Autoroute A20 (France)

En France, l’autoroute A20 est appelée « L’Occitane ». Elle traverse trois régions : Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. L'autoroute relie Vierzon dans le département du Cher, à Montauban dans le département de Tarn-et-Garonne, via Limoges dans la Haute-Vienne. Elle constitue ainsi un maillon essentiel de l'axe autoroutier reliant Paris (via les autoroutes A71 et A10 au nord) à Toulouse (via l'autoroute A62 au sud).

Pour les articles homonymes, voir A20.

Autoroute A20

L'autoroute A20 dans le quartier de la Bastide, à Limoges (Haute-Vienne).
Autres dénominations L’Occitane
Historique
Ouverture 1992 à 2003
Caractéristiques
Longueur 428 km
Direction nord - sud
Extrémité nord A71 à Vierzon
Intersections D943 à Châteauroux
D951 à Luant
N145 E62 à Saint-Amand-Magnazeix
N520 D941 à Limoges
D1120 à Vigeois
A89 E70 à Saint-Pardoux-l'Ortigier (vers Lyon)

A89 E70 (vers Bordeaux) et D1089 à Ussac

Extrémité sud A62 D820 à Montbartier
Réseau Autoroute française également E9, E70
Territoire traversé
3 régions Centre-Val de Loire
Nouvelle-Aquitaine
Occitanie
7 départements Cher
Indre
Creuse
Haute-Vienne
Corrèze
Lot
Tarn-et-Garonne
Villes principales Vierzon
Châteauroux
Limoges
Brive-la-Gaillarde
Cahors
Montauban

L'A20 est gratuite de Vierzon à la barrière de péage de Gignac (sud de Brive-la-Gaillarde), sur environ 270 km. Elle est concédée aux Autoroutes du Sud de la France (ASF), société de Vinci Autoroutes, sur le reste du parcours. Radio Vinci Autoroutes (107.7 FM) est disponible de Brive-la-Gaillarde à Montauban.

Cette section veut s'inscrire dans le projet autoroutier officieusement nommé « autoroute Amsterdam-Barcelone »[1],[2],[3], dont le tronçon manquant est la traversée pyrénéenne, entamé côté français par l'autoroute A66, initialement nommée A20 avant sa réalisation. Elle permet aussi le désenclavement de l'ouest du Massif central.

Généralité

L'autoroute est divisée en deux sections distinctes.

La première, entre Vierzon et Nespouls, gratuite, non concédée, est gérée par la DIR Centre-Ouest. C'est une autoroute à 2 × 2 voies, avec certaines sections à 2+3 voies, par exemple dans la traversée de Limoges. Il est également prévu, faute de construire une portion autoroutière superflue entre Saint-Germain-les-Vergnes et Ussac, pour joindre les deux parties de l'A89, de rajouter une voie sur l'A20 entre ces deux localités.

La seconde section, entre Nespouls et Montauban, à l'exception de la rocade Est Montauban, est payante. Elle est exploitée par les Autoroutes du Sud de la France (Vinci Autoroutes).

Historique

Genèse

Prévue au schéma directeur routier, depuis le début des années 1970, la construction de l'A20 est plusieurs fois reportée au profit de chantiers jugés plus urgents. Une série d'aménagement ponctuels de la route nationale 20 est tout de même réalisée pour résorber les plus gros points noirs de la RN 20.

Le panneau sortie no 10, de l'autoroute.

En 1987, sont déjà construites[4] : la déviation de Vierzon en 2 × 1 voies, avec emprises au sol et ouvrages d'art prévus pour la mise en 2 × 2 voies ; la déviation de Vatan ; une portion en 2 × 2 voies au niveau de Brion, sans l'échangeur actuel ; la déviation de Lothiers, près de Velles (sortie 15 alors incomplète) ; la déviation d'Argenton-sur-Creuse (sorties 17 et 18, ainsi qu'un semi-échangeur, desservant Saint-Benoît-du-Sault, aujourd'hui disparu) ; la déviation de La Croisière, sans l'échangeur actuel ; une portion en 2 × 2 voies entre Bessines-sur-Gartempe et Razès, sans l'échangeur actuel ; une portion en 2 × 2 voies entre Grossereix et la Bastide (Limoges-nord / sortie 29) ; une portion en 2 × 2 voies entre Limoges-Casseaux et Pierre-Buffière (sorties 33 à 40) ; une portion en 2 × 2 voies entre Donzenac et Brive-la-Gaillarde (sorties 47 à 50) ; une portion en 2 × 2 voies entre Noailles et Nespouls ainsi que la déviation de Loupiac qui ne font pas partie de l'actuelle A20, mais existe toujours sur l'ancienne RN 20, sans l'échangeur actuel ; une portion en 2 × 2 voies près du Montat, qui ne fait pas partie de l'actuelle A20 mais existe toujours sur l'ancienne RN 20, sans l'échangeur actuel ; une portion en 2 × 2 voies entre Montauban-sud et l'A62, sans l'échangeur actuel.

