BlaBlaCar

BlaBlaCar[n 1] est une plateforme communautaire payante de covoiturage développée par la société Comuto.

BlaBlaCar (Comuto)

Logo de BlaBlaCar

Création (création de la société Comuto)
Dates clés  : création par Vincent Caron (étudiant à l'ISTIA d'Angers) ;
 : rachat par Frédéric Mazzella ;
 : premier lancement à l'étranger en Espagne ;
 : covoiturage.fr devient BlaBlaCar ;
 : achat de Ouibus
Fondateurs Frédéric Mazzella
Francis Nappez
Nicolas Brusson
Forme juridique Société anonyme
Siège social Paris
 France
Direction Frédéric Mazzella (Président)
Francis Nappez (directeur technique)
Nicolas Brusson (DG)
Directeurs Frédéric Mazzella
Actionnaires Frédéric Mazzella (majoritaire)
Activité Traitement de données, hébergement et activités connexes
Produits Covoiturage
Effectif 700
SIREN 491 904 546[1]
Site web www.blablacar.fr

Fonds propres 103 886,50  ()[1]
Chiffre d'affaires estimé à 88 000 000  environ ()[2]
Société précédente Jízdomat.cz (d)

Avec 90 millions d'utilisateurs en [3], BlaBlaCar est leader mondial du covoiturage[4].

BlaBlaCar est implantée dans de nombreux pays comme la France (historiquement), l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Portugal, la Pologne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique, l'Allemagne, l'Ukraine, la Russie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie, la Roumanie, la Tchéquie, la Slovaquie, l'Inde, le Mexique et le Brésil[5].

Concept

Créée en par Vincent Caron (étudiant à l'ISTIA d'Angers) sous le nom de covoiturage.fr, il s'agit d'une plateforme de covoiturage mettant en relation des conducteurs et des passagers souhaitant partager un trajet en voiture et les frais associés. Les conducteurs publient leurs places disponibles et les passagers les achètent en ligne, sur des trajets dont la distance moyenne est de 330 kilomètres[réf. nécessaire].

La mise en relation entre usagers, gratuite pendant de nombreuses années, est devenue payante en .

Historique

Frédéric Mazzella, lors d’une conférence à Londres en .

En 2006, Frédéric Mazzella[6] fonde avec Nicolas Brusson[7] et Francis Nappez[8], la société anonyme Comuto[9] qui deviendra la société mère de tous les services du réseau covoiturage[10],[11]. Ils mettent en ligne la première version du site internet sous le nom de domaine covoiturage.fr acheté à Vincent Caron (étudiant à l'ISTIA d'Angers)[12].

En , Comuto lance la version communautaire de Covoiturage.fr qui ajoute un système d'avis d'utilisateurs, portraits, biographies, etc.[réf. nécessaire]. Covoiturage.fr se positionne comme une combinaison d'un site de voyage et d'un site communautaire. Dès , Covoiturage.fr devient le site de covoiturage le plus utilisé en France[13].

En , Comuto lance une version espagnole du site, sous le nom Comuto.es (rebaptisée BlaBlaCar.es en ). Durant toute l'année , Comuto inaugure de nombreux nouveaux services de covoiturage pour plusieurs sociétés et mairies : la MAIF, Ikea, Vinci Park, RATP, Carrefour, la ville de Montrouge et une trentaine d'autres services de covoiturage[14]. La société lance une application mobile sur iPhone en [15] et sur Android en .

En , Comuto s'implante au Royaume-Uni et lance BlaBlaCar.com.

En , Comuto rachète Covoiturage.com, créé en 1997 par Thomas Berlin[16].

En , Covoiturage.fr lance un service de réservation en ligne : les passagers achètent désormais leur trajet en ligne et le site reverse l'argent au conducteur après le trajet. Le service avait été testé depuis 2011 dans l'Ouest de la France. Le service de réservation en ligne permet ainsi à Covoiturage.fr de mettre en place son modèle économique final et de dégager des revenus sur les transactions effectuées entre conducteurs et passagers. Auparavant le paiement s'effectuait de main à main entre le passager et le conducteur. [17],[18]

Entre et , Comuto lance BlaBlaCar en Italie, au Portugal, en Pologne, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique.

