Le Pêchereau

Le Pêchereau est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Le Pêchereau

La mairie en 2009.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement Châteauroux
Intercommunalité Communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse
Maire
Mandat
Jean-Pierre Nandillon
2020-2026
Code postal 36200
Code commune 36154
Démographie
Gentilé Pescherelliens
Population
municipale
1 859 hab. (2019 )
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 34′ 44″ nord, 1° 32′ 54″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 256 m
Superficie 20,94 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Argenton-sur-Creuse
(banlieue)
Aire d'attraction Châteauroux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argenton-sur-Creuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pêchereau
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pêchereau
Géolocalisation sur la carte : Indre
Le Pêchereau
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Le Pêchereau
Liens
Site web le-pechereau-mairie.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans le sud[1] du département, dans la région naturelle du Boischaut Sud.

    Les communes limitrophes[1] sont : Argenton-sur-Creuse (km), Le Menoux (km), Saint-Marcel (km), Chavin (km), Ceaulmont (km), Tendu (km), Mosnay (km) et Malicornay (km).

    Les communes chefs-lieux[1] et préfectorales sont : Argenton-sur-Creuse (km), Châteauroux (28 km), La Châtre (34 km), Le Blanc (38 km) et Issoudun (53 km).

    Hameaux et lieux-dits

    Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : le Vivier, Paumule, les Reizes, le Grand Pêchereau, le Bas Vilaine, le Haut Vilaine, le Château-Gaillard, les Jolivets, les Thibaults, le Bas Verneuil, le Haut Verneuil, Vilaine-Bouchard et les Neuraux[2].

    Géologie et hydrographie

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

    Le territoire communal est arrosé par la rivière Creuse[2].

    Climat

    Normales et records pour la période 1981-2010 à la station météorologique de Châteauroux - Déols
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,3 3,5 5,3 9,2 12,4 14,4 14,3 11,2 8,5 4,1 1,8 7,3
    Température moyenne (°C) 4,2 4,9 8 10,4 14,4 17,8 20,2 20 16,6 12,8 7,5 4,7 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,6 12,6 15,5 19,6 23,1 26 25,6 21,9 17,1 11 7,6 16,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −22,8
    16-01-1985
    −22,8
    14-02-1929
    −10,8
    01-03-2005
    −4,2
    07-04-1929
    −1,4
    11-05-1928
    1,2
    01-06-1936
    4
    10-07-1948
    4,5
    06-08-1967
    0
    30-09-1936
    −5,2
    30-10-1997
    −8,7
    24-11-1998
    −17
    10-12-1967
    −22,8
    16-01-1985
    Température maximale la plus basse (°C)
    date du record
    −14,9
    16-01-1985
    −10,8
    02-03-1956
    −1,9
    05-04-1971
    1,5
    06-04-1911
    6,9
    04-05-1977
    11,1
    09-06-1956
    12,8
    19-07-1966
    13,9
    31-08-2007
    9,5
    29-09-1919
    2,8
    27-10-1931
    −2,9
    22-11-1993
    −10,2
    20-12-1938
    −14,9
    16-01-1985
    Température minimale la plus haute (°C)
    date du record
    12
    02-01-1916
    12,1
    27-02-1960
    14,9
    11-03-1981
    14,5
    28-04-1913
    18
    12-05-1912
    22,3
    28-06-2005
    23
    21-07-1995
    23,3
    06-08-2018
    20,5
    05-09-2017
    18,9
    01-10-2001
    15,1
    07-11-1954
    13,4
    04-12-1961
    23,3
    06-08-2018
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,5
    05-01-1999
    24
    27-02-2019
    28
    25-03-1955
    31,5
    22-04-1893
    34,5
    29-05-1944
    37,7
    26-06-1947
    40,2
    28-07-1947
    40,5
    02-08-1906
    38
    01-09-1906
    30,3
    07-10-2009
    24,5
    02-11-1899
    20,5
    16-12-1989
    40,5
    02-08-1906
    Ensoleillement (h) 72,1 91,9 155,6 178,5 208,6 210,4 231,7 235,5 189,5 128,3 79,6 59 1 840,7
    ETp Penman (mm) 13,8 23,2 56,1 82,1 112,9 132,8 147,8 131,5 79,5 41,3 15,9 10,2 847,1
    Record de vent (km/h)
    date du record
    105,4
    NC
    132,1
    23-02-2009
    126
    NC
    104,4
    NC
    94,5
    NC
    109,8
    13-06-2002
    104,4
    NC
    115,2
    NC
    104,4
    NC
    97,2
    NC
    100,8
    NC
    126
    NC
    132,1
    NC
    Record de la pression la plus basse (hPa)
    date du record
    973,1
    NC
    965
    NC
    983,7
    NC
    981,8
    NC
    989,6
    NC
    991,6
    NC
    978,2
    NC
    996,9
    NC
    989,9
    NC
    980,1
    NC
    973
    NC
    967,9
    NC
    965
    NC
    Record de la pression la plus haute (hPa)
    date du record
    1 045,1
    NC
    1 043,4
    NC
    1 046,7
    NC
    1 035,7
    NC
    1 033,5
    NC
    1 047,5
    NC
    1 030,6
    NC
    1 030,6
    NC
    1 034,9
    NC
    1 035,6
    NC
    1 040,2
    NC
    1 045,6
    NC
    1 047,5
    NC
    Précipitations (mm) 59,2 48,8 52,1 65,8 73,3 54,9 56,6 56,1 64,3 73,8 64,9 67,3 737,1
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    48,7
    20-01-1910
    29,7
    05-02-1955
    32,4
    29-03-1978
    42,6
    18-04-1964
    54,1
    12-05-1910
    67,6
    04-06-2002
    60,4
    08-07-1919
    66,1
    29-08-1945
    58,6
    17-09-1975
    43
    29-10-1981
    35,2
    05-11-1962
    51,6
    24-12-1995
    67,6
    04-06-2002
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 4,9 5,3 5 5,8 6,2 7,5 7,4 7,2 8,3 6,4 5,7 5,9 6,3
    Source : Infoclimat.fr
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7,1
    1,3
    59,2
     