Mise en service complète

Le logo de l'autoroute.

La décision de terminer l'A20 est finalement prise en 1988, pour alléger un transit sans cesse croissant dans les communes traversées par la RN 20 et pour éviter les bouchons pendant les périodes de congés à hauteur de Châteauroux, Limoges, Uzerche, Brive, Souillac, Cahors et Montauban. Dès lors, les ouvertures se succèdent à un rythme accéléré avec les déviations complètes de Limoges et de Brive-la-Gaillarde, avant 1992. Dans le courant des années 1990, la déviation des bourgs de Haute-Vienne, notamment Bessines-sur-Gartempe et Magnac-Bourg, stimule la création du projet « Village étape », label valorisant les localités contournées qui est ensuite généralisé à l'échelle nationale[5].

En 1992, l'ouverture de la section de Vierzon à Vatan (sorties 5 à 10) et du contournement de Montauban (sorties 60 à 64) est officialisée. Suivent ensuite, en 1996, la mise aux normes autoroutières et ajout des sorties 66, 67 et 68 de la section de Montauban-sud à l'A62 (sorties 64 à 68), puis en 1998, l'ouverture de la section de Montauban-nord à Lalbenque (sorties 58 à 60). En 2000, il est procédé à la mise aux normes autoroutières et à l'ajout des sorties 49 et 50 de la section de Donzenac à Brive-la-Gaillarde-nord (sorties 47 à 50). En 2001 ouvre la section de Souillac à Francoulès (sorties 55 à 57). Enfin, en 2003, la mise en service de l'A20 s'achève avec l'ouverture de la section de Francoulès à Lalbenque (sorties 57 à 58).

Le contournement de Montauban, entre les actuels échangeurs  60 et  65, a été ouvert en 1987 comme un tronçon de la RN 20, puis intégré l'A20 après des travaux de mise aux normes autoroutières. Depuis le , cette section gratuite fait partie de la concession des ASF (Vinci Autoroutes). Les travaux de mise aux normes se sont déroulés entre 2010 et 2011, avec le réaménagement des quatre échangeurs de la section, la mise en place de nouvelles protections acoustiques et l'élargissement de la bande d'arrêt d'urgence (BAU)[6],[7]. En 2011, afin d'améliorer la sécurité de ce tronçon au trafic dense, la vitesse maximale a été abaissée de 110 km/h à 90 km/h[8].

Lieux sensibles

Le point d'appui de Châteauroux, de la DIR Centre-Ouest.
  • La traversée de Limoges qui est de plus en plus délicate entre les échangeurs  28 et  37 avec un trafic journalier qui se situe aux alentours de 40 000 véhicules et jusqu'à 71 556 véhicules (TMJA 2019)[9] entre les échangeurs  32 et  33. L'autoroute traversant la ville, elle sert aussi de périphérique urbain supportant ainsi en plus du trafic de transit, un important trafic local. Il en résulte lors des vacances scolaires des pics de trafic dépassant les 100 000 véhicules par jour[10], très au-dessus des limites de saturation d'une autoroute à 2 × 2 voies (seules quelques courtes sections possèdent 3 voies).
  • La traversée de Brive-la-Gaillarde qui est régulièrement saturée en période de vacances scolaires notamment l'été. La section problématique se situe entre l'échangeur avec l'A89 vers Clermont-Ferrand et le tunnel de Noailles (échangeur  52), tout particulièrement la portion en tronc commun A20/A89 comprenant la descente dangereuse de Donzenac, qui supporte un trafic d'environ 40 000 véhicules par jour (TMJA 2019)[9] et des pics dépassant les 80 000 véhicules par jour l'été[10].
  • La rocade de Montauban en période estivale.
  • L'échangeur avec l'A62 au niveau de Bressols, coupé par la barrière de péage de Montauban-Sud qui constitue un goulot d'étranglement dans les deux sens de circulation. La configuration particulière de l'échangeur créée un entonnoir à la sortie du péage à cause des bretelles d'accès vers Toulouse et dans l'autre sens vers Paris, qui se réduisent à 1 voie[11]. Il n'est ainsi pas rare qu'un bouchon se forme et remonte en amont du péage sur plusieurs centaines de mètres, notamment lors des retours de weekend ou en période de vacances scolaires.

