Saint-Germain-les-Belles
Saint-Germain-les-Belles est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Germain.
Saint-Germain-les-Belles | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Briance Sud Haute-Vienne | ||||
Maire Mandat |
Marc Ditlecadet 2020-2026 |
||||
Code postal | 87380 | ||||
Code commune | 87146 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Germinois | ||||
Population municipale |
1 159 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 36′ 56″ nord, 1° 29′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 315 m Max. 489 m |
||||
Superficie | 37,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Limoges (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eymoutiers | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1997 à 2014 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,9 | 0,8 | 2,9 | 5 | 8,8 | 11,8 | 12,8 | 13 | 10 | 8 | 3,4 | 0,8 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 4,8 | 7,6 | 10,1 | 14,2 | 17,6 | 18,8 | 18,9 | 15,5 | 12,4 | 6,8 | 4,1 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,3 | 8,7 | 12,3 | 15,2 | 19,6 | 23,4 | 24,7 | 24,9 | 21,1 | 16,8 | 10,3 | 7,4 | 16 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,1 12.01.99 |
−17,2 06.02.12 |
−13 01.03.05 |
−4,1 08.04.03 |
−1,7 06.05.02 |
2,9 04.06.01 |
4,9 17.07.00 |
3,2 29.08.98 |
−0,1 25.09.02 |
−5,5 30.10.97 |
−10,8 22.11.98 |
−12,8 24.12.01 |
−17,2 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,4 05.01.99 |
22 15.02.98 |
24,6 14.03.12 |
28,4 30.04.05 |
30,6 30.05.01 |
36,5 22.06.03 |
35,1 13.07.03 |
38,3 12.08.03 |
32,9 03.09.05 |
27,6 02.10.11 |
21,1 02.11.11 |
17,1 09.12.13 |
38,3 2003 |
Précipitations (mm) | 96,9 | 74,2 | 91,9 | 117 | 104,1 | 94,3 | 83,8 | 79,8 | 76,8 | 94,6 | 123,5 | 101,4 | 1 138,3 |
Urbanisme
Typologie
Saint-Germain-les-Belles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[9],[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,7 %), forêts (16 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones urbanisées (2,7 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Une histoire populaire locale prétend qu'avant de s'appeler Saint-Germain-les-Belles, le village avait été baptisé Saint-Germain-les-Belles-Filles[15] en raison de l'accueil chaleureux du roi Henri IV par les serveuses de l'hôtel de la Boule d'Or ou du manoir de Gourgauderie. Plus vraisemblablement, le nom actuel proviendrait de l'occitan Saint-Germain-la-Beylie.
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Mont-les-Belles[16].
En occitan, le nom en est Sent German las Belas.
Ses habitants sont appelés les Saint-Germinois[17].
Histoire
Le lieu-dit Camp de César dans le sud de la commune correspond à une mine d'or exploitée à l'époque de l'indépendance gauloise. Le toponyme lui a été attribué au XIXe siècle, en raison de la taille des haldes assimilées à des retranchements militaires[18]. Deux nécropoles du Premier Âge du Fer ont également été retrouvées à proximité[19].
Le bourg castral d'origine médiéval est mentionné, dès le XIe siècle, dans le cartulaire d'Uzerche.
En pleine guerre de Cent Ans, le cardinal Roger, frère du pape limousin Clément VI, meurt et demande dans son testament l’édification d’une collégiale à Saint-Germain-les-Belles dans laquelle il puisse être enseveli. Cette collégiale Saint-Germain se bâtit donc à l’emplacement d’un ancien édifice roman.
En 1204, l’évêque de Limoges vint consacrer dans l’ancienne église romane les reliques de Saint Germain.
