Bersac-sur-Rivalier
Bersac-sur-Rivalier est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Bersac (homonymie) et Rivalier (homonymie).
Bersac-sur-Rivalier | |||||
Vue sur le village, le bois des Échelles et les monts d'Ambazac. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Élan Limousin Avenir Nature | ||||
Maire Mandat |
Jean Michel Bertrand 2020-2026 |
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Code postal | 87370 | ||||
Code commune | 87013 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bersacois | ||||
Population municipale |
651 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 04′ 53″ nord, 1° 25′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 285 m Max. 612 m |
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Superficie | 32,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ambazac | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | bersacsurrivalier.fr | ||||
Géographie
Localisation
La commune de Bersac-sur-Rivalier est située dans les « montagnes » (au pied des monts d'Ambazac, dans le Massif central) entre Laurière (anciennes mines d’or gallo-romaines à la Bezassade) et Bessines-sur-Gartempe, près de l’autoroute l’occitane (A 20), à 38 km au nord-est de Limoges, près du département de la Creuse.
Hydrographie
Le territoire communal est arrosé par la Gartempe[2], l'Ardour[3] et le Rivalier[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bessines », sur la commune de Bessines-sur-Gartempe, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 000,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 29 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,4 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Bersac-sur-Rivalier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (32,5 %), prairies (17,2 %), terres arables (5,7 %), zones urbanisées (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La commune s’appelait autrefois Berciacus, peut-être du nom de son propriétaire, Bercius, à l’époque gallo-romaine[24]. Sous les Mérovingiens (Ve siècle-VIIIe siècle) le village prendra le nom de Breciaco, puis deviendra Barçac et enfin Bersac. Les autochtones parlent toujours de « Barça » lorsqu’ils s’expriment en occitan vernaculaire. Il semble que Bersac-sur-Rivalier ait abrité un atelier monétaire comme l’indiquerait la découverte de plusieurs pièces marquées « Breciaco » et d’autres marquées « Bulbis » (qui serait, selon certains, devenu Beaubiat, petit hameau de la commune).
En fait « Bulbis » pourrait n’être que le nom d’un monétaire. La pratique de la signature des monnaies par le monétaire était courante à cette époque. En langue occitane malha désigne la monnaie, et farga la forge. Or, tout près de Beaubiat, non loin de Bersac, un hameau très ancien répond au nom de Maillofargueix, c’est-à-dire malha farga, en français forge à monnaie[25].
Histoire
Au XIIe siècle l’évêque Eustorge (évêque de Limoges, constructeur du château de Chalucet) rattache la paroisse de Bersac au monastère d’Aureil. L’église de Bersac devient un prieuré-cure.
Au XVe siècle, les seigneurs de Lage-Ponnet fondèrent une vicairie dans l’église de Bersac. Les vestiges du château de Lage-Ponnet (la forteresse des Ponnet) subsistent encore de nos jours dans les sylves environnant le hameau du Puy de Lage (la colline des fortifications). Toutefois, des siècles d’abandon, le pillage des matériaux (les pierres du château se retrouvent dans beaucoup de constructions du Puy de Lage) et des fouilles sauvages ont très fortement dégradé le site. Les vestiges du château de Lage-Ponnet voisinent avec le réservoir du Puy de Lage, ancienne mine d’uranium re-paysagée par la Cogema lors de la fermeture des sites limousins. Non loin, passait une voie romaine importante[26].
Le nom de Bersac est mêlé à la préhistoire et à l’époque gallo-romaine, comme en témoignent les outils et les monnaies qui se trouvent au musée de l’Évêché à Limoges, ainsi que les vestiges demeurant dans la commune.
Une "loge de berger" située près du hameau le Puy de Lage semble être datée à tort du XIXe siècle. D'après une historienne venue sur place examiner l'édifice, la voussure très caractéristique de la construction, ainsi que sa forme générale très étalée, et son implantation enterrée sous une rampe à usage indéterminé situeraient sa construction aux alentours de l'époque des invasions romaines.
Des traces d'occupation ancienne visibles sur des photographies aériennes sont présentes sur le site du Puy de Lage ainsi que plus haut en remontant vers Bersac, au lieu-dit la Garenne.
A la Garenne, non loin de la voie romaine (la route du Soleil) subsistent les vestiges d'un cimetière mérovingien, perdu dans les broussailles et les genêts, à quelques dizaines de mètres d'une ancienne scierie.
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[29].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 651 habitants[Note 8], en augmentation de 7,6 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge, (XIIe siècle et XVe siècle) Classée aux Monuments Historiques en 1976[34].
- Oratoire Notre-Dame-de-la-Garde, sur la route D 28A, point de vue jusqu’à Guéret (Creuse) et au-delà par temps clair.
- Château du Chambon (XVe – XVIIe siècles), partiellement classé aux Monuments historiques[35].
- Vestiges du château médiéval de Lage-Ponnet.
- Voie romaine.
- Réservoir du Puy de Lage (ancienne mine d’uranium joliment repaysagée) (concours de pêche à la mouche).
- « Loge de berger », probablement un ouvrage de construction gallo-romaine (voûte typique).
- Gare de Bersac sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon.
- Viaduc ferroviaire de Rocherolles, 1854.
- Mines d'uranium du Puy de l'Âge (1977-1993) et de Bellezane (1975-1992).
- Le viaduc de Rocherolles, photographié dans les années 1920.
Lac occupant l'ancienne mine d'uranium. Loge de berger.
Héraldique
Blason | D'azur au viaduc de huit arches de deux étages d'argent, posé entre deux versants d'or, sur une rivière du champ, au chef aussi d'argent chargé d'un berceau de gueules accosté de deux sacs du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- site de la commune
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sur Géoportail
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Gartempe (L5--0180) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Ardour (L55034000) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Rivalier (L55037600) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bessines - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bersac-sur-Rivalier et Bessines-sur-Gartempe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bessines - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bersac-sur-Rivalier et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, réédition Librairie Guénégaud, 1984
- Promenade dans la brume, Roland Couty, 2009, Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, fonds Limousin
- Promenade dans la brume, Roland Couty, 2009
- « Les maires de la commune sur francegenweb.org » (consulté le ).
- Loïc Cruaud, « Le nouveau conseil en ordre de marche », Le Populaire du Centre, (lire en ligne, consulté le ).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 1er février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Eglise de la Nativité de la Très Sainte-Vierge », notice no PA00100249, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château du Chambon », notice no PA87000021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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