Bernard Chabert

Selon un manuscrit, les Antiquités du Briançonnais, reprise par la tradition, le Père jésuite Berard indique qu'il serait né à La Salle, à proximité de Briançon[1]. Cette thèse est notamment retenue par la Gallia Christiana (1867)[1] ou l'abbé Fillet, auteur d'une Notice chronologico-historique sur les archevêques d'Embrun (1901)[2]. L'auteur de la Gallia christiana (1867) indique que le nombre d'élèves fréquentant l'Université de Paris amène l'usage pour la désignation des étudiants l'association de « leur nom de baptême, et celui de leur propre pays […] c'est pourquoi notre prélat est connu sous le nom de Bernard-Chabert, ou des Chaberts, qui était le nom d'un vaste domaine appartenant à sa mère »[1]. Selon cette même tradition, il appartiendrait à la famille noble Berard, bien que celle-ci ne soit mentionnée dans le Briançonnais qu'au début du XIV^e siècle[3]. Cette appartenance explique donc l'usage du nom Bernard I^er de Bérard de Chabert.

L'historien régionaliste Aristide Albert (1821-1903) indique, dans son ouvrage dédié aux personnalités du Briançonnais, que cette origine régionale est douteuse[4]. Il souligne que le jésuite Berard a cherché à attacher ce personnage à la région sans apporter de preuves, toutefois cette idée s'est imposée et est devenue traditionnelle[4].

Le Père Marcellin Fornier, dans ses Ephémérides Dauphinoises, indique qu'il serait né à Romans, en Dauphiné[4]. Il est considéré par les auteurs récents comme étant originaire du Dauphiné[5].

Les auteurs du Régeste genevois (1866) soulignent en introduction de sa notice « L'évêque Bernard est généralement appelé du nom de Chabert, mais les renseignements sur les premières années de sa vie ne sont pas établis d'une manière certaine »[ReG 1].

Bernard Chabert étudie à l'université de Paris[ReG 1]^,[5] la philosophie, la théologie et l'écriture sainte[1]. Il est mentionné pour la première fois dans un document datant de l'année 1205 où il est dit chancelier de l'église de Paris[ReG 1]^,[6].

Il est élu évêque de Genève, en avril 1205[1], à la suite de la démission de Nantelme[5]^,[6].

En 1211, il impose au comte Thomas de Savoie de renoncer à ses prétentions sur le diocèse[1]^,[6].

Proche du pape Innocent III[1]^,[5], il est élu archevêque d'Embrun vers 1212[1] ou l'année suivante[5]^,[6].

Bernard Chabert meurt à la fin de l'année 1235[1]^,[6], le 30 novembre ou les 1^er ou 2 décembre[6].

Il reçoit de la part de quelques auteurs religieux le titre de saint, s'appuyant sur la Gallia christiana[4].

• Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », 1985, 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, BNF 34842416, lire en ligne).
• Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1866, 542 p. (lire en ligne), p. 136-147, « Épiscopat de Bernard Chabert ».

• Diocèse de Genève
• Archidiocèse d'Embrun
• Histoire de Genève

• Ressource relative à la religion :
  • (en) Catholic Hierarchy
• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Dictionnaire historique de la Suisse
• Notices de l'« Épiscopat de Bernard Chabert » dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse).

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