Bernardswiller

Bernardswiller (Batschwiller en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Bernardvillé

Bernardswiller

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile
Maire
Mandat
Norbert Motz
2020-2026
Code postal 67210
Code commune 67031
Démographie
Gentilé Bernardswillerois [1]
Population
municipale
1 437 hab. (2019 )
Densité 260 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 15″ nord, 7° 27′ 55″ est
Altitude Min. 183 m
Max. 311 m
Superficie 5,53 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Obernai
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Obernai
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bernardswiller
Géolocalisation sur la carte : France
Bernardswiller
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Bernardswiller
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Bernardswiller
Liens
Site web www.bernardswiller.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Bernardswiller est un village qui est situé au pied du mont Sainte-Odile. Il fait partie du canton d'Obernai et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Situé sur la route des vins d'Alsace, il est traversé par la véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).

    Communes voisines

    Obernai, Ottrott, Goxwiller, Heiligenstein, Niedernai, Bœrsch, Saint-Nabor.

    Communes limitrophes de Bernardswiller
    Ottrott Obernai Obernai
    Obernai
    Saint-Nabor Obernai Obernai

    Transports

    Bus (réseau 67) / gares voisines : Goxwiller et Obernai /autoroute A35 à 3 minutes.

    Travaux récents

    • Création de deux ronds-points et pose d'un feu tricolore piéton (2011). Rénovation de la rue de la Schwemm, rue du Landsberg et rue du Feu-de-la-Saint-Jean (2012 → 2014).
    • Installation de trois panneaux bilingues « Batschwiller » aux trois entrées de la commune.

    Cours d'eau

    Dans le bas du village passe le Dachsbach.

    Urbanisme

    Typologie

    Bernardswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Obernai, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 12 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,7 %), prairies (12,2 %), zones urbanisées (10 %), forêts (0,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    • Bertschwiller (1674), Bernhardsweiler (1871).
    • Batschwiller en alsacien.

    Histoire

    Bernardswiller est un village qui a été rattaché à Obernai au XVIIIe siècle. Bernardswiller doit son nom à une personnalité noble, Bernhard qui s'installa avec ses colons sur les terres.

    Le village se constitue au XIIIe siècle autour d'un fief impérial où les empereurs germaniques imposèrent différents seigneurs dont le plus puissant d'entre eux fut Conrad Werher de Hattstatt. Les abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster sont possessionnés dans la commune.

    Vers 1349 Bernardswiler est intégrée définitivement à la ville d'Obernai et son histoire est étroitement lié ensuite avec celle-ci jusqu'à la Révolution. Une description du milieu du XIVe siècle signale l'existence des restes de trois portes de ce village, disparues au XXe siècle. Sur la porte supérieure se trouvait l'écusson de la ville d'Obernai dont Bernardswiller a longtemps été une dépendance jusqu'en 1789. Au cours de la guerre de Trente Ans, Bernardswiller comptait environ 800 âmes.

    En 1622, la localité connut de grands désordres.[Lesquels ?]

    Vers 1674, sous Turenne, le village s'appellera Bertschwiller. La commune a conservé le souvenir dans ses armoiries (aigle à une tête) présentes sur les puits et les maisons. La viticulture se développe dès le XIVe siècle sur les terres de l'abbaye de Niedermunster, et reste encore de nos jours l'activité principale des habitants du lieu avec en particulier la production du rouge d'Ottrott. Les portes cochères arborent également les emblèmes des vignerons et d'autres métiers témoins de la vie économique du village. La commune avait pour marque un aigle. Non loin du village et au pied de l'Ungersberg se trouvait une ferme appelée Baumgarten ; elle occupe l'emplacement du monastère du même nom de l'ordre de Cîteaux fondé en 1125 par Cunon de Michelbach, évêque de Strasbourg.

    Le , lors de la guerre franco-allemande de 1870, des francs tireurs bousculent des détachements allemands chargés de couvrir vers l'ouest le siège de Strasbourg, et les rejetent dans la plaine avec des pertes assez sensibles[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1983 Alphonse Pfister SE  
    1983 2008 Raymond Klein SE  
    2008 2014 Raymond Klein[13] SE  
    2014 mai 2020 Raymond Klein    
    mai 2020 En cours Norbert Motz [14]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2019, la commune comptait 1 437 habitants[Note 3], en diminution de 2,04 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 1361 3431 3071 4281 4311 2871 2841 3161 302
    1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    1 3101 2441 2041 2511 2041 1531 0591 007940
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    947897836775742757775746817
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    9911 0221 0311 0561 2201 3871 4111 4251 455
    2019 - - - - - - - -
    1 437--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption

    Église Notre-Dame-de-l'Assomption.

    Bernardswiller a longtemps possédé une petite église ou chapelle construite au XVe siècle alors que la paroisse était encore rattachée à l'église d'Obernai. Le , Bernardswiller devient une paroisse autonome détachée d'Obernai. L'église actuelle est édifiée à l'emplacement de l'ancienne église primitive remontant à 1495 ou 1497 déjà dédiée à la Vierge et dépendant de la paroisse d'Obernai. L'église paroissiale actuelle présente une grande similitude avec le beffroi de l'église d'Obernai dit Kappelturm. L'église comporte une nef et deux bas-côtés latéraux. Le mobilier, néogothique, a été réalisé par le menuisier-ébéniste Muller, à l'exception du tabernacle qui est le seul élément restant de l'ancienne église. Les vitraux de la nef, réalisés par Maréchal, présentent différentes scènes de la passion du Christ. La patronne de l'église actuelle est Notre-Dame-de-l'Assomption qui se fête le . L'église a un patron secondaire : saint Sébastien, martyr, qui est fêté le .

    Mairie (1881)

    En 1865, la municipalité fait détruire la mairie qui se trouvait installé dans une bâtisse du XVIe siècle accolée à l'église. Le nouvel édifice est construit à l'emplacement d'une maison d'habitation partiellement conservée. Le rez-de-chaussée s'ouvre sur la rue avec de larges fenêtres en plein cintre et abrite la salle des fêtes, tandis que le premier étage est utilisé pour les bureaux municipaux. L'école dispose dès l'origine d'un bâtiment distinct de la mairie, en raison de l'importance de la population à cette époque : 1 300 habitants à la Révolution et 1059 à la fin du XIXe siècle.

    Chapelle

    La chapelle est située à l'intérieur du cimetière. (Actuellement en rénovation, fin 2013).

    Puits du XVIe siècle

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Bernardswiller se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier mi-parti de gueules à l'aigle éployée d'or, au second de sable plain. »[19].


    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 d'Obernai », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Lieutenant-colonel Léonce Rousset : Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-71) Tome V : Les armées de Province, 2e partie, page 249
    13. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).

    Liens externes

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