Bermudes 1000 Race
La Bermudes 1000 Race est une course au large en solitaire, annuelle, opposant au mois de mai des voiliers monocoques de la classe Imoca. Le départ se fait d'un port finistérien. Le parcours théorique dessine un triangle de 1 000 à 2 000 milles dans l'océan Atlantique. Les escales techniques et l'assistance sont autorisées.
Ne doit pas être confondu avec Bermuda Race.
Sport | course au large |
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Création | 2018 |
Autre(s) nom(s) | Guyader Bermudes 1000 Race |
Organisateur(s) | Sea to See |
Éditions | 3 (2018, 2019 et 2022) |
Catégorie | Imoca |
Périodicité | annuelle |
Participants |
• 6 en 2018 • 17 en 2019 • 24 en 2022 |
Statut des participants | professionnel ou amateur |
Site web officiel | guyaderbermudes1000race |
Tenant du titre |
Charlie Dalin, à la barre d'Apivia |
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Après deux années d'interruption en raison de la pandémie de covid-19, la compétition reprend en 2022.
Historique
Course en solitaire, la Bermudes 1000 Race naît en 2018 de la volonté de Sea to See et de la classe Imoca[1]. Les ports de départ et d'arrivée changent au fil des éditions, ainsi que la distance théorique à parcourir. La course se déroule en principe tous les ans, au mois de mai. Elle n'a pas eu lieu en 2020 et 2021, en raison de la pandémie de covid-19.
Règlement
- La course est organisée par Sea to See, avec le soutien de la classe Imoca[2]. Le directeur de course est Jacques Caraës (de 2018 à 2022).
- Deux jours avant l'épreuve, des runs sont ouverts aux concurrents qui le souhaitent[3].
- En fonction des conditions météo, la direction peut faire partir les concurrents dans un sens ou dans l’autre. Elle peut également, avant et pendant la course, modifier le parcours prévu, par exemple en déplaçant une marque de parcours[3].
- « Nous prenons en compte, dit Jacques Caraës, qu’il s’agit de la première course de la saison, que les bateaux ont besoin d’être mis au point. Il ne s’agit pas de compromettre la course de certains concurrents pour des réparations mineures. » Aussi les concurrents peuvent-ils faire escale ou mouiller, et recevoir assistance. Mais une escale technique ne peut être inférieure à 4 heures ni supérieure à 24 heures[3].
- Un temps limite d'arrivée est fixé[3].
Qualification pour d'autres épreuves
- La course est qualificative pour la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne[4] et pour la Route du Rhum[5].
- Elle permet par ailleurs d'accumuler des milles pouvant jouer un rôle dans la qualification pour le Vendée Globe[3].
- La course en elle-même est inscrite au programme du Championnat du monde Imoca (Imoca Globe Series), avec le coefficient 2[3] (les runs disputés deux jours avant la course n'attribuent pas de points pour ce championnat).
Éditions
2018. Douarnenez-Cascais
La première édition compte 6 bateaux au départ.
Parcours
Le parcours théorique de la première édition est de 1 000 milles. Les Imoca partent de Douarnenez le , à 11 heures. Ils montent pour enrouler Fastnet Rock, redescendent vers une marque de parcours placée à 335 milles dans l'ouest de Lisbonne[6], puis se dirigent vers l'arrivée, à Cascais.
Podium
Les conditions sont favorables aux foilers. Pourtant, Paul Meilhat tire le meilleur de son SMA, bateau à dérives droites, et s'impose sur la ligne d'arrivée[5]. C'est sa première victoire en solitaire sur un Imoca[6]. Samantha Davies, qui dispute sa première course en solitaire depuis cinq ans et demi, termine 2e, à 12 minutes du vainqueur[5]. Damien Seguin, qui découvre la navigation en Imoca, a embarqué Jean Le Cam. Le duo finit 3e. Fabrice Amedeo (4e) se classe donc 3e solitaire de l'épreuve[5].