     
     
    8,6
    1,3
    48,8
     
     
     
    12,6
    3,5
    52,1
     
     
     
    15,5
    5,3
    65,8
     
     
     
    19,6
    9,2
    73,3
     
     
     
    23,1
    12,4
    54,9
     
     
     
    26
    14,4
    56,6
     
     
     
    25,6
    14,3
    56,1
     
     
     
    21,9
    11,2
    64,3
     
     
     
    17,1
    8,5
    73,8
     
     
     
    11
    4,1
    64,9
     
     
     
    7,6
    1,8
    67,3
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports

    Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 30, 30B, 48, 48A, 48D, 132, 927 et 927E[4].

    La ligne d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée passait par le territoire communal, une gare desservait la commune. La gare ferroviaire la plus proche est la gare d'Argenton-sur-Creuse[4] (3,4 km), sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon.

    Le Pêchereau est desservie par la ligne J du Réseau de mobilité interurbaine[5].

    L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[4], à 40 km. Elle dispose d'un aérodrome sur son territoire au lieu-dit la Bourdine.

    Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse[2] et par la voie verte des Vallées[2]..

    Urbanisme

    Typologie

    Le Pêchereau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Argenton-sur-Creuse, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[9] et 8 375 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauroux dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29 %), prairies (28,8 %), terres arables (22,7 %), forêts (10,4 %), zones urbanisées (7,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Logement

    Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements[16] de la commune :

    Date du relevé 2013
    Nombre total de logements 1 000
    Résidences principales 85,7 %
    Résidences secondaires 4,7 %
    Logements vacants 9,6 %
    Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 74,3 %

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune duPêchereau est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Creuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1999 et 2008[19],[17].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux duPêchereau.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (84,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 022 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1003 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 86 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[22].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

    Risques technologiques

    La commune est en outre située en aval du Barrage d'Éguzon, de classe A[Note 3] et faisant l'objet d'un PPI, mis en eau en 1926, d’une hauteur de 58 mètres et retenant un volume de 57,3 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[24].

