Belvédère-Campomoro
Belvédère-Campomoro est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la microrégion de la Bisogène, à l'extrémité sud-occidentale de l'île.
Belvédère-Campomoro | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sartenais-Valinco |
Maire Mandat |
Joseph Simonpietri 2020-2026 |
Code postal | 20110 |
Code commune | 2A035 |
Démographie | |
Gentilé | Belvédérais |
Population municipale |
161 hab. (2019 ) |
Densité | 6,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 37′ 43″ nord, 8° 48′ 56″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 442 m |
Superficie | 26,37 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Propriano (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Sartenais-Valinco |
Localisation | |
Géographie
Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts
Elle est composée :
- du village de Belvédère (Belvidè), cœur historique de la commune, dominant le golfe de Propriano du haut de ses 220 mètres d'altitude et faisant face à Tivolaggio
- de la marine de Campomoro (Campumoru), aujourd'hui le plus important lieu habité de la commune, blotti au fond de la baie du même nom au pied d'une tour génoise
- de la marine de Portigliolo (Purtiddolu), que Belvédère partage avec Tivolaggio, village rattaché depuis 1974 à Propriano.
Urbanisme
Typologie
Belvédère-Campomoro est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Propriano, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (77,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,2 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (3,9 %), eaux maritimes (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
La ville tire son nom de l’installation et de la présence des Maures ayant probablement établi un camp dans le lieu-dit de "Portu Elice" avant de déferler sur Sartène et ses environs. Elle fut donc surnommée par les habitants de la région Campu moru ou Campu nieddu, c'est-à-dire le Camp maure ou noir.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 161 habitants[Note 3], en augmentation de 0,63 % par rapport à 2013 (Corse-du-Sud : +6,21 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église San-Giovanni de Campomoro.
- Chapelle Saint-Laurent de Belvédère.
- Tour de Campomoro : (Plus grande tour de Corse et la seule bénéficiant d'une fortification en étoile). Sa construction, diligentée par Carlo Spinola à la suite d'un raid barbaresque sur la ville de Sartène, s'est achevée en 1586. La tour de Campomoro est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1992[15], elle a été offerte au village par la famille Lorenzi de Bradi.
- Le grand site de Campomoro-Senetosa constitue un vaste espace inhabité de plus de 24 km de façade littorale où les acquisitions du Conservatoire ne constituent qu'une partie d'un territoire naturel de plusieurs milliers d'hectares. Éloigné des grandes zones touristiques, le site est composé d'une succession de caps rocheux, de criques de sable fin ou de galets. Le maquis recouvre la majeure partie de ce paysage granitique.
- La maison Lorenzi De Bradi, anciennement maison des douanes, acquise par le beau-père de l'écrivain Michel Lorenzi de Bradi[16]Don Jacques Durazzo, qui fut maire de Campomoro.
- Le château Durazzo, construit au XIXe siècle par le capitaine Pierre-Paul Durazzo.
- Le dolmen de Tola dont il manque la table.
- Le menhir de Capo-di-Luogo.
- Les 3 coffres mégalithiques.
Expressions locales
- Campumoru campu tristu tana di vulpi è numichi di Cristu; "Campomoro lieu triste, repaire de renards et d'ennemis du Christ".
- I Campumuresi pieni à stracci, i Bilvidiracci pieni à seta; "Les gens de Campomoro sont en guenilles, ceux de Belvedere sont dans la soie".
Campumuresi peddi murzzosi "les campomorais on les pieds moussus" u murzu est une algue marine servant de vermifuge et abondante sur les rochers du littoral.
Personnalités liées à la commune
- Lorenzi Michel dit De Bradi (1869 - 1945) : journaliste et écrivain sous le pseudonyme de Lorenzi de Bradi. Auteur de La vraie Colomba (1922), La vraie figure de Bonaparte en Corse (1926) et de Don Juan (1930) mais également de Les veillées corses et de La Corse inconnue, il a collaboré avec plusieurs journaux comme le Figaro ou le Gaulois.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Belvédère-Campomoro sur le site de l'Insee
- Mouillages en baie de Campomoro
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no PA00099143, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Arbre généalogique Lorenzi de Bradi », sur geneanet.com (consulté le )
- Portail de la Corse
- Portail du monde maritime
- Portail des communes de France