Classe- ment[7] | Concurrent | Nationalité | Bateau | Jour d'arrivée | Heure d'arrivée | Temps | Écart au premier |
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1 | Paul Meilhat | France | SMA | 19 h 34 min 51 s | 3 j 8 h 34 min 51 s | - | |
2 | Samantha Davies | Royaume-Uni | Initiatives-Cœur | 19 h 47 min 36 s | 3 j 8 h 47 min 36 s | 12 min 45 s | |
3 | Damien Seguin et Jean Le Cam | France | Groupe Apicil | 3 h 41 min 20 s | 3 j 16 h 41 min 20 s | 8 h 6 min 29 s |
2019. Douarnenez-Brest
La deuxième édition accueille 17 concurrents[8].
Parcours
Le parcours théorique est de 2 000 milles. Les bateaux partent de Douarnenez le à 13 heures. Ils montent pour enrouler Fastnet Rock[3], redescendent pour enrouler une marque de parcours positionnée au nord des Açores[9] et remontent enfin vers Brest, où a lieu l'arrivée.
Podium
La lutte est particulièrement serrée à l'arrivée, de la 2e à la 5e place. Yannick Bestaven (2e) précède Giancarlo Pedote (3e) de 2 minutes et 25 secondes, Samantha Davies (4e) de 5 minutes et 2 secondes et Maxime Sorel (5e) de 6 minutes et 25 secondes[10],[11].
Classe- ment[11] | Concurrent | Nationalité | Bateau | Jour d'arrivée | Heure d'arrivée | Distance parcourue | Temps | Moyenne sur le fond | Écart au premier |
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1 | Sébastien Simon | France | Arkea-Paprec | 10 h 34 min | 2 197 M | 7 j 17 h 34 min | 11,8 nd | - | |
2 | Yannick Bestaven | France | Maître Coq IV | 13 h 47 min 20 s | 2 186,7 M | 7 j 20 h 47 min 20 s | 11,6 nd | 3 h 13 min 20 s | |
3 | Giancarlo Pedote | Italie | Prysmian Group | 13 h 49 min 45 s | 2 168 M | 7 j 20 h 49 min 45 s | 11,5 nd | 3 h 15 min 45 s |
Parcours
Les 24 concurrents quittent Brest le à 14 h 40. Le parcours théorique est de 1 298 milles. Les bateaux doivent laisser à tribord une première marque de parcours (48° N, 7° O) au grand large de la pointe du Raz, puis ils montent pour enrouler Fastnet Rock, redescendent pour enrouler une marque située à 340 milles dans le nord-ouest du cap Finisterre[12] et remontent enfin vers Brest, où a lieu l'arrivée.
Résumé de la course
Dès le premier soir, Charlie Dalin (Apivia) s'empare de la première place, talonné par Thomas Ruyant (Linked Out) et Jérémie Beyou (Charal)[13]. Louis Burton (Bureau Vallée 3, 4e), aux prises avec un casier de pêche[14], se trouve bientôt relégué à la 17e place. Dalin se détache peu à peu. Burton remonte au classement. Dans la troisième nuit, Ruyant (3e) doit abandonner, sur rupture d'une pièce dans le système de barre[15]. À la marque sud, Dalin a 77 milles d'avance sur Beyou[16]. Burton est maintenant 3e[17].
Dalin rallie Brest sans encombre, bénéficiant de vent propice. Derrière lui, Beyou est ralenti par les premiers effets d'une dorsale qui vient s'installer sur le plan d'eau. Elle barre la route de ses poursuivants, les obligeant à faire un détour par le sud-est, au ras des côtes nord de Galice[18]. Dans la remontée au près vers Brest, la lutte est serrée pour les places d'honneur. Burton (3e) est chassé par Isabelle Joschke (MACSF) et Nicolas Lunven (Banque populaire)[19]. Il garde finalement sa 3e place. Lunven, dont c'est la première course en solitaire sur un Imoca, termine 4e — et 1er des bateaux à dérives droites[20]. Joschke, sous la menace de plus en plus pressante de Benjamin Dutreux (Guyot Environnement-Water Family, 6e), réussit à conserver la 5e place jusqu'à l'arrivée[21].