    Toponymie

    Ses habitants sont appelés les Pescherelliens[25].

    Histoire

    Le document le plus ancien conservé aux archives départementales de l'Indre, dans lequel il est fait mention de cette commune remonte à 1226. À l'époque, le village s'appelait Podio Cherelli, puis plus tard en 1291, sur un document conservé à la Bibliothèque nationale, Podium Cherelli Territorium de Podio Chereau. En 1456, le territoire prend le nom de Peuchereau et en 1498, le nom de Pêchereau.

    L'origine de ce nom viendrait de Podium, Puy, Pe, mot désignant un lieu élevé. On retrouverait d'ailleurs une même origine dans d'autres noms de lieux de la région comme Puy de l'âge à Celon, Puy d'Auzon à Cluis. Comme Le Pêchereau, ces deux territoires correspondent à des lieux élevés.

    Cette interprétation est contestée par certains auteurs, en particulier Stéphane Gendron qui pense qu'il s'agit de Puy associé au nom d'une personne, Chereau, qui aurait donné Puy à Chereau, Puychereau puis Pêchereau[26].

    Le , et pour la première année, la commune du Pêchereau avec l’aide de nombreux bénévoles regroupés dans l’association culturelle du Pêchereau a organisé une grande fête médiévale avec spectacles l'après-midi et en soirée et la présence de nombreux stands en rapport avec les métiers du Moyen Âge, luthier, vannier, coutelier, tailleur de pierre. En soirée, un grand feu d'artifice embrasa le château-mairie du Pêchereau.

    La commune fut aussi rattaché du au à la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse.

    Politique et administration

    La commune dépend de l'arrondissement de Châteauroux, du canton d'Argenton-sur-Creuse, de la deuxième circonscription de l'Indre et de la communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse[27].

    Elle dispose d'un bureau de poste[28].

    Le Pêchereau est jumelée depuis 1981, avec la commune de Tokomadji, en Mauritanie.

    Concours des villes et villages fleuris
    Récompenses et prix Années d'obtentions
    Prix Régional de la
    Mise en Valeur du Patrimoine
    palmarès 2011[29]

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995  ? Jean Descout    
    mars 2001[30] 2006 René Caltabellotta  ? Médecin généraliste
    2006[31] mars 2014 Jean-Claude Andrieux DVD Médecin généraliste
    mars 2014[32] En cours Jean-Pierre Nandillon DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].

    En 2019, la commune comptait 1 859 habitants[Note 4], en diminution de 0,43 % par rapport à 2013 (Indre : −3,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    830945874881557928964922991
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0071 0031 0361 0381 0511 1381 2091 1951 266
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2381 2471 2171 1091 0411 0181 0161 1041 121
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1771 2391 3351 7261 8871 8841 9882 0021 892
    2017 2019 - - - - - - -
    1 8631 859-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dépend de la circonscription académique de La Châtre.

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année a lieu dans la commune, la « fête médiévale du Pêchereau » et le petit marché de Noël.

    Sports

    Un site de baignade non surveillé[39] (plage Le Vivier) est présent dans la commune.

    Médias

    La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

    Économie

    La commune se situe dans l'unité urbaine d’Argenton-sur-Creuse, dans l’aire urbaine d'Argenton-sur-Creuse, dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie d'Argenton-sur-Creuse[27].

    La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[40].

    Culture locale et patrimoine

    Château du Haut-du-Pêchereau

    Il ne subsiste malheureusement pas grand-chose du château haut du Pêchereau. Seul un pigeonnier témoigne de l’ancienneté du site.

