Marie-Élisabeth de Bavière

Marie-Élisabeth de Bavière, née le et morte le , est un membre de la maison de Bavière, devenue, par mariage en 1937, princesse impériale du Brésil.

Marie-Élisabeth de Bavière
Marie-Élisabeth de Bavière.

Titre

Épouse du prétendant au trône du Brésil.
(branche de Vassouras)


(43 ans, 10 mois et 16 jours)

Prédécesseur Gaston d'Orléans
Successeur Aucun
Biographie
Titulature Princesse d'Orléans et Bragance
Dynastie Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Maria Elisabeth Franziska Josepha Therese von Wittelsbach
Naissance
Château de Nymphembourg, Munich (Allemagne)
Décès
Rio de Janeiro (Brésil)
Sépulture Cimetière de la Fraternité de Notre-Dame de la Conception, à Vassouras, Brésil
Père François Marie Luitpold de Bavière
Mère Isabelle-Antoinette de Croÿ
Conjoint Pedro Henrique d'Orléans et Bragance
Enfants Luiz de Orleans e Bragança
Eudes de Orléans e Bragança
Bertrand de Orleans e Bragança
Isabel de Orleans e Bragança
Pedro de Orléans e Bragança
Fernando de Orléans e Bragança
Antônio de Orléans e Bragança
Eléonore de Orléans e Bragança
Francisco de Orléans e Bragança
Alberto de Orléans e Bragança
Maria Thereza de Orléans e Bragança
Maria Gabriela de Orléans e Bragança
Religion Catholicisme romain

Biographie

Famille

Marie-Élisabeth de Bavière, usuellement appelée « Maria », est la fille aînée du prince royal Franz de Bavière (1875-1957), troisième fils du roi Ludwig III de Bavière (1845-1921), et de la princesse Isabelle-Antoinette de Croÿ (1890-1982)[1],[2].

Contrainte de suivre en exil sa famille en Hongrie à la fin de la Première Guerre mondiale, elle revient en Bavière durant les années 1930, mais retourne de nouveau en exil en raison de l’opposition ouverte de son oncle le prince héritier (Kronprinz) Rupprecht de Bavière (alors prétendant au trône de Bavière) au chancelier allemand Adolf Hitler[3].

Mariage

La princesse royale Marie-Élisabeth épouse civilement à Leutstetten, près Starnberg, le , puis religieusement au château de Nymphenburg le suivant, Pedro Henrique de Orléans e Bragança (appelé Pedro III par ses partisans), le chef de la branche cadette  dite branche de Vassouras  de l'ancienne famille impériale du Brésil[4],[2].

Postérité

Marie-Élisabeth de Bavière et ses dix premiers enfants en 1957.

Le couple a douze enfants, qualifiés des prédicats d'altesse impériale et royale, pour l'héritier, et d'altesses royales pour les autres, sauf en cas de mariage de rang inégal ou de renonciation aux droits dynastiques[5],[6] :

  • Luiz de Orleans e Bragança (1938-2022), chef de la maison impériale du Brésil et l’un des deux prétendants au trône brésilien de 1981 à 2022[7]. Sans alliance ni postérité ;
  • Eudes de Orleans e Bragança (1939-2020[8]), qui renonce en 1967 à ses droits dynastiques pour épouser Ana Maria de Moraes Barros (1945), dont il divorce. En secondes noces, il se remarie, en 1976, à Mercedes Neves da Rocha avec qui il aura quatre enfants.
    • Enfants de sa première union :
    • Enfants de sa seconde union :
      • Eudes de Orleans e Bragança (né en 1978) ;
      • Antônia de Orleans e Bragança (née en 1979) ;
      • Maria de Orleans e Bragança (née en 1979) ;
      • Guy de Orleans e Bragança (né en 1985).
  • Bertrand de Orleans e Bragança (né en 1941), chef de la maison impériale du Brésil et l'un des deux prétendants au trône depuis 2022. Sans alliance ni postérité ;
  • Isabel de Orleans e Bragança (1944-2017), princesse du Brésil. Sans alliance ni postérité ;
  • Pedro de Orleans e Bragança (né en 1945), qui renonce à ses droits au trône en 1978 pour épouser Maria de Fátima de Lacerda Rocha (née en 1952), dont la famille fait partie des noblesses brésilienne et portugaise[réf. nécessaire]. D'où :
    • Maria de Orleans e Bragança (née en 1975) ;
    • Carolina de Orleans e Bragança (née en 1978) ;
    • Gabriel de Orleans e Bragança (né en 1980) ;
    • Maria de Fátima de Orleans e Bragança (née en 1988) ;
    • Manuella de Orleans e Bragança (née en 1989).
  • Fernando de Orléans e Bragança (né en 1948), qui renonce à ses droits au trône pour épouser, en 1975, Maria da Graça Baere de Araújo (1952). D'où :
    • Isabel de Orleans e Bragança (née en 1978), qui épouse le le comte Alexandre zu Stolberg-Stolberg (1974) ;
    • Maria da Gloria de Orleans e Bragança (née en 1982) ;
    • Luiz de Orleans e Bragança (1984).
  • Antônio de Orleans e Bragança (né en 1950), prince du Brésil et héritier présomptif de la branche de Vassouras, qui épouse, en 1981, la princesse belge Christine de Ligne, (1955), sœur du prince Michel de Ligne, qui a épousé la princesse Eleonora de Orléans e Bragança, sa sœur. D'où quatre enfants, qualifiés du prédicat d'altesse :
  • Eleonora de Orleans e Bragança (née en 1953), princesse du Brésil, qui épouse le prince belge Michel de Ligne (1951), frère aîné de la princesse Christine de Ligne, qui a épousé, en 1981, le prince Antônio de Orleans e Bragança, son frère. D'où :
    • Alix de Ligne (née en 1984) ;
    • Henri de Ligne (né en 1989).
  • Francisco de Orleans e Bragança (né en 1955), qui renonce à ses droits au trône pour épouser, en 1980, Claudia Godinho (1954). D'où :
    • Maria Elizabeth de Orleans e Bragança (née en 1982) ;
    • Maria Thereza de Orleans e Bragança (née en 1984) ;
    • Maria Eleonora de Orleans e Bragança (née en 1984).
  • Alberto de Orleans e Bragança (né en 1957), qui renonce à ses droits au trône et épouse, en 1983, Maritza Ribas Bockel (1961). D'où :
    • Pedro Alberto de Orleans e Bragança (né en 1988) ;
    • Maria Beatriz de Orleans e Bragança (née en 1990) ;
    • Ana Thereza de Orleans e Bragança (née en 1995) ;
    • Antônio Alberto de Orleans e Bragança (né en 1997).
  • Maria Teresa de Orleans e Bragança (née en 1959), qui renonce à ses droits au trône pour épouser, en 1995, Jan Hessel de Jong (1953). D'où :
    • Johannes Pedro Hessel de Jong (né en 1997) ;
    • Maria Pia Hessel de Jong (née en 2000).
  • Maria Gabriela de Orleans e Bragança (née en 1959), qui renonce à ses droits au trône pour épouser, en 2003, Teodoro Hungria de Silva Machado (né en 1952), et dont elle divorce en 2005.

