Bertrand d'Orléans-Bragance

Bertrand de Orleans e Bragança, né le à Mandelieu-la-Napoule, en France, est le chef de la maison impériale du Brésil (branche de Vassouras de la maison d'Orléans-Bragance) depuis 2022.

Bertrand de Orleans e Bragança
Dom Bertrand

Titres

Chef de la maison impériale du Brésil

Depuis le
(1 mois et 19 jours)

Nom revendiqué « Bertrand Ier »
Prédécesseur Luiz de Orleans e Bragança

Prince impérial du Brésil

5 juillet 1981 – 15 juillet 2022
(41 ans et 10 jours)

Prédécesseur Luiz de Orleans e Bragança
Successeur Antônio de Orleans e Bragança
Biographie
Titulature Prince impérial du Brésil
Dynastie maison d'Orléans-Bragance
(branche de Vassouras)
Nom de naissance Bertrand Maria José Pio Januário Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de Orléans e Bragança
Naissance
Mandelieu-la-Napoule (France)
Père Pedro Henrique de Orleans e Bragança
Mère Maria Elisabeth von Wittelsbach

Famille

Bertrand est le troisième fils de Pedro Henrique de Orleans e Bragança (1909-1981), qui portait le titre de courtoisie de prince impérial du Brésil, et de son épouse Marie de Bavière (1914-2011). Par son père, il est l'arrière-petit-fils d'Isabelle de Bragance, princesse impériale et plusieurs fois régente du Brésil, tandis que, par sa mère, il est l’arrière-petit-fils du roi Louis III de Bavière (1845-1921)[1].

Bien qu’il ne soit que le troisième fils du prétendant « Pedro III », Bertrand de Orleans e Bragança est reconnu comme prince impérial par les monarchistes brésiliens partisans de la branche de Vassouras. De fait, le premier de ses frères aînés, Luiz de Orleans e Bragança est célibataire et sans enfant tandis que le second, Eudes, a contracté, en 1967, un mariage avec Anne Cesar de Moraes e Barros, une femme issue d'une famille ni régnante, ni anciennement régnante, et a renoncé à ses droits au trône brésilien, selon la logique propre à la branche de Vassouras[2],[1].

Célibataire et sans enfant, Bertrand a pour successeur son troisième frère cadet, Antônio de Orleans e Bragança[3]. Ses autres frères et toutes ses sœurs – hormis Isabel (morte célibataire en 2017) et Eleonora (épouse du prince Michel de Ligne) – ont épousé des personnes issues de familles non régnantes ni anciennement régnantes, et ont renoncé à leurs droits dynastiques[4].

Biographie

Jeunesse et formation

La famille du prince Bertrand s’installe au Brésil en 1945. Il grandit dans « une famille catholique et unie, un environnement très simple[5] ». Bertrand passe alors le reste de son enfance entre Rio de Janeiro, Petrópolis, et le Paraná où ses parents s'installent en 1951 car son père acquiert une ferme dans cet État[5]. Il y est éduqué dans des écoles catholiques traditionalistes[5]. À l’âge de 18 ans, il est envoyé à São Paulo avec son frère Luiz. Là, il étudie le droit à la Faculdade de Direito do Largo de São Francisco, où il est diplômé comme avocat en 1964[6]. Une fois ses études effectuées, il s’installe dans la métropole pauliste et c’est toujours dans cette ville qu’il vit aujourd’hui[6],[7],[3].

Opinions et engagements

À l'Université, le prince participe activement aux luttes idéologiques qui marquent cette période. Sa promotion est restée dans les mémoires comme la « classe du Principe[5] ». Son père, confie ensuite l'achèvement de son éducation culturelle et religieuse, et celle de son frère Luiz, à son ami Plinio Corrêa de Oliveira que Bertrand juge comme un « éminent penseur, catholique et monarchiste, fondateur de la Société pour la défense de la tradition, de la famille et de la propriété (TFP) où [...] il commence le combat de sa vie : la restauration pour un Brésil authentiquement chrétien et monarchique[5]. »

Catholique traditionaliste, certains monarchistes brésiliens jugent ce mouvement trop éloigné des réalités actuelles. Bertrand est pourtant une figure centrale du mouvement monarchiste[réf. nécessaire] et c’est lui et son frère aîné qui conduisent la campagne de la branche de Vassouras en faveur de la restauration monarchique, lors du référendum du . On leur reproche, écrit le journaliste Stéphane Bern, « d'appartenir à l'organisation d'extrême droite TFP — Tradition, famille, propriété »[8]. En 1990, Bertrand de Orleans e Bragança réalise une tournée européenne dans le but d’expliquer aux catholiques et aux monarchistes du vieux continent l’objectif du référendum de 1993. Il visite ainsi la France, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et l’Autriche.