Classe- ment[22] | Concurrent | Nationalité | Bateau | Jour d'arrivée | Heure d'arrivée | Distance parcourue | Temps | Moyenne sur le fond | Écart au premier |
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1 | Charlie Dalin | France | Apivia | 1 h 27 min 30 s | 1 525,26 M | 4 j 10 h 47 min 30 s | 14,3 nd | - | |
2 | Jérémie Beyou | France | Charal | 16 h 42 min 35 s | 1 567,90 M | 5 j 2 h 2 min 35 s | 12,8 nd | 15 h 15 min 5 s | |
3 | Louis Burton | France | Bureau Vallée 3 | 13 h 41 min 15 s | 1 703,65 M | 5 j 23 h 1 min 15 s | 11,9 nd | 1 j 12 h 13 min 45 s |
Notes et références
- « Bermudes 1000 Race - Douarnenez-Cascais », sur imoca.org, mai 2018 (consulté le 10 mars 2022).
- « Guyader-Bermudes 1000 Race », sur guyaderbermudes1000race.com, 2022 (consulté le 28 mai 2022).
- « 18 Imoca au départ de la Bermudes 1000 Race et réouverture de la chasse aux milles… » sur imoca.org, 21 mars 2018 (consulté le 10 mars 2022).
- « Vendée Arctique : trois possibilités pour y participer », sur letelegramme.fr, 18 mars 2022 (consulté le 21 mai 2022).
- « La saison 2018 est bien lancée en Imoca ! » sur imoca.org, 15 mai 2018 (consulté le 10 mars 2022).
- « Paul Meilhat, skipper de SMA, remporte la Bermudes 1000 Race Douarnenez-Cascais ! » sur ffvoile.fr, 14 mai 2018 (consulté le 10 mars 2022).
- « Un coup d’essai gagnant ! » sur adonnante.com, 16 mai 2018 (consulté le 10 mars 2022).
- « Bermudes 1000 Race. Suivez la course en direct », sur letelegramme.fr, 9 mai 2019 (consulté le 10 mars 2022).
- « Une course, deux régimes », sur adonnante.com, 15 mai 2019 (consulté le 10 mars 2022).
- « Simon, Bestaven, Pedote : Podium de haut vol », sur adonnante.com, 17 mai 2019 (consulté le 10 mars 2022).
- « Classement de la course », sur guyaderbermudes1000race.com (consulté le 10 mars 2022).
- « Guyader Bermudes 1000 Race », sur guyaderbermudes1000race.com, 2022 (consulté le 10 mars 2022).
- « Un trio de tête dans le vent », sur imoca.org, 9 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Louis Burton (Bureau Vallée) complète le podium ! » sur imoca.org, 14 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- Jean-François Soleri, « Abandon pour Thomas Ruyant sur la Guyader Bermudes 1000 Race », sur lavoixdunord.fr, 11 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Guyader Bermudes 1000 Race. En tête, Charlie Dalin (Apivia) est impérial en vitesse et en stratégie », sur voilesetvoiliers.ouest-france.fr, 11 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Guyader Bermudes 1000 Race 2022. Charlie Dalin vainqueur à Brest », sur seasailsurf.com, 13 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Dalin-Beyou-Burton : le tiercé gagnant ! » sur guyaderbermudes1000race.com, 14 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Jérémie Beyou deuxième et un trio en embuscade », sur imoca.org, 13 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- Aline Merret, « Nicolas Lunven : « Pour ma première course en solo en Imoca, 4e, c’était inespéré ! » sur letelegramme.fr, 15 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Bermudes 1000 race. Isabelle Joschke : dans le match jusqu’à l’arrivée ! » sur courseaularge.com, 16 mai 2022 (consulté le 16 mai 2022).
- « Classement du dimanche 15 mai 2022 à 22 h 00 FR », sur guyaderbermudes1000race.geovoile.com, 15 mai 2022 (consulté le 15 mai 2022).