Berthe Cerny
Berthe Cerny, de son vrai nom Françoise Berthe-Hélène-Lucie de Choudens[1], est une actrice française, sociétaire de la Comédie-Française[2], née le à Paris où elle est décédée le [3].
Nom de naissance | Berthe Hélène Lucie Françoise |
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Naissance |
8e arrondissement de Paris |
Décès |
16e arrondissement de Paris |
Activité principale | Actrice |
Années d'activité | 1882-1930 |
Formation | Conservatoire d'art dramatique de Paris |
Maîtres | Gustave-Hippolyte Worms |
Conjoint | Raoul William Johnston, Aristide Briand, Paul Reynaud |
Descendants | (1887) Jacques de Choudens,(1898) François de Choudens (Johnston) |
Distinctions honorifiques | médaille d'argent de la Reconnaissance française () |
Biographie
Une femme libre de son époque
« Aimez-moi les uns les autres[Note 1] »
Née le [4],[Note 2] à Paris (8e arrondissement) et non déclarée à la naissance, Berthe est reconnue successivement à l'âge de douze ans par sa mère Rosalie Françoise le [5], puis deux ans plus tard le [6] par son père Émile François de Choudens (1837-1896)[7],[Note 3], déclaré célibataire à son décès. Il aura fallu près de quinze années pour que soit établie officiellement à l'adolescence une identité que ses parents ont refusée à Berthe durant toute son enfance.
Toute petite fille, elle veut être danseuse, et c'est Rachel Boyer[Note 4] qui lui fait abandonner ce projet. Elle ne pense plus qu'au théâtre et prépare le Conservatoire. Elle a quatorze ans quand elle se présente au concours d'admission, dans une scène de Chérubin[8] ; elle est reçue la première. Ses parents veulent, dit-on, lui faire abandonner la comédie pour l'art lyrique, mais, sur les conseils de son professeur, elle continue ses cours de comédie et en 1885 elle obtient un premier prix avec Les Trois Sultanes[8] ; la carrière théâtrale de Berthe Cerny[Note 5] peut dès lors commencer.
Elle n'a pas encore vingt ans lorsqu'elle met au monde le à Binic (Côtes-d'Armor) un garçon déclaré par la sage-femme sous l'identité de Jacques Robert[9], de père et mère inconnus. Berthe Cerny ne le reconnait que huit ans plus tard le sous le nom de Jacques Robert de Choudens[10],[Note 6]. Berthe Cerny veille à son éducation en le retirant en de la pension d'Asnières où il est élève pour l'inscrire plus près d'elle à Paris au lycée Jean-Baptiste-Say[Note 7].
C'est à cette époque en effet que commence sa liaison avec Raoul William Johnston (1870-1915)[11],[Note 8], fils de Nathaniel Johnston (1836-1914), grand négociant bordelais, conseiller général en 1866 et député de la Gironde en 1869. Un enfant naît le à Paris (16e arrondissement) ; il est déclaré par la sage-femme sous le nom de François de Choudens[12], fils de Françoise Berthe Hélène Lucie de Choudens et de père non dénommé. Sa mère le reconnait un an après le ; son père lui donne son nom le et une identité complète[13],[Note 9].
En Berthe Cerny rencontre le ministre de l'Instruction publique des Beaux-Arts et des Cultes Aristide Briand afin de plaider sa cause, Jules Claretie, administrateur général de la Comédie-Française lui refusant le statut de sociétaire. S'ensuit une liaison qui durera neuf années[Note 10]. « Cerny a les yeux Briand et Briand les yeux Cerny », dit-on à leur sujet ; on la surnomme « la Brillante »[14],[Note 11].
Moins d'un an avant cette rupture, la guerre de 1914-1918 lui a pris en Raoul William Johnston, le père de son 2e fils François qui n'a pas encore 17 ans, puis la même année en juin son fils aîné Jacques âgé de 27 ans, tous deux morts pour la France. Au sortir de la guerre, en 1919, elle reçoit la médaille d'argent de la Reconnaissance française en même temps que de nombreux autres artistes dont Sarah Bernhardt[Note 12].
Elle entretient alors une liaison avec Paul Reynaud. Elle partage son temps entre son appartement parisien du 16e arrondissement au 25 bis de la rue Benjamin Franklin dans l'immeuble[Note 13] construit en 1904 par l'architecte Auguste Perret et sa villa « la Veine »[Note 14] de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
Nommée sociétaire honoraire de la Comédie Française en 1931, elle vit à l'écart du théâtre, très affectée par le décès de son second fils en 1936 et meurt le à son domicile parisien[8],[Note 15],[Note 16].
Lors de ses obsèques le à l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, un hommage lui est rendu sur le parvis au nom des comédiens français par Georges Le Roy[15], ancien sociétaire de la Comédie Française, et professeur au Conservatoire de Paris. Elle est inhumée ensuite le même jour au cimetière d'Auteuil (16e arrondissement de Paris)[Note 17].
Une femme de théâtre
Elle se présente en 1882 au Conservatoire de Paris dans une scène de Chérubin[8] de Beaumarchais et est admise ; elle obtient un 2e accessit[16],[Note 18] de comédie en 1883 avant d'intégrer la classe de Gustave-Hippolyte Worms en 1884. Second prix en 1884 dans Les Folies amoureuses de Jean-François Regnard elle décroche l'année suivante le premier prix de comédie[17],[Note 19] avec Les Trois sultanes[8] de Charles-Simon Favart.