Résidence

Le couple vit en France et tente à de nombreuses reprises de pouvoir émigrer au Brésil, avant d’y parvenir, après la fin du second conflit mondial. Le couple s’installe tout d’abord au palais du Grão-Pará (pt), à Petrópolis (dans l'État de Rio de Janeiro) et plus tard dans une villa du quartier du Retiro (pt). Pedro Henrique de Orléans e Bragança acquiert d'abord un domaine à Jacarezinho, où lui et sa famille demeurent jusqu'en 1964 avant de s’installer à Vassouras[4].

Dernières années

Pedro Henrique de Orléans e Bragança meurt le et son fils aîné, Luiz, devient le chef de la branche de Vassouras de l'ancienne famille impériale du Brésil. Marie-Élisabeth passe le reste de ses jours entre Santa Maria et la demeure de sa fille Isabel à Rio de Janeiro, effectuant de fréquents séjours en Bavière et en Belgique où demeurent ses autres filles[5].

Veuve depuis 30 ans, elle meurt à l'âge de 96 ans à Rio de Janeiro, le . Elle est inhumée au cimetière de la Fraternité de Notre-Dame de la Conception, à Vassouras. Lui survivent ses douze enfants, vingt-huit de ses vingt-neuf petits-enfants et neuf arrière petits-enfants[9].

Titulature et décorations

Titulature

Les titres portés par Marie-Élisabeth comme membre de la maison de Wittelsbach sont considérés en Allemagne comme des accessoires du nom après l'abolition des monarchies allemandes en 1918 ; et ceux portés comme membre de la maison d'Orléans-Bragance sont considérés comme des titres de courtoisie sans existence juridique au Brésil et accordés par le prétendant au trône :

  • -  : Son Altesse la princesse Maria Elisabeth de Bavière (en Allemagne, après 1918 : Maria Elisabeth Prinzessin von Bayern) ;
  • -  : Son Altesse impériale et royale la princesse Maria Elisabeth de Bavière[10].

Décorations

Marie-Élisabeth est[10] :

Royaume de Bavière
Dame d'honneur de l’ordre de Thérèse[10]
Dame de première classe de l’ordre de Sainte-Élisabeth[10]
Royaume des Deux-Siciles
Dame Grand-croix de justice de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges[10]
Ordre souverain de Malte
Dame d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte[10]

Ascendance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Luitpold de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
4. Louis III de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Auguste-Ferdinande de Habsbourg-Toscane
 
 
 
 
 
 
 
2. François de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Ferdinand Charles Victor d'Autriche-Este
 
 
 
 
 
 
 
5. Marie-Thérèse de Modène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Élisabeth de Habsbourg-Hongrie
 
 
 
 
 
 
 
1. Marie-Élisabeth de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Rodolphe de Croÿ (de)
 
 
 
 
 
 
 
6. Charles-Alfred de Croÿ (de)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Nathalie de Ligne (d)
 
 
 
 
 
 
 
3. Isabelle-Antoinette de Croÿ
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Engelbert-Auguste d'Arenberg
 
 
 
 
 
 
 
7. Marie Ludmilla d'Arenberg (d)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Éléonore d'Arenberg (d)
 
 
 
 
 
 

Notes et références

  1. Énache 1999, p. 184.
  2. da Rocha Carneiro 2000, p. 205.
  3. (de) « Rupprecht Kronprinz von Bayern », sur prussianmachine.org, (consulté le ).
  4. Énache 1999, p. 74.
  5. Énache 1999, p. 74-76.
  6. da Rocha Carneiro 2000, p. 205-209.
  7. François Guyard, « Luíz Gastão de Orléans e Bragança (1938-2022) », sur gothanjou.blog, (consulté le ).
  8. « Eudes de Orleans e Bragança morre no Rio, aos 81 anos », Por G1 Rio (consulté le )
  9. (en) Hein Bruins, « Descendants of King Louis Philippe I of the French », (consulté le ).
  10. « Brazil5 », sur www.royalark.net (consulté le )

source : traduction de la version anglophone de Wikipédia

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le royaume de Portugal - l'Empire du Brésil, vol. III, t. 3, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 190 p. .
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1). .
  • Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8).

Liens externes


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