Bellengreville (Calvados)

Bellengreville est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 477 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Bellengreville.

Bellengreville

L'église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes Val ès Dunes
Maire
Mandat
Dominique Piat
2020-2026
Code postal 14370
Code commune 14057
Démographie
Gentilé Bellengrevillais
Population
municipale
1 477 hab. (2019 )
Densité 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 32″ nord, 0° 12′ 36″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 73 m
Superficie 10,15 km2
Unité urbaine Argences
(banlieue)
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Troarn
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bellengreville
Géolocalisation sur la carte : France
Bellengreville
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Bellengreville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Bellengreville

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    La commune est située à environ 20 km de Caen, traversée par la route départementale 613 (route de Paris) entre les communes de Frénouville et Vimont. Elle est desservie par la ligne 16 des Bus Verts du Calvados.

    Communes limitrophes de Bellengreville
    Frénouville Vimont
    Bourguébus Moult
    Garcelles-Secqueville Chicheboville

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 676 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argences », sur la commune d'Argences, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 748 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bellengreville est une commune urbaine[Note 7],[14]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Argences, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[17] et 9 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), forêts (15,5 %), zones urbanisées (7,1 %), mines, décharges et chantiers (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), zones humides intérieures (1,4 %), prairies (0,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Berengervilla en 1265[24], Berengarii villa en 1279[25].

    Il s'agit d'un toponyme en -ville au sens ancien de « domaine rural » (cf. villa), précédé d'un anthroponyme d'origine germanique, Bérenger, et signifiant « Domaine de Bérenger ».

    Histoire

    Bellengreville est connu localement pour avoir hébergé un parc zoologique. Créé par Léopold Cheneaux de Leyritz, maire et ancien préfet, en janvier 1960, le parc recevait 80 000 visiteurs par an[26]. Il ferme le « sous la pression des charges fiscales et sociales »[26].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 janvier 1970[27] Léopold Cheneaux de Leyritz   ancien préfet régional de Toulouse (1940-1944), créateur du zoo de Bellengreville
    février 1970[28] 1983 Thérèse Potier de La Varde    
    1983 1990 Michel Tardy   Cadre CRCA du Calvados
    Juillet 1990 Mars 2000 Joël Minici   Instituteur
    Mars 2000 Mai 2000 Pierre Bouffay (maire intérimaire)   Retraité
    Mai 2000 Mars 2008 Patrick Grente   Employé de La Poste
    Mars 2008 En cours Dominique Piat[29]   Artisan peintre retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal de la mandature 2020-2026 est composé de quinze conseillers municipaux dont le maire, quatre adjoints et un conseiller délégué[29].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

    En 2019, la commune comptait 1 477 habitants[Note 9], en diminution de 5,2 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). En 2010, Bellengreville est la 6 403e ville au classement des communes de France par nombre d'habitants[32].

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    437317508444497487494456443
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    468455429424420413411409404
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    384402310287298283295329408
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    4825114987801 3911 4121 5191 5091 596
    2015 2019 - - - - - - -
    1 5201 477-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Liens HVDC existants
    • En construction
    • En project

    Le poste de Tourbe est relié au poste de Menuel, et permet la distribution de l'énergie produite par la centrale nucléaire de Flamanville. En 2020 la ligne sous-marine IFA-2 à haute tension a été mise en service entre Bellengreville (sous-station de Tourbe[35]) et Lee-on-the-Solent, en Angleterre. L'atterrage se fait à Merville-Franceville[36].

    Une partie de l'électricité produite par les futurs parcs éoliens Centre Manche 1 & 2 pourrait transiter par le poste de Tourbe[37].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Activité et manifestations

    Fête de la musique tous les ans autour du 21 juin, suivie d'un feu d'artifice au stade.

    Personnalités liées à la commune

    Félix Bouffay (1899-1942), né à Bellengreville, communiste et résistant, il forma un groupe de FTP constitué de cheminots des environs de Coutances. Fusillé le 1er octobre 1942 à Saint-Lô.

    Les frères Travers (Léon, 1912-54 et Alfred, 1912-44) habitaient à Bellengreville. Ils furent communistes et résistants, membres d'un groupe de FTP puis de FFI.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Argences - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Bellengreville et Argences », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Argences - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Bellengreville et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 d'Argences », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, page 926. (ISBN 2600001336)
    25. Archives du Calvados, H 7861.
    26. Ouest-France du 28 septembre 1972, « Il avait accueilli un million de visteurs en treize ans - Le zoo de Bellengreville sera désormais fermé au public ».
    27. Ouest-France du 7 janvier 1970, « La maire de Bellengreville, M. Cheneaux de Leyritz est décédé ».
    28. Ouest-France du 16 février 1970, « Mme Potier de La Varde, nouveau maire de Bellengreville ».
    29. Réélection 2020 : « Municipales à Bellengreville. Dominique Piat réélu pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. « Ouest-france.fr - Annuaire-mairie.fr » (consulté le )
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    35. (en) « Capacity for connection at 400 kV » [GIF], sur RTE.
    36. « IFA2- Interconnexion électrique sous-marine et souterraine entre la France et l’Angleterre » [PDF], sur RTE.
    37. « Perspectivesde développement des réseaux électriques en mer sur la façade normande » [PDF], sur RTE, .
    38. « Manoir », notice no PA00111076, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Église », notice no PA00111075, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Natura 2000 : Fiche du site FR2500094 (Marais calcaire de Chicheboville-Bellengreville) » (consulté le )

    Liens externes

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