Elle n'a pas encore dix-huit ans lorsqu'elle débute cette même année 1885 au théâtre de l'Odéon[8]. Le elle est de la création de Un coup de soleil, comédie en un acte d'Albéric Second avec Théodore de Grave. Avec Berthe Cerny, Berthe de Choudens s'est trouvé son nom d'artiste dans le rôle de Berthe[18],[Note 20]. L'année suivante 1886 elle est à l'affiche de Renée Mauperin[8], pièce d'Henry Céard d'après le roman des frères Goncourt, à l'origine en 5 actes puis réduite à 3 mais qui sera un échec ; en 1887 elle est La petite Dachellery dans Numa Roumestan[8], pièce en cinq actes d'Alphonse Daudet[19],[Note 21].
Elle quitte l'Odéon en 1890 pour le théâtre royal du Parc à Bruxelles. La saison 1890-1891 elle y joue dans Mensonges[20], de Pierre Decourcelle en collaboration avec Léopold Lacour, d'après le roman de Paul Bourget. La saison suivante elle est à l'affiche successivement d'Amoureuse[20], comédie de Georges de Porto-Riche, de Clary contre clary[20], comédie d'Albert Millaud, de La Danseuse au couvent[20], comédie en un acte de Pierre Decourcelle, de Le Gendarme[20] du même Pierre Decourcelle et enfin de Ma Cousine[20], comédie en 3 actes d'Henri Meilhac.
De retour en France elle se produit sur la plupart des scènes parisiennes. Au Vaudeville elle est Iza dans L'Affaire Clemenceau[8],[21],[Note 22], pièce tirée du roman de Alexandre Dumas fils par Armand d'Artois. Elle crée Léontine le au Palais-Royal dans Monsieur chasse ![8],[22],[23], un vaudeville en 3 actes de Georges Feydeau ; le , c'est le rôle de Mme Demareuil dans Celles qu'on respecte[24], comédie en 3 actes de Pierre Wolff créée au théâtre du Gymnase. Au même Gymnase le elle interprète Clémentine dans L'Homme à l'oreille cassée[8],[22],[25], conte en trois actes et en deux époques, tiré du roman d’Edmond About, par Pierre Decourcelle et Antony Mars.
Elle figure à l'affiche du théâtre du Palais-Royal le pour la première de Leurs Gigolettes[8],[26], comédie en 4 actes d'Henri Meilhac et Albert de Saint-Albin. Le au théâtre de la Porte-Saint-Martin elle tient les rôles de Marie-Antoinette et de Oliva à la création du Le Collier de la Reine[8],[22],[27], pièce en 5 actes et 13 tableaux de Pierre Decourcelle. Elle joue ensuite en 1896 à la Renaissance dans La Meute[22],[28], pièce en quatre actes d'Abel Hermant. Aux Nouveautés elle est à l'affiche de Les Complices[8]. Elle retourne à l'Odéon où elle crée en 1897 Le Passé[8],[22], comédie en 5 actes de Georges de Porto-Riche.
Pendant ces quinze premières années, elle aura joué dans tous les théâtres parisiens. Son tempérament va s'affirmer, elle va être une des grandes vedettes du Boulevard. Lucien Guitry l'engage à la Renaissance pour jouer La Baronne de Morènes dans La Châtelaine[8], pièce d'Alfred Capus qu'il crée en 1902 ; elle est ensuite à l'affiche de Clarisse Arbois[8], comédie en trois actes de Maurice Boniface[29].
C'est ensuite le au Vaudeville Jeannine dans Décadence[8],[22],[30],[31], d'Albert Guinon. Aux Nouveautés elle est en 1904 à l'affiche de La gueule du loup[22],[32], pièce de Maurice Hennequin et Paul Bilhaud. Au Vaudeville elle crée le le rôle de Giselle d'Exireuil dans L'armature[8],[22],[33], pièce en 5 actes d'Eugène Brieux. C'est un rôle dans Les Demi-Vierges[8], d'après le roman de Marcel Prévost adapté à la scène ; elle est ensuite Madame Marneffe le dans La cousine Bette[8],[22],[34], pièce en 4 actes de Pierre Decourcelle et Paul Granet d'après le roman d'Honoré de Balzac.
C'est alors qu'elle est engagée à la Comédie-Française. Sa carrière va suivre un cours nouveau. Elle fait ses débuts le dans Paraître[8],[22],[35],[36] de Maurice Donnay.
On va la voir cette même année 1906 dans La Courtisane[22],[37] d'André Arnyvelde, Les Mouettes[22],[38] de Paul Adam dans le rôle d'Adrienne et Poliche d'Henry Bataille[8],[22],[39] où elle est Pauline. On l'apprécie en 1907 dans le rôle de Jane Brizeux de La Rivale[14],[22],[40] d'Henry Kistemaeckers et Eugène Delard et celui de Claire Frénot dans L'Autre[22],[41] de Paul et Victor Margueritte.
Elle revient aux classiques et les interprète en grande artiste, surtout Marivaux. Elle sera en 1908 Célimène[8],[22],[42],[43] du Misanthrope et Suzanne[8],[44] du Mariage de Figaro. Pour le Gala des Trente Ans de théâtre au Trocadéro en 1911, elle est de Cécile Sorel, Marcelle Géniat et Louise Lara dans le spectacle du Menuet, qui ressuscite un peu de la grâce des fêtes de Versailles sous le roi Louis XIV[45]. Elle interprète en 1912 Madeleine Béjart dans Le ménage de Molière[8],[22],[46],[47] de Maurice Donnay, Micheline de Nismes dans Bagatelle[22],[48] de Paul Hervieu et en 1913 Sergine Guéret dans L'Embuscade[8],[22],[49] d'Henry Kistemaeckers.