    Château des Thibauds

    Ce château construit pour son usage par l’architecte Henri Dauvergne en 1890. À l’origine, cette terre était une métairie dépendant de Prunget. En 1556, Aubert de Montjohan qui la possédait s’en défit au bénéfice de Claude et François de Montjohan, écuyers, qui y demeuraient. Elle comprenait, maison, jardin et four à chaux. Elle passa ultérieurement à Jean de Savary, sieur des Thibauds et de Villerandoux (aveu de 1677) et fut vendue en 1767 par Claude Dupin de Boislarge et son frère Pierre Dupin de Fleuranderie à Etienne Pépin, marchand à Argenton. À ce jour, le récent propriétaire, monsieur Olivier Chapus, a entrepris d’importants travaux de rénovation afin de refaire vivre la demeure de Dauvergne[41].

    Château de Paumule

    Sur le territoire de Paumule, existait en 1612, une dîme appartenant pour partie à Guillaume Couraud, damoiseau, seigneur du Vivier. Cette dîme était en 1714, une dépendance de la maison noble de Paumule, dont l’origine ne devait pas être très ancienne car elle ne figure pas sur la liste des fiefs d’Argenton. Pierre Bien est propriétaire de Paumule en 1666, puis cette terre passe à Charles de Saint-Julien, marié à Jeanne Bien ; c’est aux descendants de ceux-ci qu’en 1714, Jean Coute, conseiller du roi, racheta la propriété pour 9 500 livres tournois. Jean Coute était protestant ; lui et sa future se convertirent au moment de leur mariage. Ultérieurement, la famille Coute connut deux branches : celle des Coute de Paumule et celle des Coute du Cluzeau. Le château demeura dans cette famille jusqu’en 1950[41].

    Château du Courbat

    Le fief du Courbat relevait d'Argenton. Le célèbre Jean Mauduit, bailli de cette ville, l'ayant acquis en 1614, commença la restauration et l'agrandissement du château[42],[43] qui furent continués par son fils au cours du XVIIe siècle. Ce manoir, entouré par l'eau des douves, bien que de dimension relativement modeste forme un ensemble architectural ayant particulièrement fière allure. La tour, le corps de logis couvert de tuile et le portail précédé autrefois d'un pont-levis, forment un ensemble original et coquet. Au-dessus de la porte d'entrée, faisant face au midi, on lit en lettres majuscules gravées dans la pierre, une phrase sentencieuse : « Passant à force de les passer, tu pourois bien demeurer ». Cette inscription pourrait se rapporter à un ancien cadran solaire. Au-dessous de l'inscription, se trouve la date de 1662. Dans les dépendances du château, se trouve une fuye ou colombier où les pigeons trouvaient leur gîte dans 840 boulins disposés sur 14 rangs. L'on voit encore l'échelle, tournant autour d'un poteau vertical en bois, au moyen de laquelle on pouvait facilement visiter les nids. Ce pivot s'engage à la partie supérieure dans une poutre horizontale portant la date de construction : « Jean Maudut m'a fait l'an 1625 ». Aujourd'hui, le château du Courbat est le siège de la mairie du Pêchereau.