Parcours

L'autoroute en Corrèze.
L'autoroute et le viaduc de la Dordogne.
Régions et départements traversés
Régions Départements Distances par départements Distances par régions Parc naturel régional à proximité
Centre-Val de Loire Cher (18) 23 km 118 km La Brenne
Indre (36) 95 km
Nouvelle-Aquitaine Creuse (23) km 170 km Millevaches en Limousin
Périgord-Limousin
Haute-Vienne (87) 103 km
Corrèze (19) 63 km
Occitanie Lot (46) 92 km 128 km Les Causses du Quercy
Tarn-et-Garonne (82) 36 km[Note 1]

Altitude maximale du tracé

Environ 485 m.

Principaux cours d'eau traversés
Noms Cher Arnon Indre Creuse Abloux Anglin Benaize Brame Semme Gartempe Couze
Distances par
départements
km km 61 km 88 km 105 km 116 km 127 km 133 km 141 km 148 km 157 km
Noms Vienne Briance Vézère Corrèze Dordogne Lot Lemboulas Aveyron Tescou Tarn
Distances
par départements
182 km 197 km 240 km 271 km 306 km 356 km 375 km 399 km 411 km 414 km

Parcours détaillé

Ouvrages d'art

  • Pont sur le Cher
  • Pont sur l'Indre
  • Pont sur la Creuse
  • Viaduc de la Gartempe
  • Tranchées couvertes de Limoges
  • Pont sur la Vienne
  • Viaduc de la Briance
  • Viaduc du Blanzou
  • Viaduc sur la Vézère
  • Viaduc de la Corrèze
  • Tunnel de Noailles
  • Viaduc de Blazy
  • Tranchée couverte de Terregaye
  • Viaduc de la Dordogne
  • Tranchée couverte de Sol de Roques
  • Viaduc de la Rauze
  • Tranchée couverte de Constans
  • Viaduc autoroutier sur le Lot
  • Tranchée couverte de la Garenne
  • Tunnel de Pech-Brunet
  • Viaduc de la Vézère
  • Pont sur l'Aveyron
  • Pont sur le Tarn

Lieux touristiques

Projets

Il était initialement envisagé de réaliser un contournement autoroutier à l'est de Limoges (projet « A20bis »), afin de rendre à la section de l'autoroute A20 qui traverse l'agglomération limougeaude, sa vocation de voie rapide de desserte urbaine, donc son appellation de RN 20. Cette éventualité a été abandonnée en 1998, au profit d'études sur une voie de contournement au sud de Limoges[12].

En mai 2019, Vinci Autoroutes et Blablacar expérimentent une navette bus entre l'autoroute et le centre-ville de Cahors pour faciliter le covoiturage. Cette expérience doit durer un an ; de plus ces partenaires mènent un projet similaire à Carpentras sur l'Autoroute A7 (France). Vinci Autoroute se montre favorable au covoiturage car il lui attire une nouvelle clientèle[13].

Galerie de photographies

Notes et références

Notes

  1. 42 km en comptabilisant le contournement de Montauban.

Références

  1. Laurent Marcaillou, « L'inauguration du tronçon de Cahors boucle l'A20 Paris-Toulouse », sur lesechos.fr, (consulté le )
  2. « Eurocentre », sur haute-garonne.fr, (consulté le )
  3. « Les zones d'activités », sur chateauroux-metropole.fr (consulté le )
  4. Atlas Michelin, édition 1987.
  5. Fédération française des Villages étapes, « Les Villages étapes (dossier de presse 2020) », sur village-etape.fr, (consulté le ).
  6. « Montauban. La mise aux normes de la rocade est lancée », sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  7. « Rocade de Montauban - Avril 2010 » [PDF], sur autorout.free.fr (consulté le )
  8. « Montauban. Cette nuit la rocade passe à 90 km/h », sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  9. « Carte des données de trafic routier pour l'année 2019 » [PDF], sur www.dir.centre-ouest.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  10. Pierre Vignaud, « Pourquoi l'A20 est-elle si souvent bloquée en Limousin ? », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  11. Fabrice Valery, « Montauban-sud : le péage autoroutier le plus c... du monde ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  12. Site de la DREAL Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Contournement sud de l’agglomération de Limoges, consulté le 15 mars 2016.
  13. « Lot. Une navette entre l'A20 Cahors Nord et le centre-ville de Cahors pour BlaBlaCar », sur actu.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la route
  • Portail du Centre-Val de Loire
  • Portail de la Nouvelle-Aquitaine
  • Portail de la région Occitanie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.