L'année suivante 1914, elle tient les rôles d'Alcmène dans Amphitryon[22],[50] de Molière et de Madame Blandin dans Deux Couverts[22],[51] de Sacha Guitry. Elle joue en 1916 dans La Figurante[8], en 1917 dans Les Noces d'argent[8],[22] de Paul Géraldy. Elle fait sa rentrée en 1919 dans La Parisienne[8],[Note 23] d'Henry Becque puis elle joue la même année dans Le Voile déchiré[22] de Pierre Wolff et Les Sœurs d'amour[22] de Henry Bataille ; en 1920 on la retrouve dans Les Effrontés[22] d'Émile Augier et Maman Colibri[8],[22] d'Henry Bataille.
C'est ensuite en 1921 un rôle dans Le Sicilien ou l'Amour peintre[22] et Les Fâcheux[22] de Molière. Elle tourne dans Molière, sa vie, son œuvre, film français muet réalisé par Jacques de Féraudy sorti en 1922. On la retrouve en 1925 en Madame Aufraye dans Robert et Marianne[22],[52] de Paul Géraldy, l'année suivante en Fernande dans La Carcasse[22],[53] de Denys Amiel et André Obey et enfin en 1927 elle est Madame de Tennemare dans Les Flambeaux de la noce[22],[54] de Saint-Georges de Bouhélier. Elle est la Comtesse dans le Legs de Marivaux en fin de l'année 1928[55], mais le la Comédie française doit changer sa programmation et le remplacer par L'Anglais tel qu'on le parle, Berthe Cerny ayant perdu sa mère[56]. Elle est enfin en la Marquise dans La nuit d'auberge[57] de Gabriel Nigond.
Elle est nommée 346e sociétaire en 1909[58],[59] puis sociétaire honoraire le [60]. Ses souvenirs de scène recueillis par André Ransan paraissent dans Candide entre et [61],[Note 24].
Théâtre
Théâtre de l'Odéon
- 1885 : Un coup de soleil d'Albéric Second avec Théodore de Grave
- 1886 : Renée Mauperin d'Henry Céard
- 1887 : Numa Roumestan d'Alphonse Daudet
Théâtre royal du Parc à Bruxelles
- 1890-1891 : Mensonges de Pierre Decourcelle en collaboration avec Léopold Lacour
- 1891-1892 : Amoureuse de Georges de Porto-Riche, Clary contre clary d'Albert Millaud, La Danseuse au couvent de Pierre Decourcelle, Le Gendarme de Pierre Decourcelle, Ma Cousine d'Henri Meilhac
Théâtres de boulevard
- 1892 : L'Affaire Clemenceau d'Armand d'Artois (Vaudeville), Monsieur chasse ! de Georges Feydeau (Palais-Royal), Celles qu'on respecte de Pierre Wolff (Gymnase)
- 1893 : L'Homme à l'oreille cassée de Pierre Decourcelle et Antony Mars (Gymnase), Leurs Gigolettes d'Henri Meilhac et Albert de Saint-Albin (Palais-Royal)
- 1895 : Le Collier de la Reine de Pierre Decourcelle (Porte-Saint-Martin)
- 1896 : La Meute d'Abel Hermant (Renaissance), Les Complices (Nouveautés)
- 1897 : Le Passé de Georges de Porto-Riche (Odéon)
- 1902 : La Châtelaine d'Alfred Capus (Renaissance), Clarisse Arbois de Maurice Boniface (Renaissance)
- 1904 : Décadence d'Albert Guinon (Vaudeville), La gueule du loup de Maurice Hennequin et Paul Bilhaud (Nouveautés)
- 1905 : L'armature d'Eugène Brieux (Vaudeville), Les Demi-Vierges de Marcel Prévost, La cousine Bette de Pierre Decourcelle et Paul Granet
Comédie-Française
Entrée en 1906
- 1906 : Paraître de Maurice Donnay, La Courtisane d'André Arnyvelde, Les Mouettes de Paul Adam, Poliche d'Henry Bataille
- 1907 : La Rivale d'Henry Kistemaeckers et Eugène Delard, L'Autre de Paul et Victor Margueritte
- 1908 : Le Misanthrope de Molière, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais
Nommée 346e sociétaire en 1909
- 1912 : Le Ménage de Molière de Maurice Donnay, Bagatelle de Paul Hervieu
- 1913 : L'Embuscade d'Henry Kistemaeckers
- 1914 : Amphitryon de Molière, Deux couverts de Sacha Guitry
- 1917 : Les Noces d'argent de Paul Géraldy
- 1919 : La Parisienne d'Henry Becque, Le Voile déchiré de Pierre Wolff, Les Sœurs d'amour de Henry Bataille
- 1920 : Les Effrontés d'Émile Augier, Maman Colibri d'Henry Bataille
- 1921 : Le Sicilien ou l'Amour peintre de Molière, Les Fâcheux de Molière
- 1925 : Robert et Marianne de Paul Géraldy
- 1926 : La Carcasse de Denys Amiel et André Obey
- 1927 : Les Flambeaux de la noce de Saint-Georges de Bouhélier
- 1928 : le Legs de Marivaux
- Le la comédie française change la programmation du Legs remplacé par L'Anglais tel qu'on le parle, Berthe de Cerny ayant perdu sa mère.