En , BlaBlaCar se lance en Allemagne[19]. Le service français Covoiturage.fr a été renommé BlaBlaCar le 29 avril 2013 afin d'uniformiser le réseau[20].

En , BlaBlaCar devient également présent en Ukraine et en Russie[21], et envisage de se lancer au Brésil. Début , BlaBlaCar lève 100 millions de dollars auprès d'Index Ventures avec pour objectif de devenir leader mondial du covoiturage[22],[23], et en , la société compte plus de 10 millions d'utilisateurs[24],[25].

En , BlaBlaCar s'ouvre vers l'Inde[26]. En , la société poursuit son expansion internationale avec le rachat de son concurrent allemand Carpooling et de Autohop, une société hongroise présente en Hongrie, Roumanie et dans les Balkans[27],[28]. Le même mois, BlaBlaCar rachète Rides, une start-up mexicaine. Cela lui permet de s'implanter aussi au Mexique, d'employer 290 personnes sur 3 continents et de compter 20 millions d'utilisateurs membres dans 19 pays[29].

Le , BlaBlaCar signe un accord de partenariat avec la société Axa pour assurer ses utilisateurs lors de leurs déplacements[30]. En , elle annonce une nouvelle levée de fonds de 200 millions de dollars dans le but d'accélérer son déploiement dans les pays d'Amérique latine et d'Asie[31].

En , BlaBlaCar signe un partenariat en France avec les sites Kombo et GoEuro basée sur une rémunération à la mise en relation[32].

À l'automne , Frédéric Mazzella cède son poste de directeur général à Nicolas Brusson et devient président de la société[33].

En , le service de covoiturage annonce le lancement d'un nouveau service : la location de voiture à longue durée[34].

Le , BlaBlaCar change son identité visuelle et la charte graphique de sa plateforme. En parallèle, un nouvel algorithme progressivement mis en place permet aux utilisateurs d'augmenter le nombre de trajets potentiels en proposant des étapes supplémentaires proches des lieux de départ et d'arrivée des passagers[35].

Logo de Less, racheté par BlaBlaCar en .

Le , l'entreprise annonce le rachat pour un montant non communiqué de Less, start-up créée deux années auparavant par Jean-Baptiste Rudelle, cofondateur de Criteo, et spécialisée dans le covoiturage courte-distance[36] afin de faire profiter le service BlaBlaLines des technologies et des ingénieurs de Less[37]. Au printemps 2018, à l'annonce du projet de loi pour la réforme de la SNCF, le site mise sa communication sur les grèves afin d'inciter les usagers à utiliser le covoiturage[38].

Un car BlaBlaBus en à la gare routière de Paris Bercy.

Le , BlaBlaCar s'associe à Axa pour lancer une nouvelle assurance pour ses utilisateurs[39].

En , BlaBlaCar acquiert la plateforme de covoiturage russe BeepCar[40].

En , elle rachète à la SNCF sa filiale Ouibus et annonce dans le même temps une levée de fonds de 100 millions d'euros[41]. La SNCF entre à cette occasion au capital de la société, pour un montant non spécifié. En , BlaBlaCar annonce que les Ouibus seront rebaptisés BlaBlaBus avant la fin de l'année [42]. BlaBlaCar souhaite implanter ces nouveaux cars à l'étranger en reliant 60 villes du Benelux et d'Allemagne. BlaBlaBus concurrence directement FlixBus, qui dispose de 95 % de parts de marché en Allemagne[43],[44].

Fin , la société intègre le Next40[45].

En 2020, la société complète son offre par un partenariat avec un service de trottinettes électriques, BlaBla Ride[46], afin de permettre aux usagers de finir les trajets automobiles effectués[47]. La même année, durant la pandémie de Covid-19, le fonctionnement de l'entreprise se réduit à 5 % de l'activité usuelle, et la moitié des employés sont mis au chômage partiel[48]. Par la suite, elle est contrainte d'appliquer des mesures d'hygiènes et de respect des distanciations et propose une option pour limiter le nombre de passagers, aux dépens de la rentabilité pour les conducteurs[49].

