Bernard Descamps (homme politique)
Bernard Descamps, né le à Lectoure, mort le au même endroit, est un homme de loi et un homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Descamps et Bernard Descamps (photographe).
Bernard Descamps | |
Bernard Descamps | |
Fonctions | |
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Député du Gers | |
– (1 an et 18 jours) |
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Gouvernement | Assemblée législative |
Député à la Convention nationale | |
– (3 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 11 jours) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lectoure (Gers) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Lectoure (Gers) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Extrême gauche Girondins Modérés |
Profession | Homme de loi |
Résidence | Hôtel Descamps |
députés du Gers | |
Biographie
Né dans une famille de la bonne bourgeoisie gasconne, il est le fils de Pierre Descamps (1714-1787), médecin et avocat, syndic de la ville de Lectoure et de Françoise Labatut. Il est le petit-fils du docteur Guillaume Descamps (1680-1758), conseiller du roi, maire de Lectoure de nombreuses années. La famille Descamps est originaire de Dunes en Brulhois où est né le grand-père de Bernard Descamps, Guillaume[1].
Homme de loi avant la Révolution, il devint en 1790 procureur-syndic du district de Lectoure, puis il fut élu, le , député du Gers, le 1er sur 9 avec 91 voix sur 129 votants, à l'Assemblée législative, où il siégea à l'extrême-gauche.
Ce département le réélut le , le 3e sur 9 avec 438 voix sur 482 votants, à la Convention nationale. Lors du procès de Louis XVI, il vota la mort du roi.
Après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il fit partie des 75 députés qui protestèrent contre la mise en accusation des Girondins. Décrété d'arrestation, il se cacha pendant plusieurs mois.
Réintégré à la Convention le 18 frimaire an III (), il fut réélu par le Gers le 23 vendémiaire an IV, par 162 voix sur 292 votants (conformément au décret des deux tiers[2]), au Conseil des Cinq-Cents, où il eut un rôle effacé et combattit les anciens Jacobins.
Retourné à la vie civile le 1er prairial an VI ()[2],[3], il est frappé par la loi du 12 janvier 1816 qui condamne les régicides à l'exil. Il passa en Suisse puis en Autriche. Rentré à Lectoure en 1822, il y mourut en 1825[4],[5].
Il épousa Sophie Reynard de Longpré, de la petite noblesse d'épée d'Auvillars, et eut d'elle deux enfants : Emile Descamps, qui ne se maria pas et mourut jeune, et Justin, qui épousa Lucinde de Mallac, d'où deux enfants : Pétronille-Eudoxie Descamps, qui épousa Hyppolite Aubian, de Mirande, et Albert Descamps, qui fut maire de Lectoure, conseiller général, député, et père de Nady Donnodevie-Descamps.
Publications
Notes et références
- https://gw.geneanet.org/alexisdarmagnac_w?lang=fr&n=descamps&nz=piechaud&oc=0&p=guillaume&pz=a.&type=fiche
- Alphonse de Beauchamp, Biographie moderne, ou, Galerie historique, civile, militaire, politique et judiciaire, Paris, Alexis Eymery et Delaunay, 1816, tome I, p. 366.
- Jeanne Grall, Girondins et Montagnards : les dessous d'une insurrection, 1793, Ouest-France, 1989, 213 pages, p. 176 (ISBN 2737302439).
- Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, Imprimerie Th. Bouquet, 1979, vol. 80, p. 477.
- Pierre Bliard, Les conventionnels régicides d'après des documents officiels et inédits, Perrin et cie, 1913, 539 pages, p. 489.
Bibliographie
- « Bernard Descamps (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], tome 2, p. 348
- Maurice Touzet - Bernard Descamps, biographie
Lien externe
- Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
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