Vers 1350, la seigneurie de Saint Germain dépendant du vicomte de Limoges désargenté est vendue aux Roger, riches seigneurs du Bas-Limousin dont la famille a donné les papes d’Avignon Clément VI et Grégoire XI. Le cardinal Hugues Roger, frère de Clément VI, avait dans son testament émis le vœu que soit érigé à Saint Germain une église collégiale servie par treize chanoines, dont le doyen aurait rang de seigneur. À sa mort en 1364, le cardinal Pierre Roger son neveu, futur Grégoire XI, exécuteur testamentaire, fit bâtir cette église, à l’emplacement de l’ancienne, en pleine guerre de Cent Ans, ce qui explique son style fortifié avec chemin de ronde sous les toits qui dessert créneaux et mâchicoulis. Elle fut ouverte au culte en 1381. (In fiche signalétique dans l’église) |
Selon le Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, tome février rédigé par l'abbé Joseph Nadaud : « Le noble Jordain du Breuil, chevalier, fit, le (parfois qualifié de camp de , à Maymac, son testament signé Chardogne. il veut y être inhumé dans l'église du chapître de Saint-Germain. il avait éposé N..., dont il eut un fils unique, nommé Jean. »
Saint Germain-les-Belles a abrité un camp d'internement, (parfois qualifié de camp de concentration) entre 1940 et 1941[20]. Il n'en reste aucune trace matérielle aujourd'hui, mais une stèle a été érigée tout près de l'endroit où le camp se trouvait.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 1 159 habitants[Note 6], en diminution de 2,36 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Saint Germain-les Belles-est connue pour son église fortifiée datant du XIVe siècle. L'église Saint-Germain de Saint-Germain-les-Belles a été construite en pleine guerre de Cent Ans avec de solides fortifications. L'église est la plus ancienne des églises fortifiées du département et son système de défense est comparable en plusieurs points à celui du palais des papes d'Avignon car cette église fut érigée par le cardinal Hugues Roger, frère du pape limousin Clément VI. Deux étages défensifs sont reliés par un escalier à vis : au premier, l’ancienne salle capitulaire et sa grande fenêtre de guetteur ; au second, les combles au-dessus de la nef et du chœur aménagés en salle d’armes, refuge. Un chemin de ronde, faisant le tour du chevet, est percé de baies de tir, d’archères et de mâchicoulis. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1926[25].
- Gare de Saint-Germain-les-Belles.
- Auvézère : elle prend sa source vers 420 mètres d'altitude dans le Massif central en région Limousin, sur la commune de Saint-Germain-les-Belles, cinq kilomètres au sud du bourg, près du lieu-dit le Camp de César, à proximité de l'autoroute A20.
- De l'ancien château de Saint Germain-les-Belles, il ne reste que le donjon carré du XIIe siècle situé près de l'église. Cette tour, dite « des Barres », servit de prison sous la Révolution française. Le donjon est du XIIe siècle.
- La fontaine de Pierre Brune et le lavoir.
- Le viaduc qui porte la D31, réalisé en 1860 avec une hauteur 48 mètres.
- Le site Montréal, autour du plan d'eau, est une base de loisirs pour tous.
- Maison de la Gourgauderie, maison datant du XVIIIème siècle. Elle à notamment appartenu au général Souham, comte d'Empire.
Personnalités liées à la commune
- Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont tous deux séjourné à Saint-Germain-les-Belles[26].
- Pierre Leyssenne, mathématicien, pédagogue et promoteur de l'enseignement laïque, y est né en 1827.
- Michel Baury, écrivain, poète et critique littéraire, y a passé son enfance dans les années 1950 et 1960.
- Joseph Souham, militaire français, comte d'Empire. Son nom est écris sur la 5ème colonne de l'Arc de Triomphe.
Héraldique
Blason | De gueules au clocher du lieu d'argent mouvant de la pointe, accosté des lettres S et G du même ; au franc canton d'argent à la bande d'azur accompagnée de six roses de gueules ordonnées en orle. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
|
Alias |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Maison de la Gourgauderie (culture.gouv.fr)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sur Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 87146002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Sur l'acte de décès de Léonard Bleignie, le 5 décembre 1830, à Firbeix (Dordogne), il est dit natif de Saint Germain-les-Belles-Filles (Haute Vienne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
- Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 22.
- Cauuet, op. cit., p. 25.
- Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Eglise Saint-Germain », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Jean-Louis Jeannelle, « Note sur l’état poétique chez Sartre et Beauvoir », Fabula-LhT, n° 18, « Un je-ne-sais-quoi de “poétique” », avril 2017 [lire en ligne] page consultée le 04 octobre 2019.
- Portail de la Haute-Vienne
- Portail des communes de France