- 1929 : La Nuit d'auberge de Gabriel Nigond
- 1930 : dernière le dans Maman Colibri d'Henry Bataille
Sociétaire honoraire le
Filmographie
Tableaux
Son ami Jules Cayron[62], peintre de portrait, réalise plusieurs toiles la représentant, dont en 1907 celle du Musée des beaux-arts de Tours[63]. Louis Édouard Fournier la peint en 1910 dans le rôle de Célimène du Misanthrope[64], tableau conservé au musée Carnavalet. Le photographe Vizzavona utilise ces tableaux pour des couvertures de magazine (Le Théâtre).
Notes
- Devise de Berthe Cerny d'après Paul Léautaud dans son journal littéraire (le père de Léautaud était appariteur et souffleur à la Comédie française)
- Une lecture attentive du registre d'État civil des naissances de Paris VIIIe permet de trouver à la date du en regard des actes No 167 et No 168 (vue 30) la mention marginale suivante qui donne la clé des recherches de l'acte de naissance à Paris VIIIe à la date du : « acte de naissance de Françoise, transcrit en vertu d'un jugement du trib. civil de 1re instance en date du . Transcrit le , Reg. 57e, No 892 à 893. » [lire en ligne]
- Emile François de Choudens est le frère d'Antoine (1825-1888), éditeur de musique. Son beau-père Antonio Pacini lui ayant cédé son fonds d'éditions, Antoine fonde à Paris en juin 1845 la maison d’édition musicale française Choudens ; le premier ouvrage publié est une anthologie de plus de 200 morceaux de chant parus sous le titre I canti d'Italia. En 1876, il associe à la direction ses deux fils Antony et Paul, qui lui succèdent. Antony étant mort en 1902, la maison est ensuite dirigée par Paul seul jusqu'à sa mort, puis par les gendres de Paul, Gaston Chevrier et André Leroy, et, à partir de 1946, par André Chevrier de Choudens. Outre Faust et Carmen, le fonds Choudens comprend un grand nombre de partitions d’opéras et d’opéras-comiques : la plupart des œuvres de Gounod et une quantité d'œuvres de Berlioz, Saint-Saëns, Reyer, Offenbach, Godard, Bruneau, Lalo, Coquard, Audran, etc. [lire en ligne]
- Rachel Boyer, comédienne renommée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, pensionnaire de la Comédie-Française, devient mécène des arts en créant, en 1921, à l’École du Louvre, la Fondation portant son nom [lire en ligne].
- Son nom de théâtre lui vient peut-être de son passage au Conservatoire1 où il n'est pas impossible qu'elle ait eu l'occasion de travailler un vaudeville d'Eugène Grangé écrit en collaboration avec Lambert Thiboust et représenté pour la première fois le 2 au Palais-Royal où « Leurs Majestés (impériales) assistaient six fois aux Mémoires de Mimi Bamboche, pièce dans laquelle Hortense Schneider eut l'honneur de danser le cancan devant la cour »3 et où l'on trouve entre autres personnages Mimi et Berthe de Cerny4.
1 Une reprise des Mémoires de Mimi Bamboche était prévue pour la fin de l'année 1884 ; il n'est pas interdit de penser qu'en professeur avisé, Gustave Worms faisait travailler à ses élèves des rôles de pièce à l'affiche ou en gestation.
2 in Mémoires de Mimi-Bamboche, Théâtre du Palais-Royal, [lire en ligne]
3 in La gloire à Paris, mémoires d'un Parisien, par Albert Wolff [lire en ligne]
4 in Mémoires de Mimi-Bamboche, Théâtre du Palais-Royal, [lire en ligne] - Écrivain, poète et scénariste de films muets, Jacques Robert de Choudens fait partie des 560 écrivains morts pour la France de 1914 à 1918 dont les noms sont gravés dans la pierre du Panthéon [lire en ligne].
- La décision de retirer son fils de la pension d'Asnières vaut à Berthe Cerny d'être traînée en justice en 1899 par le maître de pension qui lui a adressé auparavant, en vain, une lettre dans laquelle il lui a demandé de renoncer à son projet en lui prédisant les succès littéraires de son fils. Le Matin (16/04/1899)
LE PETIT JACQUES - Le fils de Mme Berthe Cerny - Une lettre de maître de pension - Le jugement du tribunal Les prospectus de maisons d'éducation mentionnant qu'un trimestre entier de pension sera dû par les parents, si ceux-ci ne préviennent pas un mois à l'avance de leur intention de retirer leurs enfants, constituent-ils une espèce de loi des parties ?
Jusqu'ici, les tribunaux avaient toujours répondu affirmativement. Saisie de la question, dans les circonstances que nous allons exposer, la septième chambre du tribunal de la Seine vient d'inaugurer une jurisprudence nouvelle.
Il y a quelques années, Mme Berthe Cerny, l'artiste dramatique, plaçait son fils, Jacques, aujourd'hui âgé de neuf' ans, chez M. Declercq, maître de pension à Asnières. En septembre 1897, le petit Jacques écrivit à M. Declercq une lettre dans laquelle il informait le maître de pension que « sa petite maman, désirait le retirer d'Asnières pour le placer plus près d'elle, à J.-B..Say. »
M. Declercq adressa bientôt à l'artiste dramatique la lettre suivante :« Madame,
Cette lettre ne parvint pas à modifier les intentions de Mme Berthe Cerny qui plaça son fils à J.-B.-Say.
J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 15 septembre dernier. Je ne puis, à mon grand regret, partager votre manière de voir en ce qui concerne Jacques. Les termes du prospectus sont formels et jamais la jurisprudence n'a varié sur le point en question le prospectus d'une maison est la loi des parties.
