans le centre-Manche, en Pays saint-lois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place au sud-ouest de l'unité du Bocage en tableaux, unité disjointe caractérisée par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers »[1]. Son bourg est à 5,5 km à l'est de Percy, à 6,5 km au sud-ouest de Tessy-sur-Vire et à 14 km au nord-est de Villedieu-les-Poêles[2].
Deux routes départementales se rejoignent dans le bourg : la D 98 et la D 208 qui partagent une section le long de l'église. La D 98 permet à l'ouest de retrouver Percy et rejoint à l'ouest la D 28 menant à Tessy-sur-Vire. Vers le sud, la D 208 rejoint cette même D 28 pour atteindre Le Chefresne et va au nord vers Beaucoudray. Le territoire est en outre parcouru par les D 258, D 452 et D 455 permettant de relier ces différentes communes ou autres lieux-dits. L'A84 peut être atteinte par Pont-Farcy (sortie 39) à 7 km à l'est ou par La Colombe (près de Villedieu-les-Poêles, sortie 38) à 10 km au sud-ouest.
Le territoire communal est partagé en deux par une ligne de crêtes qui va du mont Robin (276 m) à l'ouest au lieu-dit les Hauts Vents à l'est. Il s'agit d'une ligne de partage des eaux entre les bassins de la Vire au nord par l'intermédiaire du ruisseau de Beaucoudray (limite avec la commune de Beaucoudray), et de la Sienne au sud par la Gièze qui prend sa source au sud du territoire[3], sous le nom de ruisseau Castel, en limite avec Le Chefresne[4].
Les deux points culminants (272/273 m) se situent à deux endroits opposés de la ligne de crêtes. Le premier à l'ouest, sur un sous-sommet du mont Robin près du lieu-dit la Butte, l'autre à l'est, sur une colline au nord de la Gigonnière. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie du ruisseau de Beaucoudray du territoire, au nord-est. Le territoire présente donc un dénivelé de 188 m entre ces deux derniers endroits distants d'à peine plus d'un kilomètre[5]. La commune est bocagère.
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire, la Richerie, le Hamel au page, le Hamel Tellier, la Mancellière, la Durandière, la Martinière (au nord), le Hamel Faby, la Léverie, l'Hôtel Riché, l'Ozannerie, le Sapin, les Hauts Vents, la Touraille, la Cannière, le Verbisson, la Gigonnière, la Jugannière, l'Herbinière, la Giffardière, la Hullerie, la Vauterie (à l'est), le Bourg, le Hamel Bossard, la Motte, le Rambu, le Bosq, le Vieux Presbytère, la Bergerie, le Hamel Talbot (au sud), la Foulnière, les Mares, la Pâture, les Aubrais, la Bossardière, le Hamel Godard, le Val Hubert, la Butte, la Pointerie (à l'ouest), la Rondellière, le hamel Delaunay, le Hamel Perron, les Coursières, les Monts et le Marais[6].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[15] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 35 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[19] à 11,9 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[21].
Urbanisme
Typologie
Montabot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[22],[23],[24].
La commune est en outre hors attraction des villes[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,9 %), zones agricoles hétérogènes (39,7 %), terres arables (7,5 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes : Gaufrido de Montabor en 1169[29] ; Montabol vers 1210 ; Montabot en 1239[30] et de Monte Abol vers 1280[31].
Le toponyme serait une transposition de Mont-Thabor, nom d'un site biblique[31],[32].
Le gentilé est Montabolais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2019, la commune comptait 276 habitants[Note 8], en stagnation par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Montabot a compté jusqu'à 818 habitants en 1836.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame des XVIe – XVIIe siècles.
- La Giffardière (XVIe siècle).
- Ancien presbytère (XVIIe siècle).
- Pentes du mont Robin. Son sommet est sur la commune voisine de Percy.
L’église Notre-Dame. Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Hyacinte Le Page, illuminé né à Coutances vers 1842, fils d'un horloger. Entré au séminaire, il avait dû renoncer à une carrière ecclésiastique pour troubles mentaux. Il s'était ensuite retiré comme ermite au Montabot, en exerçant accessoirement la profession d'horloger apprise sans doute de son père. Il se prétendait pape et était appelé dans le pays le « pape de Montabot ».
« Il y avait bâti de ses propres mains une très modeste demeure puis un oratoire et, enfin, une chapelle de dimensions plus vastes, qui devait comprendre sept pans, en mémoire des sept plaies de Notre Seigneur et des sept douleurs de la Sainte Vierge et qui à sa mort était inachevée. Le Pape possédait un petit harmonium sur lequel il avait fixé un ophicléide, dans lequel il soufflait cependant que sur le clavier il composait des cantiques ou des chants à la gloire du Christ, de sa sainte Mère et de Saint Joseph.
Il y avait encore une imprimerie de fortune, à l'aide de laquelle il imprimait ses prières et ses mandements. »
— Souvenirs de Maurice Lesage, procureur général près la Cour des comptes (1887-1963).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Montabot sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Montabot sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Les unités de paysage : Unité 4.3.3 : Le Bocage en tableaux » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gieze (I7030600) » (consulté le ).
- « Montabot » sur Géoportail..
- « Le nord du territoire de Montabot » sur Géoportail..
- « Le territoire de Montabot » sur Géoportail..
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Montabot et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montabot et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Cartulaire de La Bloutière.
- Cartulaire de Hambye.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1730.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 178.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 242.
- « Municipales à Montabot. Charly Cochard "une dernière fois" candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Montabot (50410) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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