    Église

    Jusqu'à la Révolution, la chapelle du Pêchereau n'était qu'une église succursale de la paroisse de Chavin. Ce n'est qu'à cette époque que Le Pêchereau devint commune et paroisse indépendantes, répondant ainsi aux vœux plusieurs fois répétés de ses habitants. La première chapelle fut fondée en 1488 par deux frères prêtres, Pierre et Mathurin Marchand. L'un était curé de Ceaulmont et l'autre de Bazaiges. Une inscription lapidaire relatant ce fait se lit sur le mur de la nef, à l'intérieur de l'église actuelle : Le premier jour d'avril l'an 1488 fut ceste esglise commancée et fondée par deux frères prebtres, nez de ce lieu : Pierre Mathurin Marchans nommés. De Ceaulmont Bezeages, lors curés. Et de deulx messes chescune sepmaine le dim... parrochialle avecques ... offices et sacremens ... et le vendredi après so... de la ... à l'intention d'iceux. Pour ce pries Dieu pour. En clair, deux curés de paroisses voisines, nés au Pêchereau, fondèrent cette ancienne chapelle, à charge pour la paroisse de dire chaque semaine et à perpétuité, deux messes pour le repos de leur âme. Compte tenu de l'éloignement de Chavin, le desservant de la chapelle du Pêchereau de l'époque exerçait les fonctions curiales et tenait les registres des baptêmes, mariages et sépultures. Mais il n'en était pas moins considéré par le curé de Chavin comme un simple chapelain d'une église « annexe et filliole », tandis qu'au contraire, les habitants revendiquaient pour leur territoire toutes les prérogatives d'une vraie paroisse. Au début du XXe siècle, une association « Notre Dame du Pêchereau », sous l'impulsion de madame Léopold Chauveau, (trouvant l'église trop petite à son goût) voit le jour avec l'objectif de construire une nouvelle église. La famille Devallencienne fait don du terrain, la famille Chauveau assume les frais d'architecte et de construction. Sur les plans d'Henri Dauvergne (fils d'Alfred), la construction débute en 1906 sous le curé Ducher et se poursuit de 1907 à 1916 avec le curé Pâquier. La guerre en 1914 ralentit quelque peu les travaux. Le , le cardinal Léon Adolphe Amette, archevêque de Paris, ami de la famille Chauveau, procède à la bénédiction de l'église, « Notre-Dame-de-l'Assomption du Pêchereau ». Ni romane, ni gothique, ni flamboyante, elle est le fruit architectural de l'époque : deux chapelles latérales, une tribune, une chaire (aujourd'hui supprimée), cinq statues, sept vitraux rappelant les litanies de la Vierge et huit grands vitraux, dont certains portent les blasons des familles donatrices. La décoration des fonts baptismaux est due à l'abbé Chaix, curé de 1952 à 1957. Il faut noter que la pierre d'édification de l'ancienne église datant de 1488 et la cloche « Eugénie Victorine Aurélie », ont été ramenées dans la nouvelle église, le maire de l'époque, Jean Duris faisant partie de l'association. L'ancienne église à laquelle certains habitants étaient très attachés ne sera désaffectée qu'en 1928. En 1952, le conseil municipal de l'époque décide la démolition totale de l'église, au grand regret de certains habitants de l'époque.

    Chapelle de Verneuil

    En 1226, l'existence d'un prieuré de Verneuil est attestée par le pape Honorius III, sur le territoire de Le Pêchereau au lieu-dit Verneuil (di Vernolio, terrage de Puychereau). À l'époque, Le Pêchereau est considéré comme un village dépendant de la paroisse Saint-André de Chavin. L'an 1862, le comte d'Autemarre d'Erville, propriétaire du terrain sur lequel subsistaient les ruines du prieuré, décide de faire édifier une chapelle dédiée à saint Fiacre ; la nouvelle construction de 10 m x m conserve un pilier de l'ancien bâtiment. Une fontaine, en réalité un puits avec une margelle de m de haut et de 60 cm de diamètre, se trouve sur la route menant à La Châtre. Les gens venaient en pèlerinage, buvaient l'eau de la fontaine, censée guérir les coliques. Aujourd'hui, la chapelle Saint-Fiacre est en très mauvais état et menace ruines.

    Maison à trois carres

    Cette maison[44],[45], actuellement propriété privée, a été construite en 1786 pour Jean Baptiste Brunet, officier de la maréchaussée d’Argenton-sur-Creuse, alors membre de la loge maçonnique de La Fraternité d’Argenton. Alors qu’il est Vénérable de son Atelier, ce notable, Jean Baptiste Brunet affirme ainsi son identité maçonnique, en construisant dans un terrain triangulaire qu’il possède au Pêchereau, une maison également triangulaire appelée « La Maison à trois carres », symbole de son appartenance à une obédience maçonnique. Faite d’un triangle parfait de 16,5 m de côté, la face principale d’accès étant orientée plein sud, une pointe du triangle étant à l’est, au soleil levant, l’autre à l’ouest, au soleil couchant, la troisième étant au nord. C’est dans ce dernier angle que se trouve le four à pain.