Je ne puis m'empêcher, madame, laissant de côte cette question d'argent, de vous exprimer toute la douleur que me cause le départ de Jacques. Je ne parle pas de mon affection pour lui, laquelle est aussi profonde que celle que je porte à mes propres enfants et il la méritait. Je laisse cela. Ce qui me fait souffrir, c'est la conviction absolue où je suis que cet enfant est jeté hors de sa voie, que ses facultés brillantes vont se trouver étouffées par l'éducation positive à laquelle il est voué et pour laquelle il n'est pas fait.
Toute la nature de l'enfant le porte vers l'Art, vers la Littérature, et ces aspirations légitimes autant que belles, on n'en tient pas compte. Bon gré, mal gré, le voilà poussé dans une voie dite pratique et dont le résultat le plus clair, c'est que sa belle intelligence aura été déflorée. L'on veut qu'à quinze ou seize ans, il soit à même de gagner sa vie, qu'il arrive tout de suite à la fortune. Tout cela est très joli, mais l'on oublie que la personne de l'enfant est sacrée et que le but et le devoir de l'éducation est de développer cette personnalité et par conséquent de faire s'épanouir, dans le vrai sens de leur nature, les facultés que l'enfant possède.
Je n'ai pas, madame, le droit de vous conseiller, mais le maître qui, pendant deux ans, a travaillé à former le cœur et à développer l'intelligence de Jacques, se croit, envers cet enfant, le devoir de dire qu'il prévoit et qu'il redoute les conséquences de la décision prise.
Et j'ajoute, madame, que, quoi que l'on fasse, la nature reprendra ses droits et, un jour, malgré tout, Jacques reviendra à l'Art et à la Littérature. Il regrettera le temps perdu hors de sa voie, et puisse-t-il alors ne reprocher à personne de ne pouvoir arriver aussi haut qu'il l'aurait pu. Car, madame, il ne faut pas s'y tromper, Jacques est un littéraire, un artiste jusqu'à la moelle de son être, et tout ce qu'on fera ne changera pas la nature des choses. L'enfant souffrira peut-être, et c'est probable, à être appliqué à des choses qui sont contraires à son tempérament intellectuel et à ses aspirations, mais, tôt ou tard, l'oiseau, fait pour voler, se révoltera d'être obligé de marcher à terre, et il volera, quoi que l'on fasse, moins bien cependant que l'on eût favorisé sa nature. »
Le maître de pension, arguant que le prospectus de sa maison mentionne que les parents qui désirent retirer leurs enfants de son institution doivent prévenir un mois à l'avance, sinon payer le trimestre entier, assigna l'artiste dramatique devant le tribunal civil.
Après plaidoiries de M° Raveton pour M. Declercq et de M° Desjardin pour Mme Berthe Cerny, la septième chambre du tribunal, inaugurant une jurisprudence nouvelle en la matière, a débouté le maître de pension de sa demande.
in Le Matin du sur Gallica [lire en ligne] - Raoul William Johnston est diplômé en 1895 de l'École des Mines de Paris (promotion 1892). Sans gravir les échelons de la carrière d'ingénieur,il est nommé, peu après sa sortie de l'École, administrateur des Mines d'Albi. Sa famille, d'origine anglaise, habite Bordeaux et il passe lui-même la plus grande partie de son temps dans sa propriété de Beaucaillou, où il cultive un cru célèbre. Il a conservé de ses ancêtres l'allure anglaise ; il est membre du Jockey Club, grand joueur de polo, et mène une vie mondaine. La guerre de 1914 le trouve lieutenant d'infanterie territoriale, du service d'État-Major, attaché à l'armée britannique, comme officier de liaison. Il est mort pour la France tué d'une balle à la tête dans la nuit du 13 au en accompagnant le Commandant de sa brigade dans la visite des tranchées.
in Les Annales des Mines [lire en ligne] - Tout comme son père, François Johnston est diplômé en 1924 de l'École des Mines de Paris (promotion 1921).
in Les annales des Mines [lire en ligne] - En 1913, Aristide Briand avait fait la connaissance de la princesse Marie Bonaparte, épouse du prince Georges de Grèce. Elle résista longtemps aux avances de Briand, ne voulant pas partager Aristide avec Berthe Cerny :
« Je ne puis subir cela et être en même temps à toi. Je ne te dis pas de la quitter, c'est à toi de le faire. Je serai à toi, le lendemain. » Ce fut chose faite, en avril 1916, et la lettre qu'envoya alors l'actrice à son ancien amant ne manquait pas de grandeur :
« Ne vous donnez pas la peine d'arranger votre temps pour me recevoir. Ni demain ni un autre jour je n'irai chez vous. J'ai toujours eu plus de chagrin lorsque je vous quittais. Oh ! la porte que vous refermiez derrière moi, l'escalier à descendre, que tout cela me paraissait implacable, hostile et triste ! Pourtant, je revenais. L'espoir était en moi, incertain, fragile, mais, vous le savez, je suis restée très enfant, très crédule et alors je me disais : Qui sait ?... Je ne me sens plus le courage de subir encore ces moments. Et puis, à quoi bon et pourquoi ? Vous n'avez rien à me dire (depuis des mois, vous me l'auriez dit). Alors, laissez-moi vous oublier doucement...
