Bellentre
Bellentre est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Bellentre | |
Vue du centre de Bellentre. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Albertville |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton d'Aime |
Maire délégué | Daniel-Jean Véniat |
Code postal | 73210 |
Code commune | 73038 |
Démographie | |
Gentilé | Bellentrais |
Population | 929 hab. (2013) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 34′ 14″ nord, 6° 42′ 52″ est |
Altitude | Min. 699 m Max. 3 011 m |
Superficie | 23,94 km2 |
Élections | |
Départementales | Bourg-Saint-Maurice |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | La Plagne Tarentaise |
Localisation | |
Elle fusionne le 1er janvier 2016 avec les communes de La Côte-d'Aime, de Mâcot-la-Plagne et de Valezan pour former la commune nouvelle de La Plagne Tarentaise.
Géographie
Bellentre est une commune située dans la haute-vallée de la Tarentaise.
Elle comptait sur son territoire la station de sports d'hiver de Montchavin-La Plagne (qui comprend le village de Montchavin et des Coches) qui fait partie des onze stations-villages de La Plagne et de son grand domaine skiable Grande Plagne.
Toponymie
Dans les documents médiévaux, Bellentre a pris les formes suivantes Belentro (fin du XIe siècle), Bellentro et Ecclesia de Belentru (1226), Bellentro (1245), Belintro (1249), Ecclesia de Bellentro (XIVe siècle), Prioratus Sti Andree de Bellentro (1534) ou encore Parrochia de Bellentre (1652)[1].
Le toponyme de Bellentre serait, selon Adolphe Gros, le toponyme latin Bergintrum que l'on lit sur les itinéraires romains[1]. Toutefois le chanoine Gros s'interroge sur la disparition du « g » pour donner Berintrum[1]. Il cite Alfred Holder (Alt-celtischer sprachschatz, 1896–1913) qui donnait pour Bergintrum une origine ligure[1]. La chanoine poursuit en indiquant que les différentes travaux historiques placent Bergintrum à Bourg-Saint-Maurice[1].
La prononciation locale prononce Bélintro, « avec l'accent tonique sur l'avant-dernière syllabe »[1]. En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bélintro, selon la graphie de Conflans[2].
Histoire
Moyen Âge
Au Moyen Âge, siège de seigneurie, en son centre se trouvait la maison forte du Creys ou Crest-sur-Bellentre[3]. En 1494, elle est entre les mains de noble Jacques (II) de Montmayeur. À cette date, il reconnaît tenir le four : « pour lequel il percevait 6 seitiers de bled », mais qui n'est plus utilisé car : « les habitants dudict lieu en ont fait batir un autre »[4].
La paroisse de Valezan est devient indépendante de Bellentre en 1715[5].
Époque contemporaine
La commune de Bellentre fait partie du canton d'Aime, elle est membre du Syndicat intercommunal de la Grande Plagne qui a créé la station de ski de La Plagne, en 1961, conjointement avec les communes de Macôt, Aime, Longefoy et Champagny-en-Vanoise.
Sous l'impulsion de son maire Auguste Mudry, la station village de Montchavin, à 1 250 m d'altitude, voit le jour en 1972.
En 1980, son successeur Francis Marchand-Maillet inaugure la station des Coches à 1 450 m d'altitude.
L'ensemble Montchavin-Les Coches est relié au domaine skiable de La Plagne depuis 1973 et aux glaciers de Bellecôte, à 3 200 m d'altitude, depuis 1978.
Depuis 2003, la construction d'un téléphérique, le Vanoise-express, reliant Montchavin-Les Coches à Peisey-Nancroix a permis la liaison La Plagne-Les Arcs, formant un des plus grands domaines skiables du monde : Paradiski.
Depuis 2004, la commune est intégrée à une Communauté de Communes qui regroupe la plupart des communes du canton.
L'arrêté préfectoral du officialise, avec effet au , la création de la commune dite "La Plagne Tarentaise" en lieu et place des communes de Bellentre, La Côte d'Aime, Mâcot et Valezan[5],[6].
Politique et administration
Le dernier conseil municipal de Bellentre, ainsi que l'équipe municipale, était composé d'un maire et de 4 maires adjoints et de 10 conseillers municipaux.
Démographie
Ses habitants sont appelés les Bellentrais[7],[5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 929 habitants, en diminution de −0,64 % par rapport à 2008 (Savoie : 3,73 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-André (art baroque) au chef-lieu[12],[13]
- Chapelles dans les villages du Villard, des Granges, Bonconseil, Montorlin et Montchavin. Chapelle Notre-Dame-de-la-Compassion (ex-Notre-Dame de L'Allée).
La commune accueille la station de Montchavin-les-Coches, constituée des noyaux de Montchavin à 1 250 m et des Coches 1 450 m. Ces stations appartiennent au domaine skiable de La Plagne (Grande Plagne), qui a fusionné avec de Peisey-Vallandry-Les Arcs par le Vanoise Express (la plus grande télécabine du monde), pour donner naissance à Paradiski, l'un des plus grands domaines skiable mondial.
Route Napoléon : des vestiges de cette voie sont encore praticables (piétons), à partir du chef-lieu et en contrebas le la RN90 vers Bourg St Maurice.
Personnalités liées à la commune
- L'acteur Jean-Pierre Maurin, premier fils de la comédienne Mado Maurin, y meurt brutalement à 55 ans le 15 août 1996, à la fin de la saison estivale.
Voir aussi
Bibliographie
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 116-118. ([PDF] lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne).
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 150.
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 95
- « Bellentre », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- La Rédaction, « Une commune nouvelle s'appellera La Plagne Tarentaise », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
- Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 116, Présentation
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Raymond Oursel, Les chemins du sacré. L'art sacré en Savoie, vol. 1, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4), p. 172-173.
- Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise, Volume 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé - FACIM, , 335 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 165-172.
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