En , les BlaBlaBus prennent le nom et la livrée rouge de BlaBlaCar[50].

Le 20 Avril 2021 l'entreprise a annoncé une levée de fonds de 115 millions de dollars, qui la valorise à 2 milliards de dollars[51].

Réglementation sur la rémunération des conducteurs

Avec l'entrée en vigueur de la loi française contre la fraude le [52], BlaBlaCar doit transmettre au fisc un relevé annuel du montant des transactions reçues par les membres de nationalité française (conducteurs) ayant perçu plus de 3 000 euros par an grâce aux trajets BlaBlaCar. En effet, il s'agit d'une plateforme de service de particulier à particulier et au-delà de ce montant, cela est considéré comme une activité professionnelle. La loi prévoit que soient transmis au fisc le nombre et le montant total brut des transactions réalisées par l'utilisateur au cours de l'année civile précédente et dont l'opérateur a connaissance. Le but de ces envois est donc de traquer la fraude, puisqu'auparavant il n'y avait aucun moyen de contrôler les montants. De ce fait, le relevé de ces informations accompagnera la déclaration des revenus 2020 pour les personnes concernées.

Critiques

Une série de critiques a été lancée, concernant son statut de position dominante et la mise en place d'une commission financière, absente du concept initial[53],[54]. La difficulté d'obtenir des réponses du service client a également fait l'objet de critiques (absence de service client téléphonique).

Augmentation des frais

L'entreprise n'a cessé d'augmenter les frais prélevés sur les trajets des passagers depuis sa création où le service était gratuit[55]. En , en fonction de la date de réservation, les frais s'élèvent de 0,66 +7,92 % à 1,19 €+12,48 % du prix du trajet[53]. Depuis 2015, ces frais ne dépendent plus de la date de réservation et ont été revus progressivement à la hausse [56]. En 2022, l'entreprise ne communique plus sur le calcul des frais de réservation, mais ceux-ci varient de 20 à 30% du prix du trajet.

Dans ses 12 premières années d'existence, la société n'a jamais été rentable sur une année pleine, avec un modèle économique changé à six reprises. En , la société annonce être en bénéfice sur les huit premiers mois[57],[58]. Une situation qui peut s'expliquer aussi par les importants investissements effectués ces dernières années [59].

Des services concurrents existent sur Internet, proposant le même fonctionnement d'une mise en relations d'usagers par annonces, mais souvent sans appliquer de frais de réservation comme l'entreprise BlaBlaCar[60]. Ces services restent peu concurrentiels, étant moins développés car moins rentables et ayant un nombre de visites moins important[61].

Des groupes de mise en relation de covoitureurs regroupés par zone géographique ciblée existent indépendamment sur les réseaux sociaux[62]. Ceux-ci subissent également une concurrence directe de la part de Blablacar qui propose des services locaux pour ces parts de marché[63].

Des services de bus tentent de s'implanter sur ce même type de marché économique et sur les grands axes de circulation[64].

Malgré ces alternatives, BlaBlaCar reste en situation de quasi-monopole sur le marché, avec 90 % des parts en en France[65],[66].

Identité visuelle (logotype)

