Bendejun

Bendejun (prononcer [bɛ̃deʒœ̃] ; nommé également Bendéjun non officiellement) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Bendejun

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes du pays des Paillons
Maire
Mandat
Joël Gosse
2020-2026
Code postal 06390
Code commune 06014
Démographie
Gentilé Bendejunois
Population
municipale
947 hab. (2019 )
Densité 149 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 17″ nord, 7° 17′ 27″ est
Altitude Min. 240 m
Max. 1 100 m
Superficie 6,35 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Contes
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bendejun
Géolocalisation sur la carte : France
Bendejun
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Bendejun
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bendejun

    Ses habitants sont appelés les Bendejunois.

    Géographie

    Le village est situé à 18 km au nord de Nice (direction Contes - Coaraze - Peïra-Cava par le col Saint-Roch).

    Ce village est éparpillé sur des terrasses en campagne.

    Bendejun possède une médiathèque, des aires de jeux, un tennis, et la ville et plusieurs acteurs associatifs organisent toute l'année des soirées concerts, théâtre et cinéma.

    Une nouvelle école disposant d'une salle polyvalente et d'une cantine a été construite en 2009 et ouverte en septembre 2009.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bendejun est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51 %), forêts (31,5 %), zones urbanisées (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Jusqu'en 1911, Bendejun est un hameau de la commune de Châteauneuf-Villevieille (ou Châteauneuf-de-Contes).

    Bendejun est attesté sous la forme « Villa que nominant Bec de Juno » en 1030 dans un chartier de Saint-Pons.

    Bec : en topographie, le mot bec désigne également une partie de terre qui s’avance en pointe au confluent de deux cours d’eau ou à l’extrémité d’un promontoire maritime.

    Juno est le nom d’une importante famille romaine de Cimiez, qui devait posséder des terres à Bendejun.

    Histoire

    Bendejun est une station climatique recherchée depuis le début du siècle.

    Initialement, Bendejun est un hameau de la commune de Châteauneuf-Villevieille. Ce n’est qu’en 1911 qu’il en sera détaché pour former une commune de plein exercice.

    Le 22 novembre 1622, Pierre Maletti, évêque de Nice, érige en paroisse le lieu de Bendejun en le détachant de Châteauneuf «à cause de la distance avec le chef-lieu». L’église avait pour titulaire Notre-Dame-du-Saint-Rosaire, aujourd'hui l'église-vieille.

    Pour autant, l’histoire de Bendejun remonte à l’antiquité. Une implantation gallo-romaine a été relevée à l’ouest de l’actuelle agglomération, qui supportait peut-être le site du village médiéval.

    Le nom de Bendejun -Brechet- apparaît dès le XIe siècle, en 1030, sous le titre de son église dédiée à saint Benoît et administrée par les bénédictins de Saint-Pons. Mais, dès le XIIIe siècle, cette première implantation semble s’être dispersée.

    De fait, l’agglomération se forme progressivement en contrebas, tout en présentant un caractère d’habitat dispersé rare dans le comté de Nice. En 1622, elle est érigée en paroisse avec pour centre une église nouvelle.

    À la fin du XIXe siècle, la bourgeoisie niçoise y fit construire des demeures de plaisance destinées à ses frais séjours d’été, demeures toujours visibles, parsemant la campagne. Un tremblement de terre secoua le village le 23 février 1887.

    Quelques édifices retiennent l’attention. L’église du XVIIe siècle, dite la Glèia vièia, est devenue en 1869 chapelle des Pénitents blancs de la Sainte-Croix du village, tandis que leur chapelle initiale, construite vers 1722-1725, est agrandie pour devenir, en 1868, l’église paroissiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[8]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1911 1919 Comte Xavier
    Saissi de Châteauneuf
       
    1919 1944 François Gastaud    
    1944 1946 Charles Mannoni    
    1946 1985 René Bermon    
    1985 mars 2001 Jean Guillon    
    mars 2001 novembre 2009
    (démission)
    Claude Cristini SE  
    décembre 2009[9] En cours Joël Gosse PCF Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2019, la commune comptait 947 habitants[Note 3], en diminution de 0,63 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    421294223273248242186267360
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2019
    396600763843892899949952947
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Notre-Dame-du-Rosaire.
    • L'église Notre-Dame-du-Rosaire et son clocher de 30 m. Elle a été inaugurée le 5 mai 1868. Elle a été construite sur les fondations de l'ancienne chapelle des Pénitents Blancs qui datait de 1720. Auparavant la messe était dite dans l'ancienne chapelle Notre-Dame-du-Rosaire qui était devenue l'église-vieille où était célébrée la messe pour éviter aux habitants d'aller à l'église de Châteauneuf-Villevieille, très éloignée.
    Dans le clocher se trouvent trois cloches de l'église-vieille datant de 1662, 1849 et 1863. Le clocher était initialement plus bas, il a été surélevé en 1883 mais a été très ébranlé au cours du tremblement de terre le 23 février 1887.
    On trouve à l'intérieur de l'église une statue de saint Roch placée pendant l'épidémie de petite vérole, en juin 1871.
    • L'église-vieille, datant du XVIe siècle, reprise par les pénitents blancs qui avaient cédé leur chapelle pour construire la nouvelle église. L'église a été restaurée en 1868. Un tableau commémore la première chapelle Sainte-Croix des pénitents datant du 15 août 1720.
    • La chapelle de l'Immaculée-Conception possède une façade classique. Elle était réservée, en 1720, aux seigneurs Martini et à certains habitants du quartier.
    • La chapelle Saint-Benoît ou Saint-Bénédé : à l'ouest de village, en ruines, elle a été détruite par le tremblement de terre de 1887.
    • Le Monument aux morts, inauguré par le député Flaminius Raiberti, le 10 septembre 1922.
    • Manoir des seigneurs Rosso.
    • La Pergola : château du chevalier Charles-Henri Mari, conseiller à la cour d'appel de Nice et sénateur.
    • Le Palaï, maison de retraite d'été de Flaminius Raiberti. Sa famille était installée à Bendejun depuis le XVIe siècle.
    • Fours à pain et moulin à huile.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D’azur à l’aiguière d’or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Théophile Bermond, Mon village : Bendéjun, Serre Éditeur (Les Régionales), Nice, 1985
    • Pierre-Robert Garino, 'Les vallées du Paillon, Serre Éditeur (Ancre Solaire), Nice, 1997
    • Yves Bernard, L'annuaire Touristique et Culturel des Alpes-Maritimes et de Monaco, p. 296-298, Éditions Campanile, 1997 (ISBN 2912366-003)

    Articles connexes

    Liens externes

    http://www.bendejun.net

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
    9. http://www.nicematin.com/ra/nice/232406/bendejun-joel-gosse-nouveau-maire-du-village
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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