Aristide Briand pouvait, en effet, s'estimer heureux. Il s'en tirait à bon compte. in Ces Don Juan qui nous gouvernent, par Patrick Girard [lire en ligne]
Je crois être sûre que vous garderez de moi de l'amitié, un souvenir gentil. Je n'en demande pas plus. Vous voyez comme, tout de même, la vie m'a assagie, comme je suis devenue plus raisonnable. » - « C'est le cas de la Rivale, de MM. Kistemackers et Delard. Le premier est Belge. Le second conserve le musée fondé par la duchesse de Galliera, qui était Génoise. En voilà plus qu'il n'en faut pour faire une pièce bien parisienne. La Rivale est, en effet, bien parisienne, et par son sujet et par ses interprètes, Mlles Piérat, Grand et Berthe Cerny, la seconde « divine II, la divine bis », le titre de divine en premier continuant à être détenu par Mlle Bartet. Pour éviter les confusions, on appelle aussi Mlle Cerny « la Brillante ». Chacune de ces dames sociétaires ou pensionnaires est ainsi désignée par un sobriquet, qui rappelle ses affections de cœur[14]. »
- Mlle de Choudens, dite Berthe Cerny, « a prêté sa collaboration aux œuvres de guerre, aux représentations de bienfaisance et a donné un Concours quotidien à l'Union des arts dans l'intérêt des artistes victimes de la guerre »Le Temps (01/10/1919)Médailles de la Reconnaissance française L'Officiel publie ce matin une longue liste de médailles de la Reconnaissance française. Parmi les titulaires de médailles d'argent, figurent :
- Mme Sarah Bernhardt « véritable missionnaire de l'art, a fait en Amérique une propagande des plus profitables à la cause française » ;
- Mlle Rachel Boyer « a organisé des matinées récréatives et patriotiques qui ont eu la meilleure influence sur le moral des troupes » ;
- Mlle Marthe Chenal « concours constant à toutes les œuvres de bienfaisance au profit des soldats et des victimes de la guerre, à Paris, en province, sous les bombardements au front » ;
- Mlle de Choudens, dite Berthe Cerny, « a prêté sa collaboration aux œuvres de guerre, aux représentations de bienfaisance et a donné un Concours quotidien à l'Union des arts dans l'intérêt des artistes victimes de la guerre » ;
- Mlle Lacombe, dite Marie Lecomte, « a prodigué son généreux concours dans de très nombreux concerts de bienfaisance et dans les hôpitaux militaires » ;
- Mme Regnault, dite Bartet, « s'est très généreusement prodiguée pour apporter le concours réconfortant de son art dans les hôpitaux militaires, dans les concerts de bienfaisance à Paris, en province, aux armées » ;
- Mlle Madeleine Roch, « a, dans les hôpitaux militaires, prodigué son généreux concours et récite dans les concerts de bienfaisance des poésies patriotiques, très souvent au front au Théâtre des armées ».
in Journal officiel de la République française du sur Gallica [lire en ligne] - Révolutionnaire, ce bâtiment en béton figure parmi ceux qui ont marqué le début de l'architecture moderne. Alors qu'Hennebique ramène l'emploi du béton armé dans les formes traditionnelles d'un immeuble de pierre de taille (immeuble du 1, rue Danton en 1899), Auguste Perret en montre les possibilités dans des formes nouvelles par l'emploi de poteaux et de poutres formant comme le squelette du bâtiment qu'il laisse apparent seulement revêtu d'un carrelage lisse. [lire en ligne]
- Voir l'immeuble du 25 bis rue Franklin construit par Auguste Perret image
- Voir l'immeuble du 1 rue Danton construit par François Hennebique image
- La villa la Veine – sans doute appelée ainsi en hommage à la pièce de théâtre éponyme d'Alfred Capus créée en 1901 au théâtre des Variétés – est située au 51 de l'avenue Pozzo di Borgo à Saint-Cloud [lire en ligne] ; son fils François aimait s'y rendre chaque semaine pour respirer une bouffée d'air parisien et passer quelques heures auprès de sa mère qu'il adorait2.
1 Références cadastrales : section AI, parcelle 113.
2 Berthe de Choudens vend la villa en 1936, l'année du décès de son fils François.« Villégiature ! Villégiature! Ils vont tous en balade nos bons cabots, nos chères petites étoiles. Ils vont respirer dans de beaux décors naturels un peu d'air frais, et remettre à neuf leur génie et leur visage pour le prochain hiver. [...]
Suivons-les donc un peu. Voici Mlle Berthe Cerny qui estive dans sa jolie villa de la Veine à Saint-Cloud.
[...]
in Le Journal amusant du sur Gallica [lire en ligne] » - Le carnet du Figaro du 28 mars 1940
Nous apprenons la mort de Mme Berthe Cerny, sociétaire honoraire de la Comédie-Française, pieusement décédée en son domicile, le 27 mars 1940. Les obsèques auront lieu demain 29 mars, à onze heures, en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, où l'on se réunira.
De la part de Mme François Johnston, sa belle-fille, et de M. Frédéric Johnston, son petit-fils. [lire en ligne] - "Berthe Cerny est morte", André Warnot, Le Figaro, Le Figaro (28/03/1940)Berthe Cerny est morte Berthe Cerny est morte. C'est une grande comédienne qui s'en va, une comédienne qui servit bien le répertoire chez Molière en même temps qu'elle marqua de sa personnalité d'importantes pièces modernes.
Berthe Cerny meurt à soixante-douze ans. Elle naquit en effet à Paris le . Son nom était Berthe-Hélène-Lucie de Choudens.
Toute petite fille, elle voulait être danseuse, et c'est Rachel Boyer qui lui fit abandonner ce projet en la présentant à Guillemaud. Celui-ci lui fit travailler la comédie elle ne pensa dès lors plus qu'au théâtre et prépara le Conservatoire.