Notes et références

Notes

  1. Covoiturage.fr jusqu'en .

Références

  1. Fiche Comuto sur le RCS
  2. « voila-pourquoi-blablacar-refuse-de-se-lancer-aux-etats-unis », BFM TV, (lire en ligne)
  3. Anne Bodescot, « Frédéric Mazzella (BlaBlaCar): «Nous pensons au bonheur de l’équipe» », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. « En moins de dix ans, BlaBlaCar est devenu un leader mondial », Challenges, 5 juin 2015
  5. « BlaBlaCar arrive en Hongrie, la Croatie, la Serbie et la Roumanie ! », sur blog.blablacar.fr (consulté le ).
  6. « Qui est Frédéric Mazzella, l'atypique fondateur de BlaBlaCar », sur Challenges (consulté le )
  7. « "BlaBlaCar proposera cet été son plus gros réseau de bus jamais déployé" », sur Journal Du Net, (consulté le )
  8. « Francis Nappez : Dans le trio des pionniers du covoiturage, Nicolas est blablabla, Frédéric blabla et Francis bla... », sur lesechos.fr (consulté le )
  9. « COMUTO (PARIS 11) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 491904546 », sur www.societe.com (consulté le )
  10. « Les cars Ouibus rachetés par BlaBlaCar », sur FIGARO, (consulté le )
  11. « Comment le covoiturage a conquis la France », sur lesechos.fr (consulté le )
  12. CARON VINCENT - 453 202 699 R.C.S. ANGERS - Nom commercial : COVOITURAGE.FR
  13. Covoiturage.fr veut faire sauter les freins du partage de voiture par L'Expansion
  14. « L'irrésistible ascension du covoiturage », sur lesechos.fr (consulté le )
  15. Le Point magazine, « Comuto, le covoiturage intelligent », sur Le Point, (consulté le )
  16. « Dix ans après, que sont devenues ces entreprises (8/10) : Keeneo », sur Le Journal des Entreprises, l'économie en régions, (consulté le ).
  17. Covoiturage.fr fiabilise son service
  18. Pourquoi Covoiturage.fr est devenu payant - L'Express L'Expansion
  19. Allemagne/Blablacar : Une équipe dédiée sur place par Les Échos
  20. Covoiturage.fr devient BlaBlaCar - Infos 75
  21. Comment le champion français du covoiturage, BlaBlaCar, impose son modèle en Europe - Challenges
  22. Flore Fauconnier,BlaBlaCar lève 100 millions de dollars pour devenir le leader mondial du covoiturage, Le Journal du Net, 2 juillet 2014
  23. « Covoiturage : BlaBlaCar lève 100 millions de dollars », sur Clubic Pro, (consulté le ).
  24. « Covoiturage : Blablacar a passé le cap des 10 millions de membres » par Challenges
  25. Le boom du covoiturage en trois chiffres-clés - 17/11/2014 à 14:30 - BoursoraMag
  26. Blablacar, le rouleau compresseur du covoiturage, débarque en Inde par Challenges
  27. « BlaBlaCar avale son principal rival, consolidation dans la mobilité collaborative », challenges.fr, (consulté le ).
  28. Blablacar rachète son principal concurrent allemand Carpooling, Philippe Jacqué, Le Monde, 15 avril 2015
  29. Après l'Europe et l'Inde, Blablacar s'attaque au Mexique, le Monde, 22 avril 2015
  30. BlaBlaCar veut rassurer ses utilisateurs, le Monde, 18 mai 2015
  31. Nouvelle levée de fonds de 200 millions de dollars de BlaBlaCar, Usine Nouvelle, 16 septembre 2015
  32. « GoEuro déferle sur le transport européen », sur business.lesechos.fr, .
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  37. Elsa Dicharry, « Covoiturage : Blablacar accélère dans les trajets courte distance », Les Échos, (lire en ligne).
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  52. Loi no 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude
  53. Blablacar, le covoiturage tué par la finance et l’appât du gain, Blog Mediapart, 20 juin 2014
  54. Covoiturage : Le vrai visage du PDG de Blablacar décrypté dans une interview, Blog Mediapart, 11 juillet 2014
  55. Thomas ROCHER, « Le covoiturage est-il devenu trop coûteux ? », Ouest France, (lire en ligne)
  56. Thomas ROCHER, « Le covoiturage est-il devenu trop coûteux ? », Ouest France, (lire en ligne)
  57. Thibault Marotte et Arnaud Le Gal, « Frédéric Mazzella : « Blablacar a essayé six modèles économiques » », sur Les Echos Executives, (consulté le )
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  60. Juliette Bonneau, « Trouver des alternatives gratuites à BlaBlaCar, c’est possible ? », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le )
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  63. « BlaBlaCar avale le covoiturage local, c’est grave ? », sur nouvelobs.com, (consulté en )
  64. « Une concurrence sérieuse pour BlaBlaCar - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  65. « BlaBlaCar monopolise le covoiturage : et la libre concurrence, alors ? », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )
  66. « Covoiturage : Mobicoop, l'alternative solidaire à Blablacar », sur Reporterre, le quotidien de l'écologie (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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