Le résultat du référendum est un échec pour les monarchistes, puisque 86 % des 67 010 409 électeurs votent en faveur de la république[9].

Il participe à une manifestation en soutien au président d’extrême droite Jair Bolsonaro en [10].

Chef de la branche de Vassouras de la maison impériale

Le , le prince Bertrand devient, à la mort de son frère Luiz, le chef de la maison impériale du Brésil de la branche de Vassouras[11].

Titulature et décorations

Titulature

Les titres portés par les membres de la maison d'Orléans-Bragance n'ont aucune existence juridique au Brésil et sont considérés comme des titres de courtoisie accordés par le prétendant au trône :

  • -  : Son Altesse royale le prince Bertrand de Orleans e Bragança, prince du Brésil ;
  • -  : Son Altesse impériale et royale le prince impérial du Brésil, prince d'Orléans-Bragance[6] ;
  • depuis le  : Son Altesse impériale et royale le prince Bertrand de Orleans e Bragança, prince du Brésil, prince d'Orléans-Bragance.

Décorations

Brésil
Commandeur de l'ordre du Mérite militaire ()[6]
Commandeur de l'ordre du Mérite naval ()[6]
Commandeur de l'ordre du Mérite militaire judiciaire ()[6]
 Empire du Brésil
Grand-croix de l'ordre de Pierre Ier[6],[12],[13]
Grand-dignitaire majeur et grand-croix de l'ordre de la Rose[6],[12],[13]
Commandeur-major de l'ordre du Christ[6]
Commandeur-major de l'ordre impérial de Sant'Iago de l'Épée[6]
Commandeur-major de l'ordre de Saint-Benoît d'Aviz[6]
Commandeur de la médaille impériale du Brésil pour le Mérite civique et culturel ()[6]
Royaume des Deux-Siciles
Bailli Grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges[6],[12],[13]
Ordre souverain de Malte
Bailli Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte ()[6],[12],[13]
Vatican
Chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem

Ascendance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Gaston d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
4. Louis d'Orléans-Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Isabelle du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
2. Pedro Henrique d'Orléans-Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Alphonse de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
5. Marie-Pie de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
1. Bertrand d'Orléans-Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Louis III de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
6. François de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie-Thérèse de Modène
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie-Élisabeth de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Charles-Alfred 12e duc de Croÿ
 
 
 
 
 
 
 
7. Isabelle-Antoinette de Croÿ
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Ludmilla d'Arenberg
 
 
 
 
 
 

Notes et références

  1. Enache 1999, p. 74.
  2. da Rocha Carneiro 2000, p. 205-206.
  3. Enache 1999, p. 75.
  4. da Rocha Carneiro 2000, p. 205-209.
  5. (pt) Principe Dom Bertrand, « Entrevista exclusiva com o príncipe D.Bertrand », Heirdeiros do Porvir, vol. XXVIII, no 64, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Brazil5 », sur www.royalark.net (consulté le )
  7. da Rocha Carneiro 2000, p. 206.
  8. Stéphane Bern, La monarchie dans tous ses états, FeniXX, 328 p.  (ISBN 9782402097598), lire en ligne.
  9. Dominique Frémy (dir.), « Histoire du Brésil », Quid.
  10. (es) « Entrevista al Príncipe Imperial de Brasil », sur Tradición Viva, .
  11. François Guyard, « Luíz Gastão de Orléans e Bragança (1938-2022) », sur gothanjou.blog, (consulté le ).
  12. « Le prince Bertrand portant ses décorations »
  13. « Photographie officielle du prince Bertrand »

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le royaume de Portugal - l'Empire du Brésil, vol. III, t. 3, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 190 p..
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
  • Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8).
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1).

Liens externes


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