Elle avait quatorze ans quand elle se présenta au concours d'admission, dans une scène de Chérubin. Elle fut reçue la première. Un peu après, Worms la prenait dans sa classe, en 1884, et en 1885 elle obtenait un second prix dans Les Folies amoureuses.
Ses parents voulurent, dit-on, lui faire abandonner la comédie pour l'art lyrique, mais, sur les conseils de son professeur, elle continua ses cours de comédie et fit bien puisque en 1885 elle obtenait un premier prix avec Les Trois Sultanes.
Sa carrière commença donc en 1885, d'abord à l'Odéon, et ensuite au Boulevard, car c'est après un long détour qu'elle arriva à la Comédie-Française. Son passage à l'Odéon est marqué par la création de Numa Roumestan et de Renée Maupérin. Au Vaudeville, elle joua L'Affaire Clemenceau ; au Gymnase, L'Homme à l'oreille cassée ; au Palais-Royal, elle crée Monsieur chasse, Leurs Gigolettes en 1893 ; elle va jouer le Collier de la reine, à la Porte-Saint-Martin (1895), Les Complices aux Nouveautés ; elle retourne à l'Odéon, où elle crée Le Passé (1897), elle revient à la Porte-Saint-Martin.
Pendant ces quinze premières années, elle aura joué dans tous les théâtres parisiens. Son tempérament va s'affirmer, elle va être une des grandes vedettes du Boulevard. Lucien Guitry l'engage à la Renaissance pour jouer La Châtelaine, Clarisse Arbois. Au Vaudeville, elle créera Décadence, elle joue L'armature, Les Demi-Vierges, La Cousine Bette.
C'est alors qu'elle est engagée à la Comédie-Française. Elle débute le , dans Paraître. Sa carrière va suivre un cours nouveau. Elle revient aux classiques et les interprète en grande artiste, surtout Marivaux. Elle sera Célimène du Misanthrope et Suzanne du Mariage de Figaro. On la verra dans Poliche, La Parisienne, Le Ménage de Molière, L'Embuscade (1913), La Figurante (1916), Les Noces d'argent (1917), Maman Colibri (1920).
Depuis le elle était sociétaire honoraire. Elle se tint alors loin du théâtre, et depuis la mort de son fils vivait très retirée. Ce fut une belle artiste, qui honora la scène française.
André Warnod.
in Le Figaro du sur Gallica [lire en ligne] - Cimetière d’AUTEUIL : 9e division [lire en ligne]
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La comédienne renommée Berthe CERNY (Hélène Lucie : 1868-1940), qui fut sociétaire de la Comédie française. Elle fut l’amante d’Aristide Briand. (9e division).
[...] - « M. Colin, jeune homme à l'organe vague, qui a dit sans relief ; Mlle Berthe de Choudens, une adorable fillette de quinze printemps, qui a été la plus délicieuse des Angéliques, fine, spirituelle et jeune fille jusqu'au bout des ongles, ainsi que Mlle Darlaud, qui est brune et dont le charme solide vous gagne peu à peu, ont obtenu les deuxièmes accessits[16]. »
- « (Prix des élèves femmes.) 1ers prix : Melle Lainé élève de M. Got ; Melle Cerny (de Choudens), élève de M. Worms. – 2es prix : Melle du Minil (Renée), élève de M. Delaunay. – 1ers accessit : Melle Bertrand (Susanne) et Leturc, élèves de M. Worms. – 2e accessit : Mlle Ludwig, élève de M. Delaunay[17]. »
- « Cette bluette est bien jouée par M. Chelles, un quinquagénaire ultra sympathique. Mlle Cerny est une gracieuse ingénue[18]. »
- « Il faut mettre tout à fait à part : d'abord, Mlle Berthe Cerny, littéralement exquise, presque effrayante, de coquetterie précoce dans le rôle de la petite Bachellery ; et aussi M. Rebel, qui, sous les traits de Valmajour, a révélé une fantaisie qu'on ne lui soupçonnait point[19]. »
- Cette pièce d'Armand d'Artois est tirée du roman éponyme d'Alexandre Dumas fils publié en 18661. Le personnage principal Pierre Clémenceau – avec un é accent aigu – qui tient son nom de sa mère et ne connaît pas son père n'a a priori aucun lien de parenté avec Georges Clemenceau, le Tigre, qui accordait beaucoup d'importance à ce qu'on orthographie son nom Clemenceau – sans accent aigu – et non pas Clémenceau, même si la prononciation [klemãso:] est habituelle et non [kləmãso:].
1 in Affaire Clémenceau – mémoire de l'accusé – par Alexandre Dumas fils [lire en ligne] - « Mlle Berthe Cerny fera sa rentrée à la Comédie-Française, après-demain vendredi, dans La Parisienne, d'Henry Becque » in Le Gaulois : littéraire et politique du sur Gallica [lire en ligne]
- [CERNY (BERTHE).] RANSAN (André). Des souvenirs de Berthe Cerny. (Candide, nos 504 (), 508, 510, 512, 520 (.)
La partie IV : « À la Comédie-Française », contient des pages délicates extraites du Journal, et notamment sur les adieux en décembre. [Profitons-en pour rectifier le texte donné dans mon précédent volume, p. 371. Il a été imprimé : « Soyez-en remerciés du plus clair de mon cœur. » Le texte exact est : « du plus chaud de mon cœur ».][61]
Références
- Guillaume de Tournemire, « Berthe de CHOUDENS », sur le site de généalogie Geneanet, (consulté le ).