    Prairie de Paumule

    La prairie de Paumule est un lieu de détente et de loisirs, aménagé au bord de la Creuse le long de la route allant d'Argenton-sur-Creuse à Badecon-le-Pin et Gargilesse. Très fréquentée les week-ends et pendant les vacances, la prairie de Paumule dispose d'un parcours de santé, d'un lieu de pêche accessible aux personnes handicapées et d'une zone de jeux pour les enfants. C'est un lieu idéal pour la promenade.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    De gueules à la tour d'or, ouverte et ajourée du champ, 2,1 et 1, accompagnée en chef de deux étoiles d'or ; au chef cousu d'azur chargé de trois chouettes contournées d'or et perchées sur des branches de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Logotype de la commune du Pêchereau jusqu'en 2020.
    Logotype de la commune du Pêchereau depuis 2021.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marinette Baudet-Lamoure, Argenton et son histoire : Le Chemin de fer et la halte du Pêchereau, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 14e éd..
    • Marinette Baudet-Lamoure, Argenton et son histoire : Le Pêchereau et son monument aux morts, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 15e éd..
    • Marinette Baudet-Lamoure, Argenton et son histoire : Louis-Émile Galey, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 19e éd..
    • Marinette Baudet-Lamoure, Argenton et son histoire : Un Pescherellien talentueux, Louis-Émile Galey, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 20e éd..
    • Renaud de Lafforest, Argenton et son histoire : L'Escalier du Courbat, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 22e éd..

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Indre », sur le site de Lion 1906, consulté le 3 septembre 2018.
    2. « Le Pêchereau » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
    3. « Didacticiel de la règlementation parasismique : Indre », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
    4. « Le Pêchereau », sur le site de ViaMichelin, consulté le 3 septembre 2018.
    5. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Unité urbaine 2020 d'Argenton-sur-Creuse », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    10. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    11. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Site de l'Insee : Le Pêchereau, consulté le 6 septembre 2016.
    17. « Les risques près de chez moi - commune duPêchereau », sur Géorisques (consulté le )
    18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    19. « Dossier départemental des risques majeurs dans l'Indre », sur www.indre.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    20. « Dossier départemental des risques majeurs dans l'Indre », sur www.indre.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    22. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    23. Article R214-112 du code de l’environnement
    24. « Dossier départemental des risques majeurs dans l'Indre », sur www.indre.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    25. « Nom des habitants des communes françaises, Le Pêchereau », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
    26. Stéphane Gendron, Les Noms de Lieux de l’Indre.
    27. « Commune du Pêchereau (36154) », sur le site de l'Insee, consulté le 28 octobre 2018.
    28. Site de La Poste : Un bureau de poste, consulté le 22 août 2012.
    29. [PDF] Concours Régional Centre des villes et villages fleuris - Palmarès 2011, consulté le 23 septembre 2011.
    30. « Résultats des élections municipales 2001 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    31. « Résultats des élections municipales 2008 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    32. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    37. « Liste des établissements scolaires de l'Indre - Année scolaire 2018/2019 » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    38. « Regroupements pédagogiques intercommunaux (R.P.I.) » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    39. « Le Mag 36 #1 », sur le site du Conseil départemental de l'Indre, p. 19, consulté le 3 juillet 2017.
    40. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
    41. Bulletin municipal d’information du Pêchereau – 2009.
    42. Renaud de Lafforest, Argenton et son histoire : Le Courbat et son chef-d'œuvre d'escalier, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 22e éd..
    43. Renaud de Lafforest, Argenton et son histoire : Le château du Courbat, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 25e éd..
    44. Agenda communal, 2008.
    45. Berchon, Argenton et son histoire : La Maison à trois carrés, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 20e éd..
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