- « Le misanthrope [extr.] : Acte 3, scène 5/ Molière », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1940, acte de décès no 526, cote 16D 161, vue 23/31
- Acte de naissance – Paris VIIIe (30/06/1880) – acte No 893 (vue 5) [lire en ligne]
- Acte de reconnaissance de sa mère – Paris IXe (30/06/1880) – acte No 815 (vue 5) [lire en ligne]
- Acte de reconnaissance de son père – Paris IXe (05/10/1882) – acte No 1868 (vue 30) [lire en ligne]
- Guillaume de Tournemire, « Émile François Jacques de CHOUDENS », sur le site de généalogie Geneanet, (consulté le ).
- Berthe Cerny est morte, Le Figaro (Paris, ) [lire en ligne]
- Acte de naissance – Binic (23/09/1887) – acte No 35 [lire en ligne]
- Guillaume de Tournemire, « Jacques Robert de CHOUDENS », sur le site de généalogie Geneanet, (consulté le ).
- Guillaume de Tournemire, « Raoul William JOHNSTON », sur le site de généalogie Geneanet, (consulté le ).
- Acte de naissance – Paris XVIe (05/06/1898) – acte No 687 (vue 10) [lire en ligne]
- Guillaume de Tournemire, « François JOHNSTON », sur le site de généalogie Geneanet, (consulté le ).
- Le Rire : journal humoristique (Paris. 1894) sur Gallica [lire en ligne]
- Hommage adressé à Berthe Cerny sur le parvis de Notre-Dame de Grâce de Passy, le par M. Georges Le Roy [lire en ligne]
- Beaumarchais : journal satirique, littéraire et financier, , sur Gallica [lire en ligne]
- Cartes des chemins de fer français et tarifs des voyages circulaires & excursions en France, Suisse, Belgique, Espagne, Portugal, Algérie et Tunisie, Allemagne et Italie, sur Gallica [lire en ligne]
- Le théâtre à Paris. 2e série, 1885 sur Gallica [lire en ligne]
- Le Costume au théâtre et à la ville : revue de la mise en scène, sur Gallica [lire en ligne]
- Une base de données de l'histoire des arts du spectacle belge francophone [lire en ligne]
- L'affaire Clemenceau, Théâtre du Vaudeville, [lire en ligne]
- Les Archives du Spectacle, Berthe Cerny [Berthe Hélène Lucie de Choudens] - (1868 - 1940) [lire en ligne]
- Monsieur chasse !, Théâtre du Palais-Royal, [lire en ligne]
- Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, année 1893, sur Gallica [lire en ligne]
- L'Homme à l'oreille cassée, théâtre du Gymnase, [lire en ligne]
- Leurs Gigolettes, Théâtre du Palais-Royal, [lire en ligne]
- Le collier de la reine, Théâtre de la Porte Saint-Martin, [lire en ligne]
- Renaissance, La Meute, pièce en quatre actes [lire en ligne]
- Maurice Boniface (1862-1945) [lire en ligne]
- Décadence, Théâtre du Vaudeville, [lire en ligne]
- Berthe Cerny dans Décadence, Harlay, album Reutlinger sur Gallica [lire en ligne]
- La gueule du loup, Théâtre des Nouveautés, [lire en ligne]
- L'armature, Théâtre du Vaudeville, [lire en ligne]
- La cousine Bette, Théâtre du Vaudeville, [lire en ligne]
- Paraître, Comédie-Française, [lire en ligne]
- [Paraître de Maurice Donnay, dessin de Yves Marevéry] sur Gallica [lire en ligne]
- La Courtisane, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Les Mouettes, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Poliche, Comédie-Française [lire en ligne]
- La Rivale, Comédie-Française, [lire en ligne]
- L'Autre, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Le Misanthrope, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Les sociétaires de la Comédie Française interprètes de Molière (1922), Célimène (croquis de Lucien Jonas) [lire en ligne]
- Le Mariage de Figaro, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Couverture de Fémina - 1911 sur Gallica [menuet lire en ligne]
- Le ménage de Molière, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Le théâtre, no 320, sur Gallica [lire en ligne]
- Bagatelle, Comédie-Française, [lire en ligne]
- L'Embuscade, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Amphitryon, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Deux Couverts, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Robert et Marianne, Comédie-Française, [lire en ligne]
- La Carcasse, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Les Flambeaux de la noce, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Costume, La grange [lire en ligne]
- La Comédie Française, principaux changements de spectacles et d'interprètes - 1929 [lire en ligne]
- La nuit d'auberge, Comédie-Française, [lire en ligne]
- Base documentaire La Grange sur le site de la Comédie-Française
- L'Image de la guerre : publication hebdomadaire illustrée, N82 06/16 sur Gallica [lire en ligne]
- La comédie française en 1931, les sociétaires honoraires [lire en ligne]
- La Comédie-Française, Année 1927, Édouard Champion sur Gallica [lire en ligne]
- Mon Paris et ses parisiens : vers le point du jour, par André de Fouquières [lire en ligne]
- Musée des beaux-arts de Tours, Œuvres d'art sur le thème du théâtre [lire en ligne]
- Musée Carnavalet, Œuvres d'art sur le thème du théâtre [lire en ligne]
Liens externes
- Ressources relatives au spectacle :
- Croquis d'artiste : Berthe Cerny par Henri de Curzon sur Gallica (pages 277-284)
- Album souvenir : divers documents (photographies, coupures de presse, etc.) sur Berthe Cerny
- Photos de Berthe Cerny sur Ministère de la culture - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (base Mémoire)
- Berthe Cerny Musée de la presse - Les archives de la presse (sur Muséedelapresse.com)
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